Dire à une classe d'enfants de dix ans "Soyez sages !", c'est comme dire à un chat dans une poissonnerie "je vais aux toilettes, mais surtout ne touche à rien ! "
En fait, P-L, t'es quoi au juste ?
L'ourson rose parut surpris.
[...]
- Ben oui, insista l'enfant, tu changes tout le temps de caractère. Un coup t'e méchant, un coup t'es gentil, t'es bizarre.
Note de Camille : Alors, s'époumoner, c'est pas compliquer à comprendre. Bon, vous avez déjà entendu crier ?... Oui ! Hurler ?... Aussi ! S'époumoner, c'est mille fois plus fort que ça ! C'est crier tellement fort que les sourds, les morts et même les extraterrestres peuvent vous entendre. Donc autant vous dire que, vu que j'étais vachement prêt de la bouche de Max... ben j'ai eu très mal aux tympans !
Ce qui compte, ce n'est pas l'apparence, mais le contenu...
Tu sais Camille... aujourd'hui, tu m'as prouvé que ce n'était pas l'apparence qui comptait.
Il essuya une des larmes du garçon avec le pouce.
- Alors c'est vrai, notre ligue ne paye peut-être pas de mine, mais c'est toi qui as raison. Quand on peut aider quelqu'un, on doit le faire... même si ça signifie qu'on doit se battre. Nous continuerons à aider les gens bénévolement, mais quand nous le pourrons, comme ce soir, nous lutterons pour la justice. Et ça commence par aller libérer les prisonniers....
Aujourd'hui, continua le vieux héros, tu m'as rappelé que ce qui compte, ce n'est pas l'apparence, mais le contenu... ce que nous avons à l'intérieur. Comme à l'intérieur de ton morceau de charbon se cachait une autre pierre, bien plus précieuse...
Camille la regarda avec fascination et sécha ses larmes.
- Et qu'est-ce que c'est comme pierre, celle-là ? Je ne l'ai jamais vue.
- Un grenat... chuchota M. Grenat à l'oreille du garçon.
L'enfant se fendit d'un large sourire et serra fort sa nouvelle roche dans sa main. Il se retourna alors vers ses amis en riant et déclara d'une voix enjouée :
- Alors, on n'a pas des prisonniers à libérer, nous ?
- C'est une drôle d'idée de retenir les gens prisonniers ici, remarqua Maximilien.
- T'es pas vraiment un futé toi, hein ? lui rétorqua l'ours. C'est justement parce que c'est une drôle d'idée que personne ne viendra jamais fourrer son sale nez dans l'coin.
La peluche renifla bruyamment.
PowerStone posa une main sur son épaule. Le garçon, en pleurs, se jeta alors sur le vieil homme. Ce dernier, surpris par cette manifestation de tendresse, ne sut pas trop comment réagir. Au bout de quelques instants, il prit Camille dans ses bras. Quand l'enfant se calma, le justicier se calma, le justicier se mit à genoux face à lui et, avec un sourire bienveillant, lui confia quelque chose.
- Tu sais, Camille... aujourd'hui, tu m'as prouvé que ce n'était pas l'apparence qui comptait.
- Nom d'une tisane au cyanure, allons-y!
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- Et puis, tu imagines BoingMan et LadyWood sur un champ de bataille ? Continua-t-il avec agressivité. Quelle catastrophe ce serait ! Entre lui qui ne contrôle pas ses rebonds et elle qui perd ses pouvoirs si elle panique, ils se feraient aplatir en moins d'une seconde.
Luminoland
La chambre de Camille se trouvait sous les toits et occupait toute la largeur de la maison. Il y faisait un peu sombre et rien n'était vraiment rangé. Maximilien s'émerveilla devant les centaines de breloques qu'on trouvait un peu partout. Il y avait des dizaines d'étagères recouvertes de pierres diverses : du schiste, des pyrites, des agates, des améthystes, des tourmalines et des centaines d'autres.
J'ai toujours été fan de PowerStone, expliqua Camille en sortant de sous son lit deux sacs à dos, du coup, les pierres c'est ma passion.