Je me faufilai dans une faille au milieu de la roche calcaire, franchis la barrière dans le mur de pierres sèches, et arrivai sur la tourbe du versant communal de la montagne. Ce mur, moucheté de vert-de-gris et d'un soupçon de rose, était la démarcation nette entre les pâturages et la nature sauvage : au niveau même de la barrière, l'herbe rase cédait la place aux roseaux, aux chardons, aux fougères et aux ajoncs. C'était ma frontière à moi.