Dans le cadre de la Semaine PhiloMonaco 2023
Présenté par Robert Maggiori, philosophe, membre fondateur
Avec
Sébastien Talon, psychanalyste et psychothérapeute
Gare à le perdre! L'enfant le cherche toujours, le tient dans ses mains, le met dans sa bouche, et sans lui ne peut s'endormir. Pourquoi le nounours, le bout de tissu, la girafe ou le petit singe autant de formes de doudou sont si importants? Qu'est-ce qu'un « objet transitionnel »?
« Ce n'est pas l'objet qui est transitionnel, l'objet représente la transition du petit enfant qui passe de l'état d'union avec sa mère à l'état où il est en relation avec elle, en tant que quelque chose d'extérieur et de séparé. » (Donald Winnicott)
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Il est vraisemblable que nous ne serons jamais à même d'expliquer cette pulsion créative; vraisemblable aussi que nous ne serons jamais tentés de le faire. En revanche, nous pouvons établir un lien entre la vie créative et le fait de vivre, tenter de comprendre pourquoi cette vie créative peut être perdue et pourquoi le sentiment qu'éprouve un individu, celui que la vie est réelle et riche de signification, peut disparaitre.
En dessous, Mère est en larmes,
en larmes,
en larmes,
Ainsi l’ai-je connue.
Une fois, allongé sur ses genoux
comme à présent sur arbre mort
Je lui appris à sourire,
à contenir ses pleurs,
à se défaire de sa culpabilité,
à guérir de sa mort intérieure
Je gagnais ma vie à la rendre vivante.
Les pieds d'un enfant n'ont pas besoin d'être tout le temps sur terre.
Se cacher est un plaisir, mais ne pas être trouvé est une catastrophe.
[La dépression] est simplement ce que nous éprouvons tous de temps à autre. Nous ne voulons pas qu’on nous secoue comme un prunier pour nous sortir de cette humeur, mais un véritable ami nous tolère, nous aide un peu, et attend.
Jouer doit être un acte spontané, et non l’expression d’une soumission ou d’un acquiescement, s’il doit y avoir psychothérapie.
Il est des personnes qui pensent qu'un enfant est comme de l'argile entre les mains d'un potier. Elles commencent à mouler le bébé et à se sentir responsables du résultat. Elles ont tort. Si c'est ce que vous éprouvez, vous serrez écrasée par des responsabilités que vous n'avez absolument pas besoin de prendre. Si vous acceptez l'idée d'un bébé qui existe par lui-même, vous serez alors libre de retirer un grand intérêt de l'observation de ce qui se passe lorsque le bébé grandira, tout en étant heureuse de satisfaire ses besoins.
L'enfant et sa Famille, Payot, 1957
Le principe est le suivant : c'est le patient, et le patient seul qui détient les réponses. Nous pouvons ou non le rendre capable de cerner ce qui est connu ou d'en devenir conscient en l'acceptant.
Autrement dit, le seul fondement véritable de la relation d’un enfant avec son père et sa mère, avec les autres enfants et, en fin de compte, avec la société, est la première relation réussie entre la mère et le bébé, entre deux personnes, sans que des règles concernant un allaitement à heures fixes interviennent, pas même la règle que le bébé doit être nourri au sein. Dans les affaires humaines, le plus complexe ne peut se développer qu’à partir du plus simple.
Si le bébé possède un bon dispositif mental, cette pensée devient un substitut pour les soins et l’adaptation de la mère. Le bébé « se materne » lui-même, au moyen de la compréhension, c’est-à-dire en comprenant trop. Il s’agit d’un cas typique de « Cogito, ergo in mea potestate sum » (je pense, donc je suis en possession de mon pouvoir).