AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Placide Deseille (18)


Il n’y a pas de parenté plus profitable que celle de l’âme avec Dieu et de Dieu avec l’âme. (…)
Il (Dieu) ne s’est complu qu’en l’homme, avec lequel il est entré en communion, et en qui il s’est reposé.
Vois-tu maintenant la parenté de Dieu avec l’homme, et de l’homme avec Dieu ?
Voilà pourquoi l’âme prudente et judicieuse, ayant parcouru toutes les créatures, ne trouve pour elle de repos que dans le Seigneur, et le Seigneur ne s’est complu en aucune d’elle, sinon dans l’homme. (Saint Macaire d’Égypte)
(page 83)
Commenter  J’apprécie          20
Au plus profond de son être ("fine pointe de l'esprit", "fond ou cime de l'âme", "substance" chez Jean de la Croix) est inscrit un instinct inné, un désir du vrai bonheur, qui ne peut trouver son accomplissement que dans l'union avec Dieu. C'est ce qu'exprime la formule si souvent répétée de saint Augustin : Fecisti nos ad te et inquietum est cor nostrum donec requiescat in te, "Tu nous as faits orientés vers toi et notre coeur est sans repos tant qu'il ne repose pas en toi." (Confessions, I-1).

p. 177
Commenter  J’apprécie          20
Cassien eut le souci d'adapter les pratiques ascétiques des moines orientaux aux possibilités physiques de moines vivant sous un autre climat ... D'autre part, ancien disciple des moines lettrés d'Egypte, qui avaient reçu l'empreinte d'Origène, et lecteur des écrits de St Jérôme, Cassien identifie volontiers la contemplation (theoria) avec la lecture spirituelle - c'est-à-dire rendue savoureuse par l'illumination intime de l'Esprit-Saint - de l'Ecriture. Ce trait marquera profondément le monachisme latin, où la /lectio divina/ apparaîtra comme la forme privilégiée de la prière personnelle du moine : le monachisme oriental s'attachera davantage à la "prière monologique" dont la "prière de Jésus" deviendra le mode habituel. Mais ce n'est là qu'une différence d'accent.
La Règle de saint Benoît, qui, à partir du IX°s, régira tout le monachisme latin, reflète, dans l'ensemble, l'enseignement de Cassien ; les écrits de celui-ci, d'autre part, seront l'une des principales sources de la vie spirituelle en Occident, même dans les milieux étrangers à la vie monastique. Ceci explique en partie que c'est dans le domaine de la spiritualité que les convergences entre l'Occident latin et l'Orient grec demeureront, au long des siècles, les plus nombreuses.

pp. 82-83
Commenter  J’apprécie          20
Pour pouvoir dire la prière
il te faudra rejeter
et chasser de ta pensée
toute chose de ce monde.

Au début, fais la prière
vocalement avec labeur,
et plus tard, avec le temps,
elle descendra dans ton cœur.

Fixe bien ton attention
sur les mots de la prière,
sinon tu t’égareras
dans un monde imaginaire.

Le malin est irrité,
agacé par la prière ;
ne sois donc pas effrayé
quand il te fera la guerre.

(page 233)
Commenter  J’apprécie          10
Contre les gens du monde, c’est surtout au moyen des objets que luttent les démons, contre les moines, c’est le plus souvent par les pensées ; la solitude en effet les prive des choses.
Mais autant il est plus facile de pécher par la pensée que par action, autant est plus rude le combat qui se livre dans la pensée, que celui qui concerne les choses.
Le nous-mêmes est en effet une chose extrêmement mobile, et il est difficile à maîtriser quant aux imaginations illicites. (Évagre le Pontique)
(page 189)
Commenter  J’apprécie          10
L’homme aspire naturellement à la déification ; elle est « selon sa nature » ; il ne peut trouver qu’en elle son vrai bonheur.
Et cependant, il ne la possède pas naturellement, et il ne peut l’obtenir que d’un libre don de Dieu, qu’il doit accueillir librement.
Sinon, la divinisation ne serait plus une communion interpersonnelle dans l’amour.
L’homme ne peut donc être parfait, achevé, que s’il reçoit ce que les Pères appellent « le don du Saint-Esprit », qui le fait participer réellement à la nature divine.
(page 84)
Commenter  J’apprécie          10
Née de Dieu à l’origine, toute créature spirituelle raisonnable, d’apparence belle et bonne, porte naturellement en elle les semences du divin à l’image et à la ressemblance du Dieu qui l’a créée, mais animée naturellement par ces divines semences, elle ne peut cependant les mener à leur perfection sans l’assistance de l’Esprit saint.
« Car il n’est pas de créature parfaite de soi », déclare le grand Denys,…
(page 87)
Commenter  J’apprécie          10
L’enseignement d’Évagre sur le combat spirituel, sur les huit vices principaux, sur les divers degrés de la contemplation et sur la « prière pure », révèle en lui un psychologue d’une grande finesse, en même temps qu’un grand spirituel.
Cette doctrine s’inscrit dans une vaste vision cosmologique héritée d’Origiène.
(page 25)
Commenter  J’apprécie          10
Un vieux moine de la Sainte Montagne (Athos) maintenant décédé, le père Gelasios de Simonos Petra, nous avait dit un jour : "Vous n'êtes pas des catholiques romains convertis à l'Orthodoxie grecque. Vous êtes des chrétiens d'Occident, des membres de l'Eglise de Rome, qui rentrez en communion avec l'Eglise universelle? C'est beaucoup plus grand et beaucoup plus important."

p. 56
Commenter  J’apprécie          10
L'homme humble ne tombe jamais. De quelle hauteur pourrait-il tomber, puisqu'il est au-dessous de tous? - Saint Macaire
Commenter  J’apprécie          10
L’abbé du Sinaï veut ainsi marquer l’importance fondamentale qu’il accorde , avec toute la tradition hésychaste, au repentir, à la « componction » (en grec, catanyxis ou pentes) - mot, hélas, bien dévalué aujourd’hui -, c’est-à-dire au sentiment de tristesse profonde, à la blessure intime que ressent celui qui a conscience d’avoir offensé Dieu et de s’être, par sa faute, exilé du Paradis.
Ce repentir est bien différent d’un complexe de culpabilité.
(page 157)
Commenter  J’apprécie          00
D’autres, parmi les Pères, ne diront pas que l’image de Dieu dans l’âme a été détruite par le péché, mais seulement qu’elle a été endommagée, souillée, obscurcie.
Son désir naturel de Dieu subsiste, en effet, enfoui au plus profond d’elle-même, et elle demeure libre de consentir à la grâce et de l’implorer, mais cette capacité ne pourra s’actualiser que moyennant une libre initiative de Dieu.
(page 107)
Commenter  J’apprécie          00
Créé en vue de la divinisation, l’homme n’est cependant pas divin par nature.
À l’encontre de l’enseignement des écoles néo-platoniciennes et des sectes gnostiques, la tradition chrétienne professait qu’il n’y a en lui aucune parcelle divine ; ni l’âme ni sa partie supérieure, l’intellect (noûs), ne sont de nature divine.
La dignité de l’âme humaine vient de ce qu’elle est apte à être divinisée.
(page 80)
Commenter  J’apprécie          00
L’âme est à l’image de Dieu parce qu’elle porte, inscrit au plus profond d’elle-même, un sens du bien, un attrait pour tout ce qui est selon Dieu ; elle l’est aussi par la liberté.
(page 82)
Commenter  J’apprécie          00
La foi est ce qui donne à celui qui croit la capacité d’entrer en rapport avec le Dieu en qui il croit, ou elle est ce rapport lui-même, capable de réaliser efficacement l’union surnaturelle, sans intermédiaire et parfaite avec lui. (Saint Maxime le Confesseur)
(page 75)
Commenter  J’apprécie          00
Ces doctrines (gnosticisme) étaient largement répandues en Égypte à l’époque des Pères du désert.
Contre leurs protagonistes, les Pères de l’Église affirmèrent inlassablement que la matière n’est pas mauvaise, qu’elle a été créée par le Dieu unique et souverainement bon, et que le corps est destiné à ressusciter et à être divinisé avec l’âme.
Ils enseignaient en même temps que celle-ci n’est pas divine par nature, qu’aucun homme non plus n’est mauvais par essence, mais que tous sont doués d’une liberté qui leur permet d’accepter ou de refuser le don de la grâce du Saint-Esprit, qui seule peut les rendre fils adoptifs de Dieu et participants de la nature divine.
Le seul mal véritable est le péché, par lequel l’homme se détourne volontairement de Dieu, la Source de Vie, pour déifier son ego.
(page 20)
Commenter  J’apprécie          00
Plus que toutes choses, aime le silence ; il t’apporte un fruit que la langue est impuissante à décrire.
D’abord, c’est nous qui nous contraignons à nous taire.
Ensuite, de notre silence même naît en nous quelque chose qui nous attire au silence.
Que Dieu te donne le sentiment de ce quelque chose qui naît du silence (…).
Après un temps, une certaine douceur naît dans le cœur par l’exercice de cette règle de conduite, et comme par force, le cœur se trouve entraîné à demeurer en silence (…).
Le silence est le mystère des mondes à venir, la parole est l’instrument du monde présent. (Saint Isaac le Syrien)
(page 141)
Commenter  J’apprécie          00
Le Christ est le premier-né de Dieu, son Logos, auquel tous les hommes participent : voilà ce que nous avons appris et ce que nous avons déclaré.
Ceux qui ont vécu selon le Logos sont chrétiens, eussent-ils passé pour athées, comme chez les Grecs Socrate, Héraclite et leurs semblables (…)
(Saint Justin)
(page 74)
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Placide Deseille (16)Voir plus

Quiz Voir plus

l'étrange cas du docteur jeckyll et de m. hyde

Qui est le narrateur?

M. Hyde
Docteur Jeckyll
M. Utterson
M. Enfield

10 questions
256 lecteurs ont répondu
Thème : L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde de Robert Louis StevensonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}