Citations de Quentin Debray (71)
... comme l'ont souligné C. Olivenstein et P. Padovani ; "On doit toujours "soupçonner" un adulte psychopathe de ne pas l'être et aborder la cure.
Si le milieu social originel peut être un facteur de constitution de la personnalité psychopathique, le milieu socio-économique actuel est un facteur d'exacerbation de ses symptômes, en particulier de la délinquance qui est le symptôme le plus étudié par les enquêtes sociologiques.
Le milieu social choisi, la profession sont plus des symptômes du déséquilibre mental que des facteurs sociaux originels.
... l'étude des délinquants montre qu'ils lisent peu et qu'ils fréquentent plus le cinéma que la population de référence.
... il existe une relative corrélation entre délinquance et chômage.
Les événements historiques majeurs influent sur la délinquance et les passages à l'acte des psychopathes. Les périodes de troubles sociaux ont tendance à favoriser la délinquance.
L'indice de criminalité est supérieur à la ville qu'à la campagne et il augmente régulièrement avec le nombre d'habitants.
Le comportement déviant ou délinquant est un comportement qui est étiqueté, et il faut évidemment s'interroger sur les conditions selon lesquelles cette étiquetage se fait.
... ou aura bien remarqué que, bien qu'imparfait, le développement psycho-affectif se poursuit jusqu'à la phase oedipienne. Nous ne sommes donc pas dans le registre psychotique ; mais, du fait de l'imperfection dès les premiers stades, nous ne sommes pas non plus dans le registre névrotique.
... il existe une manifeste dissociation entre ses propos inconscients et sa logique apparente vis-à-vis de son interlocuteur et une vie pulsionnelle inconsciente qui échappe à la structuration symbolique. C'est d'ailleurs cette dissociation, souligne L. Cassiers, qui rend le psychopathe si difficile à appréhender pour l'observateur.
Les tests d'intelligence montrent en général des résultats normaux mais avec souvent des notes légèrement meilleures dans le domaine des performances que dans le domaine verbal.
Il existe actuellement peu d'éléments objectifs en faveur d'une origine biologique du déséquilibre mental. En définitive, les données génétiques sont les plus intéressantes. Elles nous montrent que certaines aberrations chromosomiques constituent dans certains cas une prédisposition au comportement psychopathique.
On peut aisément imaginer qu'il existe chez lui un mauvais fonctionnement de telle ou telle partie du système limbique rendant compte de son impulsivité, de son insatisfaction, de ses difficultés à acquérir une expérience affective, de son absence d'anxiété apparente. Cependant aucun élément objectif ne permet de l'affirmer.
Plus intéressante est la fréquence anormale d'aberrations chromosomiques portant sur les chromosomes sexuels retrouvée parmi les délinquants.
Les études de jumeaux confirment le caractère modeste de l'influence génétique.
... si le trouble a une racine génétique, il peut se développer de différentes façons en fonction de l'environnement extérieur. D'un autre côté, rappelons que le déséquilibre psychopathique se rencontre dans les familles des schizophrènes et qu'il fait ainsi partie du spectre de la schizophrénie, ce qui suggère des origines diverses à ce syndrome.
Si, comme nous venons de le voir, les différents éléments de la personnalité psychopathique paraissent s'articuler à peu près, il reste difficile d'en préciser l'origine. Bien des recherches ont été menées dans les domaines biologique, psychologique et sociologique : aucune de ces voies n'apporte à elle seule une explication complète. On peut ajouter les données de chacune de ces voies ; ce n'est guère satisfaisant. Parallèlement, des théories se développent, plus abondantes que les données objectives.
Le psychopathe aura un compte à régler avec la femme.
Diverses pratiques perverses visant à rechercher le plaisir sexuel ailleurs que dans l'acte naturel. C'est sans doute qu'en dépit e pulsions importantes la femme est crainte. L'identification sexuelle n'est pas toujours claire, l'homosecualité affleure.
Les symboles, les concepts, les souvenirs, les images ne sont pas habités par un vécu émotionnel qui les marquerait de son étiquette : ils deviennent abstraits. De ce fait, le passé est manipulé dans dommage, comme on ferait des pièces d'un Meccano : c'est la mythomanie, logique mais sans relief.