Remy Charlip

Un album simple et épuré, pour les plus jeunes.

Remy Charlip construit petit à petit, page après page, dessin après dessin son histoire. On commence par un ciel vide, on y ajoute un oiseau. Le soleil brille, et voici des collines. Le petit suit la construction de l'histoire au rythme de la construction de l'illustration, d'un trait noir épuré avec juste le jaune du soleil (comme celui de la couverture).

Maintenant que l'histoire est en place, et bien on fait le chemin inverse, avec une petite variante et un petit jeu de cache-cache. La pluie vient brouiller l'image et l'enfant voit disparaître l'oiseau, le cerf...enfin, cachés plutôt ces petits coquins !

C'est simple, et original quand on sait que la première parution date de 1957!

Un livre a lire en écoutant la chanson d'Aldebert "Pepette" le chat qui mange n'importe quoi le meilleur compagnon du garçon qui mange n'importe quoi!!!

A table!

Cet album n'est pas très facile à appréhender. La construction du texte est particulière : multiplication des possessifs et de l'emploi la première personne, très très peu de signes de ponctuation, beaucoup de répétition de mots, passage de la narration au dialogue peu évident... Mais cela fait son charme. Un charme spécial, avec un graphisme retro. Il s'agit en fait d'une réédition de 63, nous faisons donc une petite plongée à la fois nostalgique et moderne. Car quoi de toujours plus actuel que le caractère possessif d'un enfant avec "son" chat ? Et que le besoin d'indépendance de ce même chat ?

Malheureusement les situations sont improbables

Heureusement c'est très drôle justement

Malheureusement c'est un album enfant

Heureusement je suis encore un peu un enfant (quelque part)

Malheureusement il faut l'acheter

Heureusement on peut le trouver en bibliothèque

Malheureusement il est trop court

Heureusement on peut le relire indéfiniment ! (seul ou à plusieurs)



Une histoire en boucle excellente. (Heureusement !)

A la lecture du titre à rallonge et de la liste de possessifs, on devine tout de suite l'abus de pouvoir.



Et on a raison ! Comme le montre aussi l'illustration de couverture : un garçon penché sur « son » chat coincé dans un petit lit, l'un essaie, en effet, d'imposer à l'autre ses quatre volontés. Mais quel chat accepterait d'être traité ainsi ? Pas celui-ci, en tous cas ! Car lui aussi possède ses propres besoins et envies, pas forcément compatibles avec celui qui essaie, bien maladroitement, d'obtenir son affection. Mais, heureusement, il existe un terrain d'entente pour tous deux, et une place pour l'amitié partagée.







Avec ses à-plats de couleurs noir et rouge sur un fond jaune lumineux, puis le passage à l'ambiance nocturne sur fond noir, la relation compliquée entre les deux protagonistes connaît une résolution bien tranchée. Aux caprices du garçon répondent les revendications du chat, puis un constat s'impose : chacun est libre de disposer de lui-même. C'est à cette condition que peut s'établir une véritable relation, dans le respect de l'autre. Quel meilleur pédagogue que le chat, expert reconnu dans l'art de l'indépendance, pour dispenser cette leçon à un humain qui en a bien besoin ?


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Un enfant, tout rond tout rond, comme un ballon, se plaint à sa mère d'avoir mal, très mal au ventre et demande qu'on appelle un docteur. Celui-ci l'hospitalise pour pouvoir mieux l'examiner et même l'opérer afin de lui sortir du ventre tout ce qui lui faisait si mal: trois pommes, une balle, un gâteau d'anniversaire, des spaghettis et des saucisses (avec le plat, s'il vous plait!), un poisson accroché à la canne à pêche, du thé dans sa théière, une tasse sur sa sous-tasse, une coupe pleine de petits gâteaux, un lapin dans son chapeau, des chaussures... et des bottes... Stop! je vous fais grâce du reste pour vous éviter l'indigestion juste avant les fêtes (et faites-moi confiance, il y aurait de quoi!). Enfin, l'enfant va mieux et peut repartir chez lui avec sa maman. Le docteur prestidigitateur, stupéfait, n'a plus qu'à chercher partout son chapeau "très" haut de forme... A votre avis, qu'est-il devenu?

Mon avis : Cette histoire est issue d'une comptine anglaise pour sauter à la corde. L'illustration nous plonge d'ailleurs dans l'aristocratie anglaise du siècle dernier. Sur des fonds à plusieurs nuances d'une seule couleur, les personnages se détachent comme des silhouettes blanches jusqu'au moment de l'opération. Là, l'enfant et le médecin sont des silhouettes noires sur un fond blanc entouré d'une forme pourpre qui fait penser à un rideau de théâtre. La mère occupe la page de droite et assiste au spectacle qui se déroule sur la page de gauche : le médecin devient un magicien qui fait son numéro. Mais comment en douter, seule sa magie a pu extraire tant de choses d'un ventre d'enfant!

Je dois bien l'avouer, et ce malgré le texte élogieux qui se trouve à la fin de l'album, je n'ai pas succombé au charme de Remy Charlip et je suis incapable de me prononcer pour mes jeunes lecteurs... il faudra que je leur soumette cet album dès la rentrée. S'ils se montrent plus "gourmands" que moi, je ferai une deuxième critique, en leur nom, d'ici quelques jours.

Public : à partir de quatre ans d'après l'éditeur, je pense plutôt à cinq ans.

Encore une belle découverte avec un livre que ma petite fille de deux ans et demi a emprunté à la Médiathèque ! Il s'agit de Où est qui ? de Remy Charlip.



Un texte minimaliste, uen entrée progressive dans un décor, un plan fixe où les formes et les couleurs apparaissent progressivement, au fil des pages : le soleil, la rivière, un petit nuage, les collines, un arbre, la forêt, une maison, puis un poisson, un oiseau, un homme et un enfant, un cerf, un bateau…

Au début, nous évoluons dans une harmonie en jaune et gris, le poisson nage dans la rivière, le cerf sort du bois, un bateau passe, l'homme et l'enfant vont à la rencontre du cerf. L'ambiance est douce et harmonieuse, rassurante.

Puis le nuage grossit, devient noir et il commence à pleuvoir : l'oiseau s'abrite dans l'arbre, les humains rentrent chez eux, le cerf cherche le couvert de la forêt. Tout devient gris, gris foncé, noir et peu à peu, le rideau de pluie englobe tout.

Pourtant, l'enfant lecteur n'a pas peur car il retrouve toujours, bien à l'abri et en sécurité, les différents personnages jusqu'à leur complète disparition. Ma petite merveille prend un réel plaisir à trouver et nommer les choses, les animaux, les gens et à commenter les situations…



Nous avons adoré ce livre ! Personnellement, je retiens l'idée de commencer un dessin très simplement, puis de l'enrichir au fur et à mesure car ma petite-fille devient de plus en plus exigeante quand elle me demande de lui dessiner quelque chose (et mon talent en la matière est… ce qu'il est) ; ensuite, il y a cette remarquable simplicité qui permet toutes les extrapolations, et nous sommes très imaginatives toutes les deux.



Remy Charlip (1929-2012) n'était pas seulement graphiste et illustrateur de livres pour enfants ; en effet, ses talents de chorégraphe et de danseur transparaissent dans ses dessins, épurés et élégants.


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Le dernier album de Rémy Charlip vient d’être traduit en français. Il y parle de la parentalité et de la famille au sens large avec sa poétique si particulière. Le texte, tout en rythme et en rime, comme une comptine, évoque le bonheur simple et beau d'une journée partagée avec un grande place réservée aux illustrations qui portent le propos de manière vive et chatoyante.

Flop total !!

Il est certain que le fond de l'album est criant de vérité pour toute personne connaissant un peu les chats.

Il est certain, que c'est amusant de souligner que nous croyons que le chat nous appartient, mais que c'est tout à fait l'inverse.

et que le texte, avec ses répétitions, ses termes curieux, est drôle et étonnant.



Mais pour qui ?

Je l'ai lu à mon petit (bientôt 4 ans) ça l'a laissé de marbre !

Sa soeur (9 ans 1/2) qui écoutait au passage, a par contre ri 2 ou 3 fois.



Je me demande encore pourquoi je tenais absolument à l'emprunter à la bibliothèque.

Des pages jaunes vifs, avec illustrations en noir, blanc, et le chat en rouge.

Cet album n'est pas pour nous !

pour ne pas être redondante par rapport à l'excellente critique de LilyMarlène, je voudrais revenir sur plusieurs points qui n'ont pas été abordés pour parler de ce livre:

En effet, Rémy Charlip nous montre le squelette du récit à suspens, le prolonge et l'intensifie de la façon la plus ludique qui soit. On voit bien qu'il s'amuse à inventer des rebondissements tous plus cocasses les uns que les autres. Personne ne croit à cette histoire, mais ce n'est pas l'objectif: le plaisir de la lecture provient aussi de l'absurde des situations.

De même, Il y a beaucoup d'humour dans l'album, surtout dans les illustrations. Pour sourire, il suffit de voir les expressions du visage du héros! Héros qui d'ailleurs ressemble plus à un pantin manipulé par les évènements qu'à un être humain libre et responsable de ses actes. Quand il tombe quelque part, on dirait une poupée en chiffon, et quand il court, c'est comme une marionnette. Symboliquement, cet aspect montre bien que le personnage d'une narration peut être le jouet de son auteur, surtout dans les films d'action où la psychologie des personnages n'est fouillée que si c'est nécessaire à la trame du récit. Mais on pourrait étendre cette caractéristique à l'ensemble des oeuvres de fiction. Ce jeu qui consiste à montrer les "coulisses" de l'écriture est très postmoderne. On le retrouve chez beaucoup d'auteurs et d'illustrateurs contemporains, que ce soit en littérature jeunesse ou adulte. L'auteur fait un clin d'oeil à son lecteur, il ne cherche plus à le "tromper", lui faire croire à un récit vrai ou réel.

Le dénouement de l'histoire est vraiment jubilatoire. Pas très surprenant, mais il joue avec la structure circulaire de nombreux récits traditionnels pour enfants. Un livre intelligent qui plait donc aux enfants.

Amusante satire de la publicité et de la société de consommation en une quarantaine de pages dans un ouvrage pour enfants. Rien que ça !



En pastichant les spots télévisés, les auteurs nous invitent à découvrir les incroyables, les inimaginables, les invisibles vertus de Rien.



Vous ne savez pas quoi mettre sur votre liste de courses ? N'hésitez plus, Rien est là pour vous. Rien nettoie, lave, soigne et adoucit même les cheveux ! Vous puez des pieds ? Ça marche aussi !



Vous l'aurez compris il n'y a que Rien à tirer de cet album, mais c'est déjà tout !

Cet album, qui est un grand classique de l'auteur, est pour la première fois édité en France. Il utilise une idée astucieuse, celle de faire alterner la chance et la malchance dans le récit. En fait, il pousse jusqu'à l'exagération le principe du rebondissement qui est utilisé couramment dans les romans ou dans les films : le héros manque de mourir, mais heureusement, il a tel ou tel gadget qui le sauve, etc. Ce qui est amusant ici, c'est que les évènements se succèdent à toute vitesse (alors que ce type de péripéties s'enchaîne de façon plus "diluée" dans les romans ou dans les films). L'auteur a choisi de faire une différence chromatique entre les pages "heureusement" (en couleur) et les pages "malheureusement" (en noir et blanc). Une façon efficace de ne pas perdre le fil pour les jeunes lecteurs. Par ailleurs, dans les pages "heureusement", Ned (le héros) a un grand sourire, alors que dans les pages "malheureusement", il crie. Le voir alterner entre sourire et hurlements est plutôt comique (enfin moi je trouve), car, encore une fois, dans la vraie vie, on ne passe pas de la joie à la terreur en si peu de temps. L'histoire est donc intéressante de par son principe (le rythme effréné) mais aussi à cause de la réflexion sur le principe de rebondissement, qui, poussé à l'extrême, montre en fait la base même du squelette d'un récit.

Un album original et qui devrait beaucoup amuser les enfants. En plus, on peut faire de chouettes animations autour du concept de base, et inviter les enfants à écrire leurs propres histoires à partir de l'alternance "heureusement" et "malheureusement"...
Lien : http://surlestracesduchat.bl..

Le livre s’ouvre sur une page blanche qui représente un ciel vide. Puis vient un oiseau. Un soleil lumineux apparaît soudain dans le ciel. Des collines sont ajoutées au décors, puis une rivière. Au fil des pages, d’autres éléments viennent compléter l’histoire qui se construit. Un poisson, un arbre, une forêt, une route, un cerf, une maison, un homme puis un petit garçon, et enfin un bateau. Tout le monde est en place ! Mais de gros nuages noirs arrivent, et il se met à pleuvoir. L’oiseau est parti se cacher pour fuir la pluie, mais où est-il ? Et le bateau ? Et le cerf ? Tandis que tout le monde disparaît, la pluie tombe de plus en plus fort et envahit finalement toute la double-page, indiquant, comme le rideau au théâtre, que l’histoire est finie. La suite ici...
Lien : http://www.keskonlit.fr/ou-e..

Une succession de déguisements, tous les copains de John, qu'il a invité, arrivent avec des déguisements de récupération.

Des pages blanches avec des dessins au trait assez minimaliste, une courte ligne de texte.

Pas vraiment d’histoire.

Le seul intérêt m'a paru prendre des idées simples de déguisements, mais dans ce cas, autant regarder un documentaire, plus détaillés sur le matériel à mettre en oeuvre.

J’ai choisi cette lecture pour plusieurs raisons :

– le titre était parlant puisque ma fille a souvent mal au ventre, c’est donc une phrase qu’on connaît bien.

– je trouvais les décors étranges, à l’image de celle de la couverture, pour le début du moins. Et j’étais curieuse de voir l’effet que cela produisait en lisant l’histoire.

– sans compter que j’estimais originale l’utilisation d’ombre blanche au lieu d’ombre noire pour les personnages.



La trame de l’histoire est vraiment basique : un petit garçon s’exclame qu’il a mal au ventre. La maman appelle le médecin qui vient en urgence. Il l’emmène à l’hôpital et dans ce qui doit être la salle de consultation, il lui retire du ventre toute sorte d’objets insolites.

Assez rapidement, ça m’a évoqué une pièce de théâtre que j’ai vu étant enfant sans que je réussisse pour autant à me rappeler laquelle, ma voix s’est alors mise au diapason de mes souvenirs, prenant les intonations adéquates pour chacun des personnages.

Les enfants ont été fascinés par cet album. Ils ont adoré que je le leur lise. On en a d’ailleurs profité pour nommer tous les objets visibles , et ce, à chaque page, ce qui leur a permis d’améliorer la prononciation de certains mots et d’apprendre à en dire d’autres comme “pommes”.



Bref, ce fut un vrai plaisir de découvrir cet album avec eux. Et si j’ai eu du mal à avoir un avis positif au début étant partagée entre le malaise provoqué par les décors et la fascination exercée par le contraste personnage-image de fond, maintenant, c’est un plaisir de le lire et de le relire.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..

moi c'est moi, toi c'est toi, à partir de là on peut se rencontrer

Ce livre commence par une double page vide ; le texte ? « Voici un ciel vide. » Quelle audace ! Double page suivante : un oiseau ; double page encore : arrive un soleil d'un jaune lumineux … D'autres éléments sont progressivement introduits, toujours finement dessinés en noir sur fond crème, le soleil restant le seul point coloré. Chaque plan est fixe, l'oeil reste au même endroit, seul le soleil se déplace, d'un bout à l'autre de la double page. Le texte reste bref et descriptif, l'illustration très dépouillée, des espaces de liberté sont accordés à l'imaginaire du lecteur. Puis un nuage noir occulte le soleil, le papier devient gris. La pluie commence à tomber. Les éléments disparaissent l'un après l'autre, le texte s'interroge : « où est l'oiseau ? ». La pluie de plus en plus drue envahit bientôt la double page, le nuage recouvre l'ensemble. L'histoire est finie, où sont-ils partis ?

Paru aux Etats-Unis en 1957, oeuvre d'un auteur atypique, danseur, chorégraphe, cet album fluide, épuré, élabore une histoire comme on construirait un décor de théâtre, un élément après l'autre. Puis, au fur et à mesure que tout disparaît, l'imaginaire est de plus en plus sollicité : au lecteur d'imaginer où chacun est parti.

C’est un livre tout simple, comme souvent avec Rémy Charlip, mais cette simplicité là, relève de l'art. Ici, c'est sur un jeu de mots que commence l'histoire. A chaque page, "Heureusement" répond à malheureusement, et ainsi de page en page, Rémy Charlip raconte cette histoire incroyable qui vous entraîne dans une aventure invraisemblable, de catastrophes en rebondissements, dignes des plus grands blockbusters américains et de ces livres d’action que l’on dévore à des heures où il faudrait penser à éteindre la lumière. Ce livre pour enfants est un classique de la littérature enfantine outre-Atlantique ; il était nécessaire d'en disposer enfin en France. Il tiendra une place centrale dans les bibliothèques et les histoires que les parents lisent et relisent sans cesse à leurs enfants. Viendra un jour, où petits et grands en connaîtront chaque phrase par cœur, les anticiperont, les moduleront, les clameront. N’est-ce pas là, résolument le signe d’un grand livre pour enfant ? Encore aujourd’hui, de l’avoir tant lu, j’en connais chaque passage par cœur et je ne le regrette pas.

Maman! Maman! J’ai mal au ventre R. Charlip B. Supree Circonflexe 13€



isbn:2878333144



Il y a des livres qui ne vieillissent pas. C’est le cas de la plupart des albums de Remy Charlip, que les éditions Circonflexe rééditent en France depuis quelques années pour le bonheur des enfants.
Lien : https://www.litterature-enfa..

C'est l'histoire de Ned qui reçoit une invitation à une fête. Malheureusement, le jeune garçon habite à New York alors que la fête a lieu en Floride ! Heureusement, il trouve un moyen de s'y rendre mais le voyage sera plein de péripéties...



Ce pauvre Ned alterne les situations de malchance et de chance. C'est donc un album plein de rebondissements et de situations cocasses (j'aime bien, par exemple, la scène dans la grotte, avec les tigres qui sont agglutinés à l'entrée). Les moments de chance sont toujours illustrés en couleur, à l'inverse des coups de malchance où tout est toujours grisâtre. J'aime beaucoup le côté rétro des illustrations.



Bien que cet album ait déjà plus de 50 ans, je suis sûre que cette histoire accroche toujours les jeunes lecteurs d'aujourd'hui !