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Citations de Priscille Déborah (17)


Je lui annonce de but en blanc que ma décision est prise : je veux partir en Suisse pour qu'on m'aide à me
suicider.
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La nouvelle Priscille ne rougit plus, dit quand elle n'aime pas comme quand elle adore, drague et se fait
draguer par des hommes intéressants, certains handicapés, d'autres pas. Accepter ce corps différent m'est néanmoins très difficile, dire le contraire serait mentir. Mais, je ne sais par quel cadeau du ciel ou hasard, la rame de métro qui m'a roulé dessus a totalement épargné mon visage et mon buste. J'ai été coupée en deux et ma nouvelles apparences dérange ou fait fuir certains, lorsque, chaussée de mes prothèses en fer, vêtue d'une robe ne parvenant pas à les dissimuler, je marche dans les lieux publics ; mais mon visage est intact et il est devenu plus expressif que jamais. Mes yeux pétillent et mon sourire est, lui, entier. Je ne sais pas si c'est l'envie et le combat qui m'habite qui me confèrent une capacité de séduction, mais je découvre avec surprise que je plais à certains qui ne se prive pas pour me le faire comprendre. Et pour la première fois de ma vie, je plais pour de bonnes raisons : ma toute nouvelle spontanéité, ma franchise, et surtout mon caractère passionné.
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Du jour au lendemain, j'arrête tout : mes cours au Cned et mes tentatives désespérées pour reprendre
pied au travail. Je n'ai plus la force d'avancer, je capitule. Mon milieu professionnel ne reconnaît plus mes compétences, mon mari n'arrive plus à me comprendre, je ne réussis pas à établir un lien avec ma propre fille, mes parents me disent, comme d'habitude, de m'accrocher et de faire face, sans chercher à approfondir…
Deux jours plus tard, je fais une tentative de suicide dans la salle d'attente de monde psy.
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Ces ce que j'ai voulu transmettre il y a trois ans sur un plateau de télévision, lors de l'émission de
Frédéric LOPEZ : « leurs secrets du bonheur ». J'ai raconté que j'avais réussie a trouver le bonheur au
bout d'un long chemin chaotique
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J'ai également tenté l'aventure à Berlin. Je suis partie seule sur un coup de tête. Comme tout un chacun,
j'ai pris un billet de train et me suis installée, un matin d'août, pour neuf heures de trajet dans un compartiment bondé, surchauffé, mais avec un sourire infatigable. Autour de moi, des gamins d'une
colonie de vacances courait dans tous les sens. Il y avait des sacs à dos partout, et, sans réfléchir, au milieu de ce capharnaüm, j'en suis venue à retirer mes prothèses et les ai déposées avec les autres bagages .
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À mon arrivée au centre de rééducation, j'ai été encore très malheureuse, rongé par les idées noires mais une certaine énergie vitale commençait à réapparaître, par petites touches, le traitement contre la dépression faisant effet. C'est en rencontrant une autre patiente, Pierra, que j'ai compris que j'avais le choix de construire l'existence que j'ai souhaitait, que ce n'était pas le handicap qui m'en empêcherait, au
contraire.
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Comme si j'avais perdu tout discernement, je me laisse séduire par des types douteux, sans réaliser une
seule seconde que leurs intentions sont dégueulasses.
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Je modifie aussi mon comportement alimentaire. Je mange de moins en moins. . Mon père ne note
Pas. Ma mère ne pipe mot. De temps en temps, le vent la tête de son assiette, il voit ma mère embarquer
la mienne encore à moitié pleine et s'adresse alors à elle plutôt qu'à moi, comme souvent à cette époque-là. Il ne perçoit pas le fait de ne pas manger comme un comportement anormal mais comme un gâchis d'une adolescente capricieuse.
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Mais parents ont arrêté de parle. Tous les soirs, j'entends leurs pleurs étouffés dans leurs oreillers.
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Mon petit frère meurt le dimanche 27 juillet, à l'âge de neuf ans. J'en ai douze et ma vis se brise.
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Je sais que lorsque je dépassais du temps toute seul chez ma grand-mère Louise et qu'Éric reste à la
maison avec mes parents, c'est pour m'éloigner
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Il a cru épouser une femme d'affaires belles et dynamiques, joyeuses de vivre, un peu originale avec son tempérament d'artiste et qui, surtout, arrivait à tout concilier : sa vie professionnelle, sa vie de famille, un féminité affirmée et sa passion pour l'art, et il se retrouve aujourd'hui en face d'une handicapée dépressive.
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Par un hasard fou de la vie, il se trouve qu'elle connaît le pompier qui m'a secourue sur les rails ; ils
faisaient tous les deux du doublage de voix pour le cinéma. Je lui raconte que c'est cette voie qui m'a donné envie de rester dans le monde des vivants, une voix d'ange qui semble me reconnaître
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Je suis toujours aussi vide, je ne parviens pas à ressentir la moindre émotion avec les autres, même avec mais proches. J'ai l'impression d'avoir un cœur de pierre.
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J'ai perdu mes deux jambes et mon bras droit, je ne suis plus qu'un tronc.
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Je ferme les yeux en espérant ne plus jamais les ouvrir car, à présent, tout me revient à l'esprit : je
me suis jetée sous le métro, j'ai voulu en finir avec la souffrance qui m'a envahie et a fini par gagner l
partie. C'était ma seule issue pour fuir les ombres qui me dévoraient. Rien ni personne n'avait pu m'empêcher de vouloir disparaître, ni Tristan ni Zoé
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Un homme m'appelle comme s'il me connaissait. Je réponds, attirée par cette voix. Le pompier me
demande si je peux bouger les jambes. Je n'y arrive pas mais je ne suis pas inquiète, je suis juste tombée,
on va m'aider à me relever. Je sens qu'on m'extirpe du trou avec précaution ; l'homme n'est pas seul, ils
sont plusieurs à s'affairer autour de moi ; puis on me met un masque à oxygène. Après plus rien
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