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Critiques de Rajeev Balasubramanyam (11)
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L'odyssée du distingué Professeur Chandra

Le distingué professeur d'économie à l'université de Cambridge, Chandrasekhar, vient d'apprendre qu'il a encore raté le prix Nobel quand il se fait renverser par une bicyclette. Un événement qui, contre toute attente, va entraîner une remise en cause du personnage. Ainsi après un séjour à l'hôpital, le suffisant professeur Chandra tente de renouer les liens distendus avec ses proches, et se rend aux États-Unis suivre un dispendieux stage de développement personnel sensé lui enseigner la culture zen…



Famille dysfonctionnelle, ambition, argent, épanouissement, pouvoir, Rajeev Balasubramanyam aborde sur le ton de la comédie (railleuse) les préoccupations d'un homme d'aujourd'hui. Certes un privilégié qui a le temps et les moyens de prendre soin de lui et de ses états d'âme qui, s'il n'est pas représentatif de la masse, aspire comme la majorité de ses contemporains au bonheur dans une société compétitive oppressante.

Merci à Babelio et aux Editions Marabout pour cet agréable moment de lecture.

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L'odyssée du distingué Professeur Chandra

Sa femme est partie vivre aux Etats-Unis avec un psychiatre, son fils vit à Hong Kong, sa fille aînée ne veut même pas qu'il sache où elle vit et sa benjamine, encore adolescente, file un mauvais coton...La vie privée de Chandrasekhar n'est pas une réussite. Par contre, sa carrière professionnelle tutoie les sommets. Expert en son domaine, titulaire d'une chaire à l'université de Cambridge, il ne manque plus à son bonheur que le Prix Nobel d'économie pour couronner un parcours sans fautes pour un homme né dans un quartier populaire de Dehli. Alors quand ce Graal lui échappe encore une fois, Chandra craque. Il a beau feindre l'indifférence, le professeur rumine sa défaite et, perdu dans ses pensées, se fait renverser par une bicyclette. Cet accident, doublé d'une crise cardiaque silencieuse, lui fait revoir ses priorités. Et si le bonheur n'était pas dans les titres, les récompenses, les lauriers ?



- On peut être expert en économie et ne pas savoir gérer le quotidien.

- Si l'on traite les autres avec mépris, on est soi même méprisé par les autres.

- La famille, c'est compliqué.

- Les adolescents font des bêtises.

- On est le produit de son enfance.

- Être un bon père, ça ne s'improvise pas.

- Il vaut mieux être riche que pauvre.

- La famille, c'est compliqué mais c'est quand même terriblement important.

- Pour devenir soi-même, il suffit d'un week-end et de 2000 dollars. Résultat garanti avant le solstice d'été.

- Communiquer, c'est cool. Méditer aussi d'ailleurs.

- Rien de tel qu'un monastère au fin fond de la montagne pour soigner les drogués, réunir les familles, régler tous les problèmes.

- le Nobel, c'est surfait.

- Etc.

Voilà à peu près ce que l'on peut conclure à la lecture de ce roman qui démarre comme une sympathique comédie familiale pour terminer, au fil des tribulations familiales d'un héros imbu de sa personne, en traité de développement personnel pour nantis en mal d'aventures intérieures. Heureusement, cette famille dysfonctionnelle s'avère assez attachante pour qu'on suive avec plaisir ses péripéties et l'humour de l'auteur fait passer en douceur les considérations philosophiques et autres balivernes de baba cool qui a découvert le yoga. Un livre drôle et zen.



Merci à Babelio et aux éditions La Belle Etoile pour cette découverte.
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L'odyssée du distingué Professeur Chandra

Cela fait plusieurs années que le prix Nobel d’économie lui passe sous le nez, et si cette année était la fois de trop. A l’aube de ses soixante-dix ans, le professeur Chandra fait le bilan.



Un divorce, un fils, qui fait de l’argent dans le développement personnel à Hong-Kong, sa fille ainée qui ne donne plus signe de vie depuis des mois après une dernière engueulade et une fille cadette qui hésite entre devenir junkie ou moine dans un monastère perché aux confins du Colorado.



Sans compter ce connard de nouveau mari qui semble combler sa chère et tendre ex. C’est beaucoup pour un professeur émérite de Cambridge d’origine indienne.



Une vie professionnelle brillante et pourtant tout est dépeuplé. Le professeur Chandra est prêt pour une sacrée remise en question.



Drame ou comédie intime, Rajeev Balasubramanyam nous embarque dans un gros roman familial à base d’introspection, de psychothérapie de groupe et d’exploration égotique.



Roman bobo sur le développement personnel peut-être mais c’est avec une technique de vieux routier que le romancier tire le fil de son récit. Il parvient sans peine à susciter notre empathie pour une famille de bourgeois anglais très argenté ne pensant qu’à leurs nombrils.



Très drôle et très efficace donc, mais « L’odyssée du distingué professeur Chandra » est aussi un petit précis d’économie qui fut utile au néophyte que je suis.

Lu avec BABELIO- Masse critique privilégiée
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'odyssée du distingué Professeur Chandra

Je ne sais pas. Non, je ne sais pas quoi penser de ce livre qui sous couvert d’une petite histoire de famille sans grand intérêt, est un fait un livre de développement personnel. Et moi, je n’aime pas ça ! Je n’aime pas quand les choses ne sont pas dites.







Et puis ce pauvre professeur que sa famille (enfants et femme comprise) semble avoir pris en grippe, moi je l’ai trouvé plutôt sympathique. Il s’accuse de tous les problèmes qui peuvent survenir dans sa famille, alors que pas un de ses enfants, ni sa femme d’ailleurs, ne se remettent en cause. C’est vrai qu’il est toujours plus facile d’accuser les autres ! Et bien sûr, il se débarrassera de toutes ses casseroles grâce à un séjour dans un atelier intitulé « Devenir pleinement soi-même pour le solstice d’été » (heu, j’avoue que ce titre ronflant m’a bien fait rire), lieu d’échanges et de recherches sur soi (là je vous passe tous les dialogues insipides entre lui et les autres participants) et plus tard grâce à la méditation...







Alors ? Alors, je me demande si l’auteur ne prend pas les lecteurs pour des imbéciles en leur faisant croire qu’il suffit de se tremper dans un jacuzzi pour y découvrir la bonne parole, ou s’il se moque de tous les ateliers très à la mode actuellement de développement personnel ?







Je vais me dire plutôt que l’auteur a beaucoup d’humour pour nous faire accroire que ce grand professeur, économiste de son état, ne prône pas les transports écologiques et traverse la planète à coups d’avion répétés. Qu’ensuite il suffit de se réfugier dans un monastère perdu au fin fond du pays pour méditer et changer de vie, en contrepartie d’un prix d’entrée exorbitant. Qu’enfin, le travail c’est la santé à condition de gagner beaucoup d’argent.







Bref, je me dis que finalement ce livre est un gros gag ! D’ailleurs, le récit adopte bien souvent un petit ton grinçant et satyrique. Et ce côté-là ne m’a pas déplu.







Je remercie Babelio et les éditions Marabout, La Belle Etoile de m’avoir invitée à ce voyage qui ne fut pas, pour moi, initiatique. Non, décidément non, les ouvrages de développement personnel ne sont pas pour moi, même si je fais attention à bien respirer...


Lien : http://mespetitesboites.net
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L'odyssée du distingué Professeur Chandra

Allez, pour une fois, j'ai essayé de mettre mes à priori de côté et j'ai accepté de lire un livre de développement personnel déguisé en roman.

L'histoire a été plaisante à lire, je l'ai lu dans la journée (un dimanche pluvieux) même si on a bien affaire à un roman qui prône la recherche de soi, le fait d'apprendre à se connaître et à dépasser nos jugements négatifs, et autres théories du même genre.

Le personnage principal ne m'a pas semblé particulièrement sympathique, c'est un homme très imbu de lui-même qui prend de haut l'ensemble de l'univers, car Monsieur est un économiste renommé et il attend que le prix Nobel vienne couronner sa carrière.

Sauf que dès le début du roman, le prix vient encore d'être attribué à un autre et forcément, ça lui plombe sérieusement le moral et sa vanité en prend un coup.

Sachant qu'en plus, sa femme l'a quitté il y a quelques années, qu'il n'a que peu de relations avec ses trois enfants adultes, qu'il vit seul et qu'il n'a que son travail d'économiste dans la vie, autant dire que lorsqu'il se fait renverser par un vélo et fait une crise cardiaque dans la foulée, notre héros ne va pas bien.



A partir de là, il va s'engager dans une voie bien particulière, celle de la recherche du bonheur, et ça passe par des stages à 2.000 dollars le week-end pour aller à la rencontre de soi avant le solstice d'été, des séances de méditation dans un monastère isolé en haut d'une montagne, l'ingestion de bouillon de légumes bio etc.

Bien sur, notre héros va prendre conscience que la famille c'est important et hop, à grands coups d'avion il va traverser la planète dans tous les sens entre l'Angleterre, Hong-Kong, les Etats-Unis et rebelote dans l'autre sens, pour dire à l'un qu'il l'aime, à l'autre qu'il lui pardonne etc...

Ces déambulations dans tous les sens à travers la planète m'ont fait sourire jaune, surtout quand le héros est un économiste qui sait ce que représente le coup financier et écologique de tous ces voyages et que le roman se veut donneur de leçons quand à notre façon de respecter la terre…



C'est un peu dommage de prôner le retour à des valeurs simples et à l'acceptation de soi mais que cela passe par des stages qui coûtent la peau des fesses , sachant que la majorité des lecteurs de ce roman n'ont pas les moyens d'aller passer leurs vacances dans des monastères perdus au milieu de nulle part, de faire des stages de trois jours qui coûtent plus cher que ce qu'ils gagnent en un mois de travail, d'aller rendre visite à leurs proches dès qu'ils en ont envie surtout s'ils vivent dans d'autres pays et surtout de s'absenter de leur travail dès qu'ils ont un petit coup de cafard pour prendre du temps pour eux…



J'ai eu la sensation que l'auteur se moquait autant de ses lecteurs que de ses personnages, à nous prendre pour des gogos crédules à qui on peut asséner deux ou trois vérités pour qu'on se sente aussitôt mieux.

Sans blague, bien sur que si on vit avec des regrets, on vit moins heureux que si on est en paix avec soi, bien évidemment que si on se sent supérieur à tout le monde, les autres ne se sentent pas bien en notre compagnie, si c'est pour nous révéler des vérités pareilles, il n'était pas utile d'écrire tout un roman. Il ne suffit pas de mettre les mots « bienveillance » « pardon » et « compassion » dans un roman pour en faire un best-sellers, si ?

J'ai donc lu avec curiosité les aventures du professeur Chandra, mais au fond, ce bonhomme prétentieux ne m'a pas particulièrement ému et tout ce qui touche au développement personnel m'agace prodigieusement et mon avis n'a pas changé après la lecture de ce roman.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Marabout pour cet envoi.
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L'odyssée du distingué Professeur Chandra

(Lu dans le cadre d'une opération Masse critique)

A priori, les drames familiaux ça n'est pas vraiment ce qui m'attire le plus dans un bouquin. Quant à la méditation, la psychologie ou autres réflexions sur soi et les relations aux autres, ça a plutôt tendance à me faire fuir. La lecture de ce roman - qui m'a été proposé par Babelio - n'allait donc pas forcément de soi et avait même pas mal de risques de m'ennuyer. Pensez, même pas un extra-terrestre ou un vaisseau spatial au menu de ce roman, juste un professeur d'économie cherchant à retrouver sa famille et le sens de sa vie après avoir raté le prix Nobel.



De fait, ce roman ne sera pas un coup de cœur de 2019, et les dialogues tendus entre différents personnages névrosés m'ont parfois un peu agacé. Pourtant, j'ai lu ce livre très vite… et pas seulement parce que je devais publier ma chronique sur Babelio rapidement ! Je me suis attaché dès les premières pages à ce professeur un peu bourru qui a délaissé sa famille pour son travail et qui va, à 69 ans, vouloir changer sa façon d'être. Riche de ses lieux, personnages et évènements, ce roman se dévore et se savoure sans temps mort. Avec beaucoup de dialogues bien écrits et pas mal d'humour, il est très agréable à lire.



Alors encore une fois, tout ne m'a pas convaincu, notamment certains échanges entre les membres de cette famille désunie et dispersée ou lors du stage de méditation, mais vous serez forcément séduits par ces personnages et leurs aventures entre drames et drôlerie. Peut-être serez-vous également plus ouverts que moi et prendrez à votre compte ces réflexions sur le sens qu'on peut donner à nos vies, moi je me contenterai d'apprécier l'écriture fluide et plaisante de ce roman et de vous conseiller de ne pas hésiter à vous lancer dans cette lecture dès la parution de ce livre le 2 septembre prochain.
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L'odyssée du distingué Professeur Chandra

Remporter le prix Nobel d’économie est une obsession pour le professeur Chandra. Il ne pense qu’à ça. Raté de peu l’année dernière, il est sûr de le recevoir cette fois. Il a même écrit son discours. Il ne peut en être autrement, et pourtant… il ne sera pas récompensé. L’homme, bientôt septuagénaire, est dépité. Abasourdi, amer et morose, il traverse le campus de Cambridge ; tant de travail, d’effort, d’application, de concentration, tant d’années à étudier à enseigner à partager, tout ce temps passé à l’université. Sonné, il ne voit pas le vélo arriver. C’est l’accident. Le professeur Chandra finit sur un lit d’hôpital.

Choqué, son existence défile. Et alors? Sa carrière, hier à son acmé, est aujourd’hui empêchée. Et sa famille? Sa femme l’a quitté pour un autre depuis des années, elle est partie avec sa plus jeune fille aux États-Unis. Fâché avec sa grande fille depuis longtemps, il n’a plus aucune nouvelle d’elle et ne sait même pas où elle vit. Quant à son fils, un expert dans le développement personnel, il habite à Hong-Kong.

Son médecin l’invite à ralentir, à définir ses priorités, à aller vers l’apaisement. Ainsi, l’infatué professeur va partir en quête du bonheur. Dans une démarche d’épanouissement personnel, de connaissance de soi, va tenter de reconstruire les liens avec sa famille. Une remise en cause semée d’embûches…

Sur le ton de la comédie, avec pour fil conducteur le développement personnel, l’auteur aborde les relations parentales et filiales, l’adolescence et les non-dits, parle de l’emprise du travail de la société de consommation, révèle nos contradictions nos peurs nos rêves. On sourit, on s’interroge, mais on s’ennuie aussi. Je ne garderai pas un souvenir impérissable de ce roman.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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L'odyssée du distingué Professeur Chandra

Voilà un livre au titre aussi long qu’intriguant, un auteur encore inconnu pour moi mais qui m’a donné envie de voyager dans une autre culture. Je ne sais pas à quoi je m’attendais mais certainement pas à tout ce que j’ai trouvé dans ce livre superbe. La vie d’un homme qui après avoir passé à vivre pour son travail se rend compte qu’il est peut-être passé à côté de la vie tout simplement. Il est un professeur d’économie de Cambridge, émérite et respecté. Proche de 70 ans, il passe à côté du prix Nobel d’économie mais se fait renverser par un vélo et couve un infarctus. Après toute une vie de réflexion et de labeur, son médecin lui demande de prendre du repos. C’est le moment pour lui de faire le bilan de sa vie et il n’aime pas particulièrement ce qu’il est devenu. Sa femme a divorcé, sa famille semble brisée et malheureuse, il ne s’entend pas avec ses deux plus grands enfants et décident de partir aux Etats-Unis pour rendre visite à sa plus jeune fille. Ce livre à pour thème la famille, lorsqu’il faut faire le compte de nos erreurs en tant que parents, quelle autonomie laissons nous à nos enfants ? Les personnages sont touchants et révèlent leur force ainsi que leurs faiblesses, tout cela avec une pincée d’humour qui fait passer même les choses difficiles. Le personnage de Chandra peut paraître de prime abord prétentieux, nombriliste et un brin grincheux mais il a d’autres facettes à découvrir, c’est cette quête pour de soi même tardive qui est passionnante. Cette retraite en Californie un peu baba cool n’est pas si innocente qu’elle n’y paraît et l’auteur sait pointer du doigt ce qui fait mal. J’ai bien aimé ce livre pour son esprit ainsi que pour la plume de l’auteur qui sait rester légère et amusante. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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L'odyssée du distingué Professeur Chandra

Professeur d’économie à la prestigieuse université de Cambridge, Chandrasekhar – Chandra pour les intimes ou ceux qui ne parviennent pas à prononcer son nom – a toujours couru après le Nobel sans jamais l’obtenir. Quand un cycliste le renverse et qu’il se retrouve dans un lit d’hôpital, à deux pas de la morgue, il décide de faire prendre à sa vie un grand tournant. Il est d’autant plus prêt pour ce virage existentiel que son épouse l’a quitté, que ses enfants ont grandi et se sont éloignés de lui. Commence alors pour ce presque septuagénaire une mémorable odyssée, au gré de plusieurs pays et continents et d’une intériorité qui se cherche…



J’ai pu lire « L’Odyssée du distingué professeur Chandra » grâce à une opération spéciale de Masse Critique.



« L’Odyssée du distingué professeur Chandra » est un roman de Rajeev Balasubramanyam, écrivain britannique. Il va paraître à la rentrée littéraire 2019 aux éditions Marabout.



D’entrée de jeu, le ton se veut léger, presque malicieux, l’auteur narrant la plus grande désillusion du distingué professeur, à la recherche d’un Nobel qui lui échappe sans cesse. Mais au fil des pages, alors que Chandra cumule les déboires, tant au niveau professionnel que personnel, le lecteur comprend que l’humour caustique dépeint en creux le sentiment de déréliction que vit le professeur. Et comme le soulignait Desproges si justement, Chandra use et abuse, en son for intérieur, de l’humour comme d’une forme de politesse du désespoir. Et c’est cela qui rend l’histoire touchante, de bout en bout, que l’on vibre en empathie avec les protagonistes même s’ils sont dépeints de façon par trop souvent caricaturale ou excessive, tout comme les réflexions très américaines à la sauce zen et développement personnel.



Au fil de son odyssée, nous accompagnons Chandra aux Etats-Unis, à l’occasion d’un onéreux stage de développement personnel qui lui promet de devenir pleinement lui-même au solstice d’été. Il y découvre alors l’esprit zen, renouant avec ses origines indiennes. En quête d’un recollement des morceaux de sa famille plus que brisée, Chandra surfe sur les écueils du monde contemporain, sources de la souffrance moderne - la course contre le temps, la soif d’argent, de pouvoir et de reconnaissance, le racisme… - sans se départir du ton caustique qui le caractérise.



Si au départ ce ton décalé divertit, tout comme les péripéties du professeur Chandra, l’intrigue finit par s’enliser dans des longueurs et l’on craint un happy end surfait dans la lignée des ouvrages de développement personnel. Pour autant, l’intrigue reste prenante avec ses personnages aussi attachants que névrosés et un humour caustique qui offre de bons moments de détente.



Je tiens à remercier Babelio et les éditions Marabout grâce à qui j’ai pu faire un voyage intérieur dans l’univers du distingué professeur Chandra.
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L'odyssée du distingué Professeur Chandra

L’Odyssée du distingué Professeur Chandra (2019) est un titre bien long (effet mode?) pour un livre qui se lit bien car sa teneur camouflée dans la veine du « feel good » nous livre un discours assez pertinent sur plusieurs sujets.



Le Professeur Chandra est le nom raccourci de P.R. Chandrasekhar le plus grand spécialiste mondial du commerce international, professeur d’Economie à Cambridge, connu universellement, auteur de publications par centaines et orateur recherché dans toutes les manifestations de qualité dans son domaine. De plus, ce professeur est cité depuis des années pour le Nobel d’Economie sans que cela se concrétise, il en est obsédé.



Il va sans dire que le professeur Chandra a oeuvré tout ce qu’il a pu pour décrocher cette reconnaissance universelle, mais ce Nobel lui échappe. Évidemment pour en arriver là, c’est une ambiance « à la Dallas » à Cambridge, c’est à dire un univers impitoyable où les congénères guettent la moindre chute, la moindre défaillance (on ne lui fait pas de cadeaux, mais il ne fait non plus aucun cadeau !).

Alors, contrastant avec une vie académique ultra brillante et au sommet de la planète, ce pauvre professeur Chandra a une vie privée absolument calamiteuse: sa femme l’a quitté (et s’est remariée avec un psy !), ses trois enfants vont mal, très mal même.



Car on dirait que ce cher professeur possède un QI au top avec un ego surdimensionné, mais une intelligence émotionnelle inexistante, qui l’a fait rater toute communication avec les siens. Au fil de l’histoire, l’homme se rendra compte du fossé émotionnel qui s’est creusé avec les siens, notamment avec ses enfants.



Cela donne lieu a des scènes cocasses, parfois violentes, parfois franchement drôles. Je pense notamment quand il se rend aux USA pour des conférences, là où réside son ex-femme remariée avec le psy, et le psy tient à lui payer un stage à 2000 dollars le WE à The Esalen Institut à Big Sur, un centre où l’on travaille sur « le potentiel humain ». Évidemment le professeur est farouchement contre mais il se verra acculé et en ressortira transformé. C’est intéressant de réfléchir sur leurs méthodes de travail et cela va sans dire que c’est reservé strictement aux nantis.



Voilà une histoire qui se tient et qui se lit avec intérêt et amusement parce que les dialogues sont nombreux et savoureux, assez pertinents par moments et parce que la situation est somme toute assez universelle. On ne peut pas classer ce roman dans la catégorie des « feel good » parce que c’est un vrai roman.

Merci à Babelio et aux Éditions La Belle Étoile pour cette lecture dans le cadre de Masse Critique.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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L'odyssée du distingué Professeur Chandra

J’ai reçu par surprise ce roman dans ma boite aux lettres et ai décidé de lui laisser sa chance pour découvrir de quoi il s’agissait.



Après lecture, j’ai trouvé sympathique l’angle d’approche ici, parce qu’on suit un homme et que le roman va aborder des thématiques de développement personnel. Je vous l’avoue, je ne me suis pas follement attachée au Professeur Chandra qui tient un peu du vieux bougon campé sur sa façon de vivre. Mais bon, on le voit évoluer au cours du roman et il est parfois émouvant.



C’est un monsieur âgé qui exerce toujours en tant que professeur d’économie et qui rêve du Prix Nobel. Sauf qu’une fois de plus, celui-ci est décerné à une autre personne. Il enrage, il ne comprend pas. Suite à une chute à vélo et à un infarctus, il est sommé de prendre du repos. Et il va profiter de cette obligation pour se rapprocher enfin de ses 3 enfants adultes, de son ex-femme et du nouvel époux de celle-ci. S’il est resté en bon termes avec Jean suite à leur séparation, il n’en est pas de même de ses relations avec ses enfants, il est même tellement en froid avec sa fille aînée qu’il n’a pas eu de nouvelles depuis des années et ne sait absolument pas où elle habite. Elle a même interdit à sa mère, son frère et sa sœur de dire quoi que ce soit à son père.



On pourrait se dire que cet homme est une bien mauvaise personne pour en arriver à une vie sociale si pauvre et où des gens l’ignorent ou le haient. En fait, on se rend compte que c’est un homme qui s’est absorbé dans une carrière dont il penserait qu’elle le mènerait à la gloire et qu’elle méritait tout sacrifice. Sauf que voilà, à 70 ans, il en est là : ni gloire, ni vie sociale riche et plaisante.



On va donc suivre Chandra dans sa prise de conscience, il va faire le bilan de sa vie passée, apprendre le lâcher prise, se donner du temps, réellement, de qualité, il va également cesser de juger les autres à la hauteur de la réussite indispensable qui est son moteur. C’est finalement un homme petit à petit apaisé qui va nous toucher, nous émouvoir et renouer des liens de qualité avec les membres de sa famille. Une jolie évolution !
Lien : https://liseusehyperfertile...
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