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Citations de Pierre Vavasseur (47)


Mourir à 20 ans n'est pas donné à tout le monde, alors faites un voeu : voici Raymond Radiguet qui passa, l'étoile filante - oh! l'accablant cliché - de la littérature contemporaine. Un écot payé cash au talent. Un sacrifié aux caprices du destin. Deux livres, deux scandales, deux succès et la postérité... (...) Aucun jeune écrivain d'aujourd'hui, qui ne souhaite d'ailleurs pas mourir aussi tôt, n'écrirait avec une telle tenue, une telle élégance de récit, une passion aussi immorale.
Le diable au corps - Raymond Radiguet
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Premier ouvrage qu'elle fit paraître sous le nom de Colette, Le blé en herbe, a aussitôt été promis à la postérité. (...) Tout est aquarelle dans cette écriture qui s'attarde sur les paysages et sur les gens. Colette connaissait bien la région de Saint-Malo, où elle avait passé des vacances au début des années 1920. Elle en rend les couleurs et l'esprit en même temps qu'elle allume des foyers brûlants dans la fraîcheur du matin.
Le blé en herbe - Colette
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Il est question, dans ces pages, des "Illusions perdues" de Balzac. En voici la version lustrée, centrée sur le journalisme, ce métier qui a toutes les qualités mais aussi, c'est son charme infernal, tous les défauts. Le héros, Georges Duroy, est moins célèbre que Lucien de Rubempré mais il n'en est pas moins très proche d'une vérité qu'il serait naïf de contester. (...) en pleine explosion de la presse écrite, Georges a de l'or dans les mains et sous la plume. (...) Et puis, dans Bel-Ami, quel beau, quel vivant portrait de Paris.
Bel-Ami - Guy de Maupassant
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Une histoire simple, une parabole : on peut se souvenir de la petite Fadette comme d'un récit lointain, démodé, peu adapté au temps présent. C'est bien tout le contraire et combien d'enfants pourraient aujourd'hui s'en réclamer, à la campagne, dans les villes, dans les banlieues!
La petite Fadette - George Sand
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Le désert des Tartares raconte ce qui est le plus difficile à décrire : l'attente. (...) Le désert des Tartares peut tout à fait s'envisager comme une métaphore du propre de l'homme et pose, en sous-main, des questions que la course à l'argent, pour les plus aisés, ou sa quête, pour les plus humbles, masque sans cesse. Alors, qui sont ces Tartares?
Le guide des 100 romans incontournables - Pierre Vavasseur
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On en connaît tous, des Grand Meaulnes. Fichus comme des roseaux, un peu solitaires, (...), ils ont l'air de faire commerce avec un secret qui les encombre mais qu'ils ne dévoileront jamais parce qu'ils seraient aussitôt livrés à un ennui total. (...)
On dit qu'Alain-Fournier s'était inspiré d'une vraie Yvonne, nommée de Quiévrecourt; la description de la Sologne a fait le reste et le Grand Meaulnes est ainsi le roman des amours impossibles et des bonheurs bancals. C'est peut-être, aussi, un livre tendre et aigu à la fois sur le sentiment de solitude, le décalage qu'éprouvent certains êtres avec la vie. Le Grand Meaulnes n'est pas une victime, encore moins un jeune homme soumis, il est simplement envahi par ce que Baudelaire aurait nommé : le spleen. Et comme une douleur n'arrive jamais seule, l'amour n'est pas au rendez-vous. Fascinante injustice.
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Si l'on considère la notion de beauté comme l'une des grandes clés de l'existence, "La mort à Venise" est sans doute le seul roman au monde à traquer la beauté du diable. Non pas celle, devenue commune, éblouissante d'une femme pour un homme, mais celle, scandaleuse, de la jeunesse confrontée au vieil âge. (...) La mort à Venise est l'un des romans les plus forts, court comme le temps qui nous dépasse, sur l'appel sans écho aux promesses du passé.
Thomas Mann - La mort à Venise (1912)
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Pierre Loti avait la tête ailleurs (...). La littérature a enfanté un écrivain de l'au-delà des océans. Pour embarquer avec lui, rapprochons-nous un peu des rives de la Bretagne du Nord du XIXe siècle, avec ses rocs de granit rose et ses marins vaillants (...) On n'écrira sans doute jamais plus un récit comme Pêcheur d'Islande, avec la puissance d'évocation d'un immense écrivain. Nous sommes au cinéma, sur grand écran dans les grands vents, dans la grande nuit. L'homme y est tout petit et l'homme y est immense.
Pierre Loti - Pêcheur d'Islande
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Ce qui fait peur chez Proust? Deux épouvantails en forme de lieux communs. D'abord l'épaisseur de l'oeuvre, comme s'il était question de commencer à la page un de Du côté de chez Swann et finir à la page deux mille cinq cent du Temps retrouvé d'un trait, sans respirer. (...) Ensuite la longueur des phrases avec leurs digressions intérieures, leurs strates vécues par le lecteur potentiel comme de petits éboulis propres à perdre le fil.
A la recherche du temps perdu - Du côté de chez Swann, Marcel Proust
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Plus dépassé, tu meurs! Erreur. Place à la guerre des gangs version d'avant la Grande Guerre. Sans cités, sans grands ensembles, sans cages d'escalier ni armes à feu et sans même du verlan. (...) De toute façon, La guerre des boutons n'est pas un roman des villes et de leurs banlieues mais des campagnes. Et les deux Gibus sont des gamins intemporels et universels.
La guerre des boutons - Louis Pergaud
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Il y a un temps pour lire Les Hauts de Hurle-Vent : c'est le début de l'adolescence, l'âge où l'on croit à la passion sans limites mais où se dessinent encore maladroitement les territoires du Bien et du Mal. (...) Emily Brontë a fait exploser tous les carcans de la société victorienne dans ce livre qui a fait scandale à sa sortie. Au delà de l'outrance des personnages, des situations et du style, elle a su prendre avec les protagonistes de son récit une distance suffisante pour qu'aucun ne paraisse totalement bon ou mauvais, séduisant ou antipathique. Evitant ainsi l'écueil du romantisme, elle a atteint à une vérité de l'humanité qui fait, paradoxalement, de son unique roman, une oeuvre éminemment morale.
(Les Hauts de Hurle-Vent - Emily Brontë)
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Avec de livre, Madame de La Fayette s'est imposée, dit-on, comme la fondatrice du roman psychologique moderne. C'est possible. Toujours est-il que près de trois siècles et demi plus tard, c'est l'une des oeuvres les plus bouleversantes et les plus citées par les femmes. (La princesse de Clèves - Madame de La Fayette)
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ça me bouleverse. ça me traverse. C'est comme si je franchissais la paroi du temps. Les avions passent bien le mur du son. Moi, c'est plus silencieux. La machine à remonter le temps existe. C'est la photographie.
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J'avais si souvent traversé le pays, cartes routières déployées sur les genoux comme un tablier de hasard.
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Puis elle s'était racontée. Sa voix déposait les mots sur des coussins de douceur, ne taisant rien d'une responsabilité qui lui avait échue très tôt : sa mère comme un oiseau sur la branche, toujours en cavalerie ou dans les bras des amants.
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Nous allons droit à la souffrance
nous nous taisons couverts de bruit
nous sommes en fuite du silence
nous avons le bonheur agacé
nous plongeons dans l'amour
aux flammes de papier

comme elle est étrange
cette envie de devenir

le désir
le désir vrai
est immobile
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Au plus profond de nous
chante une porte ouverte
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T'aimer c'est ne jamais dire mon amour
mais rester guetteur dans l'éternelle course
tes yeux sont la fosse aux étoiles
je ne sais ce que l'ombre devrait nous apprendre
nous la croisons coeur nu
le ciel baisse comme une chanson douce
et sous nos pieds le sol
le sol de l'autre bout du monde
le sol sous nos pieds tendu comme une corde
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Bâtir sur une faille
écrire court
convaincre que ce qui est bref
est appelé à moins souffrir
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Écoute
écoute
qu'est-ce que c'est

ce n'est rien
ce sont les jours qui se dévorent

écoute
j'entends
ce sont les hommes qui regrettent
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