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4.78/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Rozenn le Carboulec est journaliste.
De nouveau indépendante depuis 2019, après avoir travaillé 5 ans à L'Obs et été rédactrice en chef de Têtu, elle écrit pour différents médias, dont Mediapart. En 2018, elle a créé le podcast Quouïr pour Nouvelles écoutes. Elle collabore depuis à plusieurs studios et donne également des formations.
Quouïr, c’est le podcast qui raconte les histoires des communautés LGBQI+.

Après une première saison sur le coming-out et une deuxième saison sur l’homoparentalité, découvrez la troisième saison de Quouïr, le documentaire Au Nom du fils, toujours réalisé par Rozenn Le Carboulec.

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Il y a dix ans, le mariage des couples de même sexe était voté dans la douleur. Une victoire ? La visibilité LGBTQI+ est de plus en plus grande. Mais depuis cinq ans, les violences homophobes ont doublé. Et la transphobie est au coeur des guerres culturelles menées par les conservateurs dans le monde entier. Mardi 16 mai à 19h, discussion en accès libre avec Tal Madesta, Rozenn le Carboulec et Yanis Khamès. Notre offre spéciale : https://abo.mediapart.fr/abonnement/guet-apens https://www.mediapart.fr/journal/france/150523/homophobie-transphobie-dix-ans-apres-le-mariage-la-lutte-continue#at_medium=custom7&at_campaign=1050 Mediapart n'a qu'une seule ressource financière: l'argent issu de ses abonnements. Pas d'actionnaire milliardaire, pas de publicités, pas de subventions de l'État, pas d'argent versé par Google, Amazon, Facebook… L'indépendance, totale, incontestable, est à ce prix. Pour nous aider à enrichir notre production vidéo, soutenez-nous en vous abonnant à partir de 1 euro (https://abo.mediapart.fr/abonnement/decouverte#at_medium=custom7&at_campaign=1050). Si vous êtes déjà abonné·e ou que vous souhaitez nous soutenir autrement, vous avez un autre moyen d'agir: le don https://donorbox.org/mediapart?default_interval=o#at_medium=custom7&at_campaign=1050

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Je crois que l'on a aussi besoin de ce type de récit sur le bien nommé « mariage pour tous », pour rétablir une certaine vérité - la nôtre - sur des débats dont le tout-venant se souvient parfois à peine, ou comme d'une anecdote lointaine, alors qu'ils ont marqué, pour ne pas dire traumatisé, des générations entières de personnes LGBT. Nous n'avons pas le privilège de pouvoir qualifier cette période de « scorie de l'histoire », parce que cette histoire, c'est la nôtre. Une histoire avec un grand H, comme humiliation, comme homophobie.
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Nous étions nombreuses et nombreux, témoins des rassemblements de LMPT, à se demander combien, parmi les enfants présents, allaient se découvrir lesbienne, trans, bi•e ou gay. Nous nous imaginions l'ampleur du traumatisme, de prendre conscience qu'on défilait en réalité contre ses propres droits. Contre soi. Quelques années plus tard, ça n'a malheureusement pas loupé. Nos craintes étaient bel et bien fondées. Toute une génération de jeunes traînés aux « Manifs pour tous » par leurs parents souffre d'une réelle dissonance cognitive.
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Mis à part les personnes concernées, personne n'a idée des traces que ça peut laisser. Et je crois qu'il serait profondément malhonnête, voire indécent, d'oser affirmer aujourd'hui que les personnes LGBT n'en sont pas sorties humiliées. Intimement, car questionnées dans leur chair. Publiquement, car livrées en pâture à la France entière à la fois par des politiques, des médias et des manifestants, et, parfois même, par les leurs.
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Ainsi, contrairement à ce qui était - et est parfois encore - revendiqué par les opposants, il ne s'agissait pas d'une mobilisation « pour ». LMPT ne défendait en rien une réforme ou des droits complémentaires. Elle manifestait « contre » un projet de loi. Contre la possibilité, pour certains couples, de se marier et d'adopter.
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L'Église est ainsi le deuxième cadre, après la famille, dans lequel le taux de prévalence des victimes d'agressions sexuelles est le plus élevé. Ces deux milieux ont plus d'un point commun, mais un, en particulier, ne peut nous échapper : la figure du « père » y est intouchable, supérieure et indétrônable.
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Aux personnes LGBT, ces débats auront coûté des nuits d'insomnie, des agressions en tout genre, leur dignité, pour certain•es leur vie. C'est cette humiliation-là, trop longtemps ignorée, dont il me semble important de parler aujourd'hui.
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Je repense au grand monsieur que j'ai photographié, dissimulé sous son chapeau et ses lunettes noires, je repense aux consignes vestimentaires et comportementales données aux manifestants, je repense à cette foule tout en rose et bleu. Et je me dis que cette « masse sans nom qui se cache », ce n'est en réalité pas nous, c'est eux.
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Puisque l'on parlait de records, en voici un autre : en 2013, le nombre de témoignages reçus par SOS Homophobie a augmenté de 78 % par rapport à l'année précédente - 3517 contre 1977 en 2012. Depuis la création de son rapport sur les LGBTphobies en 1997, l'association n'avait jamais autant été sollicitée. Conséquence d'une plus grande visibilité et liberté de parole sur ces sujets, mais aussi - et surtout - de débats d'une violence inouïe sur les droits, et souvent l'existence même, des personnes LGBT.
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En 2013 j'avais 15 ans. Je pensais à l'époque être homo finalement je me suis rendu compte que j'étais " bi ".

Je me souviens d'avoir ressenti au moment de la " manif pour tous " , le sentiment de l'effondrement d'un monde , celui que je croyais majoritaire dans le pays, celui de la tolérance envers les homos.
Je me souviens de la conasse frigide bargot, des slogans dégeulasses scandés dans les manifs , des homos qu'on passait à tabac et d'ont on voyait le visage défiguré , et de cette foule géante de manifestants qui m'étouffait.

Aujourd'hui la manif pour tous semble oubliée et tout le monde semble avoir viré vers l'extrême-droite....

On oublie un peu vite que Hollande fut élu démocratiquement sur un programme authentiquement de gauche et que même si il a trahi , même si sa présidence fut une trahison,  une dégeulasserie et une catastrophe , l'élan qui l'avait porté était au sein de la population sincère ...
La période Hollande fut marquée par la TNT , et le début des chaînes en continu : Hollande fut invité en grande pompe à visiter les locaux de " Bfm " et on lui déroula même le tapis rouge en grande pompe poignées de main et accueil chaleureux et bienveillant de la comptesse Ruth Elkrief ...ces mêmes chaînes en continu que sont Bfm et I-télé qui le déglingueront un peu plus tard en continu 24h/24 7j/7 .... ces mêmes médias qui diffuseront la " manif pour tous " en boucle ...

J'ai honte de le dire mais comme tout le monde je me suis radicalisé , et je ne suis plus aussi à gauche que durant mon adolescence , pourtant j'avais de l'espoir , le goût de l'aventure , et la vie me semblait belle et pleine de promesses ...

A l'époque je soutenais le mariage pour tous et je m'étais révolté contre un député socialiste Erwann Binet qui reculait son soutien aux homosexuels qui voulaient se marier face aux pressions du groupe , considéré à l'époque comme radical , Civitas .... ( personne n'aurait sû que tout le monde se radicaliserait à la civitas plus tard , si vous me croyez pas allez faire un tour sur Twitter ...)

Même si j'ai évolué depuis , je me souviens du texte qui suit : et qui avait été publié à l'époque sur le courrier des lecteurs du nouvel obs ; je m'en souviens avec melencholie et bonheur, mâtiné, pour le jeune homme de gauche que je fus , d'un petit sourire ou se mélange un peu de tristesse ...

LETTRE OUVERTE A ERWANN BINET. ( publié sur le courrier des lecteurs du nouvel obs le 09/04/2013 )


Salut Erwann je me permets de te tutoyer.

Je n'ai jamais fait de Gay-Pride , je n'ai pas de compagnon , et avant tout de manière banale j'espère avoir mon bac et trouver un compagnon , et trouver deux euros pour acheter mon paquet de clopes.

Je ne fais pas grand chose de ma vie alors je t’envoie cet article.

Le mariage et l'adoption , comme pour mes amis et mes parents à mon âge , ne sont pas , c'est normal , de l'ordre de mes préoccupations présentes; et je ne pense pas que l'aspect subjectif de cette

question soit pertinente.

Subjectif au sens ou je ne suis pas '' favorable'' au projet de loi , je ne suis pas ''pour'' car ''pour'' sous-entends un opposé ; c'est à dire ''contre''.

Je comprends que les menaces et ta voiture brûlée t'angoissent mais tu peux aussi comprendre que je ne sois pas ''pour'', car je crois que c'est avant tout pour moi une nécessité existentielle.

Car être reconnu par la loi c'est avoir une contenance , la société c'est le regard de l'autre , qui nous confirme que nous sommes visibles et que nous ne disparaîtrons pas ; si le projet passe , que l'on dise ce qu'on veut , la loi sera là.

Ce n'est pas Hollande qui fera que je puisse me marier et adopter , c'est moi , et moi seul , je ne vais pas chanter ses louanges , ou avec d'autres obéir au principe des courbettes.

En tant qu’homosexuel je dois avoir une emprise sur mon existence , et je ne veux pas la déléguer

à l'aléatoire , ou à un porte parole.

Qu 'esse qu'on croit , que l'homosexuel n'est pas soumis à la violence intime de son choix ?

Que tout le monde refoule des attirances homo érotiques ou non , cette affirmation que je crois avoir perçu chez ma thérapeute , m'émeut à un autre niveau.

Car briser la censure , ce mur de Berlin symbolique , faire le choix conscient de ces désirs , suppose une déchirure violente , faire le choix d'assumer , ou d'être homo , ne peut se faire que dans la violence.

Celui qui refoule , je le comprends , il est la bas , de l'autre côté du mur , et qu'il ne veuille pas briser le mur , se salir les mains , et souffrir de cicatrices indélébiles je le comprends.

Mais à un moment donné il faut mettre le prix aux choses.

Ce qu'il y avait de si génial chez Foucault c'est s'est éprouvé , et a exprimé la nécessité de parler à une époque ou ça n'allait pas de soi , Foucault s'est battu à sa manière – avant des s'assumer il a failli se suicider - pour exister dans la nécessité il s'est fait violence.

Mets tu le prix aux choses pour le mariage et l'adoption ou privilégie tu ta voiture , ou face au Civitas ton pif ?

Le coup de force de la – quoi ah oui - '' Manif pour tous'' a été de nous montrer que la tolérance et la facilité n'allaient pas de soi , comme à l'époque de Foucault. Le secret de polichinelle est que les homosexuels sont intimidés , ce n'est peut-être pas une visée , mais c'est une conséquence inéluctable.

Tu entres dans leur jeu , comme d'autres d'ailleurs ( de la plus simple manière en ayant annulé des conférences pour cause de menaces. On peut tout dire , on peut être violent , mais on peut nous aussi répondre à l'agression par la violence nécessaire , même dans le discours , de la lutte.

Tu est d'une mauvaise foi irritante lorsque tu leur demande de se ressaisir , non ils n'ont pas à se ressaisir. Plutôt que de prendre un air moralisateur , c'est à toi de ne pas faire ce que tu fais , et qu'ils veulent que tu fasse à savoir capituler , reculer.

Les homosexuels les lesbiennes les bi et les trans se font violence pour exister en eux-mêmes et pour eux-mêmes , elles est la toile de fond de leur existence même.

Tu veux quoi , tout pour rien ? Veux tu vraiment te battre , ou le croyais tu ? Porte tu tes convictions et est tu prêt à te battre pour elles ?

Moi je suis prêt à me battre , je mets le prix aux choses ; et toi ou situe-tu ce prix ?
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Après la promulgation de la loi du « mariage pour tous », les militantes lesbiennes espéraient encore voir la procréation médicalement assistée inscrite dans la loi famille. Pour elles, contrairement à d'autres activistes LGBT, la bataille était très loin d'être terminée.
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