Citations de Roxane Malone (11)
- Bonjour MJ, répondis-je, pleine de bonne humeur. On fait un sondage sur les professions de nos amis. Ils font quoi, les tiens ?
Marie-Jeanne retira son manteau en cuir et son bonnet, et passa les doigts ans ses cheveux bleus pour se recoiffer, songeuse.
- Eh bien... C'est facile, patronne. Dans mes quatre meilleurs amis, j'ai trois retraités et un décédé.
Avec le recul, je me demandais comment elle avait pu trouver les mots pour moi, alors qu’elle ne s’était jamais remise de la trahison qu’elle avait vécue elle-même.
- Vous êtes le type des impôts ? comprit enfin Marie-Jeanne. Nom d'une pipe, ils les recrutent sexy en diable, ces temps-ci !
Je ne suis pas fière d’être ce qui s’est passé, figurez vous. M’être trompée à ce point sur ma connasse d’employée ou sur l’abruti qui me faisait craquer, ce n’était pas quelque chose que je voulais raconter à tout le monde !
J’avais ouvert Les déesses pour toutes les femmes. Il ne m’appartenait pas de juger lesquelles avaient eu raison de divorcer ou non.
Juste avant de se marier, on enterre sa vie de jeune fille. Il est donc normal, quand on divorce, d'enterrer sa vie de mariée !
- Si moi, je te faisais, ça serait considéré comme un pot-de-vin, énonçai-je. Mais si c'est toi qui m'offres quelque chose, comment ça s'appelle ?
- Oh...
Une châtaigne dans la bouche, une autre à moitié épluchée dans la main, il parut réfléchir très sérieusement, puis une étincelle s'alluma dans ses yeux bleus.
- Un flirt ?
- Non ! Tu es sérieuse, là ? Tu veux que j'aille l'aider ?
- Ne t'inquiète pas, il ne mord pas, m'amusai-je. Enfin, il ne mord plus, maintenant que certaines choses sont éclaircies.
- Mouais. ça reste un contrôleur fiscal.
Certes. Avec du sang de dieu grec, de toute évidence, mais je ne voulais pas en rajouter une couche sur ce qu'elles imaginaient déjà.
- Frileux ? entendis-je Jade s'étonner derrière moi. Le chien s'appelle Frileux ? C'est moche !
- Quand on porte le nom d'un caillou, ma petite, on ne critique pas le rat poilu de la patronne, répondit tranquillement Marie-Jeanne.
Un jour, il faudrait que je me trouve des copines normales.
« - C’était inattendu, confirma-t-il
-Oui, je… mais …. Mais pourquoi vous vous êtes déshabillé ? Il écarta les bras dans un geste universel d’ignorance.
-Je crois que j’ai paniqué. Je clignai des paupières. Donc lui, quand il paniquait, il se foutait à poil ? »