Citations de S. J. Watson (270)
J'ai compris que je n'avais pas d'ambition. Je ne peux pas Tout ce que je veux, c'est me sentir normale.
est-elle heureuse de la manière dont sa vie est en train de se dessiner ou est-ce trop tôt pour le savoir?
Même si c'est très long, même s'il y a des redites, même si j'ai parfois lu en diagonale, même si je n'ai pas été emballée, même si je n'ai pas ressenti d'empathie pour cette femme, l'histoire ne manque pas d'intérêt. Sans doute en plus court, ce livre aurait eu une meilleure note de ma part. Les lecteurs qui ont écrit avoir eu des difficultés à dormir ensuite ... je n'ai pas été dans ce cas. Du point de vue clinique, cette amnésie traumatique ( si c'est bien de cela qu'il s'agit ) ne doit pas être facile à vivre, tant pour les malades que pour l'entourage.
Il faut que je m'ancre quelque part [...] Cet album va me dire qui je suis, mais je ne veux pas l'ouvrir. Pas encore. Je veux rester assise ici un moment, pendant que mon passé est encore une page vierge. Suspendue, en apesanteur, entre possibilité et réalité. J'ai peur de découvrir mon passé. Ce que j'ai accompli et ce que je n'ai pas fait.
Que sommes-nous d'autre que la somme de nos souvenirs ?
Pendant un moment, il me donne l'impression qu'il ferait n'importe quoi pour moi. C'est comme si le fait de partager un secret nous avait déplacés dans un territoire différent, nous avait réunis sur la ligne grise qui flotte entre l'ombre et la lumière sur la lune, celle qui sépare la nuit du jour.
Forcément. J’ai senti que tout ce qu’il me restait à faire, c’était de ralentir les choses pour pouvoir rattraper le fil, pour pouvoir démêler les tenants et les aboutissants.
Je pense à mes propres béances. J'arrive à reconstituer à peu près les grandes lignes de mon histoire, mais tellement de souvenirs me semblent empruntés à un tiers, et tellement d'autres sont totalement absents. D'une certaine façon, c'est peut-être une aubaine ; en gardant quelques espaces vides, on se protège.
La voiture pivota d'un quart de tour et fit une embardée pour aller échouer dans un fossé peu profond au bord de la route. La ceinture me cisailla l'épaule et le tableau de bord avança d'un coup sec, puis mes dents s'entrechoquèrent douloureusement quand ma tête heurta le volant. Dehors, tout devint noir et, l'espace d'une seconde ou deux, j'entendis un curieux sifflement strident dans une oreille. Lorsque j'ouvris les yeux, je voyais double.
L'addiction est une maladie patiente, m'a t-elle dit un jour. Elle attendra toute ta vie, s'il le faut. N'oublie jamais çà.
Ce matin, j'ai demandé à Ben s'il avait été moustachu. Je me sentais encore en plein confusion, ne parvenant pas à démêler le vrai du faux. Je m'étais réveillée tôt et, contrairement aux jours précédents, je n'avais pas pensé que j'étais encore une enfant. Je m'étais sentie adulte. J'avais une sexualité.
J'ai fermé les yeux. Je ne me rappelais rien de l'accident, de la collision, je ne ressentais aucune colère, aucun malaise. En fait, j'éprouvais seulement une sorte de regret lancinant. Un vide. Une ridule sur la surface du lac de la mémoire.
Je prends conscience, avec une soudaine clairvoyance, que nous portons des masques, tous, tout le temps. Nous présentons un visage, une version de nous-mêmes, au monde, aux autres. Nous affichons un visage différent en fonction de ceux que l'on côtoie et de ce que l'on attend de nous. Même lorsque nous sommes seuls, nous portons un autre masque encore, la version de nous-mêmes que nous préférons.
Je crois que parfois, la force du lien dépend moins du temps qu'on a partagé que des épreuves qu'on a traversées.
Mes yeux s'habituent à la pénombre et je l'explore du regard. Une robe de chambre est suspendue à la porte de l'armoire - une robe de chambre de femme, mais d'une femme bien plus âgée que moi - et un pantalon bleu marine est soigneusement plié sur le dos d'une chaise devant la coiffeuse, mais je ne parviens pas à distinguer d'autres choses. Le réveil a l'air sophistiqué , mais je trouve le bouton qui a des chances de l'éteindre. Effectivement.
C'est alors que j'entends la vibration d'une inspiration derrière moi, et je me rends compte que je ne suis pas toute seule. Je me retourne. Je vois un morceau de peau et des cheveux noirs, parsemés de gris. Un homme. Son bras gauche est posé sur la couverture et une alliance en or entoure l'annulaire de sa main gauche. Je réprime un grognement. Celui ci est non seulement vieux et grisonnant , me dis-je, mais en plus il est marié. Non seulement j'ai couché avec un homme marié, mais en plus j'ai fait çà chez lui, on dirait, dans le lit qu'il doit partager d'habitude avec sa femme.
Ce n'est pas la vie. C'est une existence où l'on saute d'un moment au suivant sans la moindre idée de son passé et sans le moindre projet pour l'avenir. C'est comme cela que j'imagine l'existence des animaux. Le pire c'est que je ne sais même pas ce que je ne sais pas. Peut être y-a-t-il des tas de choses qui vont me faire grand mal. Des choses dont je n'ai même pas encore rêvé.
je prends conscience, avec une soudaine clairvoyance, que nous portons des masques, tous, tout le temps.
nous présentons un visage, une version de nous-même au monde, aux autres. nous affichons un visage différent en fonction de ceux que l'on côtoie et de ce que l'on attend de nous. même lorsque nous sommes seuls, nous portons un autre masque encore, la version de nous-même que nous préférons.
ça m a juste rappelé qu on a qu'une vie. que celle-ci n'est pas le brouillon de la suivante.
Je prends conscience, avec une soudaine clairvoyance, que nous portons des masques, tous, tout le temps. Nous présentons un visage, une version de nous-mêmes, au monde, aux autres. Nous affichons un visage différent en fonction de ceux que l’on côtoie et de ce que l’on attend de nous. Même lorsque nous sommes seuls, nous portons un autre masque encore, la version de nous-mêmes que nous préférons.
Ça m’a juste rappelé qu’on n’a qu’une vie. Que celle-ci n’est pas le brouillon de la suivante.