Revue Le 1

Dans ce hors série, le magazine Le 1 nous propose une suite d'articles sur la notion du "vivre mieux". On y croise des regards de sociologues et de philosophes, mais aussi de journalistes, d'écrivains ou encore de simples témoignages de vies.

Le propos est intéressant et aborde le vivre mieux sous différents angles sans se vouloir prescripteur d'une bonne méthode. Sans compter que c'est la l'occasion de découvrir de belles écritures sur des sujets de fond.

J'ai particulièrement aimé la nouvelle de Serge Joncour, "Une nuit presque à l'hôtel". Ou comment des plumes de canard peuvent se retourner contre un hôtelier. C'est bien huilé ! Un visiteur d'une nuit est surpris en train de dormir dehors sur un transat. L'hôtelier le découvre et le prend très mal, forcément ! Son établissement serait-il inhospitalier ? Mais est-ce un hasard ?



"Alika" de Adeline Dieudonné raconte le bref épisode d'une nounou originaire des Philippines. On sent la tension monter et sa peur d'être renvoyée si le moindre incident survient. Un séjour au ski, un couple, 2 enfants en bas-âge, un nounou à court de lait et de couches culottes juste avant la nuit !



"Le dernier" de Négar Djavadi, pourrait être l'épisode d'un roman policier. L'hôtel sert de planque à un policier qui surveille un suspect...mais concernant une affaire vieille de 22 ans !



Fil de soie d'Ingrid Astier relate, la nuit difficile que passe un homme dont la femme vient de le quitter. Son errance le mène dans un hôtel, le Ritz. Y trouvera t-il une oreille attentive ?



"La lumière" de Franck Bouysse, relate la vie confiné d'un enfant dans un hôtel, laissé seul pendant que sa mère travaille. Mais pour lui, elle est sa fée. Beaucoup de tendresse et de retenue dans cette histoire



Voilà parmi les 11 nouvelles, celles qui m'ont le plus séduites.

Le magazine «le 1», publie depuis 4 ans un recueil de nouvelles, des auteurs connus et reconnus sont invités à écrire sur un thème, les recrues 2019 ont eu pour sujet «une nuit à l'hôtel» Ce sont donc 11 écrivains, Ingrid Astier, Nina Bouraoui, Franck Bouysse, Cécile Coulon, Négar Djavadi, Adeline Dieudonné, Caryl Férey, Régis Jauffret, Serge Joncour, Sylvain Prudhomme et Valérie Zenatti qui nous embarquent chacun à leur manière dans une chambre d'hôtel.

Je ne pourrais pas comparer cette édition avec les autres puisque c'est une découverte mais comme bien souvent dans ce genre de recueil, il y a des préférences selon le style, le rythme , des histoires qui nous touchent plus que d'autres. Les miennes vont à Cécile Coulon, Adeline Dieudonné et Serge Joncour, un recueil pas cher, facile à emporter et qui permet de découvrir des plumes.

J'ai été déçue par ce petit livre sur les tweets de Trump. Au bout de 3 chapitres, je commençais à en avoir marre : l'individu est prévisible, inintéressant au possible, ne fait même pas rire. Je ne suis pas certaine qu'il vaille la peine qu'on parle de lui et surtout qu'on l'écoute, même s'il est président des Etats-Unis. Ce livre est un petit objet marketing du journal Le Un, dont je respecte la ligne éditoriale, mais qui n'a pas besoin de publier cela pour voir sa notoriété reconnue.

J'ai en fait lu les deux recueils de nouvelles du 1 de l'été 2016 et de l'été 2017.

Je ne les ai pas toutes appréciées mais celles d'irène Frain, Dany Laferrière et Michel Quint pour 2016 et Le Clézio, Catherine Poulain et Véronique Ovaldé pour 2017 m'ont beaucoup plu.

Ce recueil est à l'initiative du 1 (l'hebdomadaire d'Eric Fottorino) et de François Busnel de La Grande Librairie.



Guy de Maupassant : vapeurs d'éther pour quatre hommes - Irène Frain : jolie variation autour du mot ailleurs et de souvenirs d'enfance - Leïla Slimani : magnifique éloge à l'ailleurs à travers la littérature - Nancy Huston : réflexion amère sur le dé-paysement - Erri de Luca : hommage à Borges à Buenos Aires - Patrick Grainville : évocation de Picasso et Nicolas de Staël à Antibes ("l'increvable et l'éphémère") - Dany Laferrière : petites "vignettes" sur des peintres de chez lui - William Boyd : découverte du Brésil par une tournée des clubs de samba à Rio dans le quartier Lapa - Marie-Hélène Lafon : nous donne à voir son Bois, avec son style inimitable d'énumérations et très visuel - Michel Quint : une "vraie" nouvelle à chute - Tahar ben Jelloun : Moment intense avec Ava dans la nuit du désert.



En résumé, un recueil dans l'ensemble plaisant à lire, grâce à de grandes plumes qui ont interprété le mot "ailleurs" à leur manière.
Lien : http://la-clef-des-mots.e-mo..

L'idée est toute simple : Demander à 10 auteurs de travailler sur une nouvelle ayant pour thème : Ailleurs.

Alors autour de Guy de Maupassant on trouve des écrivain(e)s contemporains d'excellentes plumes.

Tous se sont attelés à produire des nouvelles de très bonnes qualité. Je ne vais m'amuser à les prendre une par une et vous en faire ni un résumé ni une critique ; ce serait d'une inutilité des plus parfaites. Surtout que pour un prix très modique vous trouverez ce petit bouquin en kiosque et vous ne regretterez pas votre achat.

Comme souvent dans un recueil de nouvelles, certaines m’ont parlé plus que d’autres. Car si, ici, elles ont toutes en commun un hôtel, elles ont des tons, des rythmes et des styles bien différents !



Je l’avoue, j’ai eu du mal avec les nouvelles dont la narration intérieure était une sorte de monologue. Soit je n’ai tout simplement pas accroché au soliloque, comme pour la nouvelle de Nina Bouraoui avec deux femmes au bord d’une piscine, soit le style m’a tellement rebutée que je n’ai pas pu dépasser les premières pages (les nouvelles d’Ingrid Astier, dont le rythme, pour une raison inconnue, m’a littéralement tapé sur le système, et de Régis Jauffret, dans laquelle l’omniprésence des phrases exclamatives m’a rapidement fatiguée).



En revanche, certaines nouvelles m’ont beaucoup plu !

Ainsi, j’ai autant aimé le ton humoristiquement polémique de Serge Joncour à propos de la dictature des couettes que la dénonciation de la situation des nourrices à tout faire dans la nouvelle d’Adeline Dieudonné. Dans celle de Négar Djavadi, dont le héros a retrouvé la trace d’un fugitif qu’il traque depuis des années, l’ambiance et le rythme m’ont tout de suite accrochée. Enfin, la tranche de vie racontée par Sylvain Prudhomme dans son hôtel en Ouzbékistan est d’un pittoresque incroyable qui nous transporte immédiatement dans les petites galères du tourisme à moindre prix.



Je n’avais encore jamais rien lu de ces auteurs et autrices, mais à présent je n’hésiterai pas si je passe devant un de leurs romans.

Cela devient maintenant un rendez-vous régulier signe du début de l'été qui je l'espère va perdurer (le rendez-vous et pourquoi pas l'été également ...) . le 1 édite un recueil de nouvelles. le cru 2018 est consacré à la séduction, aux rapports de couple. D'excellents textes dont notamment la nouvelle de Philippe Claudel, terrorisante pour sa vision d'un avenir bien sombre dans les relations entre hommes et femmes, ou le texte de Olivier Adam, sur un couple de chômeurs adultérin, ou le texte de Lola Lafon démontrant comment le piège des relations de séductions peut se retourner contre une victime d'un viol domestique. Bref que du bon.

Quatrième "cuvée" du maintenant traditionnel recueil de nouvelle de l'été édité par le journal Le 1. Cette année le fil conducteur est "une nuit à l'hôtel". Onze nouvelles de bonne tenue avec quelques pépites comme "Une nuit presque à l'hôtel" de Serge Joncour, texte hilarant sur une machination ourdie par la couette, la nouvelle de Nina Bouraoui est magnifique, un monologue d'une femme venue se retrouver quelques temps seule face au désert, loin de sa vie d'épouse, de mère, venue se ressourcer "Mon bonheur n'est jamais plein, jamais un bloc, il y a toujours une petite fissure qui finit par sélargir et engloutir les joies semblables à des éclats lumineux, et puis ils ce mot qui lui aussi a fini par m'engloutir : la normalité. Ce que j'entends par là ? Je vais vous le dire, vous penserez que je ne suis pas la seule dans ce monde à affronter, à me soumettre à la normalité qui m'apparaît ainsi : le couple, l'appartement, le travail, les tâches ménagères, le déclin du désir, l'ennui, l'habitude : je me trompe peut-être, mais c'est cela que je fuis ce matin..." "J'attends la lumière : d'elle naissent les mirages". Egalement un texte splendide d'Ingrid Astier, un homme en pleine rupture traîne au bar du Ritz, "Il est 23 heures et des poussières, j'avais regardé rapidement ma montre posée sur le semainier de la chambre. Je ne sais pas qui a eu le premier l'idée de dire des poussières mais jamais je n'avais autant ressenti le temps s'émietter. Chaque seconde doit être le fragment mort d'un bloc qui s'effrite". A noter la nouvelle de Cécile Coulon "Madame Andrée", ainsi que celle de Adeline DIeudonné "Akita" sur une bonne philippine aux service d'un couple en vacances dans une station de ski, la nouvelle s'appuyant sur des extraits d'un manuel de formation d'une école de bonnes aux Philippines.

Toujours égal à lui-même ce recueil de nouvelles

2019, UNE NUIT À L'ECOLE

Cécile Coulon

Serge Joncour

Nina Bouraoui

Sylvain Prudhomme

Adeline Dieudonné

Franck Bouysse

Négar Djavadi

Caryl Ferey

Ingrid Astier

Régis Jauffret

Valérie Zenatti

Déçue, très déçue ! Déjà le Hors-Série de 2018 m'avait laissée dubitative quant à la qualité des récits, mais là ... bof bof. Allez pour rester positive, j'arrive à retenir 4 nouvelles sur les 11 proposées.

Le prochain Hors-Série ne passera pas entre mes mains...

Ce recueil de nouvelles est le recueil estival du journal Le 1. Bien que ce format ne soit généralement pas ma tasse de thé, je me suis laissée tenter en voyant la brochette d'auteurs qui y participait : Philippe Claudel, Véronique Olmi, Philippe Jaenada, Monica Sabolo, François-Henri Désérable, Carole Martinez, David Foenkinos, Léonor de Recondo, Lola Lafon, Olivier Adam et Kaouther Adimi. J'avoue avoir, dans le lot, découvert deux autrices, à savoir Monica Sabolo et Kaouther Adimi. J'avais eu la chance de lire tous les autres (et vous aurez notamment reconnu certains des chouchous !).



Au final, le recueil est de très bonne qualité, les nouvelles sont globalement toutes intéressantes, même si certaines vont forcément nous parler plus que d'autres. Quelques mentions spéciales :

♦ à Philippe Claudel qui réussit en quelques mots à créer une société dans laquelle les rapports entre les hommes et les femmes ont été réglementés, dans laquelle les contacts ne se font plus que via des applications autorisant ou non les hommes à parler aux femmes ;

♦ à Philippe Jaenada qui, parenthèses à l'appui, nous raconter comment un pari entre jeunes l'a amené à un tout autre amour, celui de la littérature ;

♦ à Lola Lafon qui livre une histoire tellement actuelle, d'une victime qu'on va nier, qu'on va juger, et qui sera au final coupable à la place de l'agresseur parce qu'elle l'aura cherché, après tout ;

♦ et à Olivier Adam qui réussit une fois de plus et là encore en quelques mots à peindre un univers, à raconter deux vies normales entre désespoir, violence et pauvreté, mais qui insuffle un air d'espoir dans cette fuite salutaire.



A l'inverse, deux regrets :

♦ j'ai trouvé le choix de relater une histoire vraie fait par François-Henri Désérable dommage : certes, l'histoire est romantique, mais je préfère largement les auteurs qui créent leur univers et nous embarquent dedans ;

♦ quant à David Foenkinos, j'ai probablement évolué dans mes goûts littéraires, mais j'ai trouvé sa nouvelle plate et sans réel intérêt, je l'ai parcouru sans parvenir à rentrer dedans, sans m'attacher au narrateur, rien, nada.
Lien : http://croqlivres.canalblog...

Voilà un livre où j'ai beaucoup appris. Il présente effectivement divers articles parus durant l'année 2015 dans le journal "Le 1". Ces articles sont le fait de différentes personnes venant d'horizons divers: historien, sociologue, politologue, philosophe, etc. Cela nous permet d'avoir un large panel de point de vue sur les événements liés au terrorisme et surtout à l'État islamique.

Il y a des chapitres où nous avons directement le point du vue à chaud et d'autres qui retrace un peu l'histoire récente de cet État autoproclamé.

Intéressant pour s'ouvrir à ces événements récents, mais insuffisant pour comprendre en profondeur ce qui se joue sous nos yeux.

Un documentaire intéressant, assemblage de pensées de grands esprits français et étrangers sur la situation de l'islam face à Daech. Les commentaires de Gilles Kepel, Dominique Schnapper, Dounia Bouzar et de Michel Onfray sont particulièrement intéressantes.

Un livre un peu court mais merci d'avoir collecté et mis à disposition ces écrits.

Ce recueil contient onze nouvelles. Les auteurs diffèrent, le rythme et le style d’écriture également, mais un thème les relie : « une nuit à l’hôtel ». Cela peut paraître restreint comme sujet, pourtant chaque intrigue est originale et complètement différente des autres. Les auteurs s’approprient le thème à leur manière, et le recueil n’est finalement pas très homogène tant les nouvelles sont uniques.



N’étant pas une grande fan des nouvelles, c’est cette diversité qui m’a beaucoup plu. J’ai apprécié découvrir de nouveaux auteurs, de nouvelles plumes. Certains textes sont mélancoliques, d’autres drôles, ou complètement farfelus. J’ai eu des préférences, évidemment, mais toutes les histoires méritaient d’être lues. Je recommande !

Vif, à la fois synthétique et complet, un petit receuil qui pose en quoi cette année 2022 demeurera malheureusement une étape historique déterminante. Des analyses qui ouvrent un premier bilan et permettent une compréhension à de multiples échelles. On a l'impression de devenir plus intelligent. Aussi modestement que je puisse, je recommande.

Lien : https://abdelilahouarditwo.w..

Et de trois avec des auteurs qui nous proposent des petites nouvelles inédites et succulentes tels que Claudel, Foenkinos, Véronique Olmi, Lola Lafon, etc

Que nous réservera 2019 pour l"été ?

Des points de vue très différents, beaux ou dérangeants, d'aborder le sujet de la séduction.

Un moyen sympa de découvrir de courts textes d'écrivains connus ou à découvrir.