Citations de Sally Green (159)
Le truc, c’est de s’en moquer. Se moquer de la douleur, du reste, de tout.
L’indifférence, voilà la clé ; le seul truc à disposition, dans ce bled. Sauf que ce n’est pas un bled. En fait, c’est une cage, installée près d’un cottage coincé entre les collines, les arbres et le ciel.
C’est une cage qui n’a qu’une clé.
-C'est un démon, lui aussi! s'écria quelqu'un.
Catherine se tourna vers un garde:
-Faites sortir cette personne.
Le soldat tira par le bras le fauteur de troubles, qui protesta avec véhémence:
-J'ai rien dit!
Tandis qu'il passait le seuil de la porte sous bonne garde, Catherine ajouta d'une voix forte:
-Et qu'il paie l'amende!
La vérité est dure et précieuse, comme les diamants.
-Comment ? l'interrompit Catherine. Edyon est vivant ?
- Nous n'avons pas pour habitude d'arrêter les morts
Le fait d'être une femme semblait être un problème en soi
Je t'ai demandé de ne pas me ménager, pas de m'enfoncer la tête dans le sol.
Il faudrait bien un jour qu'elle trouve le moyen de penser à lui sans pleurer.
- Quand devons-nous partir ?
- Hier.
« - Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
La cuisinière se fendit d’un sourire.
- Il se trouve que oui.
Catherine sentir un frisson glacé lui parcourir l’échine, mais se force à dire :
- Nous vous écoutons.
- Il faudrait plus de femmes juges.
Catherine fit de son mieux pour réprimer son sourire. «
« - Je t’aime.
Quoi ?
- Désole, ça manque cruellement de romantisme. Et je sais que mes yeux deviennent rouges et tout bouffies quand je pleure. En temps normal, j’essaie de composer un poème. Enfin, quand je dis « en temps normal », cela ne signifie pas pour autant que je tombe amoureux tous les quatre matins, et je dois même dire que je n’ai jamais ressenti ça auparavant, mais lorsque j’admire un homme et que je l’embrasse, j’essaie ensuite de lui écrire un poème. Je me suis dis qu’il fallait que je te l’avoue. Que je t’aime, bien sûr, pas que je t’avoue pour les poèmes ou les autres hommes. »
« - Tout de même, j’aimerais t’embrasser si nous devons mourir demain. J’ai bien conscience que cela n’a rien de très original ni de subtil, et même que ça peut paraître assez pathétique comme tactique, mais c’est vrai et ma voyante m’a encouragé à dire la vérité. Je veux t’embrasser. Je t’admire. Je te respecte. Je te trouve magnifique. Je comprend que tu me prennes pour un imbecile et j’imagine que tu pries pour qu’un démon jaillisse du bois pour me décapiter. Mais moi, je veux t’embrasser. »
La situation est en effet bien sinistre : nous avons le beau temps et nous ne combattons pas.
Mais rêver était une chose, vivre en était une autre.
- [...] Car tu as été un ami our moi, March, un véritable ami. Et je t'ai aimé, sans jamais savoir si tu m'aimais vraiment en retour.
Eydon pivota sur ses talons pour retourner devant la porte.
- Les gardes viendront te chercher demain pour te conduire à la frontière brégantine. Ne reviens jamais.
Il sortit de la cellule.arch se laissa retomber contre le mur de pierre et, sanglotant, il s'écria :
- Bien sûr que je t'aime ! Et je t'aimerai toujours!
Les gens méprisent, rabaissent ou ignorent les femmes.Mais lorsque je représente mon pays,je ne suis plus une femme : je suis une nation,un peuple et une reine.
Tu es vraiment agaçant, ça doit être ta taille. J’ai remarqué ça chez les grandes perches. Vous vous croyez au-dessus des autres
Il existe une sainte trinité qui attire inexorablement les masses. L’ennui, la curiosité et la soif de sang. Et cette dernière est la plus puissante des trois.
L'offre de Tzsayn n'était rien de moins qu'extraordinaire. Qu'il puisse lui laisser ainsi la possibilité de choisir son avenir, son pays, son mari dépassait toutes ses attentes. Et bien que son cœur résonne du nom d'Ambroise, sa tête était emplie de la bonté de Tzsayn.
Catherine se sentie prise de vertiges. Qu'elle ait agi pour le meilleur ou pour le pire, elle était certaine d'avoir causé sa propre perte. Elle ne pouvait plus demeurer en Pitorie : Tzsayn ne pourrait jamais épouser la fille de son ennemi. Impossible également de retourner au Brégant, auprès de son père qui l'avait trahir et qu'elle avait trahit en retour. Elle venait de se couper de toute amarré. Et elle allait se retrouver à la dérive dans un pays ennemi du sien, un pays où elle serait non plus aimée mais haïe.
Il faut savoir lire les gens aussi bien que les livres