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3.64/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 13/09/1911
Mort(e) à : Paris , le 07/04/2006
Biographie :

Roger Arnaldez est un islamologue français, éditeur de Philon d'Alexandrie.

Agrégé de philosophie et docteur ès-lettres, M. Roger Arnaldez a tout d'abord été professeur de philosophie au lycée de Mont-de-Marsan (1937-1938), puis au lycée français du Caire (1938-1939). Sous-directeur de ce dernier établissement (1945-1946) après avoir enduré une longue captivité en Allemagne, il devient ensuite attaché culturel près l'ambassade de France au Caire (1948-1950), puis professeur de philosophie à l'Université d'Héliopolis (1950- 1955).

Professeur de langue et de littérature arabes à la Faculté des Lettres de Bordeaux (1955-1957), puis professeur de philosophie et de civilisation musulmanes à la Faculté des Lettres de Lyon (1956-1968), il termine sa carrière universitaire comme professeur de philosophie musulmane et d'islamologie (1969-1978) et directeur de l'ERA de lexicologie arabe à l'université de Paris-IV Sorbonne, dont il a été nommé Professeur émérite.

Au cours de sa carrière, il a accompli de nombreuses missions à l'étranger et participé à de nombreux congrès internationaux : Afghanistan, Algérie, Canada, Chili, Egypte, Espagne, Etats-Unis, Inde, Iran, Iraq, Italie, Jordanie, Liban, Maroc, Mauritanie, Pakistan, Sénégal, Syrie, Tunisie, U.R.S.S.

Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1986 et préside l'Académie en 1997. Il est également membre associé de l'Académie royale de Belgique et membre correspondant de l'Académie de la langue arabe du Caire.

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Sans prétendre apporter des réponses systématiques aux multiples questions que se posent, à propos de la science médiévale, le savant, le philosophe ou le théologien, nous avons seulement essayé de replacer les problèmes dans la perspective d'une Histoire aussi totale que possible. Il nous semble cependant impossible d'accepter la double accusation de stagnation et de stérilité portée contre le Moyen Age Latin. Certes l'héritage antique n'a pas été totalement connu, ni toujours judicieusement exploité ; certes les hommes les plus éminents, comme Léonard de Pise, Pierre de Maricourt ou Thierry de Freiberg, n'ont pas fait école ; il n'en reste pas moins que d'un siècle à l'autre - d'une génération même à une autre, à l'intérieur d'un même groupe - il y a évolution et généralement progrès. Il ne faut pas parler du Moyen Age, comme on le fait souvent, en pensant au catholicisme de la Contre-Réforme et au procès de Galilée. L'Eglise (dont l'attitude face à la Science est peut-être blâmable à d'autres époques) a, pour le Moyen Age, beaucoup plus sauvé et encouragé qu'elle n'a freiné ou détourné. Aussi, bien qu'elle ne veuille se recommander que de l'Antiquité, la Renaissance est bien la fille ingrate du Moyen Age.
Table des matières:
Les sciences antiques de l'Orient
L'Egypte
La Mésopotamie
Phénicie et Israël
La science indienne antique
La science chinoise antique
Les sciences dans le monde Gréco-romain
La science hellènistique
Physique et cosmologie de Thalès à Démocrite
Les mathématiques
Les Sphistes, Socrate, Platon
Aristote et son école
La médecine grecque des origines à la fin de l'époque classique
La science hellénistique et romaine
Vue d'ensemble
Mathématiques pures et appliquées
Astronomie et géographie mathématique
Sciences physiques et biologiques
La médecine
Le Moyen Age
La science chez les peuples de l'Amérique pré-colombienne
La science arabe
La science indienne médiévale
Les sciences en Chine médiévale
La science bysantine
La science chez les Slaves du Moyen Age
La science hébraïque médiévale
La science dans l'Occident médiéval chrétien
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Si donc on veut voir, dans la vocation prophétique de Mahomet, l'aboutissement de processus psychologiques purement humains, on doit constater qu'ils ont abouti au dépouillement total d'une personnalité frappée de stupeur devant la révélation de la Majesté de Dieu.
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En Islam, le mot ittihâd, qui signifie « union », est défini de la manière suivante chez Tahânawî : « C’est la vision intuitive d’une existence unique et absolue, en tant que toutes les choses existantes existent par l’existence de cet Unique, alors qu’en elles-mêmes, elles sont inexistantes. Mais ce n’est pas en tant que ce qui n’est pas Dieu aurait une existence particulière, par laquelle il deviendrait uni à Dieu. » Cette définition enlève au mot ittihâd toute signification qui en ferait un synonyme de « fusion ». L’homme ne deviendra jamais un avec Dieu par une sorte de fusion par laquelle sa nature, son essence créées se confondraient avec la Nature et l’Essence divine. Si l’homme retourne à Dieu, comme le dit le Coran en de nombreux versets (par exemple en 2, 28), ce n’est pas parce qu’il n’y a qu’une seule existence à laquelle tout serait ramené, selon la doctrine du monisme existentiel (wahdat al-wujûd) ; c’est parce que Dieu, qui l’a créé pour qu’il L’adore, le rappelle pour une adoration éternelle. Or il ne fait pas de toute que la condition des mystiques dans leur contemplation ici-bas est une sorte d’anticipation de ce qu’elle sera dans la vision qu’ils auront au paradis. Ce point de vue est aussi celui des Chrétiens.

Nous pouvons donc conclure que l’ittihâd devient identique à l’ittisâl, dont il n’est plus que la forme la plus haute, celle qui se réalise dans la contemplation, alors qu’il existe, nous l’avons vu, des formes inférieures de conjonction, dans le tawâjud et le wajd. (p. 168)
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Averroès n’est pas un martyr de la libre pensée, loin de là, et s’il a eu à s’occuper des rapports entre la foi et la raison, il le fit dans une ambiance détendue, n’ayant pas à masquer ses convictions philosophiques pour ménager les représentants d’une orthodoxie religieuse menaçante. Le problème de l’accord entre la philosophie et la religion est pour lui un problème qui se pose à tout homme, dont un penseur se doit de reconnaître la légitimité et de faire un examen objectif.
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Que Jésus soit un Élu en ce sens, et qu 'il ait été l 'objet de distinctions uniques, d'une « valorisation » sans précédent et sans exemple postérieur, c'est certain. Mais en lui-même, il n'est qu'un homme, comme Moïse avant lui, comme Muhammad après lui.
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Mais quoi qu’il en soit, quand Dieu lui parlait des juifs et des chrétiens, de la Torah et de l’Évangile, il fallait bien que le Prophète comprît de qui et de quoi il s’agissait, sinon la Parole révélée n’aurait eu pour lui aucun sens.
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Par conséquent, être musulman, c'est croire que ce Livre, dans sa totalité, dans chaque chapitre (sourate), dans chaque verset, voire dans chaque mot et chaque lettre vient «d'auprès de Dieu».
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Alors commença la Passion d'al-Hallâj. Il fut exécuté pour des motifs surtout politiques. Mais son supplice et sa mort ont un sens religieux qui jette une lumière sur toute son expérience mystique.
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