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Critiques de Philippe Bonifay (131)
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Zoo - Intégrale

Top ! Je suis un auteur de bandes dessinées extrêmement talentueux dont le blog C’est pour ma culture vous rebat les oreilles, c’est incroyable comme cet article manque d’originalité, à croire que l’auteur n’en a plus rien à foutre des nouveautés littéraires, je suis ?… je suis ?…

— Alan Moore ?

— Eh non, perdu, ça, c’est pour la semaine prochaine ! C’est bel et bien de Frank Pé dont nous allons parler cette semaine (eh oui, encore), avec son œuvre-phare Zoo, une trilogie scénarisée par Bonifay et aimablement réunie en intégrale par son éditeur Aire Libre, mais sans les couvertures des différents tomes (quelle indignité. Nous sommes sur le service public). Un de ces livres qu’on ne lit jamais par peur d’être déçu. Un de ces livres dont on préfère attendre le moment idéal pour réellement en saisir tout le plaisir et toute la profondeur. Et puis vient le moment où le mal-être de votre quotidien vous fait bien comprendre que ce moment ne viendra jamais, et que vous avez besoin maintenant de quelque chose qui vous redonnera un peu d’espérance en l’Humanité.

Destination donc le Zoo des Roches dans la Normandie des Années Folles, un établissement bâti dans le plus pur style Art Nouveau, sorte de jardin d’Éden où les végétaux se confondent avec l’architecture et les êtres humains avec les animaux. On y découvre Célestin, vieux médecin ayant réussi à s’en faire le patron, et dont la bonté d’âme envers les animaux n’a d’égale que celle envers sa fille adoptive ; Buggy, artiste talentueux construisant des forêts entières de sculptures que ne renierait pas Jacques Abeille ; Anna, femme sans nez suite au drame l’ayant chassé de son village de Russie et qui devra prouver au monde entier que son existence ne se résume pas à un handicap ; et bien entendu l’extraordinaire, l’inoubliable Manon, fille de Célestin et amante de Buggy, dont la joie, la fraîcheur et l’osmose avec le monde sauvage est aussi bien transmise que dans l’album-hommage où l’auteur dévoilait bon nombre d’autres dessins dont elle était l’héroïne.

Et pourtant l’espoir n’est pas toujours au rendez-vous dans Zoo : difficile de faire rentrer de l’argent dans les caisses malgré l’admiration des quelques visiteurs, la guerre menace d’éclater, et l’entretien des animaux sauvages est toujours rude. L’omniprésence du noir & blanc et du sépia vient souligner cette morosité de la vie contre laquelle se battent les quatre héros, tandis que le cadrage alterne entre de vastes tableaux pour montrer le grandiose de ce qu’ils sont parvenus à construire et des cases bien plus réduites pour montrer les évènements du quotidien et les craintes intérieures.

Ce sont donc ces personnages attachants que nous suivons à travers ces quelque 200 pages, principalement à travers une succession de tranches de vie montrant le développement de leur microcosme. Un peu comme Château-l’Attente ? Oui, sauf qu’ici on prend les sujets qui fâchent à bras le corps. La violence est montrée dans toute sa crudité, les problèmes du quotidien ne se résolvent pas toujours de façon heureuse, et quand on parle d’amour, c’est un érotisme échevelé et débordant de tendresse qui s’offre à nous. Pas de demi-mesure ici. Pas de bienveillance gratuite. Seulement un amour puissant, douloureux, croissant à mesure que se rapproche une tragédie inéluctable.

Viennent quand même se poser quelques questions politiques. Face aux militants animalistes pointant du doigt le fait que les zoos enferment des animaux pour les montrer en spectacle, l’auteur a toujours soutenu qu’il s’agissait d’un des rares endroits au monde où pouvait se tisser une véritable amitié interespèces. Facile à dire quand on n’a pas quatre pattes : ces mêmes militants soulignent que les animaux n’ont pas une aire de vie aussi vaste qu’à l’état sauvage, ce qui limite considérablement leur liberté (et je vous épargnerai l’épisode des zoos humains, de sinistre mémoire). Heureusement, si le zoo avait été remplacé par un refuge pour des animaux maltraités en cirque en attendant les transports qui pourraient les relâcher dans leur milieu d’origine, ça n’aurait pour ainsi dire rien changé à l’intrigue. Autre possible polémique : je suis un fervent admirateur des portraits de Manon, mais le fait de la voir fréquemment poser devant des animaux africains alors qu’elle est métisse me laissait craindre une certaine fétichisation. C’est nettement moins présent dans cette bande dessinée, même si son côté à la fois très mûr et très enfantin pourra peut-être faire tiquer quelques lectrices.

Je ne sais pas comment vieillira Zoo. Ce que je sais, en revanche, c’est que cet ouvrage aura réussi à m’émouvoir bien au-delà des attentes déjà élevées que j’en avais, et c’est les yeux souvent chauds et humides que j’ai tourné avec réticence les pages d’un des livres qui traitent le mieux selon moi de l’amour paternel, de l’amour en couple, du deuil, et de tant d’autres choses que je vous laisse découvrir. Je n’avais pas ressenti de telle expérience depuis mes premiers Terrence Malick et éventuellement Violet Evergarden. Autant vous dire qu’avec ça Frank Pé continue d’être pour moi un immense auteur. Décidément, je ne vais plus avoir plus grand-chose à lire de lui ; voilà ce qui arrive quand on a trop de culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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 À l'origine des contes : Blanche Neige

Persiste et signe… quelle déception que cette série pourtant issue d’une idée très intéressante : « toutes les histoires ont une origine. Les contes aussi »

Dans cet album se situant en Allemagne à la fin du XVIII, nous sommes bien loin de Blanche Neige telle que nous la connaissons.

Certes il y a 7 nains (de vrais nains) une marâtre, et une petite fille qui adolescente doit fuir de chez elle pour échapper à sa belle-mère.

Mais les similitudes s’arrêtent là. L’histoire est lente, très lente à prendre corps; la confusion est accrue par des dialogues ne correspondant pas à certaines planches (quel intérêt?); très nombreuses sont les scènes présentant des femmes dévêtues (un excès gratuit).

Les personnages sont peu attachants malgré la binarité des bons et des méchants.

Au final, un avis qui ne peut être positif (rare a ce point)!

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À l'origine des contes : La Barbe Bleue

L’idée était plus que séduisante : les contes, comme toutes les histoires, ont une origine!

Alors plongeons nous dans celle de la Barbe Bleue…



Bien au delà du conte connu de tous, c’est un effroyable cauchemar, une série de massacres mettant en scène deux jumeaux, qui serait à l’origine du conte de Barbe bleue…



Nous quittons définitivement avec cet album le monde de l’enfance pour nous plonger dans celui de l’horreur.

Le scenario est parfois difficile à suivre, confus, et le trait haché du dessin ne facilite pas la compréhension de l’ensemble.



Au bout donc de cette idée initiale séduisante, une vraie déception.

Dernière tentative à venir avec Blanche neige. À suivre
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La trilogie noire, tome 1 : La vie est dégueu..

Quand on a lu tout Burma, et que l'on découvre par hasard, dans un tome de l'excellente collection Bouquins la trilogie noire, on est soufflé, Léo Malet révèle un talent extraordinaire d'analyse d'une trajectoire perdante et hallucinée, la reprise individuelle chère aux anarchistes des temps passés est le prétexte de départ de cette fuite en avant si formidablement dessinée par un auteur trop méconnu.

Misère sociale et surtout misère de l'individu composent un tableau noir réaliste.

Même si vous n'aimez pas Burma, ne passez pas à côté de ce surprenant roman (si vous avez la chance de le trouver.
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Zoo - Intégrale

Frank Pe est décidément un auteur atypique. Cet opus est une nouvelle preuve de sa façon de croquer un quelque chose de la vie que tout le monde ne parvient pas à saisir. C'est tendre et beau, c'est cruel et dur. C'est la vie, tout simplement.



Le dessin est vraiment excellent, je ne pourrais pas en dire grand chose d'autre. La lumière des cases, les traits, l'ambiance, les couleurs, tout donne une atmosphère au récit et nous plonge véritablement dans ce zoo atypique. C'est le genre de dessin qui vous donne la sensation d'une atmosphère plutôt que d'un dessin. Je m'en rappelle encore comme une plongée dans un autre univers.



La grande force de cette BD est, selon moi, les personnages : Frank Pé nous a sorti quelques personnages marquants, à la fois touchants dans leurs humanité (souvent blessés), et en même temps très caractéristiques. Il y a une vie propre à chacun, une façon d'être qui confère au réalisme. Je croirais volontiers qu'il s'agit de personnages réels, tant ils m'ont parus vivants durant ma lecture.

Ajoutons évidemment l'histoire, simple mais efficace. Pas de grande révélation ou de mystères qui planent, juste des vies en marge d'une société qui va brusquement se briser. L'ombre d'une guerre plane sur la BD, et le récit a cette touche de calme avant la tempête, de début de fin.



Je range cette BD dans l'étagère des BD d'ambiances, car c'est vraiment une fenêtre sur un autre monde, qui nous happe et nous envoute tout au long des planches. J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture qui fut charmante, dans le sens de charmer. Si vous ne connaissez pas, je vous recommande de faire un tour dans ce Zoo bien particulier.
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À l'origine des contes : La Barbe Bleue

Voici une réécriture audacieuse de Barbe Bleue qui a plus de cohérence dans le scénario et les planches de la bande dessinée que celle de Blanche Neige (autre tome de cette série sur les contes). L’histoire de frères jumeaux qui par la force des choses deviennent l’ombre l’un de l’autre et une main vengeresse et meurtrière suite à un fléau de Dieu qui touche leur famille et la décime. Un conte sanglant dans la lignée de l’original qui se lit vite mais qui ne laissera pas une trace indélébile dans mes lectures du genre.
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 À l'origine des contes : Blanche Neige

Je rejoins les avis précédents sur cette réécriture du conte de Blanche-Neige et les sept nains: de beaux dessins et une intrigue revisitée originale, un scénario qui tient la route malgré une mise en contexte assez brouillon dans les vingt premières planches de la bande-dessinée. J’ai malgré tout passé un bon moment de lecture et me réjouis de découvrir d’autres BDs de cette collection « il était une fois un conte.. »
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Le Palais idéal du facteur Cheval : Rêves de pi..

♫Dans nos yeux agrandis ne passait nulle peur

Car la jeunesse rit quand l'enfance se meurt

Le palais de nos chimères

Nous l'avions bâti sur l'horizon

Et nous ceinturions la terre

Elle et moi, comme des vagabonds

Pour s'abreuver à la source

De l'amour cet éternel printemps

Nous nous partagions la mousse

Du château de la rose des vents♫

-Aznavour-1955-

---♪---♫----🛕🕌🕍🏯🏰----♫---♪---

Retour de vacances 2021 La Plagne

on redescend la montagne

Détour chez le facteur Cheval

Palais de chimeres

sorti de son imaginaire

Palais Idéal

Apparition de la carte postale

Quoiqu'il advienne...On a dormi à Vienne.

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Messara - Intégrale

Est-ce parce que c'est l'intégrale (152 p.) ? J'ai trouvé l'ensemble assez indigeste au point de sauter quelques pages. Le découpage cinématographique utilisé (passage d'une action inachevée à une autre, puis retour à la première) nuit au suivi de l'intrigue inutilement compliquée et peu crédible. Personnellement, je n'ai pas aimé les planches même si certains dessins sont soignés, et que l'ensemble du décor et des costumes a demandé la consultation d'une importante documentation. En revanche, j'ai lu avec intérêt les commentaires de Jacques Terpant en fin de volume (p. 142-151) qui explique que cette réalisation de 1994 est une œuvre de jeunesse, et admiré son portrait de l'esclave égyptienne (p. 142). On comprend mieux que sa fascination de la société minoenne l'ait conduit à "compulser" tout ce qu'il trouvait. Mais pourquoi avoir voulu y intégrer aussi tous les mythes (Icare, Dédale, Pasiphaé...) en les mêlant à l'histoire ?

D'un point de vue matériel, papier un peu épais et relecture insuffisante (p. 77 : "sacrifier un otage de marque sur l'hôtel de son nouveau dieu").
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Destins, tome 8 : Family van

Un femme retourne seule dans son pays d’origine, au Texas, pour tenter de voir son père avant qu’il ne soit trop tard, pour retrouver sa mère et sa soeur. Elle choisit de faire le trajet de l’aéroport à chez elle en stop et semble avoir un lourd secret à porter. Le rythme est lent, on s’attarde sur ses rencontre avec un bande de marginaux qui voyage en combi Volkswagen, le graphisme est un peu raide, le style est réaliste, la couleur est en aplat vifs cerné de traits noirs appuyés, un peu lourd, le tout est assez raide, comme les dialogues. Je n’ai pas vraiment adhéré, la révélation finale est amenée de façon tout aussi lourde que le graphisme, on ne s’attarde pas vraiment sur les personnages, on sent le récit ne tourne qu’autour de cette révélation finale, écrasant tout sur son passage, les tentatives de diversions tombent à plat, la fille et le mari restés en Angleterre n’apportent rien, sinon un apitoiement forcé, et l’histoire d’il y a 19 ans reste trop dans l’ombre. Bref, je n’ai pas été touché par cette histoire trop artificielle, et un peu trop superficielle.
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Gitans des mers, tome 1 : Le gitan des mers..

C'est un récit d'aventure de cape et d'épée qui est assez agréable à lire mais qui ne passionne pas véritablement. L'originalité semble se baser sur le fait qu'un gadjo épouse deux soeurs jumelles tziganes. Après quelques péripéties terrestres, les voilà embarqués sur un navire pour jouer les gitans des mers à la manière de Pirates des Caraïbes.



Les auteurs sont célèbres et n'ont plus rien à prouver sauf que pour moi, il ne faut jamais s'assoir sur des acquis mais toujours surprendre le public. Or, ici, nous avons droit au fils de d'Artagnan, ébéniste de surcroît qui couche avec deux femmes en même temps. Excusez-moi, mais cela ne me convainc guère. Duval et Bonifay ont été jadis plus inspirés dans leurs œuvres respectives.



Une narration décousue, un dessin déformé par moment, des couleurs sans relief, un découpage maladroit, un scénario trop classique: c'est une vraie déception. On passe sans cesse d'une scène à l'autre sans qu'on puisse mesurer la véritable consistance de chacun des personnages. Reste l'amour à trois...
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La compagnie des glaces - Cycle 1 Jdrien, t..

Je n’avais pas lu le roman. Il est vrai que je n’aime pas vraiment lire les ouvrages depuis qu’on nous obligeait à le faire à l’école dans le cadre des devoirs. Ce n’est pas pour cela qu’on devient inculte par la suite mais ceci est un autre sujet. Il y a d’autres supports instructifs comme le cinéma ou la bande dessinée par exemple.



La question est de savoir si cette œuvre adaptée en bd est réussie ou pas ? Dire que c’est un succès serait un gros mensonge de ma part. Je n’ai pas franchement aimé cette longue saga de science-fiction qui s’éternise et qui n’a rien de très original. On ne pourra même pas se raccrocher au dessin tant il est imprécis. Au niveau du récit, cela manque souvent de cohérence. Au final, j'ai relevé d'assez grosses imperfections.

C’est vrai que c’est une œuvre du début des années 2000 mais elle commence sérieusement à dater. Fort heureusement, les auteurs actuels ne travaillent plus de la même manière. Bref, je préfère passer mon chemin car j'estime qu'il y a nettement mieux en proposition. C’est comme cela que fonctionne le monde de la concurrence et cela cocnerne également la bande dessinée.



A noter qu’il était prévu de faire 100 albums sur cette œuvre mais que cela s’arrête au 15ème tome faute d’un public qui suit. Oui, c’est quand même important d’avoir de l’audience. Pour la suite, il va falloir se plonger dans le bouquin. Euh, pour les fans bien sûr !
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La Trilogie noire, tome 3 : Sueur aux tripes

C'est l'histoire d'une cavale. Celle de Paul Blondel, petit truand, qui après avoir commis plusieurs cambriolages avec la bande du Caïd, se retrouve sur les routes pour fuir. L'intrigue, bien qu'un peu poussiéreuse, se tient encore assez bien. On suit sans trop s'ennuyer la cavale de ce pauvre Paulot, lâché petit-à-petit par les anciens amis et amies. Léo Malet est parfois considéré comme le père du roman noir français. On est dans l'ambiance de l'après-guerre, des années 50 que l'on retrouve également au cinéma dans des adaptations avec Gabin ou Ventura et les dialogues d'Audiard. Celle de Malet est une langue truffée d'argot, aux formules savoureuses qui replace le lecteur dans cette époque.
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Pirates, tome 2 : Bonne Espérance

Les trois pirates, John, El Galio et Ambroise poursuivent leurs aventures dans le Nouveau monde. Ils rencontrent Paloma qui sauve El Galio, puis Jeanne qui leur raconte son histoire et leur propose une nouvelle aventure qui fera l'objet du tome 3.

Ce tome est agréable à lire mais ne fait pas avancer un scénario global. Peut-être chaque tome est-il finalement indépendant et cette BD plus une série qu'un feuilleton? A confirmer avec le prochain tome.
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Pirates, tome 1 : Un autre monde

Ce premier tome met en scène les personnages principaux: un marin frondeur, un médecin en disgrâce et un noble espagnol en recherche de lui-même. Ces trois personnages se croisent pour former un équipage de pirates dont nous devrions suivre les aventures au prochain épisode. Un début prometteur qui donne envie de lire la suite.
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Messara, tome 3 : Les ailes d'Icare

Le début de ce troisième tome clôture les récits mythologiques. Thésée, Phèdre, le Minotaure et les autres semblent quitter l'Histoire en assumant les éléments qui les font rentrer dans la mythologie : la nature même du Minotaure, pourquoi il est dit qu'il mange de la viande humaine, pourquoi Icare tombe dans la mer...

La suite du récit s'attache à une histoire plus belliciste où Messara revêt son armure et mêne la guerre contre Minos. C'est un peu brouillon, avec quelques maladresse dans le suivi de la narration mais c'est très prenant et offre quelques scènes particulièrement émouvantes et dignes de certains films historiques.

Une série très sympa qui a le mérite de mettre en avant la civilisation minoenne trop souvent négligée et méconnue. Cette culture est pourtant fort riche et est, ici, bien rendue et bien documentée. Toutefois, pour les puristes, il faut tout de même noter que les recherches archéologiques ont un peu avancé depuis la publication de cette histoire et certaines interprétations ici exploitées sont un peu dépassées.
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Messara, tome 2 : Minos

Bon second tome de cette série qui nous plonge dans la Crète de l'antiquité.

La fille de l'esclave égyptienne revient, après des années, sur l'île qui l'a vue naître avec une compagnie de mercenaires qui vient délivrer la Crête de la tyrannie de son roi : Minos.

Excellente revisite de certains mythes antiques de façon plus historique et sans intervention divine. On y croise notamment Thésée, le Minotaure, Pasiphae, Dédale, Icare, Ariane et Phèdre.

L'histoire devient plus subtile et plus complexe.

Le dessin est toujours très beau, classique, très réaliste et très abouti.
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Messara, tome 1 : L'Égyptienne

Une bonne bd historique malheureusement tombée dans l'oubli.

Un bateau vogue sur la Méditerranée, à son bord une jeune femme se fait conter l'histoire de sa naissance : des années plus tôt, une jeune esclave égyptienne arrive dans un port d'une île proche de la Crète. Achetée par un riche marchand pour sa grande beauté, il en tombe éperdument amoureux...son fils aussi. Mais les armées ennemies sont aux portes de la ville.

Le scénario est bon mais manque, à mon sens, d'une touche d'originalité. le dessin est classique mais bien traité et très efficace. On sent que le dessinateur a fait de nombreuses recherches sur l'architecture, les vêtements, les bateaux ect ect afin de rendre son atmosphère la plus crédible et la plus juste possible.

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À l'origine des contes : Pinocchio

Dans cette série de bande dessinée, Philippe Bonifay et Thibaud inventent les événements qui aurait amené Carlo Collodi à inventer le personnage de Pinocchio. Il aurait lors d'un de ses voyages en France rencontré une certaine Louise qui ressemblerait fort à Pinocchio.



Louise a été recueilli tout bébé par le « patron » de l'Opéra Garnier pendant que les parisiens peinait à rester vivant dans une ville dévasté par les prussiens. Un soir, Louise s'introduit dans les salles techniques derrière la scène contre l'avis de son père. Au moment de l'entracte, elle se rend compte qu'elle est en retard pour être la place où elle devrait être. Pendant que son père la cherche, il va bousculer Carlo Collodi, le futur auteur de Pinocchio. Commence alors une amitié entre le père de Louise et Carlo Collodi.



Je trouve dommage que cette rencontre ne soit qu'inventer cela trompe le lecteur qui s'il ne cherche pas plus loin va croire en cette histoire. Pour écrire cette critique, je suis aller voir une vidéo sur Carlo Collodi et je ne trouve pas que le personnage de la bande dessinée ressemble au véritable écrivain. En effet, Carlo Collodi aurait été quasi forcé à écrire Pinocchio contre une bonne rémunération.



Le personnage de Louise est attachant. On voyage quelque peu dans l'exposition universelle et dans les coulisses de l'Opéra Garnier. Trop peu à mon goût. La narration est bancale. La bande dessinée méritai qu'elle soit un peu peaufiné. C'est pas le cas dommage. Elle se laisse lire mais sans plus.
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Pirates, Intégrale

Si le dessin des personnages n'est parfois pas le meilleur et le rendu des expressions un peu pauvre, le sénario est un petit bijou d'hommage aux épopées de Pirates. On retrouve tous les archétypes du genre. L'anglais qui se rebelle contre ses supérieurs, le prince espagnol avide de liberté et de décadence, le médecin français épris de justice, l'esclave qui se révolte.... S'il manque peut être un brin de violence, le Romantisme de ces personnages et leur quête effrénée est un petit bijou de Bande dessinée qui se lit avec plaisir.
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