« Être heureux, c’est formidable. […] Et le bonheur, ça se partage ! » (p. 26)
Le jour tombait sur le quartier du Bronx.
Le long d'Harrison Avenue, baignée dans une éternelle odeur d'égout et de lessive, armés de leurs revolvers de bois, des enfants visaient une voiture de police qui passait silencieusement.
Pendant l’été, beaucoup d’enfants vont au centre aéré dans un bâtiment juste à côté de l’école, au milieu d’un parc arboré.
Camille et ses amies adorent jouer à l’élastique. Elles forment un petit groupe avec Louane et Manon. Elles ont remarqué que Charles, le frère jumeau de Manon, les observe souvent.
– Viens avec nous ! lui propose Louane qui aime bien tenir
l’élastique et compter les points.
Charles devient tout rouge et se met en colère.
– Ça ne va pas non ! C’est un jeu pour les filles !
Il leur tourne le dos et part en bombant le torse.
Camille le rattrape et le force à la regarder.
– Qu’est-ce que tu as contre les filles ?
Charles tente de se dégager et toise Camille de la tête
aux pieds.
– Ben, elles ne savent rien faire. Pas comme nous, les garçons ! répond-il.
Camille met ses poings sur ses hanches et ricane :
– Ah bon ? Quoi par exemple ?
Bien embêté, Charles cherche ce qu’il peut répondre.
– Je ne sais pas moi, bricoler, tiens !
– N’importe quoi ! Avec mes copines, on construit une cabane sans problème, lance Camille.
– Même pas cap ! rétorque Charles.
Camille lui tend la main.
– Tu paries ?
Charles ouvre de grands yeux.
– On parie quoi ?
Camille sourit.
– Si on y arrive, tu joues avec nous à l’élastique.
La nuit, la caverne commune résonne habituellement de sons divers: couinements et combats de rats dans leur cage, froissement d'une aile soyeuse de chauve-souris, tintement des perles de caverne dans les marmites de géant.
Lorsque tous les habitants sont endormis, Axel et Nova aiment se retrouver serrés l'un contre l'autre dans la même couchette. Ils repoussent alors tant qu'ils peuvent la venue du sommeil pour écouter le murmure de la Terre.
Selon les croyances populaires, la météorite est vectrice de malheurs. Elle est pourtant la clé de notre compréhension de l'univers et le véhicule même qui a apporté l'eau et la matière carbonée, deux ingrédients indispensables à la naissance de la vie, sur la Terre. Les exobiologistes ne désespèrent pas de trouver un jour dans les météorites des traces d'acides aminés, et donc de vie extraterrestre. En attendant, la «lecture» des météorites permet de comprendre comment est né l'univers et comment il peut évoluer.
« Tous les copains se moquent de moi. Ils me traitent de gros ! Et puis, je suis beaucoup plus grand qu’eux. Ils disent que mon long cou est ridicule. » (p. 4)
Qu'elles soient scientifiques, esthétiques, commerciales ou prétexte à repousser nos limites et à nous surpasser, qu'elles soient moyens de reconnaissance par nos pairs ou supports à la contemplation, à la méditation, les pierres sont porteuses d'un questionnement sur nos origines, notre vie et notre avenir, et permettent de préciser la place de l'homme dans l'univers et au sein de l'histoire de la Terre.
Aouni et Finou traversent le temple de Karnak. En sortant de ce premier site, ils s'engagent dans une longue allée bordée de sphinx à tête de bélier. Le chat est impressionné.
Au bout de l'allée se dressent deux obélisques pointant vers le ciel.. Ils se trouvent de part et d'autre de la porte du temple Thèbes. Des hiéroglyphes sont gravés sur leurs faces.
« N’écoute pas Para, dit Diplo, c’est une chipie. Sois courageux et retournes-y ! » (p. 8)
Le désert, avec tout ce qu'il a de primitif, et le cosmos qui le surplombe et lui répond, sont propices à ce type de réaction où l'intimité du monde intérieur entre en résonance avec l'univers.