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4.72/5 (sur 16 notes)

Biographie :

Roxane van Iperen est avocate et journaliste. "Un refuge pour l'espoir", son premier livre, a été lauréat du prestigieux prix littéraire Opzij. Véritable phénomène d'édition, il a déjà conquis des centaines de milliers de lecteurs à travers le monde.

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Chez de nombreux juifs, l'assurance ou l'espoir d'être protégés par des notables néerlandais s'est changé en panique ; ceux qui de bonne foi, sur ordre ou non du Conseil Juif ont laissé apposer un J sur leur carte d'identité, comprennent maintenant que cette lettre risque de signifier leur "évacuation".

C'est pourquoi des désespérés viennent parfois sonner chez Janny, en criant dans la rue : "Est-ce ici qu'habite Madame Brandes ? Pouvez-vous de grâce, retirer le J de notre carte d'identité ? " Joseph Brilleslijper a les nerfs en boule et lorsqu'en plein jour, une femme affolée vient tambouriner à la porte et crier le nom de Janny, il interdit à sa fille de descendre.

"Tu vas tous nous faire tuer, Janny. Ça doit cesser!".

page 122
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Février 1941 - après une répression antisémite - appel à la grève e soutien à leurs compatriotes juifs.

Lorsque les premiers travailleurs abandonnent leur poste sans autorisation, enfilent leur manteau, enfoncent leur béret sur leurs oreilles et descendent dans le rue, c'est le commencement de la fin. Partout dans la ville, des groupes se rassemblent malgré le froid de l'hiver, hommes et femmes, employés de bureau et terrasseurs. D'abord hésitants et serrés les uns contre les autres, mais à mesure que les ateliers et les usines se vident et que leur nombre augmente, ils bombent le torse et se préparent à une inévitable riposte.
Les Allemands sont totalement pris au dépourvu, d'autant plus que le lendemain, la grève se propage dans d'autres régions : le Nord, le Gooi, Utrecht et, prudemment, La Haye. Un impressionnant sentiment de solidarité émerge et la tension qui régnait dans le pays à raison des évènements des semaines précédentes est remplacée par l'espoir et la combativité. Ce ne sera que de brève durée. Dès le premier jour de la grève, un rassemblement sur le Noordermarkt a été violemment réprimé par le Police verte (allemande) ranimant ainsi la peur parmi la population. Le deuxième jour, les forces de police sont sur pied et la SS - la Schutzstaffel, les chemises noires allemandes, les grands frères de la WA - se déploie. L'état d'urgence est déclaré et la révolte des grévistes violemment brisée.

page 70/71
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Roxane Van Iperen
Le Jour J - 6 juin 1944


Et effectivement, les Anglais et les Américains débarquent sur la côte de Normandie. La météo est épouvantable, les vagues se brisent sur les falaises abruptes, mais les péniches de débarquement baissent leur proue d'acier et déversent des milliers de soldats dans le ressac : les barges sont couvertes à l'arrière par le feu nourri des cuirassés. On a assuré aux soldats des premières lignes que des bombes creuseraient dans le sable des cratères où s'abriter, mais en raison de la mauvaise visibilité, des milliers de fusées ratent leur but et atterrissent dans l'eau. Ces jeunes hommes doivent franchir sans aucune protection un tronçon de cinq cents mètres de plage. Epuisés par le mal de mer, trempés par les lames déferlantes, alourdis par les caisses remorquées dans le sable meuble et le paquetage qu'ils portent sur le dos, ils sont sur un demi-kilomètre la cible vivante des tanks allemands. Du point de vue de l'ennemi, les eaux sont noires de navires alliés, mais, vue du ciel, la plage est rouge de sang. Des heures plus tard, à marée montante, lorsque les flots conquerront progressivement la plage, le sable retrouvera sa couleur jaune.
Les pertes sont énormes ; cependant, les Alliés forcent les Allemands à reculer et deux mois et demi plus tard, ils marchent sur Paris. Partout en Europe, des gens cachés pensent que la Libération est acquise, ce n'est plus qu'une question de temps.

page 251 - Quand on regarde la plage d'Omaha Beach du haut de la falaise, on peine à croire qu'il y ait eu des survivants.
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On leur a d'abord enlevé leur travail, leurs écoles, leurs maisons et leur ville. Leurs voisins et leurs amis. Puis leurs familles et leur liberté. Finalement leurs vêtements, leurs cheveux, leur propre image.
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Ami, ose vivre !
Ne te demande pas chaque minute de ta courte existence
Comment ont fait mon père et mon grand-père
Comment fait mon cousin et comment fait mon copain
Et qui sait, ce que le monde en pense
Ou ce qu'on prescrit les convenances
Ami, ose vivre !

La tête haute, le nez au vent,
Fiche-toi de ce qu'un autre en pense
Garde dans ta poitrine un cœur empli d'amour et d'espérance
Mais sois un prince sur ton pré carré
Ce que tu cherches, nul autre ne va te le donner
Ami, ose vivre !
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"Dalli, dalli ! Schneller"
Elles sont toutes deux dans la même file et se tiennent fort la main, essaient de chasser la puanteur du wagon, puis elles perçoivent l'autre odeur, celle qu'elles n’oublieront jamais, elles le savent.
Dans la nuit du 5 au 6 septembre 1944, à la fin du "Mardi fou", ce jour où, s'attendant à tout moment à accueillir les libérateurs, les Pays-Bas exhument massivement les drapeaux remisés au grenier, la famille Brilleslijper arrive à Auschwitz.
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Cette première fois, c'est le cœur battant que Lien se rend au centre de distribution. Elle repère aussitôt le type en question et lui remet les fausses cartes d'identité. Au moment où il la dévisage, elle craint que les choses ne tournent mal, mais le type reste de marbre et lui remet les cartes d'alimentation. Elle se souviendra toute sa vie de cet instant : un face à face de deux personnes qui ne se connaissent pas mais qui doivent se faire confiance, qui doivent toutes deux se comporter avec décontraction alors qu'elles sont conscientes du danger de ce qu'elles font, pour en aider d'autres qui en courent un plus grand encore.
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Les tilleuls de la prestigieuse avenue Lange Voorhout sont en fleurs et dans toute la ville, les crocus s'épanouissent sur les talus. Pour la première fois de sa vie, Janny y est insensible ; le soulagement qu'apporte l'éclosion d'un nouveau printemps est réservé aux insouciants.
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S’immerger à plein temps dans les détails de l’holocauste change radicalement un être humain, mais la ténacité le courage et l’humour des soeurs Brilleslijper sont une source à laquelle je pourrais puiser le reste de mes jours.
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Assise sur son lit, Fietje réunit les siens pour un dernier entretien et se préparer à la dernière nuit avant le départ. Elle se penche vers eux afin de couvrir le brouhaha, mais lorsqu'elle se met à parler, le silence se fait tout autour.
"Vivez aussi bien que possible le peu de vie qui nous reste"
Elle regarde avec insistance ses trois enfants, appuyant sur chaque mot sans que son visage perde sa douceur. Les plis entre son nez et ses joues se sont creusés.
"Et n'oubliez pas que ceci aura une fin."
Elle serre les mains de son mari, puis s'adresse à ses filles.
"Janny, Lientje, veillez à toujours rester l'une avec l'autre ! Ne vous tracassez pas pour votre père et moi,ensemble nous nous en sortirons."
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