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Critiques de Rich Larson (89)
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Ymir

J’avais envie de lire Rich Larson depuis quelques temps. La couverture de « La fabrique des lendemains » m’avait intrigué et j’avais écouté l’interview de Nicolas Martin en 2022 (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-methode-scientifique/grand-entretien-avec-rich-larson-9993202) ; je ne l’ai toujours pas lue, ça viendra. Lors d’un passage en librairie, la magnifique couverture d’Ymir, également par Pascal Blanché, m’a happé, j’ai été embarqué par l’histoire qu’elle me racontait.



Certains passages, en particulier l’hôtel, me font penser à « Altered Carbon », de façon générale l’ambiance sur Ymir est glaciale mais surtout cyberpunk.



J’ai apprécié me rendre sur Ymir. Chaque fois que je retournais auprès de Yorick, je savais que la lecture serait exigeante et si j’ai eu parfois quelques difficultés à lire un grand nombre de chapitres à la suite, l’ambiance d’Ymir finissait toujours par me hanter suffisamment l’esprit pour que j’y retourne. J’ai aimé décortiquer les relations conflictuelles entre les personnages, j’avais envie de comprendre comment sa relation avec son frère allait évoluer, comment il allait s’en sortir,… J’ai aimé l’immersion immédiate sur cette planète de glace, avec un vocabulaire rarement expliqué mais des néologismes plutôt bien choisis. À la rigueur, je pense que j’aurais juste un peu plus apprécié si la nature/taille/capacités des grendels avaient été plus vite, plus clairement explicitées.



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Ymir

Ymir, la planète, est un monde gelé, inhospitalier, balayé par des vents glacés permanents, aux ressources pillées au péril des mineurs locaux par une multinationale toute puissante, et abritant des créatures qui échappent à la compréhension.

Ymir, l'histoire, est celle d'une réconciliation entre deux frères qui y ont grandi, rendue impossible par le poids de ce qu'ils y ont vécu.



L'auteur est assez impressionnant de maîtrise à tous les niveaux de l'écriture.

Le style vif, précis et haletant sert une ambiance viscérale, où l'on prend un réel plaisir à voir tous ses sens aussi malmenés par la lecture que les personnages le sont par les événements.

Le récit est construit autour d'une relation fraternelle, disons le, mal partie, mais d'une intensité évidente, et aborde autour d'elle une multitude de thèmes avec une grande justesse.

Il réussit également l'exploit de nous faire aimer son personnage principal, Yorick, pourtant bien souvent détestable malgré lui --- certaines blessures ne laissent pas l'âme indemne.

Enfin la palme de la phrase finale : "I have so much love to give."



Le seul avertissement que j'aurais est qu'il s'agit d'une lecture exigeante : la richesse du worldbuilding est au prix de quelques efforts de compréhension au moins au début, et je ne regrette pas l'utilisation de la liseuse et de son dico intégré pour la lecture en anglais, tant la texture d'Ymir produite par les descriptions mérite d'être ressentie.



Passé cet avertissement, je n'aurai qu'un conseil, foncez.
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Ymir

Se poser sur la planète Ymir c'est découvrir un monde de glace, un monde souterrain, sombre, glacial, dur.

L'auteur nous y dépose et nous laisse nous débrouiller avec son univers, ses habitants, ses technologies, ses spécificités. Il faut donc être bien concentrée afin d’être en mesure de se représenter au mieux le contexte.



Nous suivons Yorick, mercenaire fraîchement sortie de stase pour chasser un monstre dans les mines de la planète. C’est un homme bien sombre, qui se noie dans les psychotropes et l’alcool afin d’oublier la souffrance née sa la relation avec son frère.



C’est un texte introspectif qui parle de révolte, de culpabilité, de rédemption, de ségrégation, de souvenirs, de cauchemars, de manipulations et de famille.



Âpre, cru, sanglant et cruel, l’univers regorge de détails technologiques et sociaux qui donnent une belle densité. Les chapitres ultra courts permettent de rythmer le récit même s’il y a relativement peu d’action.



𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :



Un roman noir qui m’a beaucoup plu malgré le sentiment de confusion lors

de certains passages et une fin un peu trop abrupte.

C’est un plaisir de retrouver le style de l’auteur de la Fabrique des Lendemains.
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La fabrique des lendemains

Merci à Babelio et au Livre de poche pour cet ouvrage.

Un recueil de nouvelles SF que j’ai beaucoup apprécié. J’en avais entendu parler lors d’une conférence sur le biopunk (par l’autrice Fran Basil) et, même si je ne lis pas souvent de la science-fiction, ça m’avait intriguée. Je n’ai absolument pas regretté ma lecture.

J’ai toujours peur, en lisant de la science-fiction, de ne rien comprendre, de me sentir bête, parce que je n’ai pas les codes et que mon bagage scientifique est assez pauvre – et pourtant, ici, en dépit de détails parfois pointus, de textes et de thèmes complexes, je ne me suis pas sentie perdue. Car cette technologie qui est présente partout fait finalement partie du décor, elle s’intègre parfaitement aux récits et je l’ai acceptée comme telle, comme un décor, un accessoire, un effet de mode, un élément du quotidien, une évolution acceptée ou nocive, à partir de quoi l’intrigue se noue et les personnages (humains, artificiels, virtuels, animaux) se développent.

Chaque texte nous propose une nouvelle ambiance, même si quelques uns se répondent (certains personnages et technologies se retrouvent dans plusieurs nouvelles) ; certains se raccrochent beaucoup moins aux autres et m’ont fait perdre le peu d’habitudes que j’avais réussi à gagner (je pense à « Innombrables lueurs scintillantes » qui m’a fait penser à de la fantasy animalière ou encore à « Veille de contagion à la Maison Noctambule », sorte de réunion de famille macabre). Mais j’ai aimé ne jamais savoir à quoi attendre, me lancer dans chaque nouveau texte en me préparant à être surprise – c’est dense et foisonnant, on passe d’un instantané de la vie d’un couple à une enquête policière (comme dans « De viande, de sel et d’étincelles » que j’ai beaucoup aimé), de la préparation d’un casse au périple d’un groupe de migrants... J’ai apprécié que plusieurs textes mettent en scène des personnages altruistes (comme cette IA bienveillante dans « Circuits ») ou des personnes quelconques, à qui il arrive un travers de leur quotidien science-fictionnel (comme « Un rhume de tête » ou « Six mois d’océan », ou le très beau « Faire du manège » dont je me souviens bien, puisqu’il clôture le recueil). Il y a aussi un très bon rythme, un format nouvelles qui fonctionne, qui sait éviter le goût de trop-peu que peuvent avoir certaines nouvelles.

J’ai ainsi passé un très bon moment, alors que je redoutais cette lecture. Certains textes m’ont moins parlé que d’autres, mais ça n’a rien gâché.
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Ymir

Une planète de glace, une planète entourée de nuit, une planète hurlante et presque qu’une planète pénitentiaire pour humains. Un consortium d’exploitation des mines d’Ymir, des autochtones claniques, grégaires ne effervescence, mineurs exploités dépossédés de leur planète, des forces de l’ordre impitoyables, des mercenaires: voilà l’ univers que nous propose Larson

On retrouve tous les thèmes de «La Fabrique des lendemains » et la créativité de Larson et s’il est relativement aisé de développer un thème dans une micro- nouvelle, nouvelle ou novella il l’est beaucoup moins pour un roman mais ici il y parvient assez bien

L’intrigue est unique : c’est un raid guerrier et punitif. Les personnages sont limités à deux frères ennemis l’un supposé disparu l’autre soldat mercenaire avec une cheffe impitoyable et sadique, autour quelques autochtones, un « grendel » indéfinissable, sorte de monstre mécanique robotique qu’on imagine proche d’un tunnelier avec ses dents crantées, mi organique avec ses vrilles qui rappelle la pieuvre et dont les pseudopodes sont intelligents (même coupés) et le tout agrémenté voire couronné ...d’ un réseau informatique. On peut ajouter la planète Ymir qui est un personnage à elle toute seule

En ce qui concerne le grendel on ne peut s’empêcher de penser au « Gritche » de Dan Simmons mis à part qu’il n’empale pas ses proies mais les déchiquette ainsi qu’à la légende poétique de Beowulf dont il partage le nom, certainement deux sources d’inspiration de Larson

Beaucoup d’inventivités dans le mode de vie de ces personnages mais on reconnais assez bien (trop) des utilitaires, ficelles recyclées et mises au goût du futur avec beaucoup d’opportunité : des bassins de torpeur sortes de hammams régénérateurs, des poches à eau qui évoquent les Fremens de Dune, les drogues de soldats benzédrine pervitine de la deuxième guerre mondiale, fénétylline des djihadistes, le daga des zoulous et bien d’autres. Le tout dans des scènes d’action en veux-tu en voilà qui rappelle les grandes sagas guerrières de l’espace du style «Étoiles, garde-à-vous !» d’Heinlein

On peut toutefois regretter que le personnage principal soit si perturbé beaucoup trop. Il boit beaucoup et cuve il se drogue pour le plaisirs et pour le service, il est violent, sectaire, très traumatisé par son enfance et pleurniche beaucoup, s’apitoie sur lui-même Un vrai héros anti-héro on n’est pas loin de la carpette ! Çà fait trop pour un seul personnage on aurait aimé plus de subtilité. De même la prévisibilité des évènements est trop évidente, la volte face du personnage, ses relations avec sa cheffe sont d’un simplisme assez effrayant bref un livre qui manque cruellement de «réalisme»

Les innovations sont les bienvenues, l’action tient en haleine certes mais humainement le personnage et la narration sont trop caricaturaux: la liaison entre tous les différents aspects de l’histoire serait à retravailler avec un meilleur dosage.

Voilà tout on a quand même passé un bon moment
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La fabrique des lendemains

Have you met Rich Larson?



Malgré son jeune âge, Rich Larson est un écrivain prolifique qui commence à se faire un nom dans l’hexagone et qui est amené à bousculer l’orbite de la Terre.



En France, nous devons sa rencontre aux éditions du Bélial’, à Ellen Herzfeld, Dominique Martel et Pierre-Paul Durastanti (entres autres), qui fin 2020 faisaient « surgir du néant » dans la fabuleuse collection Quarante-Deux un premier recueil formidable - « La Fabrique des lendemains » - déjà un classique et amené à devenir l’un de mes écrivains préférés (tous genres confondus).



Au départ, le premier contact m'avait paru étrange, pas évident. Comme s'il me fallait apprivoiser cette nouvelle pensée, cette nouvelle façon de raconter, que je trouvais peu généreuse - à l'opposé d'une écriture genefortienne, pour comparaison. Mais tout aussi rapidement, alors que j'avais lu une demi-douzaine nouvelles, le recueil s'est imposé à moi. Il me défigurait depuis ma bibliothèque, me regardait avec l'air de dire "Tu vas vraiment me laisser prendre la poussière alors qu'on a passé si peu de temps ensemble? Aller, approche". Et c'était gagné.



Au fil du temps, la vision de Rich Larson et de ses mondes hyper-connectés me sont apparus avec toute leur cyber-richesse, leur dérangeante originalité, leur élan posthumaniste. Trois mois après le premier contact, j’y étais encore, à petite dose, savourant chaque nouvelle. Souvent je revenais en arrière, éprouvant ainsi toute la saveur de la déclaration de Nabokov : il n’y à pas de bons lecteurs, seulement de bons relecteurs .

« Toutes ces merdes de robots » est fantastique et mérite d'y revenir. Le duo « Carnivores » et « Une soirée en compagnie de Severyn Grimés » sont des joyaux flirtant avec le policier. « La Brute »m'a donné, la nuit même, un cauchemar terrible! « Ce qu'il se trame sur la Lune »avec Laurie(s) est d'une efficacité à vous tordre les tripes, anxiogène au possible - et qui ferait pâlir « L'Anomalie » d'Hervé Le Tellier. « Indolore » pose les bases d'un recueil de hauts voltages.



Maintenant, Rich Larson.

Sa force principale : écrire à hauteur d’homme pour décrypter au mieux nos craintes mais aussi nos fantasmes technologiques, notre tendance à trouver refuge et réconfort dans le virtuel, et globalement explorer les dérèglements de nos sociétés. Les différentes nouvelles mettant en scène des virus comme drogues hallucinogènes apparaissaient comme d’astucieuses réponses au Covid-19 à l’époque.



Rich Larson écrit sans filtre, avec un style affuté, tranchant, faussement sec, mais dans lequel débordent une générosité émotionnelle et une sensibilité envers l'humain (et androïdes) sans pareil. Avec une prédilection pour un transhumanisme décomplexé, une focale non-genrée et un faible pour le cyberpunk, Rich Larson distille la plus savoureuse des science-fictions : déroutante, originale et percutante.



Récemment, Le Bélial’ publiait également l’un des premiers romans de Rich Larson : « Ymir », un planet-opera au rythme implacable et nerveux, sur une planète glaciale au bord de l'effondrement. Avec au milieu Yorick, un type désenchanté au cynisme musclé, à la gueule défigurée, à la recherche d'un bref instant de légèreté.



Ymir est un cri de révolte emporté par le blizzard. Ymir est une plongée douloureuse dans nos consciences mal rafistolées. Ymir est un très bon roman!



Alors, envie de rencontrer Rich Larson?

J’espère que vous vous dites : MILLE FOIS OUI!
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La fabrique des lendemains

Rich Larson. La fabrique des lendemains. Le Bélial. 2020 488 p. 3 étoiles.

Un livre de plus de 30 nouvelles antérieures (2012 à 2018) à son 1er roman Ymir qui m’avait fort plu…

Par contre ce recueil…Seules 12 nouvelles ont suscité mon intérêt…

Un univers plus Cyber-punk tu meurs…Et ce n’est pas spécialement ma tasse de thé.

Ce qui attend l’homme soumis au transhumanisme sauvage. Un recueil qui a généré des émotions diverses : colère, tristesse. Horreur avec la nouvelle « Carnivore »…une nouvelle d’anticipation puisque j’ai été ébahi d’apprendre dans la presse mainstream que la réalité était venue rejoindre la fiction !

De l’humour il y en a…Peu. Servi noir.

Jusque là ça va mais…6 nouvelles « nulles » (souvent partiellement ou complètement incompréhensibles !).

J’ai mis des mois à terminer ce recueil. A raison d’une nouvelle tous les 3-4 jours environ. Le temps de digérer… 😊

Malgré tout, pour moi, mais j’imagine que les avis seront fortement mitigés, ces 12 nouvelles valent le coup d’acheter le bouquin…

La 1ère de couverture est jolie aussi…bien que je ne me rappelle pas à quelle nouvelle elle pourrait se rapporter 😊

Presque 4 étoiles en cotation générale c’est trop. Ce qui explique que je donne une cote de 1…

Si vous décrochez après 2-3 nouvelles…je serai à votre disposition pour vous guider dans celle qui valent le coup, et celles qu'il faut éviter à tout prix au risque (pour Larson) de refermer le bouquin sans continuer…Et au cas où vous auriez envie d’en pleurer 😊

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La fabrique des lendemains

28 nouvelles d’un petit nouveau (enfin pour moi) de la SF

De la SF oui mais de la SF de proximité, en fait de l’anticipation qu’on peut qualifier de cyberpunk car ci trouvent tous les ingrédients du genre: hackeur informatique, bizarreries des mondes parallèles du cyberespace, intelligence artificielle intégrée à l’humain, trame policière, vision désenchantée du monde. Un véritable festival sans temps morts Rich Larson a beaucoup de talent, il s’appuie sur l’existant, notre monde actuel auquel il associe des innovations « augmentées » du futur proche et très certainement probable.

Un texte nerveux qui laisse peu de place à la réflexion et nous traîne de force vers un lendemain glauque et pas très reluisant .

Un ensemble de nouvelles courtes assez variées malgré les inévitables redites ou variations sur un thème donné.

L’ imagination féconde de Rich Larson s’inscrit parfois dans des nouvelles récupérées de contes ou autres histoires fantastiques mises au goût du jour avec beaucoup de brio. Si parfois le fond, le thème n’est pas neuf (ce qui est souvent le cas en littérature: on réécrit toujours ce qui existe déjà) la forme elle m’a semblé très innovante. Parfois trop lorsque Larson dans une même phrase enfile à la suite trois ou quatre nouveautés, exotismes on a du mal a ingurgiter tout ça Il faut une petite réflexion, voir plus, pour vérifier si on a bien compris mais bon la SF demande une certaine capacité du lecteur à la bizarrerie, à l’imagination et à l’adaptation au style de l’auteur.

Il surprend ce Larson avec sa SF urbaine, reste à savoir ce qu’il donne dans un format plus long mais s’il tient la route il va nous régénérer la SF et ce n’est pas trop tôt. L'agencement des nouvelles est plutôt bon et surtout le recueil se termine d'excellente manière par une nouvelle sombre et triste mais dans le fond pleine d'espoir

Magnifique couverture de Pascal BLANCHÉ d’une cyborg, androïde imposante ou humaine augmentée aux couleurs éclatantes et acidulées Un contraste d’aigue-marine et de rouge anglais du meilleur goût en parfaite harmonie avec le contenu du livre: un régal pour les yeux et une couverture très attractive. Ne boudons pas cette première de couverture car un livre commence toujours par elle c’est d’ailleurs ce qui m’a décidé à lire cet auteur.

Une polémique sur une certaine première de couverture créée par un générateur d’images par IA, Midjourney (ou autre) le livre reste bien dans le sujet: demain est déjà là et la littérature n’y échappe pas même dans la forme mais si une IA nous donne a voir quelque chose de bien pourquoi pas: il suffit à l’éditeur de le mentionner et de ne pas oublier de publier

à part égale les œuvres des dessinateurs « old school »
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La fabrique des lendemains

Paru en anglais sous le titre " Painless " et " La fabrique des lendemains " dans notre hexagone, ce roman de science-fiction se compose de vingt-huit nouvelles. Et " Richard Larson " nous propose des voyages dans l'empire et l'emprise, de la technologie, sur le genre humain.



Il serait présomptueux de vouloir décrire l'intégralité des nouvelles et surtout les différents thèmes abordés. Cependant le dénominateur commun en sera les sciences qui dominent la vie terrestre voir sur les autres planètes. Voici quelques approches qui mises bout à bout nous dirigent droit dans un monde, je trouve, d'une grande noirceur : peuple décimé par un virus, manipulation génétique humaine, le mur – Mexique/USA –, sentiments amoureux entre des robots, rejet de la nourriture carnivore – le végétarisme –, pratiques médicales de clonage – et ainsi éviter la mortalité mais non pas la vieillesse ! –, le passage d'immigrés vers un lieu idyllique, la chasse d'êtres humains – punition / plaisir –, création de poupées de compagnie sensible – sans commentaire.



Bref beaucoup de sujets de l'actualité de notre quotidien, extrapolés vers un lendemain enchanteur ? À chacun de se faire son opinion. Pour l'auteur, cette fabrique de lendemains si elle génère des bienfaits pour l'humanité, concocte l'avènement de régimes politiques où l'individualité a disparu au profit de la technologie et bien sûr du capital.



Le début de ma lecture fut d'une approche difficile par une noria de termes inventés et ralentissant ma lecture, puis une fois passé ce cap rentrer dans la nébuleuse de chacune de ces nouvelles et assimiler les arcanes des messages subliminaux délivrés. C'est avec talent que " Richard Larson ", nous fait profiter des arcanes inextinguibles de son imagination prolixe. Mais malgré tout ce récit s'adresse aux amateurs du genre qui s'abreuvent au nectar de l'imagination et de l'anticipation.



Merci aux Éditions LE BÉLIAL & la collection QUARANTE-DEUX ainsi que Babelio dans le cadre de l'opération Masse Critique Mauvais genres.


Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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La fabrique des lendemains

Livre reçu lors d'une masse critique mais je n'avais pas réalisé qu'il s'agissait de nouvelles de science fiction. Je n'aime pas ce genre. Du coup, j'ai essayé mais pas du tout accroché. J'abandonne. Pas pour moi,mais les amateurs pourront apprécier
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La fabrique des lendemains

Il existe des milliards de futurs possible pour l'homme. La plupart de ceux-ci sont imaginés de sorte que la technologie joue un rôle important et plus précisément où le transhumanisme a lieu, que les humains sont modifiés de diverses façons à améliorer leur mode de vie ou encore leur culture.



Rich Larson dans La fabrique des lendemains tente d'aborder de multiples avenirs, certains beaucoup plus plausibles que d'autres mais jouant surtout de tons et de thématiques différentes. Quoi de mieux qu'un recueil de nouvelles pour proposer des récits parfois plein d'actions, parfois plus émotionnels ou parfois plus recherchés dans leur forme littéraire. Ainsi, Rich Larson joue de ce format et propose un recueil de science fiction pour tous les goûts. Avec ce recueil partez à la découverte de monde alien, suivez un équipage de vaisseau ou bien tentez de survivre dans un monde dystopique ou post apocalyptique, sans oublier le cyberpunk.



En effet, si le transhumanisme joue une part importante dans le roman, il y a plein de thématiques abordées. Avec sa deuxième nouvelle : Circuits, ma préférée, nous abordons l'IA et son intelligence à user de ses capacités cognitives pour arriver à ses fins. A contrario, avec La Brute, il est plus question de la découverte d'une espèce alien et de son influence sur l'humain. Mais il y a aussi des nouvelles plus "soft" en SF comme avec Carnivores qui est plus un thriller, très entraînante mais assez glauque.



En bref, il y aura forcément une nouvelle et une thématique pour vous convaincre dans ce recueil ! Mais ce n'est pas tout ! À l'instar de Ken Liu, certaines étaient vraiment douces et basées sur l'émotion du lecteur. C'était notamment le cas avec Faire du manège qui fut vraiment puissante émotionnellement et pourrait faire se serrer le cœur et verser une larme à plus d'un lecteur !



Ainsi, c'est un recueil que les férus comme les novices de SF pourraient aimer. Il regroupe de nombreux tropes propres au genre tel que l'alien parasyte, l'IA qui aide l'humain, le voyage temporel, les courses poursuites dans un monde cyberpunk, etc. De belles références sont également faites, notamment à Men in black avec Tu peux me surveiller mes affaires ?. Alors certes les thématiques sont basiques mais cela se lit très bien et les nouvelles restent bien ficelées. En plus de cela, ce sont des nouvelles aussi bien courtes, dont une sous forme de prose, que longues, 50 pages maximum. Tout se lit extrêmement bien. Les nouvelles sont entraînantes et relativement facile d'accès. Et si certaines font plus jouer l'action, d'autres mettent à l'honneur l'émotion tandis que certaines se penchent sur la découverte de technologies. En revanche, certaines nouvelles manquaient d'une véritable chute, percutante et retournante comme on pourrait s'y attendre. Alors oui ce recueil n'est pas parfait mais il reste tout de même plaisant.
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Ymir

Un roman accessible uniquement aux lecteurs assidus de science-fiction. Les termes employés, les paysages, les objets, les personnages... toutes choses demandent un effort d'imagination pour s'en faire une représentation.

Le personnage principal, Yorick, est plutôt antipathique, balloté dans une histoire pour laquelle il manque d'entrain, mais je me suis plu à suivre son parcours et les personnages secondaires plus intéressants. Les errances de Yorick ne laissent pas assez de place aux relations entre la compagnie au pouvoir et la résistance, pour se consacrer surtout au ressenti de Yorick envers son frère, dont l'explication finale reste pauvre au regard du fond dystopique roman.
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La fabrique des lendemains

La Fabrique des lendemains est un recueil de 27 nouvelles et 1 poème de SF dans lequel Rich Larson aborde une multitude de thèmes forts et nous embarque dans des histoires puissantes.

Des références à Matrix, Le cinquième éléments, Alien, Wall-E, le Transperceneige, Terminator (et certainement d’autres que je n’ai pas repérées 😅)

L’auteur a cette faculté de construire un univers riche en peu de pages et réussit aussi bien à nous faire réfléchir qu'à faire naître un panel d’émotions : tristesse, mélancolie, tendresse, révolte puis enchaîner avec une histoire pleine d’humour voire carrément déjantées ou cocasses.



Si certaines sont plutôt anecdotiques, la plupart sont immersives et traitent de sujets complexes (souvent en lien avec le transhumanisme et les IA).

Pour moi, 10 histoires sortent clairement du lot et sont de vraies pépites de SF (qui feraient d'ailleurs d'excellents films !)



Une très belle découverte que j’ai pris grand plaisir à savourer et j'ai maintenant hâte de découvrir Rich Larson avec son planet-opera : Ymir
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La fabrique des lendemains

Coucou mes Mystigris 😉



J'ai lu La fabrique des lendemains de @richlarson Merci beaucoup aux éditions @livredepocheimagijaire pour cet très belle découverte ☺️



🄼🄾🄽 🄰🅅🄸🅂 Entre robots, extraterrestres, IA, Virtuel, cryogénisation, implants... Il y en a pour tous les goûts dans ces 28 nouvelles de science-fiction. Des histoires marquantes et fortes sur la conscience, les conditions et la place de l'être humain dans ces diverses histoires futuristes hors normes et parfois étonnantes.

L'auteur nous conte des histoires incroyables de robots, de hackeuses cryogénisees voulant se venger, de chimpanzés policiers et leurs partenaires humains mais aussi de ces amants qui ont pour seul contact leur combinaison connectée ou encore ces extraterrestres aquatiques qui n'ont jamais vu les étoiles et bien d'autres encore...

Ces nouvelles nous font voyager et nous surprennent avec des récits parfois nébuleux, compliqués et parfois totalement bizarres. Des récits bien différents les uns des autres mais toujours en noyau central une science-fiction riche et dense. Rich Larson a une imagination débordante et originale. J'ai aimé, même adoré certaines nouvelles pour leur originalité et leur spécificité.



🄲🄾🄽🄲🄻🅄🅂🄸🄾🄽 un excellent recueil de nouvelles et un très bon moment passé dans ces univers éclectiques et futuristes.
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Ymir

Un réçit froid, glacé, quasiment carpenterien. Extrêmement bien écrit. Un univers poussé mais réduit à un point de vue. Une société ou règne une violence sociale terrible décrite sous un angle non manichéen. Le changement d'échelle et les twists qui s'opèrent dans le réçit sont très habile: on aborde les élément de science fiction par les histoires personnelles, qui ne manquerons pas de toucher le lecteur.

Un vrai roman mature, pas parfait mais indéniablement réussi. Pour les fans de SF terre à terre, âpre et rugueuse, sans concessions.
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La fabrique des lendemains

La Fabrique des Lendemains c’est un recueil de nouvelles d’anticipation, de la sf cyberpunk où l’IA est au cœur des sujets. Ces récits futuristes reflètent à merveille le pire de l’humain et nous plongent dans un monde d’une extrême dureté.



J’ai trouvé certaines nouvelles trop complexes pour mon petit niveau en cyberpunk (je n’ai parfois pas tout compris !) mais une chose est sûre, elles raviront les adeptes du genre.



L’écriture est flamboyante, trash, cash, grave et noire. L’auteur joue avec les mots comme un pianiste sur son instrument, les alignant dans une parfaite mélodie. Ô qu’il est doué pour bousculer à ce point nos sensibilités et pousser ainsi nos sens à virevolter dans un étrange ballet.



Car oui l’expérience est immersive, intense même, parfois difficilement supportable. L’auteur sait exactement comment s’y prendre pour attraper les lecteurices par les tripes à coup de joutes verbales et de scènes d’action bien senties. L’univers est glauque, la mise en scène soignée, le registre métallique, organique et peu joyeux.



J’avoue avoir sauté quelques nouvelles perdue dans les méandres de leur complexité mais l’auteur est engagé, inclusif et met en lumière de belles valeurs.



J’ai hâte de lire Ymir, le roman de l’auteur paru en 2022 car il promet une bien (belle) sombre aventure.



Merci encore à @livredepoche_imaginaire pour la découverte.
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Ymir

Ymir, c'est une planète glacée, aux mains de la Compagnie et les habitants sont à son service, eux-mêmes génétiquement modifiés pour s'adapter à cet environnement très hostile.



Il y a une petite ambiance blade runner dans ce polar de SF très atypique, surtout pour l'ambiance, avec de la biotech un peu sale qui remplace la tech douteuse de Blade Runner. Yorick chasse pour la compagnie et il chasse des Grendel, des entités mi corporelles, mi électromagnétiques qui surgissent parfois dans les mines.



Le monde futuriste est décrit de façon très vivante, imagée, mais aussi avec âpreté et rudesse. c'est clairement un univers où les rapports de force broient ceux qui osent se dresser face au système d'un côté, ou face à la culture tribale.



Je n'en dirais pas plus car il y a beaucoup de secrets à découvrir. Rich Larson avait été révélé par le recueil de nouvelles la fabrique des lendemains, il transforme l'essai avec ce roman, même si on a parfois encore l'impression d'une longue nouvelle.
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Ymir

Après un premier recueil de nouvelles de haute voltige, j'attendais avec impatience et fébrilité le premier roman de Rich Larson, qui est pour moi l'auteur de SF le plus intéressant de ces dernières années, par la fraicheur qu'il apporte au genre, et surtout par la force évocatrice de sa plume, affutée et tranchante. Et c'est peu dire qu'il s'en sort bien avec Ymir !



Génialement orchestré par son écriture si singulière, Rich Larson signe un planet-opera au rythme implacable et nerveux, sur une planète glaciale au bord de l'effondrement.



Ymir est un cri de révolte emporté par le blizzard.

Ymir est une plongée douloureuse dans nos consciences mal rafistolées.

Ymir est l'un des grands romans de l'année.
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Ymir

Ymir est un roman à l’ambiance poisseuse de sang et de misère qui transpire la violence et la douleur. Roman cyberpunk à la Alterned Carbon, il se fait aussi critique sociale en toile de fond dans une intrigue de guerre fratricide où l’humanité se cache sous une couche de désespoir. C’était surprenant, perturbant et glauque, mais je l’ai dévoré sans peine par des chapitres s’enchaînant à un rythme soutenu.



Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Rêves de drones et autres entropies

Difficile de rédiger une critique de ce livre qui ne soit pas un copié-collé de celle que j’avais publiée pour La Fabrique des lendemains – en résumé, Rich Larson a un talent fou pour décrire des préoccupations humaines dans des univers futuristes plutôt âpres. J’ai même eu l’impression que certaines des nouvelles présentées ici étaient encore plus dures que dans l’autre recueil : je pense notamment à Salissure ou à la nouvelle éponyme Rêves de drones.



À noter que le présent recueil, qui compte treize nouvelles, a été traduit par la Québécoise Émilie Laramée (amie de l’auteur si l’on en croit la dédicace de La Fabrique des lendemains). Cinq nouvelles sont d’ailleurs présentes dans les deux recueils, chacune avec sa propre traduction. L’exercice de comparaison entre les deux est très intéressant et va alternativement à l’avantage de l’une ou l’autre. La version d’Émilie Laramée m’a semblé par moments plus claire et plus concise que celle de Pierre-Paul Durastanti (au point d’avoir immédiatement compris certains passages qui m’avaient échappé la première fois), mais d’autres fois plus confuse et laborieuse. J’aurais souhaité mieux comprendre l’anglais afin d’être capable de comparer les deux traductions avec la version originale.



Le style de l’auteur étant visiblement très informel, en particulier dans les dialogues, il semble assez difficile (voire peu fidèle) d’avoir une traduction commune en français international « lisse » de chaque côté de l’Atlantique. Et en effet, la version de Pierre-Paul Durastanti est très marquée français de France, tandis que celle d’Émilie Laramée est très marquée français québécois. Cela pourrait représenter un frein pour les lecteur·ices peu habitué·es à naviguer entre les deux. Toutefois, cela ne devrait pas poser plus de problèmes de lecture que les nombreux néologismes inventés par l’auteur pour mieux nous immerger dans ses univers…



J’ai hâte de voir l’intégralité des nouvelles de Rich Larson traduites, quelle que soit la version.
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