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Citations de Pierre Bottero (1981)


Camille était âgée exactement de quatre mille neuf cent jours, soit de treize ans, la première fois qu'elle effectua "le pas sur le côté".
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Minuit le soir de Noël.

Au sommet des églises, les cloches s'en donnent à cœur joie. Dans les maisons enluminées, des familles réunies autour de tables chargées de mets délicieux savourent le dessert tandis que les enfant reluquent les cadeaux entassés sous le sapin.
Sur une avenue déserte, ma Z1000 fonce à une allure totalement répréhensible. Son phare troue la nuit et les immeubles autour de nous défilent, de plus en plus vite. Jasper a passé ses bras autour de ma taille et fait corps avec moi. Je sais qu'il a fermé les yeux et savoure l'instant.
Comme moi.

Confiant.

Comme moi.

La vie mérite d’être vécue.

Toujours.
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– Tu reviendras quand ?
– Il y a deux réponses à ta question. Comme à toutes les questions, tu le sais bien. Je commence par laquelle ?
À l'extérieur, un bruit terrifiant s'éleva. Le bruit des armes qui s'entrechoquent, fendent la chair, donnent la mort. La fillette tressaillit mais sa mère, en lui caressant la joue, réussit à l'enfermer dans l'univers de son regard.
– Laquelle ?
– Celle du savant.
– Je ne reviendrais peut être jamais, ma princesse.
– Elle est nulle cette réponse. Donne moi celle du poète.
Isaya se pencha pour lui murmurer à l'oreille.
– Je serai toujours avec toi. Où que tu te trouves, quoi que tu fasses, je serai là. Toujours.
Elle avait placé la main sur sa poitrine. La petite la regarda avec attention.
– Dans mon cœur ?
– Oui.
– D'accord...
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La lune s’était levée à l’horizon, ronde et rousse. Salim se campa devant elle et, lentement, ouvrit les bras.
Inspiration. Profonde. Mains qui montent, s’écartent, paumes tournées vers le haut.
Expiration. Longue. Mains qui reviennent vers le centre.
Inspiration.
Expiration.
Immergé dans la gestuelle marchombre, Salim sentit sauter en lui un ultime verrou. Il s’oublia pour s’ouvrir à l’univers et, en s’ouvrant, il se redécouvrit.
Inspiration.
Expiration.
Une silhouette fine se glissa à ses côtés sans que le rythme de sa respiration ne marque la moindre variation.
Inspiration. Profonde. Mains qui montent, s’écartent, paumes tournées vers le haut.
Expiration. Longue. Mains qui reviennent vers le centre.
Les gestes d’Ellana se fondirent dans les siens.
Ellana et Salim.
Salim et Ellana.
Complémentarité parfaite du maître et de l’élève arpentant ensemble la même voie.
Si loin et pourtant toute proche, la lune rousse souriait.
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Elle était marchombre.
Libre ou enchaînée.
Valide ou blessée.
Jeune ou vieille.
Elle était marchombre.
Mais le corps ?
La tempête rugit dans son esprit.
Son corps était une partie d’elle. Elle lui devait le respect, c’était par lui qu’elle appréhendait le monde mais il n’était qu’une partie d’elle.
Sa condition de marchombre allait bien au-delà des limites de son corps. Elle le transcendait, et si son corps était enchaîné, blessé, affaibli, brisé même, elle n’en demeurait pas moins libre.
Elle était marchombre.
La tempête cessa soudain de souffler.
Les yeux d’Ellana se posèrent sur Jilano.
— Merci, souffla-t-elle.
Il faisait froid.
Très froid.
Assez froid pour que ce soit une perle de glace qui, en réponse, roule sur la joue du maître marchombre.
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— Je suis capable d’escalader toutes les tours de la ville, de défaire à mains nus n’importe quel adversaire, de toucher une cible à quinze mètres avec un poignard et à cent avec une flèche, je sais crocheter une serrure, me déplacer en silence, je peux…
— Tu fais surtout preuve de prétention.
Ellana s’empourpra. Elle aurait volontiers changé de sujet, mais il ne lui en laissa pas l’opportunité.
— Les tours d’Al-Far ne sont pas si hautes que ça et tu ne connais rien à l’escalade en falaise. Tu te débrouilles face à un adversaire du genre pilier de taverne ou tire-bourse éméché mais tu n’as jamais affronté un combattant digne de ce nom. Tu es habile au tir, c’est vrai. Uniquement dans des conditions idéales. Toucherais-tu ta cible dans une mêlée ou, mieux, de nuit et dans la précipitation ? Les serrures que tu as ouvertes étaient d’une ridicule simplicité et ce que tu appelles silence est aussi bruyant que le mugissement d’une tempête aux oreilles de celui qui sait écouter.
C’est la première fois que Jilano lui parlait aussi durement et Ellana se recroquevilla. Il la toisa avec sévérité.
— Tu es douée, et je ne peux que te féliciter de tes progrès. Sache néanmoins que la voie des marchombres est très longue, et que tu te tiens juste à son orée. La légende d’Ellundril Chariakin, chevaucheuse de brume, rapporte les derniers mots qu’elle aurait prononcés avant de disparaître : « Je vais enfin commencer à apprendre. »
Il lui souleva le menton, l’obligeant à le regarder dans les yeux.
— N’oublie jamais, celui qui croit savoir n’apprend plus.
Cette première leçon se grava en lettres de feu dans la mémoire d’Ellana.
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Un des jeunes Haïnouk, le regard brillant, lui avait rétorqué qu'il y avait des activités bien plus croustillantes que se taper dessus et qu'il se tenait à sa disposition si elle voulait les découvrir.
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Les femmes sont la vraie richesse des hommes, mais trop souvent ceux-ci l'ignorent. Nous les Haïnouk, le savons. C'est pour cette raison que nous sommes libres et heureux.
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On a toujours le choix, Ewilan. Il suffit de faire le bon.
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Erylis parler votre langue beaucoup mieux que moi, expliqua-t-il. Elle parvenir même à maîtriser ce que vous appeler conjugaison et que je nommer sadisme envers les étrangers.
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Arrête, Riburn, je t'en prie ! Les seuls vents que tu connaisses sont ceux produits par tes intestins putrides. Laisse la poésie aux marchombres et contente-toi d'être méprisable.
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Bjorn est un soldat, expliqua-t-elle. Avec des habitudes de soldat, un comportement de soldat, comme Maniel. Si je ne leur montre pas que je suis forte, ils vont penser que j'ai besoin d'être protégée, surveillée, dirigée. Ma liberté est en jeu, Ewilan. Je ne laisserai pas de gros lourdauds la piétiner sous prétexte qu'ils débordent de bonnes intentions.
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C'est injuste, protesta Salim. Tu sais bien que si tu me prends par les sentiments je suis capable de te suivre comme un aveugle jusqu'au bout du monde. Encore plus loin peut-être.
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- Génial ! lâcha Salim. Tu m'expliques à quoi je sers, moi, maintenant ?
- À m'attendre, rétorqua-t-elle. Avec tes deux amies, Patience et Bonne humeur.
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Où tu veux, Camille, chuchota-t-il. J'irai où tu voudras. Je te suivrai partout, même dans les étoiles. Je veux que tu saches que vivre sans toi m'est impossible. Alors, je t'en supplie, ne meurs plus, parce que sinon, moi je vais mourir pour de bon... Parce que la vie sans toi n'a pas de goût, pas de sens.. . Parce que sans tes yeux, je suis aveugle. Sans tes mots, je me perds. Parce que sans toi, mon âme est nue. Sans toi, je ne suis rien.
Parce que... je t'aime...
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Une chose est sûre : si les différentes parties de ton corps faisaient la course, ta langue arriverait de loin en tête, et ton cerveau largement en dernier.
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Qu'est-ce que ça a de drôle, s'emporta-t-il, tu crois qu'il faut porter un costume trois-pièces et rouler en Rolls pour aimer les livres ?
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- Vous êtes sûr qu'on ne peut rien faire pour elle ?
Duom réfléchit un instant.
- Si, tu peux faire quelque chose pour l'aider.
- Quoi ?
- Tais-toi.
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Elle éclata d'un rire sauvage et emerveillé.
Son héritage retrouvé comblait en elle un gouffre invisible.
De nouveau entière, elle rayonnait de joie.
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Duom Nil'Erg tourna vers Camille un regard admiratif qu'elle ne perçut pas.
Un barrage se rompait dans son esprit et le pouvoir déferlait en elle.
Elle comprit le Dessin comme si elle l'avait toujours pratiqué, comme s'il avait toujours fait partie d'elle. Toutes ses nuances, toutes ses arcanes, toutes ses potentialités devinrent évidentes.
Elle s'ouvrit au don.
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Où Ellana fut élevée durant ces jeunes années ?

Chez son père et sa mère.
Dans la Forêt-Maison des Petits.
Dans la maison de son oncle.
Chez Jilano.

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