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Citations de Rebecka Aldén (29)


Qui sommes nous, au fond ? La personne que nous étions, ou celle que nous sommes devenus ? Celle que nous voulons devenir ?
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Croquez vous la vie à pleines dents ? Profitez vous de chaque jour qui passe ? Êtes vous conscients de ce que vous possédez ? Et comment réagiriez vous si vous perdiez tout ? Je m'appelle Nora Lindqvist et je suis ici pour vous apprendre à ne pas passer à côté de votre vie.
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Les enfants méditaient sur le récit. La voiture était silencieuse. Frank lâcha en douceur la main de Nora pour empoigner le volant. Elle étudia son profil. Il était plus beau que jamais. Quelle dignité. Quel courage. Elle avait toujours admiré sa capacité à parler aussi librement de son passé. Elle ressentit un picotement dans son ventre.
Il était un survivant, comme elle. Certaines personnes se brisent sous le poids du malheur. D’autres en tirent des leçons. Elle et Frank avaient chacun connu des moments difficiles dans leurs vies, et en étaient ressortis grandis. Elle avait du mal à l’admettre, mais elle éprouvait un certain mépris pour ceux qui ne se relevaient pas. Ceux qui utilisaient l’adversité comme une excuse pour baisser les bras. Les gens qui renonçaient. Elle et Frank n’étaient pas de ceux-là. Ce qui ne tue pas rend plus fort, comme le prétend la sagesse populaire. Et une chute de sept étages n’avait pas suffi à tuer Nora.
C’était elle qui aurait dû écrire le livre d’Angelika Simonsson, Au diable les excuses
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Les enfants n’avaient jamais posé de questions au sujet de leurs grands-parents maternels, et Nora ne les avait jamais mentionnés. Ils n’existaient pas dans leur vie. Lorsqu’elle parlait de l’importance de la famille, c’était à eux quatre qu’elle faisait référence. Elle était déterminée à faire l’opposé de ses parents. Contrairement à eux, elle comptait ne jamais perdre contact avec ses enfants. Moi, je suis normale, se disait-elle. Mes enfants grandissent comme tous les autres, au sein d’une famille normale et heureuse.
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— Qu’est-ce que tu donnes comme calmant à Saga, Nora ? Je voudrais bien connaître ton secret, n’est-ce pas, Stefan ?
— Oui, comme ça, on aurait peut-être un peu de calme à la maison, parfois, ricana l’intéressé.
Nora partagea leur amusement, en se tournant vers sa fille silencieuse.
— C’est juste une enfant sage, pas vrai ma chérie ? répondit-elle.
Saga demeura immobile, peu réjouie de toute cette attention.
Frank repoussa le bras d’Helena et se leva.
— Viens, ma puce, dit-il en tendant les mains vers Saga, qui grimpa dans ses bras.
Helena plissa les lèvres et émit un bruit attendri avant de s’exclamer :
— Quel adorable papa !
— Allez, venez vous asseoir à table, le repas est prêt, trancha Mimmi.
Frank rejoignit la salle à manger. Saga se cramponnait encore à lui comme un petit chimpanzé. Elle n’avait toujours pas prononcé le moindre mot.
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Si Nora ne voyait aucun mal à ce que Frank flirte avec Mimmi, avec Helena c’était une autre affaire. Elle était attirante, et Nora soupçonnait qu’elle n’hésiterait pas un instant si Frank lui envoyait le moindre signe. Pouvait-elle avoir confiance en son mari ? Il aimait jouer les charmeurs, mais il ne dépassait jamais les limites. Pas en sa présence, en tout cas.
Helena se glissa de quelques centimètres vers Frank, après l’avoir fait rire en lui disant quelque chose. Nora pinça ses lèvres et fixa Frank. Comme s’il avait senti qu’elle l’observait, il se redressa et leva son verre à son intention avec un sourire désarmant.
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Nora sentit le stress monter. À 18 heures, ils étaient invités chez les voisins. Elle avait toutefois prévenu qu’ils ne pourraient pas venir avant 18 h 30, à cause de l’entraînement d’Albin.
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Quand elle eut terminé sa ronde, plus d’une heure et demie s’était écoulée. Elle dut se retenir de retourner sur Instagram, sinon tout le cirque recommencerait.
Un véritable travail de Sisyphe.
Elle se força à reposer son mobile et alluma l’ordinateur portable.
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Il fallait se faire voir et entendre, de la bonne manière et dans le bon contexte. Comme toujours lorsqu’elle broyait du noir, elle saisit machinalement son téléphone portable. L’appareil représentait son lien avec le monde extérieur, lui permettait de dialoguer avec ses lecteurs et de prendre la température de sa popularité actuelle. Sa valeur se mesurait en nombre de likes et d’abonnés.
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Parfois, elle se disait que la répartition des rôles qu’ils avaient adoptée n’était pas très saine. S’ils formaient un couple ordinaire le matin et le soir, en journée il lui téléphonait pour lui dicter ses instructions. Ils avaient beau travailler ensemble depuis plusieurs années, elle avait parfois encore du mal à l’accepter. Ce qui la dérangeait le plus, c’était cette impression d’être la seule à trouver cela difficile. Frank semblait s’épanouir dans son rôle d’agent littéraire. Comme si cela lui donnait la permission de commander. La conversation qui venait de s’achever en était un exemple flagrant. Il savait exactement quoi lui dire pour qu’elle l’écoute.
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— Si tu n’y vas pas, ils vont proposer à Angelika, tu peux en être certaine.

Un nœud vint tordre l’estomac de Nora. Angelika Simonsson. L’étoile montante. Plus jeune, jolie, charmeuse et surtout ambitieuse. Angelika n’avait pas publié autant de livres que Nora, loin de là. Elle ne touchait pas autant de monde. Ou du moins, pas encore. Mais Nora savait comment fonctionnaient les médias. Les nouveaux venus attiraient toujours plus l’attention. Frank avait raison. Elle devait participer.
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Bien entendu, il avait fallu restaurer la bâtisse. Abattre des murs et refaire la toiture. Arracher la moquette pour laisser place à un nouveau revêtement, parquet et carrelage. De même pour la tapisserie, remplacée par des plaques de plâtre peintes en blanc ou retapissées. La salle de bains à l’étage avait été intégralement refaite : carreaux de grès, mosaïque, jacuzzi et W-C suspendus. Au sous-sol, ils avaient fait construire une buanderie moderne et un sauna agrémenté d’une douche, avec un énorme pommeau censé donner l’impression de se tenir sous une pluie tropicale.
Une fois les travaux achevés, il ne restait plus que l’ancienne façade, qui avait à son tour été rafraîchie d’une couche de peinture jaune-orange, la même couleur que l’ancien palais royal Tre Kronor, qui brûla en 1697. Une référence qui ravissait Nora.
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Au fond d’elle, ce n’était pas seulement la villa que Nora aimait, c’était également son surnom : la maison du juge. Cela sonnait un peu prétentieux, mais elle ne pouvait s’empêcher d’y voir un symbole. Elle n’était pas condamnée à passer sa vie dans un lit d’hôpital, sous morphine, malheureuse et déprimée. Elle maîtrisait son destin. Elle pouvait faire ce qui lui plaisait. Construire le futur dont elle rêvait.
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Cette somptueuse demeure était le reflet de leur triomphe. Une jeune famille qui renaît de ses cendres tel un phénix.
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Applaudissements spontanés. Elle parcourait la salle du regard, satisfaite. Elle avait fait sensation.
Et elle pouvait facturer 45 000 couronnes, TVA non incluse.
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C’était précisément pour cette raison qu’elle attirait l’attention sur son épouvantable apparence d’avant l’accident. Pour que la métamorphose soit encore plus frappante. Sa tenue était soigneusement réfléchie. Elle ne devait pas trop se détacher, ne pas être trop élégante. Il fallait qu’elle demeure une personne à laquelle le public peut s’identifier. Surtout, ne pas paraître intimidante. Les hommes comme les femmes devaient pouvoir l’admirer. Elle prenait garde à ne pas porter de talons trop hauts ni de décolleté trop profond. Ses cheveux auburn, longs comme il fallait, étaient dénoués pour lui donner un air inoffensif.
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Les gens trouvaient fascinant que quelqu’un qui connaît un tel succès ait pu traverser des moments aussi difficiles. Cela leur donnait de l’espoir. Elle avait bien appris sa leçon. Les contes de fées à la Cendrillon, il n’y a rien de plus efficace. La chenille qui se transforme en papillon en l’espace d’une seule nuit. Comme Susan Boyle ou Paul Potts, deux chanteurs franchement médiocres qui ont stupéfié le monde entier lors d’une émission télévisée pour ensuite vendre des millions de disques.
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Elle attendit que les rires se soient tus pour allumer l’ordinateur portable posé sur le petit support à côté d’elle. Le projecteur afficha une image sur la grande toile tendue dans son dos. Il s’agissait d’une photo d’elle-même. Avant son accident. Elle était avachie au bord d’une table, un verre de vin dans une main et l’autre bras devant son ventre, comme pour dissimuler ses rondeurs. Elle portait un grand gilet noir informe et un jean clair serré qui lui faisait des cuisses énormes.
Les spectateurs du premier rang arboraient un sourire entendu. Elle savait que l’assistance était captivée. Les effets de son discours étaient décuplés quand elle se tenait, en chair et en os, radieuse de beauté et de perfection, à côté de cette vieille image.
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— Avant, j’étais constamment mécontente. Je me plaignais et gémissais tout le temps. Je trouvais que les choses n’allaient jamais dans mon sens. Il pleuvait toujours quand j’étais en congé. Je ne gagnais jamais à la loterie. Mon patron n’appréciait pas mon travail à sa juste valeur et j’étais trop peu payée. Je me disputais avec mon mari, je n’étais pas assez bien pour lui. Je critiquais mes amis dans leur dos. Je me trouvais trop grosse, trop fatiguée, trop pâle. En somme, j’étais comme la plupart des gens : frustrée. Râleuse. Victime. Ce n’était jamais ma faute. Je n’avais pas de chance.
Elle s’arrêta à nouveau pour observer l’assemblée et croiser autant de paires d’yeux que possible.
— Mes ongles se cassaient sans cesse. Mes cheveux ne ressemblaient à rien.
Elle haussa les épaules et tira de manière appuyée les lèvres vers le bas pour se donner un air malheureux. Le public ricana.
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Elle s’interrompit pour laisser planer un regard plein d’assurance sur les centaines de personnes qui l’observaient attentivement. Debout au centre de la scène, elle but une gorgée du verre d’eau posé devant elle. Elle n’avait pas soif ; c’était juste pour renforcer l’effet de sa pause.
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