Averroès n’est pas un martyr de la libre pensée, loin de là, et s’il a eu à s’occuper des rapports entre la foi et la raison, il le fit dans une ambiance détendue, n’ayant pas à masquer ses convictions philosophiques pour ménager les représentants d’une orthodoxie religieuse menaçante. Le problème de l’accord entre la philosophie et la religion est pour lui un problème qui se pose à tout homme, dont un penseur se doit de reconnaître la légitimité et de faire un examen objectif.