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Citations de Philippe Meyer (80)


M. Jospin (...) va bientôt préciser que les musulmans ne sont pas autorisés à arborer un crucifix à l'école
[26 octobre 1989]
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Rien ne me plaît davantage que d'aller voir le monde et de le raconter à autrui
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Philippe Meyer
Le cochon dit à la poule : "Les œufs, pour toi, c'est un engagement partiel ; le bacon pour moi, c'est un engagement total".
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Pendant une saison, au début des années 1990, j'ai assuré à "L'Heure de vérité", émission politique de la chaîne publique alors appelée Antenne 2, le portrait en direct de l'invité. A la fin du printemps, le producteur de ce rendez-vous, François-Henri de Virieu, m'annonça qu'il avait reçu du nouveau président de la chaîne, Hervé Bourges, la consigne formelle de mettre un terme à ma collaboration. L'ordre venait du "château". Il avait été transmis à Bourges par le secrétaire général de la présidence, Hubert Védrine. La faute en était à un portrait de Mitterrand que j'avais fait en sa présence, non à Antenne 2 mais à France Inter. M'abritant derrière Montesquieu, j'avais brodé sur le thème "il y a de mauvais exemples qui sont pires que des crimes et plus d'Etats ont péri parce qu'on a violé les moeurs que parce qu'on a violé les lois". Puis j'avais emprunté au baron de la Brède cette description que j'avais feint de prendre pour celle du président en exercice : "Il réussit médiocrement dans le gouvernement de l'intérieur, et, pendant qu'il traite avec supériorité avec les rois, il est la dupe éternelle de ses courtisans. Il a un souverain mépris pour tous les hommes et ne connaît point cette distance qu'il y a entre l'honnête homme et le méchant, ni tous les degrés qu'il y a entre ces deux extrémités." C'était sans doute promener ma tête assez près du billot, mais la gauche ne célébrait-elle pas dans son grand homme le libérateur des ondes (et encore aujourd'hui) ?

Virieu était un curieux garçon. Il ne manquait pas de contradictions. Il mêla à la pusillanimité d'avoir accepté l'ordre du château la franchise de m'expliquer pourquoi. Une grande part de ses revenus provenait d'activités extérieures à Antenne 2 : animations de conventions et autres "ménages", selon le terme en vogue dans les rédactions audiovisuelles. Perdre "L'Heure de vérité", c'était avoir une boutique sans vitrine et marcher à la ruine. Il acceptait donc d'avaler cette couleuvre. Sans doute étais-je déjà trop familier des moeurs de la presse française (si différentes de celles des pays anglo-saxons mais aussi de celles des autres pays latins) pour m'étonner ou me fâcher de cette décision et de son acceptation. D'ailleurs, aucun des confrères, collaborateurs réguliers de "L'Heure de vérité", ne trouva quoi que ce soit à redire à mon licenciement, bien que chacun sût à quoi s'en tenir... Et puis j'aimais bien Virieu, ces choses-là ne se commandent pas. Enfin, il est si rare que celui qui vous met à la porte soit celui qui vous en informe, que je lui sus gré d'avoir eu au moins ce cran-là. Nous vidâmes donc un verre ensemble. Comme il était soulagé que je ne fasse pas tout un plat de ma mise à l'écart, Virieu me glissa quelques confidences sur les nombreuses interventions du château. Pour déconseiller tel invité, recommander tel autre, dont on voulait tester l'impact auprès de l'opinion avant d'en faire ceci ou cela... Je lui demandais si cette pratique était récente ou si elle avait commencé dès le premier septennat. J'appris que dès l'aube de son avènement, Mitterrand avait eu son petit monde audiovisuel à l'oeil et que l'un des commandements les plus formels et les plus inattendus que le producteur de "L'Heure de vérité" avait reçu de l'Elysée était celui d'avoir à inviter Jean-Marie Le Pen, en 1985.

P69 à 71.
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Les Italiens ont un nom pour désigner ceux qui se tirent de toutes les difficultés en se réfugiant derrière des déclarations condamnant le Mal et appelant de leurs voeux le Bien : " I Buonisti ", les bonnistes. Le bonnisme est appelé à devenir le premier parti de France.
P60.
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Le sociologue étatsunien David Riesman, ancien président de la "société Tocqueville", vient de mourir. Son chef d'oeuvre, La Foule solitaire, le plus grand best-seller édité dans sa discipline, date de 1951. Il y analysait l'évolution des sociétés contemporaines comme une marche vers la concentration du pouvoir en un nombre restreint de mains et la réduction du peuple à une masse de consommateurs. Selon Riesman, le consumérisme progresserait en s'uniformisant d'une classe à l'autre et concernerait tout autant les biens que les services, les idées que les émotions, les avoirs que la culture. Dans cette situation, les élites n'auraient plus avec la masse que des relations de manipulation destinées à exciter ses appétits (y compris celui du changement) et à répandre certains modes de comportement et de pensée.

P233
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Comment faire pour avoir un frigo toujours plein en Union soviétique ?
Il suffit de le brancher sur la radio !
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Ce n'estpas unechosehors d'esperance, en cas que vos desseinssoient constans et fondez sur l'honnesteté, sans laquelle vous mureriez à sec un édifice ruineux qui ne vous pourroit causer que dommage et repentir.
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L’espèce humaine n’est pas née en bloc d’un coup de baguette magique à partir d’ancêtres, semblables en tous points à l’homme, contemporain.
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Depuis le XVIIIe siècle, le philosophe s’est distingué du savant pour se rapprocher de l’homme de lettres. Les biotechnologies triomphantes de notre époque réclament qu’il s’en sépare pour aider les hommes de science.
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Ma famille fut une cible de ces nouvelles explosions, l’appartenance alsacienne étant un premier facteur de vulnérabilité, sans compter ses origines juives qui allaient constituer pour l’Allemagne devenue nazie une tare inacceptable.
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Philippe Meyer
L'homme se distingue de l'animal par plusieurs traits remarquables. Il paie des impôts, écoute du rock'n'roll, rase les poils de son visage et fait cuire une bonne partie de ses aliments.
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Quelqu'un affirma avoir vu Jacques Chirac lire des poèmes en cachette. On crut à une calomnie ; ce n'était qu'une médisance.
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Il est dans la nature de Chirac d'avoir un mentor comme il est dans celle de la mer d'être salée;
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Philippe Meyer
Le progrès fait rage, le futur ne manque pas d’avenir.
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Philippe Meyer
J'avais l'âge d'homme quand Beate Klarsfeld gifla Kurt Georg Kiesinger. Enfin ! Enfin, une Allemande demandait des comptes aux Allemands. Les obligeait à voir qu'ils avaient pour chancelier un homme qui avait organisé au plus haut niveau la propagande du IIIe Reich. Que, dans les hautes sphères de l'administration, de l'industrie, de la finance, les anciens membres du parti nazi pullulaient. Que de nombreux bourreaux menaient des vies paisibles, quoique leur passé fût connu. [...] L'acte qui fêla ce silence honteux fut celui d'une femme seule, sans parti, sans soutien, contre l'immense majorité de l'opinion de son pays. Il s'inscrivait dans la lignée de l'engagement dans la Résistance de ces femmes et de ces hommes que leur seule conscience avait mis en mouvement et eut pour conséquence politique presque immédiate l'arrivée au pouvoir de Willy Brandt, antinazi constant et Allemand sans reproche, qui, un an après son accession à la chancellerie, alla s'agenouiller devant le mémorial du ghetto de Varsovie.
Tout cela fait pour moi que Beate Klarsfeld est entrée dans ce Panthéon invisible dans lequel chacun d'entre nous chérit les gestes et la mémoire de celles et ceux qui firent ce qu'ils pouvaient quand les autres ne le faisaient pas. C'est la définition que Romain Rolland donnait du héros.

[ Le 1, n°233 du mercredi 23 janvier ]
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Pourquoi le capitalisme est-il au bord du gouffre ?
Parce qu'il regarde le socialisme qui est au fond.
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Quelle est la différence entre un pessimiste et un optimiste ?
Le pessimiste, c'est celui qui dit : "Ca va mal, on est vraiment dans la merde, ça ne pourrait pas être pire."
Et l'optimiste lui répond: "Mais si, mais si ..."
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Pourquoi les Russes sont ils venus en Tchécoslovaquie ?
Ils sont venus parce qu'on les a appelés.
Et jusqu'à quand vont ils rester ?
Jusqu'à ce qu'ils aient trouvé ceux qui les ont appelés.
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[à propos de VGE]
après avoir quémandé l'attention générale en publiant un roman à peine digne de Barbara Cartland
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