Citations de SJ Kincaid (145)
Je sentais son cœur qui battait à se rompre dans sa poitrine collée à la mienne, et je voulais d'envie de le sauver, de survivre moi aussi, pourtant je ne pouvais pas y parvenir selon ses conditions. J'avais parfois l'impression que nous étions des étoiles binaires, qui tournaient l'une autour de l'autre sans jamais se croiser.
Je sentais les picotements du champ de force sous mes doigts. J'avais le sentiment que je pouvais foncer au travers et tuer ce monstre que je voyais déchirer la dépouille d'Hostilité, parce que je refusais de connaître ce sort. Je refusais de disparaître dans le néant comme si je n'avais jamais existé. Je n'acceptais pas d'être inférieure à ces gens pour la seule raison qu'il m'avait conçue ainsi.
J'étais capable d'éprouver la colère et la peine, et ils ne pouvaient pas me l'enlever. Je ne me remettrais jamais de la mort de Sidonia, mais sa disparition ne marquera pas ma fin. Non, j'allais me relever, devenir maîtresse de mon destin malgré eux.
J'étais une Diabolic qui allait forger un avenir nouveau. Pas seulement pour moi-même, mais pour tous les humains aussi. De cette façon j'allais exercer la vengeance la plus noble de toutes : j'allais donner un sens à ma vie.
Tu as été la seule joie de ma vie. Tous les moments de malheur que j’ai connus au cours de mon héliomaudite existence, je veux bien les revivre mille fois pour les quelques instants que j’ai passé avec toi. Maintenant, par la lumière de toutes les étoiles, sauve ta peau !
Bientôt, ils allaient tous hurler de terreur.
« – Quelque chose me perturbe. Une étoile hyper véloce passe à côté de la Configuration Armistice bien trop rapidement. Pourquoi doit-elle bouger ? Pourquoi ne reste-t-elle pas simplement à sa place ? C’est un acte de défiance blasphématoire contre moi, ne vous semble-t-il pas, Votre Suprême Ascendant ?
Fustien s’apprêtait à prononcer ses bénédictions. Il décocha un regard sidéré en direction de l’empereur et lut sur son visage qu’il recherchait son assentiment.
– Bien évidemment, maintenant que j’y pense… notre divin empereur a raison. Une étoile qui ne connaît pas sa place enfreint les lois divines.
– Il faut intervenir, affirma Tyrus.
Il déclara la première guerre de son règne contre cette étoile hyper véloce.
Quand la nouvelle se répandit, on crut d’abord à une plaisanterie, mais Tyrus réunit une véritable armada contre l’étoile. »
Je t’aime de toute mon âme, repondit Tyrus d’un ton calme, et parfois je t’en veux vraiment à cause de ça.
L’idée que tu te fais de me sauver, je la connais, et j’ai déjà donné. Je n’en veux surtout pas. On ne reviendra pas en arrière. On peut seulement aller de l’avant.
L’univers était d’une cruauté sans nom. Quelle idiote j’étais de l’avoir oublié!
Mon premier baiser avec Tyrus m’avait fait prendre conscience que j’avais en moi plus d’humanité que je ne le pensais. Aucun technicien n’aurait songé à doter une Diabolic de passion. Et pourtant, le sentiment m’enflamma comme une fièvre. Depuis ce jour, j’étais malade.
Nous avions juré de rendre cette galaxie meilleure. Il nourrissait des rêves d’une telle beauté… Comment sauver un rêve quand le rêveur avait été détruit ?
« Quand bien même on m'offrirait tout l'univers, j'aurais l'impression d'avoir tout perdu si je ne t'avais pas à mes côtés. »
Tuer faisait de moi un bon Diabolic. Un bon Diabolic était un être monstrueux. Si j’étais un être humain, alors tout ce que je représentais était sacrilège, perverti et maléfique. J’étais soit une excellente Diabolic, soit une personne abjecte.
-Une seule vie. Et demain on en éliminera une autre. Puis une de plus, et des tas d'autres...À quel moment la mort de quelqu'un est-elle de trop ?
Je t'aime de toute mon âme, répondit Tyrus d'un ton calme, et parfois je t'en veux vraiment à cause de ça.
- Quoi que je fasse, et quoi que tu voies, surtout ne t'inquiète pas. Tu dois te fier à moi.
On ne se crispe pas pour encaisser un coup de poing. On accompagne le mouvement.
Oser se mettre en danger pour empêcher un acte immoral, c’est la qualité la plus rare qui soit.
- Tu as été la seule joie de ma vie, me dit-il d'une voix rauque. Tous les moments de malheur que j'ai connus au cours de mon héliomaudite existence, je veux bien les revivre mille fois pour les quelques instants que j'ai passés avec toi.
« Il me lança un regard menaçant, comme s'il me mettait au défi de lui faire remarquer qu'il trichait.
Une pulsion très rare s'empara de moi, et un rire s'échappa de ma gorge. Des flammes illuminèrent ses yeux écarquillés.
– Tu as ri, s'émerveilla-t-il.
– Pas du tout !
Je rougis, mais je me pris à sourire quand même comme une jeune idiote. »
«- Oh oui, ton regard froid et impitoyable... tout à fait dépourvu d’empathie. Ce signe si particulier des Diabolics ! A mon avis, tu te fondras mieux que tu le crois dans ce nid de vipères.
Elle eut un petit rire.
- Bien mieux que Sidonia, en tout cas »
Sans se départir de son sourire, elle se leva dans un bruissement de sa longue robe.
- L’empereur veut que j’expédie mon agneau innocent a l’abattoir. Il n’en est pas question. Je vais plutôt lui envoyer mon anaconda. »