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Citations de Robyn Schneider (74)


Pour moi, garder le silence était une façon de me protéger. Les mots peuvent vous trahir si vous avez le malheur de ne pas choisir les bons, ou ne plus rien exprimer si vous en utilisez trop.
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Je me dis parfois que chacun d'entre nous a une tragédie qui le guette. Que ces gens qui sortent acheter du lait en pyjama ou se curent le nez au feu rouge sont peut-être à deux doigts de vivre une catastrophe. Que notre existence à tous, aussi médiocre et banale soit-elle, est vouée à connaître un point de basculement extraordinaire - une simple rencontre qui, à elle seule, provoquera tous les évenements importants de notre vie.
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Si les choses finissaient toujours par s'arranger, comme les gens l'affirment, le bonheur pourrait se mesurer sur un tableau graphique. Il suffirait de tracer l'abscisse et l'ordonnee, de marquer une croix pour chaque chose positive et le tour serait joué. Mais c'est de la connerie. Parce que le bonheur n'est pas quantifiable.
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Le monde brise chacun d'entre nous et, après coup, certains sont plus solides à l'endroit de leurs fractures
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J' ai remarqué une chose à propos des endroits nouveaux. C'est comme les jeans neufs. Ils ont beaux être à votre taille,ils ne sont pas confortables de suite. On met un peu de temps avant de s'y sentir à l'aise.
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- Hé, Faulkner, tu veux entendre un truc déprimant ? m'a lancé Toby en soulevant son sac.
- Quoi ?
- La première heure de cours n'a même pas encore commencé.
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Oscar Wilde a dit un jour que vivre est la chose la plus rare au monde et que la plupart des gens se contentent d'exister. J'ignore s'il a raison, mais je sais que j'ai passe trop de temps a exister. Desormais, j'ai l'intention de vivre.
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Robyn Schneider
- T'es trop mignon.
- Et toi, t'as trop bu.
- C'est pour ça que t'es mignon. Le reste du temps, tu ressembles à une patate.
( 214)
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« J'essayais de me la jouer gentleman, gêné de partager le même lit qu'elle en caleçon sous prétexte que j'avais mal fait ma valise, mais elle a secoué la tête et a repoussé la couette.

- Allez, grimpe.



J'ai mis mon téléphone à recharger sur la table de nuit, geste qui me paraissait hyper mature avec une fille allongée dans le lit. Et j'ai senti sa main sur ma jambe.

- C'est encore douloureux m'a-t-elle demandé en touchant mon genou.


- Non, ai-je menti.


Elle a effleuré ma cicatrice. De toute évidence, elle ne me croyait pas.




- Si jamais tu me donnes des coups pendant la nuit ou quoi... t'inquiètes pas pour moi.


- Mais il n'en est pas question.


Elle s'est redressée sur un coude.


- Je veux que tu me serres contre toi pour éviter ça.


Et sur ces mots, elle a éteint la lumière. [ ... ]


Si je m'étirais, nos bras se touchaient. J'étais électrisé par la pensée que nos peaux se rencontrent, sous les draps. Je me demande si elle pensait la même chose. Puis je l'ai entendu soupirer.

- Quoi ?


- Chut, m'a-t-elle murmuré en venant se blottir contre moi, tu vas tout gâcher. »
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Dans une sorte de grand geste symbolique, j'ai sorti les livres de sous mon lit et les ai rangés sur mes étagères. Je n'avais pas l'intention de tous les lire, loin de là, mais j'aimais pouvoir les contempler en imaginant que je le ferais. J'aimais pouvoir me dire qu'une infime partie de ma chambre représentait enfin quelque chose de ma personnalité, et que j'étais un type qui n'avait pas peur de montrer ses bouquins dans sa bibliothèque.
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Voulait-elle vraiment que je le dise à voix haute? Que je lui explique que je ne me sentais plus à ma place parmi eux, comme s'ils recherchaient uniquement ma compagnie par pitié? Qu'ils m'avaient abandonné pendant que j'étais à l'hôpital? Qu'elle m'avait trompé le soir de l'accident et que la tenais pour un tout petit peu responsable de ce qui m'était arrivé?
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Je vais te confier un secret. Il y a une différence entre mourir et être mort. On est tous en train de mourir. Certains d'entre nous meurent pendant quatre vingt dix ans, d'autres pendant dix neuf ans. Mais tous les matins, chaque individu sur cette planète se réveille en se rapprochant un peu plus de sa propre mort. Chacun de nous. Si bien que vivre et mourir sont en réalité deux mots différents pour désigner la même chose, quand on y pense...
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J'étais stupéfait de voir le nombre de gens qui filmaient l'événement, incapables de vivre le moment présent.
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Pour moi, garder le silence était une façon de me protéger. Les mots peuvent vous trahir si vous avez le malheur de ne pas choisir les bons, ou ne plus rien exprimer si vous en utilisez trop. Vos blagues peuvent être mal interprétées, vos anecdotes jugées ennuyeuses, et je sais depuis longtemps que mon sens de l'humour et les choses qui m'intéressent ne correspondent pas forcément aux goûts de mes petits camarades.

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Il y a une différence entre l'absence de quelqu'un et le deuil. Un jour, je l'espère, je ne porterai plus le deuil de Sadie et je pourrai simplement penser à elle, au détour d'un souvenir, un petit sourire triste aux lèvres, avant de reprendre le cours de ma vie. Parce qu'il n' y a que ça à faire dans ce monde, quels que soient la force du courant qui voudrait vous repousser en arrière, le poids du fardeau qui pèse sur vos épaules ou l'histoire d'amour tragique qui vous a brisé le cœur : il faut toujours aller de l'avant.
(p 274)
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Mais nous étions tous trop malades pour vivre une grande histoire d'amour. Quelle que soit l'image que nous renvoyions. Chacun d'entre nous était susceptible de se réveiller le lendemain matin avec du sang sur son oreiller, un trou dans les poumons et une douleur telle qu'avoir le cœur brisé en prime aurait été insupportable.
(p 116)
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C'est très étrange de penser que l'instant de notre naissance est un point précis, ancré dans le temps, mais que l'heure de notre mort dépend de ce qu'on mangera au dîner, de l'endroit où on traverse la rue ou encore de la personne à qui on choisit d'accorder sa confiance la nuit au milieu d'un bois. Mais j'aime penser à tous ces petits moments qui s'additionnent jusqu'au dernier parce que ça signifie que notre mort nous appartient, qu'elle résulte de nos choix de vie et qu'elle n'est pas juste un truc qui nous arrive par hasard.
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Je persiste à croire que notre existence à tous, aussi médiocre soit-elle, porte en elle une rencontre tragique après laquelle plus rien n'est comme avant. Ce moment précis est le catalyseur, la première étape de l'équation. Mais identifier cette première étape ne sert à rien : seul la suite détermine le résultat.
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En CM1, on nous faisait passer des tests chronométrés sur les tables de multiplication : cinq minutes par page, cinquante questions chacune. Si on voulait passer à la table suivante, il fallait faire un sans-faute. [...] J'avais beau m'entraîner tous les soirs, ça ne servait à rien. Parce que, au fond, ce n'était pas la table de multiplication qui me posait problème. c'était plutôt le stress de cette double consigne implacable : petit un, mon temps était compté ; petit deux, je n'avais pas le droit à l'erreur.
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Latham était mon Poudlard, et la protocilline mon traitement contre la magie. Elle me transformerait à nouveau en Moldue, en quelqu'un dont l’existence était régie par les tests standardisés, les pestes du lycées et les billets de retards.
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