Citations de Sally Green (159)
J'ai malgré tout un secret. Un secret si noir, si désespéré, si absurde qu'il m'est impossible de le partager. Une petite histoire que je me raconte le soir, avant de m'endormir. Mon père n'a en réalité rien d'un personnage maléfiques ; il est fort et puissant. Il s'inquiète pour moi...il m'aime.
- Et vous êtes qui, déjà ?
- Je m’appelle Catherine. La princesse Catherine, jadis du Brégant et désormais de Pitorie.
- Ah, oui. Faut que je vous fasse la révérence, c’est ça ?
- En théorie, oui. Mais je t’en dispense. Je ne suis moi-même pas vraiment friande de courbettes.
- Et votre père ? C’est le roi du Brégant, alors ?
- En effet.
- Celui qui est cruel, il paraît.
- C’est le surnom qu’on lui donne et la réputation qu’on lui prête.
- Bah. On ne choisit pas sa famille, comme on dit.
Le truc, c’est de s’en moquer. Se moquer de la douleur, du reste, de tout.
L’indifférence, voilà la clé ; le seul truc à disposition, dans ce bled. Sauf que ce n’est pas un bled. En fait, c’est une cage, installée près d’un cottage coincé entre les collines, les arbres et le ciel.
C’est une cage qui n’a qu’une clé.
Je le hais de toutes mes larmes, de tous mes cris, de toutes mes prières.
- Tu en as mis un temps ! Tu t'es perdu ?
- J'étais blessé, pas perdu.
- Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des hommes de bien.
Le truc, c’est de s’en moquer. Se moquer de la douleur, du reste, de tout. L’indifférence, voilà la clé.
"Vois-tu, ce que m'a appris ma longue, longue expérience, c'est que le vent finit toujours par tourner. Aucune situation, si terrible ou - hélas - agréable soit-elle, ne dure éternellement. Tout est éphémère. Même nous."
Il n'appartient véritablement à aucun des deux clans, il cherche toujours sa place. Or il pourrait la trouver au sein de l'Alliance, mais pour cela, il doit d'abord leur - et te- faire confiance et...ça risque de poser problème.
Ma foi, je sors déjà de l’ordinaire en étant une princesse, non? Après tout, cela ne court pas les rues. Et les princesses qui ont passé leur vie dans une bibliothèque sont encore plus rares.
— Tu as l’air en meilleure forme, parvint-il à articuler.
— Merci. Cela dit, lors de notre dernière rencontre, j’étais couvert de bleus et de pisse, alors « meilleure forme » est un bel euphémisme pour décrire mon état actuel.
L'indifférence voilà la clé.
Le seulet unique truc.
Mais il existe des tas d'autres tactiques.
Des tas.
Se tenir sur le qui-vive tout les temps.
Tout le temps.
Et c'est simple.
Parce que qu'il n'y a rien d'autre à faire.
Attendre quoi, au juste ?
Quelque chose.
N'importe quoi.
N'importe quoi.
Une erreur.
Une opportunité.
Une négligence.
La moindre erreur de la sorcière blanche sortie de l'Enfer.
Parce qu'elle en fait, des erreurs.
Oh, oui.
Et si cette erreur ne te sert finalement à rien tu attendras a suivante et la suivante et encore la suivante.
Jusqu'à ce que tu réussisses.
Jusqu'à ce que tu sois libre.
Romane
J’ai tendance à penser que la vie ne tient qu’à un fil. Et tant que ce fil n’est pas rompu, tranché ou usé, il reste un espoir.
Il existe une sainte trinité qui attire inexorablement les masses. L'ennui, la curiosité et la soif de sang. Et cette dernière est la plus puissante des trois.
Dehors, c'est le silence, mais dans ma tête, c'est le chaos.
Il n'y a rien d'autre à faire que d'essayer de me reposer, mais dès que je m'assoupis, Kieran tire sur mes entraves ou s'en sert pour me fouetter les fesses. Il finit par se lasser et crie :
- [...] Tu connais la différence entre un semi-code et un trampoline ?
Elle ne répond pas. Un pied m'écrase l'échine au moment où Kieran ajoute :
- On enlève ses chaussures pour sauter sur un trampoline.
Sa blague suivante, il la lance à voix basse, afin que je sois le seul à l'entendre.
- Tu connais la différence entre un semi-code et un oignon ?
Il soulève ma chemise. Ses ongles raclent les cicatrices au bas de mon dos, celles qu'il m'a lui-même infligées.
- Découper un oignon, ça fait pleurer.
- Non, tu te trompes. C'est ton corps, qui réagit, pas toi. Si tu possèdes une partie des gênes de Marcus et de Saba, ce n'est que physiologique. Ni les réactions physiques, ni les gênes, ni même le Don ne rendent les sorciers noirs ou blancs. Fais-moi confiance. Ce sont tes idées et ton comportement qui détermineront qui tu es vraiment. Tu n'es pas "mauvais", Nathan. Rien en toi ne l'est. Tu développeras un Don puissant; nous en sommes tous conscients, et c'est à l'usage que tu en feras que nous découvrirons ta véritable nature.
Il faut savoir lire les gens aussi bien que les livres.
Les gens méprisent, rabaissent ou ignorent les femmes.
Mais lorsque je représente mon pays,
je ne suis plus une femme : je suis une nation,
un peuple et une reine.
Je le suis déjà. Je suis venue ici accompagnée de Boris, répliqua Catherine en contenant sa fureur. Je l’ai fait entrer dans le palais royal, lui et ses cinquante assassins. Si le roi meurt, on m’accusera. Les gens penseront que je faisais partie du complot. J’ai eu beau gagner les faveurs de la foule, je les perdrai encore plus vite si la Pitorie entre en guerre contre mon père. Nous devant rejoindre Tzsayn. Il n’y a qu’à ses côtés que nous seront en sécurité.