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Critiques de Rosa Luxemburg (31)
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Commencer à vivre humainement

Sélection de lettres de Rosa Luxemburg (1871-1919) qui témoignent de la part d’humanité de la militante. Tout en défendant auprès de ses correspondants ses positions révolutionnaires, elle revendique sans cesse ses « prétentions au bonheur personnel ».

(...)

Judicieuse sélection de documents qui permet de découvrir la personnalité de Rosa Luxemburg, surtout connue comme théoricienne marxiste, icône et martyre, de comprendre qu’elle désirait tout autant « vivre pleinement » que changer la société.



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Dans l'asile de nuit

Un petit texte très intéressant de Rosa Luxembourg, qui a partir d'un fait divers, va exprimer son opinion, et prôner la révolution et le communisme. Elle nous parle ici, d'un asile de nuit, ou les résidents sont mort par intoxication alimentaire. A partir de ça, elle montre que la société capitaliste, laisse sur le coté des centaines de pauvres âmes, des prolétaires, des ouvrier, délaissé et mourant comme des chiens dans les caniveaux et sur les trottoirs, tandis que de l'autre coté du mur, les riches capitalistes se prélasse dans leur confort, et quand bien même coupable de crimes divers.
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Dans l'asile de nuit

Très court récit, sorte de pamphlet dénonçant le traitement de l information quand une tragédie touche les indigents, les laissés pour compte du système dans l Allemagne du début du XXeme siècle.

Rosa Luxembourg paiera de sa vie, les luttes engagées, assassinée par le pouvoir en place.
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Dans l'asile de nuit

Un petit livre qui permet de mesurer la force d'engagement et de caractère de Rosa Luxemburg. L'appétit de vivre aussi et l'amour de la nature. De ses prisons, de sa solitude, elle écrit à son amie Sonia (épouse de Karl Liebknecht, compagnon de route de Rosa Luxemburg au sein du mouvement Spartakiste) pour la soutenir moralement, l'aider à supporter l'enfermement de son mari. Elle demande à ce qu'on lui envoie des livres ou le texte d'un poème qu'elle a oublié, elle se plaint peu, préférant dans les moments de découragement ne pas écrire. Mais toujours elle reprend espoir, évoque des moments de bonheur passés pour mieux s'imaginer les revivre, bientôt, à sa sortie. Le sort d'un petit oiseau ou d'un buffle de Roumanie lui importe plus que son propre sort. Elle a l'optimisme chevillé au corps (sans que l'on sache si cet état d'esprit est réel ou entretenu, mais qu'importe il est là) mais une sourde tristesse s'empare malgré moi à la lecture de ces lettres puisque je sais déjà ce qu'il adviendra de ses idées, de sa foi en l'homme, de sa vie.
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Herbier de prison

Quel bel ouvrage que cet herbier de prison de Rosa Luxembourg. Ce sont les éditions Heros-Limite qui réédite les herbiers que Rosa Luxembourg a constitué lors de son séjour en prison: c’est en 2009 que l’on retrouve cet herbier dans une pièce souterraine de l’institut médico-légal de l’Hopital de la Charité: 18 cahiers dont 8 cahiers ont été réalisé lors de son séjour en prison.

Ils sont remplis des fleurs, plantes, brins d’herbe qu’elle a pu récolté lors de ses promenades carcérales. Elle a également bénéficié des envois faits par ses amies, ce qui en fait un « herbier épistolaire »

Comme l’explique Muriel Pic dans son introduction, Luxembourg a pris le parti des fleurs et des Rossignols et montre dans ses herbiers un sentiment politique de la nature.



Après cette introduction, Arthur Gertel, raconte comment en tant que sergent affecté à la surveillance de Rosa Luxembourg dans la prison militaire de Breslau, il a été tout simplement ensorcelé par l’amour des plantes de cette prisonnière particulière.



Pour le gros de l’ouvrage, on retrouve les nombreuses plantes retrouvées dans cet herbier.



« On retrouve souvent plusieurs plantes sur une même page, au lieu d'une seule. Si Rosa insiste pour que ses amies prélèvent les fleurs avec les feuilles, qui sont précieuses pour les identi-fier, et les pressent avec soin, il lui arrive aussi de coller quelques débris, une fleur aux pétales brisés, une brindille, un brin d'herbe, et de dessiner à l'encre les fragments de feuilles ou de tiges qui manquent. Elle ajoute parfois un peu de crayon de couleur autour d'un spécimen, scotche avec un pansement une petite plume blanche ramassée dans la cour de l'infirmerie. Les fleurs sont disposées selon l'art d'une collagiste, avec une conscience de la page, de son espace et de ses équilibres. Une sensibilité esthétique s'y exprime autant qu'une sensibilité scientifique. Tout comme pour Goethe, qui composa aussi un herbier, la botanique n'est pas pour Rosa Luxemburg seulement une affaire de connaissance objective; c'est aussi de l'observation subjective des formes dynamiques de la vie qu'il s'agit, ce que le représentant du romantisme allemand défend dans son ouvrage sur la Métamorphose des plantes. »



Un beau cadeau que ce livre, à la pensée et au regard, à faire à soi-même ou aux autres.
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Herbier de prison

Rosa Luxemburg transcende les barreaux par la botanique. Son «Herbier de prison» dévoile résilience et amour de la nature.
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Herbier de prison

La beauté des herbiers de prison de Rosa Luxemburg (1871-1919) est poignante. Des fleurs simples, collées dans de simples cahiers, très bien conservées malgré la fragilité du dispositif, leurs couleurs vives, encore, et l’écriture manuscrite mentionnant le nom commun de la fleur ou de l’herbe, son nom ­savant, sa provenance.
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Herbier de prison

Les reproductions des planches laissent voir la fragilité, la transparence, la délicatesse des couleurs de ces reliques végétales chéries par la prisonnière. Mais en dehors du plaisir visuel que l’on en tire, Herbier de prison est d’abord une extraordinaire leçon de vie.
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La Révolution russe

Le meilleur compagnon de route est celui qui peut, qui ose vous dire que le chemin que vous empruntez est périlleux, voire qu'il mènera ailleurs que là où vous cherchez à vous rendre. L'analyse de Rosa Luxembourg, l'immense figure du socialisme allemand, est en cela une leçon qui mérite toute notre attention. Pourtant, la révolution allemande a tourné court, quand la révolution russe, elle, a pu porter loin, bien plus loin que les journées de la Commune qui lui servait de modèle. La vraie leçon de l'histoire, c'est que face à la force, il faut laisser, comme disait Marx, les armes de la critique pour se saisir de la critique des armes car les ennemis, intérieurs et extérieurs des soviets et du parti bolchevique n'auront de cesse, des années durant, d'assiéger cet élan populaire pour la justice sociale. Rosa Luxembourg, en grande révolutionnaire, sait d'ailleurs rendre justice à la stratégie des bolcheviques au début de la révolution.

« Dès le début, la force motrice de la révolution avait été le prolétariat urbain. Ses revendications n’étaient pas épuisées par l’avènement de la démocratie politique ; elles avaient un autre objectif, la question brûlante de la politique internationale : la paix immédiate (…) La paix immédiate et la terre, ces deux objectifs permirent la scission à l’intérieur du bloc révolutionnaire. La revendication d’une paix immédiate contredisait violemment le penchant impérialiste de la bourgeoisie libérale dont Milioukov était le porte-parole ; le problème rural était tout d’abord l’épouvantail constituant un attentat à la sacro-sainte propriété privée en général e, il devient un point de douloureux pour l’ensemble des classes bourgeoises.

Ainsi, au lendemain de la première victoire de la révolution s’allumait en son sein une lutte interne autour des deux points clés : la paix et la question agraire. La bourgeoisie libérale adopta une tactique de diversion et de faux-fuyants. L’avance des masses ouvrières, de l’armée, de la paysannerie se faisait toujours plus pressante. Il n’y a pas de doute, le destin même de la démocratie politique de la république était lié à la question de la paix et au problème de la terre. Les classes bourgeoises qui, submergés par la première tempête révolutionnaire, s’étaient laissées entrainé jusqu’à promouvoir un État républicain, entreprirent aussitôt de rechercher des points de repli et d’organiser, en secret, la contre-révolution. L’expédition des Cosaques de Kalédine contre Pétersbourg a clairement révélé cette tendance. Si cette agression avait été couronné de succès, c’en était fait non seulement de la question de la paix et de la terre mais aussi du sort de la démocratie, de la république elle-même. cela aurait inévitablement débouché sur une dictature militaire accompagnée d’un régime de terreur contre le prolétariat, puis sur le retour de la monarchie. On peut mesurer, par là, le caractère utopique et fondamentalement réactionnaire de la tactique qu’ont préconisé les socialistes russes de la tendance Kautsky, les mencheviks. Obsédés par la fiction du caractère bourgeois de la révolution russe – puisque la Russie n’est pas encore mûre pour une révolution sociale – ils s’accrochaient désespérément à la coalition avec les libéraux bourgeois, c’est-à-dire à une alliance contre nature entre des éléments qui, divisés par la progression interne naturelle de l’évolution révolutionnaire, étaient entrés en conflit violent. Les Axelrod, les Dan voulaient à tout prix collaborer avec les classes et les partis qui menaçaient le plus dangereusement la révolution et sa première conquête, la démocratie (…)

Dans cette situation, le tendance bolcheviste a donc eu le mérite historique de proclamer, dès le début, et de pouvoir suivre avec acharnement la seule tactique qui pouvait sauver la démocratie et faire avancer la révolution. Tout le pouvoir aux mains de la masse des ouvriers et des paysans, aux mains des soviets, c’était là en fait, la seule issue aux difficultés que connaissait la révolution, le coup d’épée qui permettait de trancher le nœud gordien, de faire sortir la révolution de l’impasse pour laisser le champ libre à la poursuite d’un développement sans entraves.

Ainsi, le parti de Lénine fut-il le seul en Russie à comprendre les intérêts véritables de la révolution dans cette première période, il en fut l’élément moteur en tant que seul parti qui pratiquât une politique réellement socialiste.

On comprend aussi pourquoi les bolcheviks, minorité bannie, calomniée et traquée de toutes parts au début de la révolution, parvinrent en très peu de temps à la tête du mouvement et purent rassembler sous leur drapeau toutes les masses réellement populaires : le prolétariat des villes, l’armée, la paysannerie, ainsi que les éléments révolutionnaires de la démocratie, l’aile gauche des socialistes-révolutionnaires. A l’issue de quelques mois, la situation réelle de la révolution se résumait dans l’alternative suivante : victoire de la contre-révolution ou dictature du prolétariat, Kalédine ou Lénine. Toute révolution en arrive objectivement là une fois dissipée la première ivresse ; en Russie, c’était le résultat de deux questions brulantes et concrètes, celle de la paix et celle de la terre qui ne pouvaient être résolues dans le cadre de la révolution bourgeoise.

En cela, la révolution russe n’a fait que confirmer l’enseignement fondamental de toute grande révolution, dont la loi vitale se formule ainsi : il lui faut avancer très rapidement et résolument, renverser d’une main de fer tous les obstacles, placer ses objectifs toujours plus loin, si elle ne veut pas être très tôt ramenée à son fragile point de départ ni être écrasée par la contre-révolution. Une révolution ne peut pas stagner, piétiner sur place, se contenter du premier objectif atteint. En transposant les vérités terre à terre des guerres parlementaires à la petite semaine sur la tactique révolutionnaire, on fait tout juste preuve d’un manque de psychologie de la révolution, d’une méconnaissance profonde de ses lois vitales, toute expérience historique est alors un livre sept fois scellé (…)

Le parti de Lénine a été le seul à comprendre les exigences et les devoirs qui incombent à un parti vraiment révolutionnaire et à assurer la poursuite de la révolution en lançant le mot d’ordre : tout le pouvoir aux mains du prolétariat et de la paysannerie.

Les bolcheviks ont ainsi résolu l’illustre question de la « majorité du peuple », cauchemar qui oppresse depuis toujours les social-démocrates allemands. Nourrissons incorrigibles du crétinisme parlementaire, ils se contentent de transposer sur la révolution la vérité terre à terre du jardin d’enfant parlementaire : pour faire quelque chose, il faut d’abord avoir la majorité. Donc, pour la révolution également, il nous faut d’abord devenir une « majorité ». Mais la véritable dialectique de la révolution inverse ce précepte de taupe parlementaire : on ne passe pas de la majorité à la tactique révolutionnaire mais de la tactique révolutionnaire à la majorité (…)

Les bolcheviks ont aussitôt défini comme objectif à cette prise du pouvoir le programme révolutionnaire le plus avancé dans son intégralité ; il ne s’agissait pas d’assurer la démocratie bourgeoise mais d’instaurer la dictature du prolétariat pour réaliser le socialisme. Ils ont ainsi acquis devant l’histoire le mérite impérissable d’avoir proclamé pour la première fois les objectifs ultimes du socialisme comme programme immédiat de politique pratique (…) L’insurrection d’octobre n’a pas seulement servi a sauver effectivement la révolution russe, mais aussi l’honneur du socialisme international. »
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La Révolution russe

Por un lado, la autora destaca el papel decisivo del partido de Lenin y Trotski, “el único que realmente aplicó una política socialista”. También reflexiona sobre las decisiones tomadas en relación al proceso de paz (la firma del Tratado de Brest-Litovsk en 1918), el caótico reparto de tierras y el impulso –que Luxemburgo rechaza– a los procesos de autodeterminación, que provocaron el auge de los nacionalismos y la desintegración de Rusia.



Pero la autora se muestra especialmente crítica en otros aspectos claves para la consolidación de la Revolución. Censura duramente que la Revolución se apoyara en la generalización del gobierno del terror, eliminara las garantías democráticas y recortara al máximo la libertad de prensa y los derechos de asociación y reunión.



Como escribe, “la libertad solo para los partidarios del Gobierno, solo para los miembros de un partido –por muy numerosos que estos sean– no es libertad en absoluto. La libertad es siempre y exclusivamente libertad para quien piensa de manera diferente”. A su juicio, Lenin y Trotski rechazaban la representación popular basada en el sufragio universal y solo se apoyaban en los soviets.



Los posteriores acontecimientos políticos en la URSS dieron la razón a estas palabras de Luxemburgo. Sus críticas nunca fueron bien recibidas, y aunque su dramática muerte provocó una mitificación de su figura revolucionaria, sus ideas heterodoxas sobre la implantación de la dictadura del proletariado hicieron mella en su prestigio como revolucionaria ejemplar. Y es que, viendo lo que sucedió en la URSS en las décadas posteriores, a los dirigentes comunistas les resultó imposible asimilar mensajes tan contundentes como el siguiente: “La vida pública de los países con libertad limitada es tan pobre, tan rígida y tan estéril precisamente porque, al convertir la democracia en algo excluyente, cierra las fuentes vivas de toda riqueza y progreso espirituales”.
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La Révolution russe

Dans ce court texte d'une soixantaine de pages, Rosa Luxembourg exprime ici, quelques critique concernant le déroulement de la révolution d'octobre. Même si, elle soutient, et admire la révolution russe menée par Lénine et Trotsky, et qu'elle reconnait que l'ampleur de la tâche en Russie dans ce contexte de première guerre mondiale est titanesque, elle a tout de même quelque critique sur le déroulement des événements. Notamment sur la critique très autoritaire de Lénine, qui supprimant certaine liberté, comme la liberté de presse, d'expression, de réunion et d'association, ainsi que du suffrage universel. Elle dit, que ces mesures, au delà d'aller à l'encontre des liberté fondamental sont contre productif, et que cela amènera trop facilement au pouvoir un dictateur.... Ces mesures empêchant une émulation, et débat politique, qui peuvent faire qu'un système socialiste fonctionne.
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Lettres de joie et de barricades

Ce livre fait partie de la collection "les plis", petits livres conçus pour être offerts et expédiés, recouverts d'une jaquette qui se transforme en enveloppe. Les textes de la collection sont des lettres de l'auteur qui offent un regard sur le personnage. Cette grande révolutionnaire communiste a été l'une des premières à constater les dérives des bolcheviques. Toutes ses lettres sont intéressantes. Dans la même collection, Verdi, Poe, Voltaire, Stendhal, Woolf, Brontë, Kafka, Curie, Rilke, Napoléon, Rimbaud, Van Gogh, Proust, Zweig, Baudelaire, Apollinaire et d'autres. Une formule originale et pas chère (5€) pour un cadeau intelligent.
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Lettres de joie et de barricades

Offert en cadeau, une belle découverte, sur le plan politique l'ensemble est plutôt décousu et reste assez obscur si l'on connait peu la période mais l'on retiendra surtout les lettres portant sur l'amitié et une vision de la vie flirtant entre un optimisme militant et une quiétude poétique. Cela donne envie d'en savoir bien plus sur cette Rosa Luxembourg.

Coup de coeur également pour le format de l'ouvrage, étonnant !
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Lettres de joie et de barricades

L’épistolaire magnifié

« Lettres de joie et de barricades »

Lettres choisies et présentées par Eusebio Trabucchi

Traduction des lettres : Virginie Pironin

Traduction des apparats : Delphine Ménage

« Il peut arriver aux aigles de descendre aussi bas que les poules, jamais aux poules de monter aussi haut que les aigles. »

Dès 1884, Rosa Luxemburg commence à lire les œuvres de Marx et Engels.

Toute sa vie aura été de combats contre les inégalités et les injustices. Elle organise des grèves jusqu’à l’International et se retrouve souvent emprisonnée.

Le 15 janvier 1919 elle est rouée de coups de crosse et abattue par balle.

Les lettres ici présentes témoignent et rendent hommage à cette emblématique figure, elle qui aimait la nature, sur les barricades et depuis sa geôle. Leo Jogiches, de Robert Seidel, de Karl et Luise Kautsky, Emanuel et Mathilde Wurn, Constantin Zetkin, Konrad Haenisch, Walter Stoecker, Paul Levi, Mathilde Jacob, Hans Diefenbach, Sophie Liebknecht, Clara Zetkin, tous ici présents dans ce pli remarquable. Les lettres sont un miroir mémoriel.

Rosa Luxemburg en lumière, femme courageuse et surtout engagée, humaniste et sensible.

Malgré les oppressions muselières, elle était « le bonheur au coin de la rue »

 « Tu ne comprends donc pas que c’est notre propre cause qui l’emporte et triomphe là-bas, que c’est l’Histoire du monde elle-même qui livre ses batailles et dans, ivre de joie, la Carmagnole ? Écrit-elle à Luise Kautsky.

Ce pli-prêt-à-expédier au doux prix de 7,95 € orné d’apparats biographiques, de photographies, et d’illustrations est une gageure.

Ces lettres apprenantes lèvent le voile sur une belle personne et redore l’image d’une grande théoricienne.

Glissez ce pli-prêt-à-expédier dans une boîte aux lettres après la lecture pour un (e) ami (e). Ainsi ce petit bijou se réalisera à merveille. Tel est aussi son but. Lire, et offrir en partage, la correspondance d’une illustre personne, Rosa Luxemburg. Publié par les majeures éditions l’Orma.



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Lettres de prison

Un immense choc que la lecture de ces lettres de Rosa Luxembourg, à son amie, Sophie Liebknecht. Mince volume au format singulier, étroit ,tout en hauteur...qui m'a été gentiment offert, il y a des années... et qui attendait patiemment que je daigne l'ouvrir!!! C'est fait et pour ma plus grande joie !



Je découvre une femme extraordinaire, loin de l'image tronquée , réductrice et diabolisée par ses ennemis, jusqu'à ce surnom de "Rosa, la sanguinaire"... et quelle n'est pas ma stupéfaction de trouver une femme énergique, amoureuse de la vie, des gens, de la nature, des animaux...sans la moindre aigreur ou acrimonie alors qu'elle est emprisonnée...elle réconforte son amie, s'enquiert de chacun, trouve de la poésie, de la beauté, des raisons d'espérer... dans mille observations des choses les plus infimes, l'entourant



J'ai tellement été happée, subjugueé par le ton de ces Lettres... que je me suis précipitée à ma médiathèque emprunter deux ouvrages, pour en savoir plus sur cette destinée hors du commun... qui donne mille leçons au quotidien, en rendant grâce chaque jour au miracle et à la joie d'être en vie. Pas de plaintes, ni de lamentations...De l'allure, du courage, de la détermination et un hymne à la vie, au positif, qui réside en tout individu... en dépit de ...



Les lettres de Rosa Kuxembourg "Rosa, la Vie" (textes choisis par Anouk Grimberg) (édit. de l'Atelier, 2009), "Rosa Luxemburg la rose rouge" d'Alain Guillerm (éd. Jean Picollec, 2002), sont mes prochaînes lectures pour prolonger ce coup de coeur !



Elle écrit de plus, fort bien; curieuse de tout, de sciences comme de littérature , poésie ou musique, passionnée également par les beaux-arts; tout l'intéresse, tout la nourrit. Une très belle personne, engagée, lumineuse, avec une haute idée de l'"Humain"....



Là encore, mes nombreux soulignements sont à la mesure de mon enthousiasme.



Je ne citerai qu'un passage des plus significatifs : "Mais il faut que je sois malade pour que tout me bouleverse à ce point. Savez-vous que j'ai souvent l'impression de ne pas être vraiment un être humain, mais un oiseau ou un autre animal qui a pris forme humaine. Au fond je me sens beaucoup plus chez moi dans un bout de jardin, comme ici, ou à la campagne, couchée dans l'herbe au milieu des bourdons, que dans un congrès du parti.

A vous je peux bien le dire; vous n'allez pas me soupçonner aussitôt de trahir le socialisme. Vous le savez, j'espère mourir malgré tout à mon poste, dans un combat de rue ou un pénitencier. Mais, en mon for intérieur, je suis plus près de mes mésanges charbonnières que des "camarades" (p.20)
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Lettres de prison

Alors là, une belle découverte ! Ca fait combien d'années que ce petit livre est sur mon étagère, déjà ? Ben oui, j'ai plein de livres - une montagne de PAL - chez moi, que j'ai récemment organisée avec l'"aide" de la minette.



Je pensais parcourir une correspondance qui parlerait de politique, de social, voire d'économie, mais non, pas du tout. A cause de la censure de la prison ? Quoiqu'il en soit, j'ai découvert une femme chaleureuse qui avait bon coeur. Elle aimait la nature, les plantes, les arbres, le ciel et surtout les oiseaux. Avant d'être incarcérée, elle était capable d'appeler ses amis au téléphone pour les faire venir écouter le chant du rossignol dans un parc.

Quand d'autres se seraient morfondus en prison, elle lisait et étudiait activement, mais surtout, chaque fois qu'elle avait l'occasion de sortir de sa cellule, elle ouvrait les yeux et dévorait la vie autour d'elle.

"Devant un pareil ciel, comment pourrait-on être méchant ou mesquin ? N'oubliez jamais de regarder autour de vous, vous y trouverez toujours une raison d'être indulgente."



J'ai surtout noté un passage d'une modernité étonnante :

"J'ai appris hier pourquoi les oiseaux chanteurs disparaissent d'Allemagne. Cela est dû à l'extension de la culture rationnelle - sylviculture, horticulture, agriculture - qui détruit peu à peu les endroits où ils se nichent et se nourrissent : arbres creux, terres en friches, broussailles, feuilles fanées qui jonchent le sol. J'ai lu cela avec beaucoup de tristesse. Je n'ai pas tellement pensé au chant des oiseaux et à ce qu'il représente pour les hommes, mais je n'ai pu retenir mes larmes à l'idée d'une disparition silencieuse, irrémédiable de ces petites créatures sans défense."



J'avoue à ma grande honte n'avoir qu'une connaissance superficielle de qui était Rosa Luxemburg jusqu'ici, mais je m'en vais y remédier, j'ai eu un véritable coup de coeur pour elle !



Ne boudez pas ce petit livre qui se lit rapidement (71 pages) !
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Lettres de prison et d'amitié à Louise Kautsk..

une véritable leçon de courage , à lires ces lettres écrites de prison ,on croirais que c'est cette admirable femme qui est en liberté et que c'est les personne à qui elle s'adressent qui sont emprisonnés
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Oeuvres complètes, tome 4 : La brochure de Ju..

Socialisme ou barbarie ? Une interrogation d'une brûlante actualité en ce temps de crise internationale du capitalisme et de pandémie combinées.



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Réforme sociale ou révolution ?

Si ce livre, comme à moi, par hasard, tombe entre vos mains, la question posée par le titre – « Réforme sociale ou révolution ? » – vous semblera sans doute peu d'actualité. Si cependant, le néolibéralisme – c'est-à-dire la déréglementation des flux financiers, la privatisation des services publics, le creusement abjecte des inégalités sociales et le recul sans précédent des libertés ; si l'ordre politique et économique qui en découle, accepté indistinctement par les gouvernements de gauche et de droite et consacré par la maxime de Margaret Thatcher : « Il n'y a pas de solution de rechange », ne sont pas votre tasse de thé, vous aurez, peut-être, la curiosité de parcourir l'ouvrage de Rosa Luxemburg.





Les querelles politiques sont datées, les argumentations sont désuètes, cependant des questions non résolues demeurent : Faut-il se résoudre, par réalisme, au triomphe de la sociale démocratie ? Ou bien faut-il encore espérer en quelques « grands soirs » qui, de fond en comble, chambouleront le vieux monde (sic) ? Voilà en préface de « Réforme sociale ou révolution», n'en doutons pas, de manichéens raccourcis et des questions qui ne laissent pas la moindre place ni aux doutes, ni aux hésitations, ni même au simple raisonnement. On se demande si François L'Yvonnet, le stakhanoviste de la « préface-Wikipédia » tout azimut, a lu l'ouvrage dont il parle – le pire étant naturellement que l'on ne peut pas l'exclure – ou s'il ne fait que retourner à ce lieu commun de la réponse des demi-habiles à ceux qui tentent de faire de la politique pour de bon, c'est-à-dire à ceux qui essayent de modifier l'ordre des choses en ses structures capitalistes : la dénégation pure et simple, la dissuasion ferme de changer quoi que ce soit parce que le libéralisme est l'horizon indépassable. Si l'on suit donc François L'Yvonnet, c'est le très médiocre Eduard Bernstein qu'il eut fallu publier et non pas Rosa Luxemburg mais avec, alors que les arguments réformistes sont contredits par la plus élémentaire réalité, des risques réels de freiner un peu la carriole de la moralisation du capitalisme et, dans cette période incertaine, des possibilités aussi de ne pas se refaire à bon compte une virginité.





Rosa Luxemburg évidemment n'est pas contre la réforme sociale. Elle permet, à l'intérieur même du système existant, hors crise, d'améliorer (de maintenir) la situation des travailleurs et de faire progresser (de maintenir) la démocratie. Cependant, la réforme n'est qu'un facilitateur de la conquête du pouvoir politique véritable, pas une sorte de révolution diluée dans le temps. Il ne s'agit pas pour Luxemburg de replâtrer un régime inique pour tenter de le faire perdurer mais d'en changer radicalement. Il ne s'agit pas non plus pour les travailleurs de déléguer le pouvoir à tous ceux qui y sont destinés par leur naissance, leurs avoirs ou qui y sont appelés par leur compétence mais de se saisir des rênes. La lutte syndicale et parlementaire est donc conçue par la révolutionnaire allemande comme le moyen d'organiser et d'éduquer le peuple dans la perspective d'un authentique changement de pouvoir à son profit. Comme le montre que trop bien l'expérience de tant d'années de capitalisme finissant, une chaine infiniment longue, continue de réformettes, qui renvoie chacun à la très étriquée sphère privée, ne permet aucunement la répartition équitable des richesses, l'enrichissement de la vie, le partage du pouvoir, c'est même tout le contraire. Les résultats des politiques de maquignonnage incessantes sont toujours illusoires, temporaires et la déconfiture, par contre, toujours certaine. Les raisons des échecs répétés de ces politiques sont, pour la célèbre théoricienne marxiste, de nature systémique. Les contradictions du capitalisme ne peuvent être atténuées, elles doivent être portées à maturité et supprimées. Bourgeois et salariés, les classes sont irréconciliables. La bourgeoisie insatiable, qui possède les moyens de production, accapare la plus-value et défend bec et ongles ses seuls intérêts, n'est ni progressiste, ni morale, ni championne des libertés et surtout pas représentante de l'intérêt universellement humain. Les classes ne peuvent être fondues, sinon de manière incantatoire, en une seule énorme classe moyenne. Les crises économiques, seuls mécanismes d'adaptation du système, lui sont indispensables. Elles permettent la correction périodique des déséquilibres existants entre la capacité considérable de la production et l'étroitesse du marché ; entre la baisse des taux de profit et la nécessité d'investissements toujours renouvelés. le système doit être toujours considéré globalement et telle ou telle sous-partie en régime capitaliste ne peut malheureusement pas être isolée. Les tentatives tout à fait marginales et soporifiques de constituer des isolats dans un environnement capitaliste d'échanges et de concurrence exacerbée ; de modifier localement les modes de production et la répartition de la plus-value qui en dépend, dans un contexte de baisse tendancielle des taux de profit et de paupérisation, sont toujours, constate Rosa Luxemburg, vouées à l'échec organisationnel en interne et commercial en externe. Il n'y a aussi, par malheur, pas de force intrinsèque des idées de justice et les réformistes ignorants et sans « science » l'apprennent à leurs dépens. Ils se heurtent, sans que rien n'y fasse, toujours et éternellement, à la dure matérialité des faits. le développement ininterrompu de la démocratie est un doux mirage pour midinettes. L'interventionnisme, le militarisme, le recul des libertés, etc. sont dans l'histoire moderne monnaie courante. le renforcement de la démocratie dépend en effet du renforcement du mouvement populaire et pas l'inverse naturellement. le but poursuivi par Rosa Luxemburg avec son parti est l'effondrement du capitalisme, l'expropriation de la classe bourgeoise, la suppression du régime économique du salariat et donc le passage révolutionnaire à une autre société. La prise du pouvoir implique pour elle une situation économique et politique parvenue à un certain degré de maturité, une masse consciente et des luttes longues avec des avancées et des reculs. A aucun moment, il n'est question, n'en déplaise à François L'Yvonnet, de grand soir. Mais allez parler de matérialisme historique, de théorie de la valeur au préfacier de « L'Herne », autant apprendre la règle de trois à une théière.





En pleine crise de la finance libéralisée « le capital » de Karl Marx a fait un tabac. Les tenants de la titrisation et de la hiérarchisation des crédits, tentant de comprendre un peu quelque chose, ont participé très furtivement à ce succès. La prochaine crise s'annonce déjà, vous pouvez donc prendre un temps d'avance en lisant, en guise d'introduction et en attendant de vous mettre sous la dent quelque chose de plus roboratif, Rosa Luxemburg. « Réforme sociale ou révolution ? » a l'incontestable mérite de rappeler, en cette période de turbulence politique, quelques-uns des invariants du capitalisme et les voies qui en découlent de possibles modifications de l'ordre des choses en ses structures, celles de la finance, du commerce international ou de l'Europe … La politique, tous partis confondus, abandonnée aux illettrés des sciences humaines, consiste aujourd'hui à dissuader de faire quelque chose d'efficient, les élections étant un moment intensif de la dépolitisation qui ne laisse le choix que de l'extrême-droite ou du candidat qui fera nécessairement advenir l'extrême-droite.

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Réforme sociale ou révolution ?

Réforme sociale ou révolution est un texte majeur écrit par Rosa Luxemburg. Ce texte est assez difficile a comprendre et à aborder, et j'avoue n'avoir pas réussi à tout comprendre. Cependant le message que veut faire passer Rosa Luxemburg est assez clair. Le réformisme est voué à l'échec. Dans ce textes Rosa Luxemburg que les parti socialistes réformisme ou révisionnistes représenté à l'époque par Bernstein en Allemagne. Le réformisme consiste à vouloir instauré le socialisme à travers des reformes, en gagnant des places dans les institutions gouvernemental. Le révisionnisme consiste à un peu près la même choses, si ce n'est qu'il remet en cause certaines théories marxistes, disant que à force de crises régulières, le capitalisme est voué à s'effondrer, ces derniers considérant que le capitalisme n'est pas si mauvais, et qu'il peut permettre de réduire les inégalités.

Texte très intéressant.
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