Robert Lévesque. Présentation de "Terre nourricière, si elle venait à nous manquer"
Que retient de l'enfance, Charles Juliet? À la fin du texte, il explique qu'aux heures d'ennui, dans une vie sans joie, «le jeu imprévisible et capricieux de la mémoire faisait parfois resurgir»... - ce jour où seul avec ses vaches, pour tromper l'ennui, il avait tant chanté et hurlé qu'il s'était cassé la voix. - ce plaisir indéfinissable qu'il ressentait à être plus intensément seul avec lui-même lorsque les denses brouillards d'automne faisaient disparaître et oublier le monde. - la joie qu'il avait éprouvée le jour où, faisant le clown sur un vieux vélo, il avait réussi à faire rire le père. à propos du livre L'Inattendu de Charles Juliet
Dans ce jeu des souvenirs et images entrechoqués, dans ce retour sur le regard d'un homme mûr, qu'il a connu dans son adolescence, et dont il se rappelle l'expression triste et attentive, Modiano en arrivera, au fil des pages, avec son écriture minimaliste et artisane, en parfaite maîtrise de sa manière, à s'insinuer dans le fantôme du photographe qui ne répondait jamais au téléphone, à devenir un peu lui, maintenant qu'il en a l'âge, et du moins se souvient-il s'être imaginé, à 19 ans, qu'il deviendrait peut-être ainsi, plus tard, un homme qui fuit. à propos du livre Chien de printemps de Patrick Modiano
Ce sont des trajets de nuit en train où un inconnu vous raconte un malheur de jeunesse, des anciens hivers où un enfant lumineux mourut sous une avalanche, un village des montagnes de Salzbourg où un vieil Anglais vint 30 ans en vacances à date et menus fixes, des amours ratées qui ont été pleurées vingt ans, des méprises d'une vie sur l'interprétation d'un départ, un été où un enfant solitaire se noya, le souvenir du meurtre d'une souris avec un gros livre, ou le récit de la mort de cet enfant sauvage dont personne ne sut de quoi il pouvait bien mourir. à propos du livre Le Bilboquet de Johannes Moy
L'Ecolocène sera la prochaine ère géologique où l'Humanité vivra en harmonie avec "sa maison", "son jardin", sa planète Terre.
Il préférait le coït brutal, et, vers la fin, avec une vérole, impuissant, ennuyé par les femmes, il avoue ne pas pouvoir s'en passer mais les haïr. Drieu trace son programme, le 23 février 40: «chaque jour contempler pendant un quart d'heure une paire de beaux seins». à propos du Journal 1939-1945 de Pierre Drieu la Rochelle
Condamnés à un lectorat réduit, ces œuvres écrites loin de la cours littéraire de Paris n'en sont pas moins essentielles à la richesse de la littérature universelle.