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Citations de S. J. Watson (270)


Nous changeons toujours les faits, nous réécrivons toujours l'histoire pour nous rendre la vie facile, pour la faire coincider avec la version des événements que nous préférons. Nous le faisons automatiquement. Nous inventons des souvenirs. Sans y penser. Si nous nous répétons suffisamment souvent que quelque chose a eu lieu, nous finissons par le croire, et ensuite nous pouvons nous en souvenir
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Mais je ne veux pas dormir ce soir. Et si je dois dormir, je ne veux pas me réveiller demain matin.
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J'ai senti la colère monter à nouveau, mais je l'ai fait taire. Je n'avais aucun droit d'être fâchée contre lui; il ne savait pas ce que je savais et ce que j'ignorais.
" Ben, je sais ce qui s'est passé...
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Je le regarde dans les yeux. Eux aussi paraissent vides, sans vie, comme s'ils avaient vu tant d'horreurs qu'ils ne pouvaient plus en supporter d'autres.
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Maintenant, je lui demande combien de temps va durer le trajet.
Il hausse les épaules. "Cela dépend de la circulation, dit-il. Pas très longtemps une fois que nous serons sortis de Londres."
Refus de me donner une réponse, déguisé en réponse. Je me demande s'il est toujours comme ça. Je me demande si les années passées à me dire les mêmes choses l'ont usé, l'ont ennuyé au point qu'il ne peut plus se résoudre à me parler, tout simplement.
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Comme mon corps m'est étranger! Comme il m'est inconnu. Comment puis-je être heureuse de l'offrir à quelqu'un d'autre, alors que je ne le reconnais pas moi-même?
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Ben a dû penser que notre séparation serait définitive lorsqu'il a écrit cette lettre, mais aussi garder l'espoir qu'elle ne le serait pas, sinon pourquoi l'écrire? Que pensait-il, assis là, dans sa maison, dans ce qui avait été notre maison, en prenant son stylo pour essayer d'expliquer à quelqu'un dont il ne pouvait pas espérer qu'elle comprenne pourquoi il avait l'impression qu'il n'avait pas d'autre choix que de la quitter? Je ne sais pas écrire, a-t-il écrit. Et pourtant, je trouve ses mots magnifiques, profonds. On dirait qu'ils parlent de qu'elqu'un d'autre, et malgré tout, quelque par au fond de moi, sous la peau et les os, les tissus et le sang, je sais que ce n'est pas le cas. Il parle de moi, et il me parle, à moi. Christine Lucas. Sa femme brisée.
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Il me raconte que nous n'avons jamais eu d'enfant, non seulement pour que je n'aie pas à savoir que mon seul fils est mort, mais pour m'épargner la douleur de sa perte chaque jour de ma vie.
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Je suis allée à la salle de bains et j'ai approché mon reflet dans le miroir comme si c'était un parent éloigné, oublié depuis longtemps, ou le fantôme de ma mère. Avec précaution. Curiosité.
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"Ben?" ai-je dit, lorsqu'il est arrivé à la maison. Il était assis dans le fauteuil du salon, en train de lire le journal. Il avait l'air fatigué, comme s'il avait mal dormi. "As-tu confiance en moi?"
Il a levé les yeux. Une nouvelle étincelle est apparue dans son regard, c'était bien sûr de l'amour, mais aussi autre chose. Quelque chose qui ressemblait un peu à de la peur. Pas surprenant, je suppose, la question précède généralement une confession qui révèle que cette confiance est mal placée.
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C'est alors que le chagrin m'a balayée, avec une force que je doute avoir connue auparavant. J'ai lâché le document et me suis pliée en deux de douleur -trop de douleur pour pleurer, et j'ai émis un son qui ressemblait à un hurlement à la mort, comme un animal blessé, affamé, priant que sa fin soit proche.
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J'ai regardé longuement cette dernière photo. Le soulagement m'a envahie. Cette femme assise là avec son mari tout neuf, le regard tourné vers un avenir qu'elle ne pouvait pas prévoir, et qu'elle ne voulait pas prévoir; j'ai pensé à ce que nous partagions, elle et moi. Mais il ne s'agit pas de traits physiques. De cellules et de tissus. D'ADN. Notre signature chimique. Mais rien d'autre. C'est une étrangère. Il n'y a rien qui lie cette femme à moi, aucun moyen de retrouver le fil conducteur qui me mènera jusqu'à elle.
Et pourtant, elle est moi et je suis elle. Je voyais bien qu'elle était amoureuse. De Ben. De l'homme qu'elle venait d'épouser. De l'homme avec qui je me réveille, chaque jour.
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Me protéger de quoi? De la vérité. Je pensais que la vérité était plus importante que tout. Peut-être avais-je tort.
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- Christine, nous changeons toujours les faits, nous réécrivons toujours l'histoire pour nous rendre la vie facile, pour la faire coïncider avec la version des évènements que nous préférons. Nous le faisons automatiquement. Nous inventons des souvenirs. Sans y penser. Si nous nous répétons suffisamment souvent que quelque chose a eu lieu, nous finissons par le croire, et ensuite nous pouvons nous en souvenir. N'est-ce pas ce que Ben est en train de faire?
- J'imagine que oui. Mais j'ai l'impression qu'il profite de moi. De ma maladie. Il pense qu'il peut réécrire l'histoire de la manière qui lui convient et que je ne m'en rendrai jamais compte, que de toute manière ça ne change rien pour moi. Mais je sais. Je sais exactement ce qu'il est en train de faire. Et je n'ai pas confiance en lui. Au final, il me rabaisse, Dr Nash. Il détruit tout.
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J'ai repensé à ce que j'avais vu dans le Pavillon Fischer [hôpital psychiatrique où elle a été internée après avoir été agressée]. De la folie et de la douleur. Des esprits qui avaient été brisés. Je suis plus proche de ce stade-là, me suis-je dit, que je ne le suis de la guérison.
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Je ne m'attends pas à me réveiller un jour en sachant tout, comme les gens normaux, en sachant ce que j'ai fait la veille, les projets que j'ai pour le jour suivant, en connaissant le chemin tortueux qui m'a conduite au lieu et au moment présents, à être la personne que je suis. Au mieux, je peux espérer qu'un jour, en me regardant dans la glace, je n'aurai pas un choc terrible, que je me rappellerai que j'ai épousé un homme appelé Ben et perdu un fils appelé Adam, que je n'aurai pas besoin de voir un exemplaire de mon roman pour savoir que j'en ai écrit un.
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Je ne suis pas la seule, me suis-je dit, dont la blessure a changé la personnalité.
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Je suis une adulte, mais une adulte abîmée.
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Sans la vérité je ne vis qu'à moitié.
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Je n'arrive pas à imaginer comment je supporterai de découvrir que ma vie est derrière moi, qu'elle s'est déjà déroulée et qu'il n'en reste pas une trace. Pas de coffre aux trésors plein de souvenirs, pas la moindre richesse issue de l'expérience, pas de sagesse accumulée à transmettre. Que sommes-nous d'autre que la somme de nos souvenirs?
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