Pierre Richard

Pourquoi foncer encore sur une autobiographie, comme il en sort tant mois après moi, et pourquoi surtout une sur Pierre Richard- qui est sorti en juin dernier chez Flammarion et que j'ai dévoré il y a quelques semaines lorsque j'avais de graves problèmes de santé et qu'allumer un ordinateur m'était tout bonnement impossible ( c'est vous dire dans quel état j'étais)? Tout simplement parce qu'il est unique à mes yeux et que j'éprouve pour lui un indefectible.



Ce lien j'avais tenté de l'expliquer il y a deux ans lors d'une retrospective du Festival Lumière, mais je sais que d'autres que moi le partagent aussi, dont un certains nombre de cinéphiles ou moins cinéphiles de ma génération des plus anciennes- mais aussi des futures, mes enfants l'aimant particulièrement dans "La chèvre" ou "le coup du parapluie", deux longs métrages que je leur ai fait découvrir.



Ses rôles de distrait et de réveur dans les étoiles ont fait de Pierrot Richard un vrai comédien populaire apprécié de tous ( encore plus que De Funès ou Coluche, vous n'entendrez que très peu de gens le critiquer), quelque soit son milieu social ou son degrès de cinéphilie.

Dans ce livre autobiographique qui ne pourra que ravir les fans de l'acteur comme moi, notre Pierrot national s’est confié à son ami Jérémie Imbert, ( que je connais pour faire partie d'un groupe de chansons pour les enfants, les Zimbert et Moreau un groupe qu'il a créée avec ses parents et son frère et qui avait fait chanter Pierre Richard pour sur un innénarable Tête en l'air, ode au personnage Richard). Imbert fait partie de ces cinéphiles dont je parlais, ceux qui vouent une telle admiration à Pierre Richard qu'il lui avait carrément consacré un film il y a 10 ans coréalisé avec Yann Marchet et intitulé Pierre Richard, l’Art du déséquilibre.



De son enfance (durant laquelle le syndrome de la comédie était déjà latent) à l’âge mûr en passant par son apprentissage au Cours Dullin, le Grand Blond évoque les rencontres qui ont jalonné sa carrière, de Danny Kaye (l’homme qui a déclenché sa vocation de comédien) à Yves Robert, le cinéaste qui va faire pour beaucoup pour sa carrière et son triomphe , Pierre Richard dévoile tout , sauf l'essentiel qu'il dit avoir oublié dans une de ses formules mi rigolardes mi sérieuses dont lui seul a le secret.



Car tout le livre est à l'image de Pierre Richard ou du moins l'idée qu'on s'en fait : celle d'un être qui est toujours là sans en avoir l'air, un art de vivre qui 40 ans après son succès semble avoir du moins à le comprendre et n'essaie pas vraiment de le comprendre d'ailleurs.



Du coup, inutile de chercher comme dans d'autres biographies, des méchancetés sur ces collèges de travail, les seules petites égragnitures- notamment sur Delon ou Louis de Funès- avec qui il a failli travailler sur l'aile ou la cuisse sont dites avec cet air de ne pas y toucher, qu'on ne sait s'il est totalement naturel ou travaillé, mais qui en tout cas ne peut que toucher durablement.



Il faut voir comment Pierre Richard nous raconte, sans jamais chercher à en comprendre les raisons de l'accueil qu'il a à chaque fois qu'il se rend en Russie, un pays qui le prend pour un Dieu (un vrai Dieu pas comme notre Gégé national), à tel point qu'il trone dans des statues de glace en compagnie de Charlie Chaplin et Marylin Monroe..



Evidémment dans " Je sais rien mais je dirais tout", les anecdotes drôles, notamment celles sur son grand ami Jean Carmet lors du tournage du Grand Blond), l'emportent largement sur la mélancolie et les ressentiments, même si l'on sent passer comme un état d'âme lorsque Pierre richard évoque à mots couvert la carrière différente qu'il aurait pu faire s'il n'avait pas été cantonné, par sa faute et celles des producteurs à ce personnage de gaffeur lunaire dont il a commencé à se lasser au début des années 80.



Ce qui est sûr, c'est qu'à part lui, personne ne s'en est lassé de ce personnage, tant, contrairement à d'autres humoristes qui semblaient se reposer un peu trop sur les lauriers, Pierre Richard parvenait à insufler une inventivité et une humanité rare. Inventivité et humanité que l'on retrouve incontestablement à toutes les pages de cette belle autobiographie qu'on ne peut que recommander aux fans et autres de cet immense acteur français.






Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Montmartre de Poulbot.. Ou le bouquin qu'il y avait chez mes parents quand j'étais môme, et que je désirais avoir dans ma propre bibliothèque, et donc que j'avais mis sur ma liste sapin, sans y croire vraiment parce que vieux, sujet pas franchement d'actualité et surtout épuisé depuis des lustres... Et bin si, il était sous le sapin... Merci mon chéri ! Avec les yeux en forme de coeurs ! ^^



Oui je dépile ma pile sapin cuvée 2019...

sinon après j'ai un chéri tout triste...



Ce livre je l'aime d'amour, il me rappelle chez moi... Montmartre c'était chez moi, j'ai usé mes chaussures dans le mêmes rues, j'ai fait de la luge sur les mêmes pentes, j'ai joué dans les mêmes jardins, et dévalée les mêmes escaliers... Et j'avais ce livre où j'ai usé mes yeux sur ces photographies qui me montraient des enfants de mon âge même s'ils étaient d'un autre temps.. Gamine je ne comprenais pas tout, des fois je ne trouvais pas ça franchement drôle ( et d'ailleurs ça ne l'est pas... franchement drôle, plutôt le contraire même).

Mais arrêtons un peu le voyage « memory lane » et le côté nostalgie personnelle. ^^



Donc pour ce livre là, la biographie de Francisque Poulbot, peintre, dessinateur, humoriste parisien et Montmartrois, qui prit comme inspiration de travail la vie de son quartier, et surtout les enfants qu'il voyait vivre et évoluer.

Ils deviendront une image d'Épinal, un cliché même, le p'tit môme parisien, ils donneront même son nom à cette image, le p'tit Poulbot.



Et rien à voir avec les images faites en Chine aux couleurs criardes où on voit des mômes aux joues pleines en train de pisser pour être vendues aux touristes. Le travail de Poulbot est d'une finesse, un trait léger parfois, des couleurs parfois si douce, tant de tendresse pour ces gamins vivant dans la rue, parce que les parents travaillent et ils n'ont pas d'autre endroit où aller.. leurs jeux, leur vie, leurs aspirations, leurs visions et leurs bêtises aussi...



Alors c'est pour moi un livre de documentation, sur une époque révolue. Ce livre est bien sûr très très illustré au niveau du travail de Poulbot, mais pas que. Les illustrations, photos, cartes postales anciennes, se portent également sur la ville, sur la vie de ce quartier pauvre et populaire, où il y avait encore des fortifs, un maquis (mot pour ne pas dire un bidonville) en certain endroit.



Et je n'aime pas le terme de la quatrième de couverture « insolite » c'est pas insolite, c'est misérable !

Oui tant de misère, comme dirait l'autre « Emmenez-moi au bout de la terre, Emmenez-moi au pays des merveilles, Il me semble que la misère Serait moins pénible au soleil » ♫... et c'est tout à fait ça... et pourtant, il y a aussi, tant de vie, un humour (de l'époque, Poulbot c'est quand même 1879/1946), le rire fait passer la pilule.. le rire pour montrer les conditions parfois déplorables de vie.. le rire rempart, parfois jaune, parfois étranglé, et parfois désarmant... C'est ça Poulbot...



C'est tout un contexte social que ce livre nous apporte en plus du travail artistique. Tout un pan d'histoire d'un quartier populaire de la capitale...

Je m'attendais à une autobiographie en régle mais là, il s'agit d'une interview , d'une discussion entre pierre richard et son biographe.

Le ton est léger, on lit avec plaisir quelques anecdotes dont la fameuse histoire de la robe de Mireille Darc dans "Le grand bond".

Ce n'est pas un bouquin où on doit se torturer les méninges, c'est agréable à lire et intéressant, ce qui ne gâte rien.

Tout cinéphile et fan de Pierre Richard reste persuadé que ce dernier est aussi distrait dans ses films que dans sa vie. Et bien, dans ce livre, Pierre Richard va nous prouver le contraire. Au travers d'anecdotes, toutes aussi croustillantes les unes que les autres,  il va nous démontrer que la distraction qu'on lui colle n'est en fait que du superflu. A lire d'urgence, si vous voulez passer un bon moment. Franche rigolade assurée.

C'est le récit d'une enfance, tout en simplicité désarmante. Un humour à la Pierre Richard, qui touche juste, pertinent, perspicace, un peu perdu aussi. J'ai aimé découvrir sa plume et me plonger dans son histoire remplie de protagonistes hauts en couleur.

C'est frais, je dirais même rafraîchissant, car c'est le point de vue d'un enfant qui grandit et qui ne comprend pas tout, mais qui vit avant tout. C'est une lecture qui s'apprécie en transition de romans plus complexes!

Pierre Richard est un fils de « riche ». Élevé dans une grande propriété du Nord de la France, Pierre Richard a eu une enfance quelque peu délaissée. Son père a longtemps été absent. Cette absence a été compensée par des d'autres membres de sa famille des plus originaux.

La lecture de cette petite biographie est des plus amusantes et explique grandement d'où sont venues les idées qui ont conduit aux premiers films de Pierre Richard comme le Jouet ou le Distrait.

Sans queue, ni tête. Très décevant.

La voix et le jeu de Pierre Richard subliment la pensée de Khalil Gibran.