Richard Cloutier

J’imagine que, comme moi, vous aimez regarder des p’tites vidéos sur Youtube. Surtout des vidéos d’urbex par exemple, entre autres chaînes de true crime et de creepypastas. J’imagine aussi que vous avez peut-être rêvé de faire votre propre vidéo un jour, de vous en aller vers une destination totalement inconnue, parce qu’un jour vous avez entendu parler d’un évènement chelou et que vous avez espéré au fond de vous apporter votre témoignage au-delà de la caméra, d’être là où ça s’est passé… de ramener les images précieuses.

Et bien, c’est ce que Damien Monseau, le protagoniste de « Clap de fin pour Fort-Beaulac » a voulu faire. Et il va aller au bout de son idée. Va traverser des kilomètres et des kilomètres afin de capturer les bonnes images d’un village abandonné depuis un glissement de terrain, depuis l’évacuation de celui-ci… Et… rien ne va se passer comme prévu. Rendez-vous avec les Autres, dans une ambiance pesante, mystérieuse, dérangeante, à deux pattes ou à plus…

La nouvelle, d’une vingtaine de pages, se lit d’une traite, sans récupérer son souffle. Même si les premiers paragraphes dignes d’un GPS peuvent éventuellement faire souffler le lecteur, c’est nécessaire de voir la route que fait Damien pour aller au bout de son sinistre projet et aussi pour s’immerger dans les contrées profondes du Québec, ce pays d’amour. Voir sa route, peut-être la dernière de sa vie, du moins la plus dangereuse au final, ça apporte un truc au récit : l’inéluctable, le suspens, comme les dernières secondes avant de fermer les yeux. Et c’est écrit avec brio. Une excellente nouvelle donc pour commencer le recueil !

Après le voyage chez les monstres, nous voilà dans l’espace avec la nouvelle « Détournement spatial » qui ne fait pas descendre le côté noir du recueil, au contraire. Une épopée rapide sur la lune, à la rencontre de… de quoi exactement ? Mystère ! Mais un mystère bien construit avec une ambiance théorie du complot et cryptides flippants. Les missions Appolo ne sont peut-être pas ce qu’elles ont toujours prétendu être…

Deux autres nouvelles, plus terre à terre ensuite, viennent clore le recueil de 100 pages. Une histoire de vengeance - « Le soir où Victorine est allée chez Paul Lacombe » (qui traote de violences sexuelles…) et une enquête à rebours sous forme de souvenirs. J’ai moins apprécié ces deux dernières nouvelles, (avec « L’affaire Paul Clermont ») peut-être parce que j’avais baigné peu avant dans les monstres et l’imaginaire, tandis que là, nous restons sur terre avec la noirceur de l’être humain, ce qui, somme toute, est une horreur parfois à part entière…

L’auteur, Richard Cloutier, manie sa plume directement, sans prendre de gants et c’est là une qualité pour des récits courts et percutants. Imaginatif, il plante les décors avec quelques mots, quelques morts aussi, et c’est un régal pour les yeux, pour peu qu’on se laisser évader dans les histoires. Les ambiances sont toujours prégnantes dès les premières lignes, et, à mon sens, sa plume s'est grandement aiguisée depuis le dernier recueil que j'ai lu de lui : La nuit des quatre chirurgiens de Chicago

Quoi qu’il en soit, voilà un recueil qui gagne à être lu, disponible en emprunt sur Kindle si jamais… En bref : j'ai vraiment aimé !

Bienvenue à Maisonneuve la ville du vice, du crime et de l arnaque qui sert de toile de fond à un polar multi entrées contenant tous les éléments du genre qui va nous entraîner dans les tréfonds de la magouille.

Prenant comme point de départ un échange de courrier, nous voilà projeté dans un Chicago moderne où règne en maître falsifications, règlements de comptes, trafics illicites ( drogue, humain ) sous l égide d un caïd.

Après une première partie qui pose les bases ( environnement, personnages ) le récit s active pour devenir un vrai champ de bataille illustré par un amoncellement de cadavres. Grâce à une écriture avec un rythme soutenu, mettant en avant une atmosphère de faux semblants installant de la suspicion concernant aussi bien les affaires que les belligérants et surtout basée sur des relations interpersonnelles machiavéliques dont la finalité est d accéder au sommet de la hiérarchie.

Dans lequel interagissent une série de personnages marqués par le destin, assoiffés de pouvoir, faux et fourbes. Qui tout le long de l enquête vont être confrontés à des choix cruciaux, prendre le rôle d agent double et faire front face à la mort.

Essai indispensable pour tout futur enseignant ou pour tout intervenant avec les enfants. C'est vraiment la base pour comprendre leurs comportements et leurs manières d'apprendre.

Service presse



Dans ce 3ème opus de "La Chronique Noire de Maisonneuve", nous naviguons toujours en eaux troubles dans le milieu interlope faisant partie intégrante du quotidien de Maisonneuve.



Avant son décès, Lemmy T. Stone a pris soin d'envoyer des documents compromettants à Zampini, journaliste d'investigation.



Parallèlement, les services de police de la ville continuent à enquêter sur les malversations de Raymond D. York, utilisant différents acteurs en infiltration, pour tenter de le piéger. Alors même que depuis plusieurs semaines, règne sur la ville un climat digne du Far West, plusieurs personnes de l'entourage de York se faisant éliminer en pleine rue...



Lorsque soudain, tout s'accélère, avec des meurtres en cascades, l'étau se resserre, les masques tombent...



Conclusion



Dans ce 3ème tome, nous baignons toujours dans cette atmosphère sordide et pesante de roman noir, l'action se déroulant dans ce même milieu de la pègre, où tout est permis !

Nous nous retrouvons dans un véritable jeu de dominos, mais cette enquête va-t-elle aboutir et à quel prix? L'auteur nous laisse ici face à un véritable cliffhanger...



Je remercie Richard Cloutier pour sa confiance.