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Citations de Pierre Gilloire (58)


La foule est de plus en plus dense. On est, malgré soi, saisi par l'animation, le bruit et les odeurs, la rumeur des bêtes parquées dans les enclos, chameaux entravés, ânes, chèvres et moutons, leur remugle auquel se mêlent les senteurs fortes des brochettes grillant sur les feux de braise, le parfum des brouets épicés et des galettes de riz arrosées de sauce piquante.
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Sahara, terre de découvertes et d'interrogations. Sahara insaisissable.
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Et de nouveau, droit devant, cette route qui n'en finit pas d'arriver nulle part, l'immensité désertique, la solitude.
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La chaussée à perte de vue balayée par les filets de sable au ras du sol, investie dans les bosses par des congères aussi redoutables que des plaques de verglas.
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Que de fantômes dans ce désert chauffé à blanc...
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Le déclic, c'est aussi, parfois, le souvenir d'une lecture d'enfance qui resurgit, un récit haletant dont les illustrations faisaient frémir.
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Pourquoi partir vers le grand sud? L'aiguillon de la curiosité, un zeste de mystère, le déclic d'une émotion.
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Ils apprennent l'âpreté, l'inconfort, le luxe et la splendeur des grands espaces, ne gardent de leurs oripeaux d'Européens que l'essentiel, deviennent découvreurs sinon explorateurs d'un monde désormais accessible.
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Ceux-là inventent l'itinérance, alliance de rigueur et d'improvisation, de parcours imposés, de détours imprévus, compromis subtil entre la marche balisée et le vagabondage.
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Ensuite, viendra le temps de marcher au rythme des chameaux, le temps de l'effort et du silence retrouvé.
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Plus tard, nous découvrirons, à l'horizon, l'erg soyeux et la pierraille, le blanc et le noir, la dune et la falaise.
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Nous allons nous lancer très vite, trop vite peut-être, dans ce monde envoûtant, nous allons parcourir de longues distances en quelques heures, économisant nos forces dans la monotonie du ruban asphalté.
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Ce n'est pas encore le désert, mais c'est déjà l'Afrique, la grande bouffée d'air tiède à la descente de l'avion, le flamboiement des boubous et des turbans dans la foule de l'aéroport, le parfum des lauriers roses, la terre calcinée des bords de route, la poussière en panache derrière notre autobus brinquebalant.
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Il y a trois ailleurs : celui de l'espace géographique, celui du temps et celui de l'imaginaire. Les romanciers et les poètes voyagent librement dans ces trois univers qui parfois se rejoignent.
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Du bon usage des paysages : en profiter au gré des élans du cœurs, ne pas chercher à se les approprier. Il est dans la nature des choses que les grands espaces appartiennent à ceux qui les traversent. Y planter sa tente est légitime, s'y tailler un domaine serait arrogant. Les hauts lieux déserts où nous ne faisons que passer s'inscrivirent durablement dans nos mémoires. Nous les faisons nôtres, à notre façon, sans contrainte et sans attache.
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La clairière est magique. On y voit des lumières changeantes, on y entend d'étranges bruissements, des frôlements, des souffles évoquant des arpèges de la flûte de Pan, on y espère des rencontres peu communes. Pour l'artiste, le poète, le musicien, c'est un théâtre. La qualité du décor et le microclimat créent un biotope parfaitement adapté aux apparitions mythiques. Le vivant de la clairière n'a cure du rationnel. Avec un peu de chance, on y trouve licorne et lys martagon, chèvre-pied et chèvrefeuille, sabot-de-Vénus et Diane chasseresse, fontaine et nymphes au bain, ce qu'il faut de chair fraîche pour occuper le matin d'un centaure ou l'après-midi d'un faune. Scènes étonnantes, ô combien fugitives... Il suffit d'un coup de vent pour que disparaisse tout ce beau monde. Rien n'est plus fragile qu'un soleil de clairière.
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C'est d'abord une interrogation, un désir tenace d'en savoir plus, de découvrir la singularité d'un morceau de montagne aperçu un jour dans l'échancrure d'une brèche, ou deviné très en amont des gorges d'une vallée sauvage. C'est parfois le choc d'une simple photo, sans doute un peu flatteuse, sommet majestueux, lac d'outremer, cirque glaciaire d'un massif inconnu.
Il faut alors se pencher sur la carte, la prendre en main, scruter attentivement les évidences et les secrets du terrain convoité; carte précise, évocatrice, généreusement légendée, carte sachant pourtant préserver ses mystères, tels ces chemins à continuité aléatoire et ces détails linéaires non identifiés... Négligeant ces chausse-trappes, évitant d'instinct les vallées sans âme et les sommets sans attrait, on explore donc le nouveau territoire à travers le gris moucheté des éboulis, l'ocre des rochers, le blanc-bleu des glaciers. Poussé par la curiosité, on se plaît à suivre des tracés de plus en plus fins, à franchir le pointillé des passages délicats, à évaluer les altitudes et les dénivelées, à jauger les difficultés de l'escalade, là où les courbes de niveau disparaissent, laissant soupçonner d'affreuses déclivités.
La pensée se faufile dans ce désert minéral, l'idée fait son chemin, l'aventure a déjà commencé.
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Marche à l'estime, exercice à éviter dans l'herbe haute et les pentes boisées, exercice de haute volée dans l'herbe rase, la neige et le rocher. Marche attentive, divagation maîtrisée, privilège des horizons dégagés. Marche solitaire, parfois, avec la précieuse compagnie du sac et des bâtons. Marche légère sur la pelouse alpine, sol élastique, fleurs à foison, petites joies des rencontres ludiques, chardons baromètres, ronds de sorcière, oreillers des lapons, champignons fumigènes. Montée ingrate et monotone dans les gradins de mottes herbeuses, dans les rampes de gravillons se redressant sous les moraines.
Trouver le meilleur cap, éviter les pentes les plus raides. Ne pas perdre d'altitude. Rester groupés dans les passages délicats, ne pas glisser, ni trébucher.
Marche sur terrain nu, faite de visées successives d'un repère à l'autre, ces discrètes balises que l'on choisit soi-même, monticule caillouteux, bloc erratique, semblant de trace à l'aplomb d'une muraille, plaque de neige accrochée tout là-bas, juste au-dessous du col.
Au-delà, c'est encore l'inconnu, un autre paysage, un terrain différent que l'on découvrira bientôt, un autre mouvement qui prendra la couleur d'un andante, peut-être d'un allegro, selon les dispositions du corps et l'humeur du moment.
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