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4.05/5 (sur 306 notes)

Nationalité : Cuba
Né(e) à : Holguín , le 16/07/1943
Mort(e) à : New York , le 07/12/1990
Biographie :

Reinaldo Arenas est un écrivain , romancier, critique, nouvelliste et poète.
De son enfance et adolescence à Cuba, il garde l'empreinte de son attachement à la terre. Arrivé à la havane en 1962, il fait la connaissance de l'immense auteur José Lezama Lima et commence à publier des articles littéraires. Son premier roman paraît en 1965 sous le titre de Celestino avant l'aube (deviendra Le puits en 1982). Persécuté par le régime castriste pour son homosexualité, il s'était exilé aux USA en 1980. Atteint du sida, il se suicide en 1990 à New York.
Il raconte son histoire dans sa biographie Antes que anochezca (Avant la nuit).
En 2000, Julian Schnabel portera à l’écran la version filmée du livre «Avant la Nuit». C’est Javier Bardem qui interprète le rôle de l’écrivain. Le livre inspirera aussi un opéra à Jorge Martin. Sa représentation fut donnée au Lincoln Center de New York.
Dissidente, l'œuvre d'Arenas est officiellement interdite à Cuba et ne circule que clandestinement.
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My Lover the Sea, by Reinaldo Arenas, Filmed by Gerard McGarity


Citations et extraits (72) Voir plus Ajouter une citation
La beauté en soi est dangereuse, conflictuelle pour toute dictature, car elle implique un climat qui franchit les limites que cette dictature assigne aux êtres humains; son territoire échappe au contrôle de la police politique qui ne peut donc y régner. C'est pourquoi elle irrite les dictateurs qui s'ingénient par tous les moyens à la démolir. Sous un système dictatorial, la beauté est toujours dissidente, car toute dictature est par nature anti-esthétique, grotesque; l'exprimer, c'est pour le dictateur et ses agents une attitude réactionnaire, d'évasion.
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De toute façon, maintenant, que tu le veuilles ou non, tu es ici. Tu vois ? Les rues sont faites pour les gens qui s’y promènent, il y a des trottoirs, des galeries des porches, de hautes maisons de bois aux balcons ajourés, comme en bas… Nous ne sommes plus à New-York, où les gens te poussent sans te regarder ou s’excusent sans te toucher ; ni à Miami où il n’y a que d’affreuses voitures défoncées qui foncent sur des prairies d’asphalte. Ici tout est à l’échelle humaine. Comme dans le poème, il y a des personnages féminins – masculins aussi – assis sur leurs balcons. Ils nous regardent. Des groupes se forment au coin des rues. Sens-tu la brise ? C’est la brise de la mer. Sens-tu la mer ? C’est la nôtre… Les jeunes gens se promènent en short. Il y a de la musique. On l’entend de toutes parts. Ici, tu ne vas pas étouffer de chaleur ni geler de froid, comme là-haut. Nous sommes tout près de La Havane…
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Dans les dernières années de sa vie, l'univers d'Olga Andreu était, dans une large mesure, peuplé de fantômes aimés, tragiquement disparus. Sa mort [par suicide] fut peut-être un acte de vie; il y a des moments où continuer de vivre c'est se rabaisser, se compromettre, mourir de répugnance. Dans cette région intemporelle où la Sûreté de l'Etat ne pourra plus la "paramétrer", Olga a voulu entrer avec toute sa joie de vivre, toute sa dignité intactes.
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…le travail consistait à aborder les touristes à leur descente de bateau pour les convaincre (« par tous les moyens ») de le suivre à la fabrique d’eau-de-vie et arrivés là, de se saouler. C’est en cela que consiste ton travail. Les convaincre, les gagner à toi, les entraîner jusqu’ici pour qu’ils boivent notre rhum.
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Elle a éclaté. Sa figure avait continué de grossir au point de former une boule merveilleuse puis elle a crevé. De même, son ventre, si énorme qu’il faisait glisser continuellement le dessus-de-lit, s’est ouvert. Tout le pus accumulé dans son corps nous inonde. Nous en sommes enivrés. Les excréments retenus jaillissent aussi à gros bouillons. Tous les cinq, nous respirons, extasiés. De nouveau, en nous tenant par la main nous tournons autour d’elle et nous voyons comment des filets d’humeur et de pus coulent de son nez démesuré, de sa bouche qui s’est fendue en deux moitiés. Maintenant son ventre, qui en s’ouvrant s’est transformé en une sombre flaque qui ne cesse de bouillonner, exhale aussi des relents délicieux. Fascinés, nous nous approchons tous ensemble pour contempler le spectacle de maman. Les tripes, qui éclatent encore, provoquent un grouillement continu ; les excréments, baignant ses jambes qui se sont mises à trembloter sous l’effet d’explosions successives, mêlent leur parfum à celui qu’exhale le liquide noirâtre, orangé, vert, jaillissant à flots de sa peau toute entière. Ses pieds, transformés en sphères lisses, éclatent, baignant nos lèvres, qui les baisaient avidement. Maman, maman, crions-nous en tournant autour d’elle, enivrés par les émanations qui jaillissent de son corps en pleine ébullition.
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The Southernmost Point in the U.S.A. C’est ce qu’il y a sur le panneau. Quelle horreur. Comment pourrait-on dire cela, nous autres ? Le point le plus au sud des Etats-Unis, bien sûr. Mais ce n’est pas pareil. La phrase fait trop long, elle y perd en précision, en efficacité. En espagnol, ça ne donne pas l’impression que l’on se trouve à l’endroit le plus au sud des Etats-Unis, mais en un point, au sud. Tandis qu’en anglais, cette rapidité, ce Southernmost Point avec les T dressés au bout nous indique que le monde se termine ici même ; une fois que l’on aura franchi ce point et traversé l’horizon, on ne trouvera plus que la mer des Sargasses, l’océan ténébreux. Ces T ne sont pas des lettres, ce sont des croix – regarde comme elles se dressent – qui indiquent clairement que derrière elles c’est la mort ou, pis encore, l’enfer.
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Reinaldo Arenas
Un concert n'est que prétexte aux vieilles tuberculeuses de se rassembler pour tousser.
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M'asseoir devant ma machine à écrire c'était, ça l'est toujours, quelque chose d'extraordinaire ; je m'inspirais (comme un pianiste) du rythme des touches, c'était elles qui me portaient. Les paragraphes se succédaient comme les vagues de la mer ; tantôt violentes, tantôt calmes, tantôt comme des ondes gigantesques qui couvraient des pages et des pages sans un seul alinéa. Ma machine n'était qu'une vieille Underwood en fer mais elle constituait à mes yeux un outil magique.
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Reinaldo Arenas
Quant à la littérature en tant que réécriture ou parodie, c'est une activité si ancienne qu'elle remonte peut-être à sa naissance même (...)
Faire étalage d'intrigues originales, c'est un faux-fuyant moderne, comme l'a si brillamment noté Jorge Luis Borges.
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Dans cette ville aussi il y avait un monstre.

C'était une combinaison d'artères qui suppuraient, de trachées qui oscillaient comme de furieux pistons, de grands cheveux hirsutes, de cavernes changeantes et d'énormes griffes qui communiquaient directement avec de sinistres oreilles. Au point que tout le monde vantait la beauté du monstre.
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