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EAN : 9782764622506
184 pages
Boréal (30/11/-1)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Digression : "développement écrit qui s’écarte du sujet" (Robert) ; "développement étranger au sujet" (Larousse) ; bref : hasard et liberté, bifurcations, détours, intuitions subites, comme il arrive à un promeneur qui n’a pas de destination et qui se laisse porter par l’inspiration du moment, les rencontres inopinées et, surtout, le plaisir de la vraie découverte.

Dans la prose pétillante qu’on lui connaît, Robert Lévesque nous fait entrer ici dans l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Aux Américains le dernier des Mohicans, nous tenons avec Robert Lévesque l'ultime authentique critique de théâtre -- toute controverse oubliée -- après lui, que de la réclame et du copinage. Ce n'est toutefois pas sous ce chef qu'il nous touche aujourd'hui -- encore que quelque dame institutionnelle aie droit à quelques félins coups de griffe --, mais sous celui de chroniqueur de sa propre vie : littérature et cinéma pour l'essentiel, dans un ouvrage de la famille de la trilogie des André Major, soit des récits de vie (côté Écrire la vie d'Antoine Compagnon) et des livres à livres (côté auteur de ces pages).

L'idée du livre lui étant venue, à vélo, sur les rues cahoteuses du Plateau Mont-Royal, l'auteur nous initie, en toute liberté -- du moins l'affirme-t-il -- à ses catins de pensées, détour chez Diderot : « Je suis ... enfin... disons que je tenterais d'être, ici, le plumitif de mes coq-à-l'âne nés de mes contacts avec les nids-de-poule. » J'ai, par parenthèse, à l'esprit toujours présent la perpétuellement renouvelée diatribe de G*** contre tel maire de l'arrondissement en cause... « ... je vais persister et signer ce que vous avez entre les mains, cher lecteur, des incongruités, des incurvations, des sauts-de-mouton, des sauts-de-loup, des choses pas rap', des dérapages, des déraillements, mes catins, mon pain, bref du saugrenu, et le tout à l'avenant de l'inattendu... », énoncé de principe tempéré par un aveu, en mineur, peut-être teinté de fausse-modestie : « moi qui ne suis pourtant pas jeune et qui suis un futur grand rien. »

Nous voici prévenus. Et l'on en redemandera, je vous le promets.



Il sera beaucoup question de Louis-Ferdinand Céline, et même de sa centenaire de veuve, Lucette Almanzor, de Gide et d'auteurs qui, par ailleurs, vous qui passez ici, me sont chers : Pontalis, Poirot-Delpech, Major, Cournot, Basile; de cinéastes tels Truffaut, et à travers lui, De Balzac et d'Ursule Mirouët, ainsi que Buñuel (où donc se trouve le tilde sur ce clavier ?) et Yves et Marc Allégret, d'actrices comme Françoise Dorléac, Tilda Thamar (vous saurez que cette femme au nom modianesque compta beaucoup pour le réalisateur des 400 coups), la Signoret de Dédée d'Anvers ou encore Sylvie, la vieille dame indigne de René Allio; de Rimbaud et de sa photo; du plaisir qu'on peut tirer de la fréquentation, quand on s'appelle Dickens ou Zola, de la morgue.

On croisera Marcel Dubé, Geneviève Bujold, Judith Jasmin, Andréanne Lafond, Claude Jutra, et pourtant point de pipolisation ici, des présences -- fantômes ? de notre pauvre culture si difficilement française, et aussi, il le faut bien, quelques philistins -- les mêmes que chez Major -- dont ceux qui ont cassé Radio-Canada.

En vérité, un livre précieux et rare, si bien construit (et dont la ponctuation vous a des raffinement de dentelle), mais si fragile, à la fois sur le fil d'un temps souvent perdu, parfois détruit, et comme le lieu d'une mémoire à nous commune, gens d'autrefois, que nous espérons transmise, par ce témoignage, à ceux du présent et, audace, du futur. Oui, c'est ainsi que les hommes vivent, rarement en ligne droite. Ces digressions-là, Madame, Monsieur, ne s'écartent pas du sujet : elles sont notre identité.
Lien : http://les-cendres-et-le-plu..
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Ce livre porte bien son nom. L'auteur, critique dramatique et chroniqueur littéraire, nous amène un peu partout; il mentionne plusieurs noms d'auteurs et intègre une grande quantité de citations. Il a quand même quelques favoris : Louis Ferdinand Céline, Rimbaud, Gabrielle Roy, Beckett, etc.
En passant, il ne rate pas ses «têtes de turc montréalaises» et il n'apprécie pas du tout le virage populiste qu'a pris Radio-Canada au cours des dernières années.
Il m'a parfois un peu perdu, mais j'ai quand même aimé.
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critiques presse (1)
LaPresse
06 mai 2013
Ce n'est pas Robert Lévesque qui n'est plus fait pour le journalisme, c'est le journalisme qui n'est plus fait pour Robert Lévesque. Pratiquement personne aujourd'hui ne se permet le luxe de la phrase longue, interminable, truffée de virgules, de points-virgules, de parenthèses, d'italiques, de tirets - et bon Dieu qu'il en abuse.
Lire la critique sur le site : LaPresse

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