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Critiques de Roberto Ricci (86)
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Urban, tome 3 : Que la lumière soit...

Roberto Ricci réussit à nouveau une performance incroyable. D’un côté, sa précision et son sens du détail incarnent l’univers d’Urban. La colorisation – à laquelle participe Giovanna Niro – se révèle tout aussi prégnante.
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Urban, tome 3 : Que la lumière soit...

La cité de Monplaisir a subit une catastrophe qui a coupé toute l’énergie de la ville et fait de nombreuses victimes… une catastrophe qui se révèle être au final un attentat rudement bien mené. Mais qui est à l’origine de cette attaque ? Et pourquoi ?…

Encore une fois, le récit est assez étrange ; le contenu est certes énigmatique mais c’est le déroulé des différentes scènes qui est assez déroutant.

Le design de la BD donne en tout cas bien le ton du récit : sombre mais dans des tons de bleu, de rouge qui me déroutent aussi visuellement ; bref, j’accroche moyennement à cette série qui avaient pourtant tout dé prometteur dans son premier tome.

J’ai conscience que cette série a un fort potentiel mais ce n’est pas mon style de récit : trop haché, trop étrange, trop sombre graphiquement. Malgré tout, c’est l’histoire du personnage principal qui me permet de m’accrocher à l’histoire car ce personnage - malgré son manque d’émotions - est attachant et mérite que l’on s’intéresse à son destin dans ce monde véritablement dystopique - Monplaisir est bien loin effectivement de la cité rêvée ; c’est de plus en plus irréfutable…
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Urban, tome 3 : Que la lumière soit...

Ce troisième tome devient plus dur, plus noir. On y constate que l'état totalitaire à exploitation en circuit fermé contrôle à peu près tout sauf l'incident qui a lieu à la fin du second volume dans la cité des mille plaisirs. Les dirigeants et notre héros sont perturbés. Zach, épris de justice se pose beaucoup de questions.

Le grand format de cette bande dessinée la rend toujours agréable à lire.



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Urban, tome 3 : Que la lumière soit...

On entre dans le temps de la désillusion. Ce n'est plus l'époque grandiose d'un futur parfait, ou presque, ùu la science est au service des loisirs (mais on en avait déjà quelques preuves dans le tome précédent). Le drame s'est joué, notre héros "revient sur terre", même s'il n'en etait pas trop loin, et s'identifie reellement a son héros imaginaire et redresseur de torts. L'intrigue se mêle, s'intensifie et les personnages prennent enfin un peu d'épaisseur.



Le dessin est toujours aussi époustouflant et riche en détails. La couleur toutefois légèrement moins pêchue qu'au début , ce qui est dommage mais pas essentiel.
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Urban, tome 4 : Enquête immobile

Avant-dernier tome de cette série qui nous emmène dans les rues de Monplaisir, gigantesque parc d'attraction géré d'une main de fer par Springy Fool et l'intelligence artificielle A.L.I.C.E. L'écueil principal de ce genre de série consiste à réussir cet avant-dernier tome. Il faut en général préparer le feu d'artifice final et donc commencer à dénouer les fils de l'intrigue. Il s'agit en général d'un tome de révélations, avare en action. Cette enquête immobile ne déroga pas à la règle, mais Luc Brunschwig, en prenant le parti d'immobiliser son personnage principal dans son loft, parvient à rendre ce tome attreyant. Il jongle avec les flashbacks et terminent la mise en place de son intrigue.

Cette série bénéficie d'un véritable engouement qui m'échappe toujours un peu. Il faut se rappeler qu'après un faux départ dans les années 90 (sous le titre d'Urban Games), la série a été entièrement rebootée par le scénariste. Malheureusement la mise en place du premier tome fut catastrophique et il fallut un véritable travail de bouche-à-oreille pour que le succès s'installe, cette série ayant depuis réussit l'exploit de conquérir de nouveaux lecteurs à chaque tome.

Pourtant, malgré toutes ces qualités, Urban reste une série très classique. Parfaitement exécutée mais sans réelle originalité. Je la lis avec un certain plaisir mais je ne la considère pas comme exceptionnelle pour auant, alors qu'une partie du lectorat, très active sur les fora, semble y trouver une série à l'audace jamais vue. Ile ne faut pas non plus éxagérér. Cela dit, si vous cherchez une bonne série de SF, Urban est certainement un bon choix.
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Urban, tome 4 : Enquête immobile

Avec Enquête Immobile Luc Brunschwig et Roberto Ricci confirment leur talent et leur synergie avec un quasi sans faute sur tous les plans. Seul problème, il faut maintenant attendre pour enfin connaitre la conclusion d’une des meilleures séries de science-fiction en BD.
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Urban, tome 4 : Enquête immobile

Ce quatrième tome nous éclaire un peu plus sur l'origine de la cité "Monplaisir". L'enquête de l'urban interceptor Buzz se poursuit malgré son enfermement et nous en apprend beaucoup plus sur l'histoire du créateur, Springy Fool, de sa terrible invention A.L.I.C.E. et de la fameuse Madame Colson, celle dont je vous parlais dans la critique précédente.

J'ai déjà eu l'occasion de mentionner que cette série ne faisait pas dans la dentelle et ce n'est pas ce nouveau tome qui fera exception. On creuse dans le sordide... Un peu trop peut-être. J'ai parfois une impression de sur-enchêre pour frapper le lecteur là où ca fait mal...

Pour le reste, tout est maitrisé et passionant jusqu'aux dernières pages qui nous annoncent un dernier tome tendu.

A lire absolument.
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Urban, tome 4 : Enquête immobile

Dorénavant les robots devront arborer des signes qui les distinguent des humains.

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Ce tome fait suite à Urban, tome 3 : Que la lumière soit... (2014) qu’il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome, car il s’agit d’une pentalogie formant une histoire complète. Sa première publication date de 2017. Il a été réalisé par Luc Brunschwig pour le scénario, et par Roberto Ricci pour les dessins et les couleurs. Il compte cinquante-huit pages de bande dessinée. La série a bénéficié d’une réédition en intégrale en 2023, d’un format plus petit.



16 mars 2046, extrait n°21 tiré des archives de Monplaisir. Sous la pluie, de nuit, dans les ruines, Narcisse Membertou, armé d’un fusil, fouille les débris à la recherche de quelque chose de valeur. Il s’adresse à son employeur qu’il appelle patron, en train de travailler à des soudures sur un robot, à l’abri dans un conteneur maritime transformé en atelier. Il lui dit qu’il le regarde depuis ce matin et il y a une question qui lui brûle les lèvres. Le patron ne lui répond pas. L’employé tente quand même : Voilà, ça fait seize heures que le scientifique est là, à monter son robot pièce après pièce, et il se disait Comment il va faire pour monter les milliers d’autres mécas qu’il a amenés avec lui ? Il s’explique : Son patron a annoncé à toute la clique interplanétaire que son parc ouvrirait dans moins de deux cents jours. Pourtant Membertou ne voit pas trop comment l’ingénieur va arriver à monter tous ces machins, alors qu’il est le seul type compétent en robotique sur ce qui reste de cette planète. Et donc, voilà où il voulait en venir : est-ce que ça n’aurait pas été plus simple de faire assembler tous ses robots sur une chaîne de montage ? Et de les ramener sur Terre déjà prêts à l’emploi ? Le patron finit par répondre : Si Membertou pose la question, c’est qu’il ignore tout des principes de l’A.L.I.C.E. Il explicite l’acronyme : Pour Analising and Learning Intelligence Communitarian and Evolutionary. Attention, chacun des termes qu’il vient de citer est important… Et leur combinaison encore bien davantage !!! Est-ce que Membertou l’a suivi ? Ou bien, est-ce qu’il l’a perdu ? La discussion s’arrête là, et Membertou emmène son employeur sur son dos, pour qu’il ne se mouille pas les pieds, jusqu’à leur logement dans un immeuble désaffecté.



Plus tard, Le patron est allongé sur le ventre, sans parvenir à dormir, un pistolet posé sur sa table de nuit. Il entend des cris : il se lève, pistolet en main. Il arrive sans se faire voir à la pièce où réside Narcisse Membertou et il observe à la dérobée son employé en train de faire l’amour avec une femme pulpeuse. Il regarde en parfait voyeur. Une fois l’acte terminé, les amants se rhabillent et la femme repart en emportant une caisse contenant des vivres. Arès son départ, le roboticien se montre à Membertou et il lui pose de nombreuses questions sur les circonstances et le déroulement de ce rapport. Est-ce que Membertou la connaissait avant ce soir ? Réponse négative. Comment a-t-il réussi à faire ça, alors qu’ils ne savaient rien l’un de l’autre, qu’ils ne partageaient rien du tout, ni sentiments, ni origines ou goûts communs ?



En découvrant cette première archive sur la construction de la cité Monplaisir, le lecteur se rend compte qu’il est avant tout revenu pour l’intrigue. L’auteur en avait déjà dévoilé un peu dans le tome précédent, ce qui avait permis au lecteur de se rendre compte qu’il y avait d’autres éléments du passé présents dans les deux premiers tomes mais qu’il n’avait pas identifié comme tel lors de sa lecture. Le premier tome présente un monde original, une cité plaisir pour vacanciers, et un meurtre mystérieux. Tome après tome, l’intrigue acquiert de plus en plus de profondeur, à la fois quant au grand dirigeant de Monplaisir, personnage étrange toujours revêtu d’un costume de lapin, à la fois quant au mode de fonctionnement de la ville. Voilà que dans le premier chapitre du présent tome, le lecteur assiste en direct aux prémices de la construction de Monplaisir, par deux individus. Il n’entretient aucun doute quant à l’identité du roboticien ; il a la confirmation de l’importance de son homme de main Narcisse Membertou. Il se dit que cela explique qu’il occupe la position de chef de la police dans le présent du récit en 2059. Par la suite, Zachary Buzz utilise un accès illimité aux archives de la ville et il pose les questions les plus pénétrantes possibles pour un enquêteur, pour la plus grande satisfaction du lecteur.



Le lecteur se retrouve totalement impliqué dans l’intrigue, les révélations générées par la découverte du passé, et les événements survenant au temps présent du récit. Un véritable délice. Comme il aurait dû s’en douter, Monplaisir est une entreprise capitaliste, avec des ramifications politiques. Springy Fool n’a rien du doux dingue que laisse supposer le port d’un costume de lapin en permanence. Comme découvert dans le tome précédent, l’adjectif doux ne s’applique pas à lui, en revanche le qualificatif de dingue se discute. Effectivement Narcisse Membertou a une longue histoire avec Springy Fool, depuis les prémices de Monplaisir, et leur relation présente des facettes glauques, tout en étant profitables aux deux hommes. Le lecteur retrouve également Zachary Buzz qui se voit assigné à résidence après son action d’éclat à la fin du tome précédent, sa sœur Julia, Ishtar Akthar, Merenia Colton, Olif, l’enquêteur Gunnar Carl Christiansen et son épouse Pernilla Ann, Overtime le justicier du temps, ainsi que Springy Fool & A.L.I.C.E. au temps présent. Il resitue avec aisance chaque personnage, ainsi que son histoire personnelle, ses motivations et ses relations avec les autres, voyant apparaître des points de connexion entre leurs trajectoires qui se poursuivent ensuite indépendamment. Il revoit même l’administrateur Gregorescu de la Fédération galactique et l’administratrice Pichniewski, apprenant par là-même le prénom de son fils Roman, et l’agent Sikorski qui avait fait équipe avec Buzz.



Le scénariste a imaginé une savante structure pour son récit, dévoilant progressivement ce qui se trame, ce qui a mené à la situation actuelle devenue littéralement explosive, l’ampleur des enjeux, jusqu’à la Fédération galactique, l’importance très relative que peuvent avoir les choix de Zachary Buzz dans un tel imbroglio. Et pourtant… Dans le même temps, les secrets mis à jour agissent comme des révélateurs de la réalité de cette société. L’histoire personnelle de Springy Fool s’avère être celle d’un inventeur de génie, d’un entrepreneur audacieux avec une vraie vision, d’une création monstrueuse, celle la cité de Monplaisir, une créature qui menace d’échapper au contrôle de son créateur. Les relations interpersonnelles font apparaître les passions, ainsi que les contraintes sociétales systémiques. Zachary Buzz est animé par des principes et motivé par une envie d’œuvrer pour la justice : il se heurte à la nature même de la police de Monplaisir, plutôt une police privée protégeant les intérêts du propriétaire de ladite cité. Sa notion de la justice lui vient d’un personnage d’une série de dessin animé, Overtime, une forme absolue et pure, qui se heurte forcément au principe de réalité, et à la complexité des émotions humaines. Springy Fool est privé des qualités sociales qui permettent d’initier une relation avec une femme, la société ne lui offrant aucune alternative. Les dirigeants de Monplaisir manipulent la présentation des faits au travers des informations, jusqu’à imposer de prétendues vérités alternatives. Les contraintes socio-économiques poussent la roboticienne Merenia Colton à la prostitution. L’enquête met à nue les forces systémiques qui façonnent et forment la vie de chaque individu, comme un polar.



La narration visuelle donne à voir ce monde et met en scène ces personnages, avec une approche descriptive et naturaliste qui apportent les détails et les émotions pour faire vivre l’ensemble et chacun. Après trois tomes, l’horizon d’attente du lecteur est élevé en ce qui concerne les paysages, les accessoires, les vêtements. Le niveau de qualité reste identique et très élevé : les bâtiments en extérieur comme en intérieur, avec un niveau de détails qui ne baisse pas, le jeu d’acteurs et leur expressivité, entre naturalisme et quelques exagérations comiques pour Springy Fool, la mise en couleurs sophistiquée qui définit une atmosphère spécifique pour chaque scène, la densité remarquable d’informations visuelles tout en préservant la lisibilité. Le lecteur ressort de ce tome avec de nombreuses images en tête : les immeubles en ruine avec les conteneurs maritimes à leur pied, Membertou portant son patron sur dos sous la pluie, ledit patron interrogeant son employé sur son activité sexuelle avec un entrain et une candeur juvéniles, des sacs de nourriture déchargés d’un train, Merenia Colton accouchant seule dans une rue déserte, la même se tranchant la gorge, les effets d’une intoxication alimentaire de grande ampleur, etc. Sans oublier le plaisir ludique à identifier les costumes des vacanciers, comme ceux de Super-Dupond, Wonder Woman, Wolverine, Hans Solo, Princesse Leia, Kakshi Hatake.



Scénariste et dessinateur continuent d’emmener leur lecteur, loin, très loin. À la fois dans les visuels de ce futur, que ce soient les environnements urbains ou les modes de transport. À la fois dans les situations dramatiques, jusqu’à l’exécution pure et simple en public d’individus désignés comme ennemis d’état, ou dans le comportement abject de Springy Fool dans ses relations personnelles, en particulier avec les femmes. Également dans les contraintes comportementales et les entraves implicites à la liberté des individus intrinsèques au fonctionnement systémique de cette société.
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Urban, tome 4 : Enquête immobile

Alors que le gigantesque parc d'attraction de Monplaisir traverse une crise sans précédent, Zack est mis sur la touche pour ne pas avoir obéi aux ordres Springy Fool, le maître suprême de Monplaisir. C'est alors qu'il se met à fouiller dans les archives d'A.L.I.C.E, l'intelligence artificielle qui seconde Fool.



Plus l'histoire avance et plus celle-ci prend de l'épaisseur et de la noirceur.

Dans ce tome 4 nous revenons sur les débuts de Monplaisir grâce à de nombreux retour en arrière. Et par la même occasion nous nous concentrons sur Spingy Fool, l'inventeur génial de Monplaisir, qui présente de sérieux troubles relationnels.

Un excellent tome qui révèle toute la complexité de ce monde futuriste et de son intrigue. La tension monte et après l'attaque terroriste, la révolte des mécas dans les fermes, le tome se conclut sur une nouvelle catastrophe.

On a hâte de pouvoir lire le prochain opus qui sera, si j'ai bien compris, le dernier.



Le dessin est toujours irréprochable où les arrières plans pleins de détails ne sont jamais oublié.
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Urban, tome 4 : Enquête immobile

Il ne faut pas manquer cet avant-dernier tome qui apporte beaucoup de réponses à cette série.
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Urban, tome 4 : Enquête immobile

Le quatrième tome de cette superbe série éditée chez Futuropolis révèle beaucoup de mystères, on commence enfin à comprendre ce qui se passe. Celà passe par un flash back en 2046, la genèse de la cité du plaisir. Une sincity robotisée où l'enquête a du mal à faire son chemin. Ensuite, l'histoire revient en 2059; Zach, au bout du rouleau reçoit une aide inattendue.

Le dessin, la couleur, les rebondissement tiennent toujours le lecteur en haleine et la qualité ne faiblit pas.
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Urban, tome 4 : Enquête immobile

Avec trois albums simultanés dans les vitrines de toutes les bonnes librairies, Lucky Luc dégaine les bandes dessinées plus vite que son ombre pour l’instant. Si la conclusion de « La Mémoire dans les Poches » est un véritable petit bijou et que le « XIII Mystery » consacré à Jonathan Fly est probablement le meilleur de la série, il ne fallait pas s’appeler Nostradamus pour savoir que ce quatrième tome d’ « Urban » allait être une véritable tuerie !



Suite à l’attaque terroriste qui a plongé le parc d’attraction de Monplaisir dans un chaos total et à son refus d’abattre un homme, Zacchary Buzz se retrouve confiné dans son appartement. Le jeune Interceptor ayant toujours un accès illimité aux archives de Monplaisir, cette immobilisation ne l’empêche cependant pas de faire avancer son enquête et de se rapprocher de la vérité…



Si le début de cette saga absolument incontournable laissait déjà entrevoir toute la noirceur des coulisses peu glamour de ce paradis artificiel dorénavant privé de paillettes, Luc Brunschwig lève désormais progressivement le voile sur la genèse du « dernier endroit où ça rigole dans la galaxie » et sur son créateur et dirigeant mégalo, Springy Fool. Distillant ses flash-backs avec toujours autant de précision, il poursuit la mise à nu de toute la superficialité de cette société accro à la téléréalité, construite sur des inégalités sociales et donnant à l’argent le pouvoir de l’illusion du bonheur. Après avoir livré les regards innocents de Zach et du jeune Niels sur ce gigantesque parc d’attractions, l’auteur fait maintenant tomber le masque de l’homme déguisé en lapin blanc qui anime cette cité à l’apparence idyllique.



Faisant preuve d’une narration toujours aussi experte, l’auteur montre le vrai visage de Springy Fool, démontrant à nouveau sa capacité à construire des personnages complexes. Si les portraits d’Ishrat, la splendide jeune fille couverte de tatouages, et de Zach, le héros délicieusement naïf de cette saga, révélaient des individus foncièrement attachants, l’éclairage apporté aux personnages de Springy Fool et de son homme de main Membertou, s’avère beaucoup plus sombre. La noirceur de ces portraits n’est cependant jamais totale, à l’image de cette incapacité touchante du fondateur de la mégapole à séduire les femmes qui lui plaisent…



Dénouant les fils de son intrigue et apportant un nouvel éclairage aux événements des tomes précédents, Luc Brunschwig place progressivement les dernières pièces de ce puzzle qui nous tient en haleine depuis quatre tomes et dont on attend déjà la conclusion avec grande impatience.



Visuellement, il faut bien avouer que les italiens ne font pas que parler avec leurs mains, ils savent également dessiner. L’artiste transalpin, qui avait déjà eu la gentillesse de dessiner mes enfants déguisés en Mega Mindy et Mega Toby lors de la page 53 du précédent album, fait une nouvelle fois parler tout son talent. En véritable architecte de ce lieu de plaisir et de débauche, il parvient à plonger ce monde fait de néons, de paillettes et de couleurs dans une ambiance oppressante, distillant progressivement la noirceur qui anime les coulisses de cet univers enjôleur. J’ai beau finir dernier à chaque partie de Pictionary et accorder plus d’importance au scénario d’une bande dessinée qu’à son graphisme, cela ne m’empêche pas de me sentir privilégié quand un dessinateur prend soin de peaufiner ses planches avec tant d’attention. Forza Italia !



Il ne me reste plus qu’à terminer par un avis aux quelques Robinsons qui n’ont pas encore entamé cette série, en leur signalant la parution d’un pack à prix réduit, comprenant les deux premiers tomes de la saga. Franchement les gars, il est temps de quitter votre île car le voyage en vaut la peine !



Je ne surprendrai probablement personne en mentionnant finalement que vous pouvez également retrouver cet album dans mon Top BD de l’année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Urban, tome 4 : Enquête immobile

Oui. Je lis Luc Brunschwig. Je le confesse. J'ai beau essayer d'arrêter, mettre des patchs, non, je replonge toujours dedans. C'est indécent, j'en ai conscience, j'y passe des heures, mais je n'arrive pas à décrocher. Ce n'est pas ma première, ni ma dernière avec le sieur, je crains n'être accro, le processus empire à chaque lecture.



Dans "La mémoire dans les poches", outre le fond social, la finesse du discours, le risque pris à parler racisme et religion avec intelligence, j'avais trouvé l'écriture vraiment intéressante et créative, ça fourmillait de phrases choc, de formules à extraire. J'attends que ma bibliothèque municipale investisse dans le dernier tome pour en pleurer d'émoi. Ça ne peut pas être manqué. Rien qu'à cette pensée, mon corps trésaille, mes mains tremblent, à tel point que j'en profite pour monter des œufs en neige.



Ici, littérairement parlant, non. Rien ne survole dans l'écriture. C'est rapide, fluide, efficace, jamais de phrase qui ne fonctionne pas, certes, on y croit, mais sans formules, je ne suis capable d'extraire une citation dont je me dise : "- Celle-ci va donner envie de se pencher sur le bouquin !".

Et pourtant. J'adore. Quelque chose prend. Tout fonctionne sur moi. Pensez comme je m'étonne. Serait-il devenu stérile du verbe, Luc ? Serais-je aveugle ? C'est vrai qu'à relire d'Ormesson et Johnny Hallyday, j'ai été déçu. Ne suis-je plus capable de discerner la belle prose du tout venant ? Est-ce que tout paraît fade l'hiver ?



Non. Simplement, la jubilation est ailleurs. Luc Brunschwig sait aussi s'effacer quand il le faut au profit de l'histoire. Je trouve la démarche courageuse. On se régale de l'uchronie évoquée, des détails des dessins, des arrières-plans, de l'ambiance, de l'atmosphère, on avale le tout avec friandise, et l'on attend le dernier tome avec espoir. Puisque ça ne peut pas être manqué, on vous dit !
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Urban, tome 5 : Schizo robot

Dans le gigantesque parc de loisir de Monplaisir, c'est la panique. Un deuxième attentat vient d'avoir lieu entrainant des centaines de morts. Les robots semblent impliqués et leur créateur est complétement dépassé.



L'univers déjanté de Monplaisir se transforme en scénario catastrophe. Springy Fool ne contrôle plus rien malgré qu'A.L.I.C.E, l'intelligence artificielle qui régente le parc, tente de garder un semblant de maitrise. Et Zach dans tout ça, avec sa vision idéalisé de la justice, a été bien bousculé dans ses convictions. Il tente de faire ce qui lui semble juste mais il est juste balloté par les événements.

Ce dernier tome donne l'explication finale, les implications froides et machiavéliques d'une vengeance toute maternelle. Le concepteur en informatique de génie qu'est l'asocial Springy Fool se fait prendre à son propre jeu sur son propre terrain. Triste retour de bâton pour cet homme avec un nombre incalculable de défaut mais que l'on avait appris à mieux connaitre dans le tome précédent faisant toute la nuance de ce personnage.



Une pastille rouge sur l'album nous précise FIN DE CYCLE, on peut supposer, malgré les difficultés de parution, qu'un nouveau cycle va s'ouvrir. Effectivement certain point sont clairement laissé en suspend pour plus tard.



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Urban, tome 5 : Schizo robot

Pour « Urban », ce cinquième volume de 80 pages est bien le dernier, et déjà on le regrette. Les auteurs ont donné vie à un monde tellement original, à des personnages tellement forts, que nous ne sommes pas pressés de les quitter.
Lien : http://bdzoom.com/167343/act..
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Urban, tome 5 : Schizo robot

La vignette sur la couverture indique "la fin d'un cycle". Schizo Robot est le dernier tome de cette saga futuriste où est dévoilé les secrets d'une ville robotisée et informatisée vouée aux plaisirs et à l'argent, une cité des phantasmes. On peut faire le parrallèle avec la série Westworld à une autre échelle. Je lance un appel aux cinéastes et réalisateurs, "Urban" pourrait faire une très belle série cinématographique. Je dis cela parce que je voudrai.s que cette oeuvre continue à vivre. Luc Brunscwig et Roberto Ricci signent une belle collaboration et 5 volumes qui méritent leur place dans ma bibliothèque. L'auteur glisse t'il un clin d'oeil à Bordage avec son général Wong ? En tout cas je laisse le plaisir aux lecteurs de lire cet ultime chapitre de l'aventure regorgeant de rebondissements.
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Urban, tome 5 : Schizo robot

📚Contre l'avis de ses parents, Zach décide de quitter la ferme natale.Ainsi, il incorpore la police du plus grand complexe de loisirs du monde : Monplaisir. Profitant de leurs deux semaines de vacances annuelles, les visiteurs affluent dans cette cité autonome dirigée par un homme en costume de lapin, Springy Fool et A.L.I.C.E., une I.A. révolutionnaire. Zach, dont la morale de justice s'inspire de son héros de jeunesse Overtime, doit se plier à la règle majeure de Monplaisir.Tout est divertissement, même la justice !



🖊Urban de Luc Brunschwig et Roberto Ricci est une oeuvre de science-fiction majeure. Derrière cet univers acidulé aux multiples clins d'oeil se cache un récit au vitriol critiquant les dérives d'une société libérale où le divertissement, à courte durée, devient le seul moyen d'évacuer les tensions d'une vie de plus en plus injuste. Récit psychologique, thriller futuriste, Urban est bien des choses en plus d'être une histoire d'amour amenant un peu d'éclaircie à un univers froid et lugubre. Personne d'autre que Roberto Ricci ne pouvait dessiner cette folie avec un sens du détail aussi aiguisé et une narration d'une maitrise absolue. On se noie dans les pages du dessinateur comme on peut se noyer dans les excès de Monplaisir. Urban est à découvrir, d'autant plus que, pour l'occasion, Futuropolis propose un intégral à un prix abordable, donnant un merveilleux écrin à une saga d'ampleur.



🧔Chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/urban-b..
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Urban, tome 5 : Schizo robot

Très bonne conclusion pour peut-être la meilleure série d'Anticipation en BD de ces dernières années à mon gout. Le scénario est très bien ficelé, l'histoire s'étoffant de tome en tome. Et que dire du dessin qui est juste parfait, un gros bravo aux auteurs.

Une série à lire absolument pour tous les amateurs de S.F..
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Urban, tome 5 : Schizo robot

Through the Looking-Glass



[Résumé] Il aura fallu près de dix années pour parachever cette série d’anticipation qui a germé il y a des lustres dans l’esprit foisonnant d’un scénariste particulièrement talentueux et qui connut un faux départ en 1999 avant de renaître sous les crayons alertes et virtuoses de l’impressionnant Roberto Ricci… Avec Schizo Robot Luc Brunschwig nous entraîne de l’autre côté du miroir pour un final aussi glaçant qu’ébouriffant qui remet en perspective les évènements qu’il nous avait contés dans les tomes précédents…



Si on quitte à regret l’univers d’Urban, c’est qu’on s’était attaché à ces personnages délicieusement complexes et remarquablement bien écrits qui n’ont cessé d’évoluer et de se densifier au fil des péripéties de façon vertigineuse et bougrement cohérente…



Somptueux graphiquement, solidement charpenté et porté par une narration impeccable, Urban s’impose d’ores et déjà comme l’une des meilleures séries d’anticipation du neuvième art… A ne manquer sous aucun prétexte ! Mais sachez que vous n’en sortirez pas indemnes et, qu’à l’instar du Pouvoir des Innocents, l’histoire vous hantera longtemps après avoir refermé l’album…


Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Urban, tome 5 : Schizo robot

Luc Brunschwig et Roberto Ricci y parviennent haut la main en offrant un épilogue à la hauteur et font de leur Urban une des toutes meilleures séries de ces dernières années.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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