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Critiques de Salomon Malka (10)
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La vie et le destin de Vassili Grossman

Emprunté à la Bibliothèque Buffon- Paris - vendredi 19 janvier 2024



À la fin de mes heures recherches et d'étude en bibliothèque , je m'offre toujours une flânerie dans les rayonnages sans intention précise dans l'idée constante de dénicher un texte- surprise, inconnu...et là, ce fut un grand coup de chance en découvrant cet ouvrage percutant sur une des plus importantes figures de la dissidence et de la Littérature russe...du XXe.



"Vie et Destin

Livre miraculé. Livre mis sous le boisseau par les autorités soviétiques, confisqué par le KGB en 1952, puis interdit pendant vingt ans." Il n'a jamais été en prison, a dit un jour Katya Grossman, parlant de son père, mais son livre l'a été".

Un livre jeté en prison.Un roman placé sous les verrous, le pouvoir prenant peur devant des personnages inventés. C'est l' histoire de - Vie et Destin-."



L'auteur du très célèbre " Vie et Destin" , dont je souviens très vivement de la publication vers 1981, par l'Âge d'Homme, ainsi que de l'épaisseur impressionnante et de la couverture , alors que débutais tout juste ma carrière de libraire....



De report en report, me voilà avec le réveil douloureux d'une certaine culpabilité-honte pour ma négligence oublieuse pendant des lustres !!!



L'auteur, Salomon Malka, écrivain et journaliste comme Grossman nous offre un essai- biographie exceptionnel sur " son idole": l'analyse détaillée de ses textes, nouvelles , reportages et fictions...tout en collant à son parcours intime

et les drames personnels qu'il a vécus, dont le plus lourd: l'assassinat de sa mère par les Allemands ; sa mère adorée, restée à Kiev, qu'il n'a pu sauver...d'où une culpabilité infinie ressentie jusqu'à son dernier souffle...et qui le poussera à rédiger " Vie et Destin" , en sa mémoire, pour la faire revivre....



Revenons à son parcours dans les grandes lignes: D'Ingénieur-chimiste, il devint reporter et journaliste dans l'Armée rouge...Observateur lucide et engagé, il se consacra à l'écriture.D'une autre part, l'auteur était aussi une belle personne, généreuse , à l'empathie constante, fidèle inconditionnel à ses amis...au fil des années et des épreuves, ainsi qu'un père joyeux, aimant...



Cet ouvrage nous offre d'autres courts textes dont un auquel j'ai été particulierement sensible " Vassili Grossman par sa fille unique Katya" qui vouait une admiration et un amour sans bornes à son prestigieux père...



"Le Livre noir



De son vivant, il n'aura pas vu le fruit de ses efforts. Écoeuré par son échec à rendre public ce" Livre noir" sur lequel il a travaillé inlassablement, impuissant à faire connaitre au monde le récit des massacres de Berditchev, il va décider de s'atteler à une oeuvre de fiction. Faire vivre sa mère dans l'imagination et dans le coeur de ses lecteurs, la faire renaître et la faire revivre, raconter sa mort, lui faire écrire une lettre déchirante où elle raconte ses derniers jours.Ce sera " Vie et Destin" "



Captivée, bouleversée par cette rencontre; ce qui va me faire réparer rapidement mes retards ; toutefois, avant de " m'attaquer à l'impressionnant " Vie et Destin", j'ai demandé aussitôt à la Réserve de ma bibliothèque son recueil de nouvelles " La Route" et un bref récit " le Phosphore "...



Cette publication dense est aussi atypique par son contenu que par son esthétique singulière: format très étroit et tout en hauteur, avec une très sobre couverture blanche ornée d'un portrait dessiné par Pascale Etchecopar, de Vassili Grossman ...











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Elena Ferrante : A la recherche de l'amie p..

Je tiens à remercier les éditions Ecriture et Babelio pour son opération Masse critique qui m’a permis de découvrir « Elena Ferrante – A la recherche de l’amie prodigieuse » de Salomon Malka.



Je ne connais l’œuvre d’Elena Ferrante uniquement par les émissions littéraires ou par la presse. Je ne me suis pas plongé dans la lecture de sa si célèbre tétralogie. Cependant, l’aura de mystère l’entourant à attiser ma curiosité et je pensais pouvoir profiter de cette lecture pour découvrir un peu de son univers avant de me jeter dans son œuvre littéraire.



Salomon Malka, dans son introduction, nous précise immédiatement l’enjeu de son livre : « il importe de savoir pour quelles raisons l’auteur a cherché à se faire oublier et même à se rendre invisible ». Rajoutant sin nous n’avions pas compris : « Un auteur a-t-il le droit de disparaître corps et biens ? » La réponse est immédiatement donnée : Non ! Cinq pages d’introduction pour nous dire qu’il est impensable de demander et garder l’anonymat, cela cache forcément quelque chose !

S’ensuit alors quelque deux cents pages qui décriront (trop peu) l’ambiance et les thèmes des romans, mais toujours à l’aune de la théorie de Claudio Gatti faisant d’Elena Ferrante le pseudonyme d’Anita Raja, épouse du célèbre écrivain Domenico Starnone.

L’obsession de l’auteur est de faire un parallèle entre Émile Ajar alias Romain Gary et Elena Ferrante. Si l’auteur de la tétralogie a déjà réussi une carrière d’écrivain, pour « renouveler son œuvre » il lui faut alors prendre un pseudonyme.

Tout ce discours autour de la légitimité d’un auteur de vouloir garder l’anonymat pour ne laisser le lecteur qu’avec son œuvre est répété tout au long du livre ad nauseam. Nous passons de l’autrice qui ne veut pas faire d’ombre à son mari, à l’auteur masculin désireux de gagner un second prix sous un autre nom, à un collectif mari-femme mais où bien évidemment la femme n’est « qu’une main sur quatre », confinement volontaire d’un auteur anticipant le confinement du Covid… (Je suis à court de point d’exclamation) Pour donner du poids à son propos, l’auteur fera intervenir diverses personnalités qui viendront donner de l’eau à son moulin.

Malka rappelle à son lectorat que le Naples, l’Italie même, décrits dans la saga de l’amie prodigieuse ne font jamais référence à l’avant, c’est-à-dire à la seconde guerre mondiale. L’avant devenant une sorte « d’impensé » : il y a forcément eu un avant, mais nous n’avons pas besoin d’en connaître la substance puisque nous sommes là. Cela pourrait être aussi une manière d’appréhender le désir d’anonymat de l’auteur, s’effacer pour ne laisser s’exprimer que le présent (narratif). Mais non, Salomon Malka va toujours plus loin, refusant même à Elena Ferrante le droit de ne peut-être pas se sentir à l’aise à l’oral.



À la recherche de l’Amie prodigieuse aurait pu être un livre sur les traces d’Elena Ferrante, il aurait pu nous entraîner dans les lieux de l’œuvre, éclairer le lecteur d’analyses enthousiastes, donner des perspectives. Malheureusement, les seules analyses intéressantes sont celles de Jean-Noël Schifano, reprises sur trois pages.

Quant à Salomon Malka, il se perd dans son procès d’intention, et, à mon sens, aurait pu garder son texte dans ses tiroirs, anonyme.
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Elena Ferrante : A la recherche de l'amie p..

La saga de L'amie prodigieuse a été un énorme coup de cœur pour moi en 2021. J'ai adoré le style d'Elena Ferrante (lu en VO) et sa façon de raconter l'histoire. Cet essai se penchant sur l'anonymat de l'autrice avait donc tout pour me plaire.

Au final j'ai trimé pour le lire car je le trouve assez brouillon. Il n'y a pas vraiment de plan et beaucoup trop de répétitions sont faites sur les mêmes sujets encore et toujours : Elena Ferrante est elle Anita Raja ou Domenico Starnone, le confinement, a t-elle le droit de conserver l'anonymat et, ce qui semble traumatiser l'auteur, le fait qu'elle ne mentionne pas la seconde guerre mondiale dans sa tétralogie : ce dernier point fait même l'objet d'un chapitre à part où l'on revient sur le fascisme et l'antisémitisme italien. Très intéressant du point de vue historique mais complètement hors de propos pour un livre sur Elena Ferrante ! La guerre n'est pas mentionné dans son œuvre, tout simplement car le récit commence en 1950 et l'on est à hauteur d'enfant, suivant le parcours d'Elena et Lila, et non pas leurs parents. En tant que fille de 6 ans au début de l'histoire, évidemment qu'elle a ne va pas aborder le thème du racisme et de la seconde guerre mondiale. L'une des intervenantes dans le livre de Salomon Malka lui fait cette remarque " peut être compte tenu de vos propres centres d'intérêt, pourrait on avoir le sentiment que vous surinterpretez" C'est exactement ça ! L'auteur est bien trop présent dans ce livre et s'est trop mis en avant au détriment du réel sujet qui intéresse le lecteur. On a l'intervention de plusieurs "personnalités" littéraires qui donnent leur opinion, ce qui est intéressant mais bien que court le récit est trop lourd à ingérer. Il me semble qu'on aurait pu faire plus concis et clair.
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Elena Ferrante : A la recherche de l'amie p..

Ou comment glaner quelques sous sur le succès colossal d'une autre... Écrit à la va-vite, quelques réflexions poussives et répétitives sur l'auteur qui s'efface derrière son oeuvre, parallèle facile (et à côté de la plaque) avec Romain Gary. Aucun intérêt.



Il y a tant à dire, à raconter, à explorer, à analyser avec le roman d'Elena Ferrante ! Et ne parvenir qu'à fournir ce texte laborieux... Franchement désolant. Je ne connaissais pas les éditions Écritures (véritable responsable de ce massacre, Salomon Malka n'a fait que cachetonner, on ne peut pas lui en vouloir), mais je m'en défierai à l'avenir.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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70 jours qui ont fait l'histoire d'Israël

Avec « 70 jours qui ont fait l'histoire d'Israël » Salomon Malka propose 70 dates qui ponctuent l'histoire de l'état d'Israël. L'ouvrage participe à la commémoration du 70ème anniversaire de la naissance d'Israël. L'auteur est journaliste et écrivain, il est directeur de la revue l'Arche, magazine du judaïsme français.

Douze évènements annoncent la naissance du nouvel état en 1948. L'auteur a retenu une date pour l'Antiquité (le Xème siècle avant JC, avec David le 2 ème roi), trois pour le XIX ème siècle avant d'aborder le XXème siècle. le coeur de l'ouvrage se concentre donc sur les soixante-dix ans d'Israël.

Les choix personnels de Salomon Malka retiennent les principales étapes de la construction, du peuplement du pays après la seconde guerre mondiale, les guerres avec les pays arabes, les acteurs politiques, les ruptures … Synthétisée en deux à quatre pages, chaque date établit un « tableau » de la situation du moment ou un regard sur « l'acteur du jour ». Les aspects culturels ne sont pas oubliés et les pages qui présentent écrivains et faits littéraires sont parmi les plus intéressantes. Certes quelques dates peuvent surprendre (Terre promise des Vegans : 8 mai 2017 …) mais elles relancent l'intérêt et la découverte.

Au final, « 70 jours qui ont fait l'histoire d'Israël » est un ouvrage intéressant, qui peut se lire au hasard des découvertes. Chaque date résume, avec efficacité et réussite, une étape qui paraît essentielle à l'auteur.

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Sous l'Arche de Titus

Où est passé le chandelier à sept branches? Éternelle question, posée par bien des historiens, écrivains ou tierce personne!

L'auteur ne donne évidemment pas de réponse concrète, mais il propose une multitude de pistes, de Jérusalem à Carthage, en passant par le Vatican. Une multitude de pistes où chercher. Qui sait?
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Tinghir

Un livre tout mince à glisser dans le sac de voyage en partance pour le Sud Marocain, à lire dans l'avion. Attention, ce n'est nullement un guide touristique! d’ailleurs Tinghir, la ville y est à peine décrite. Livre mémoire pour ces Juifs marocains qui ont quitté le pays sans l'oublier, qui retournent retrouver le goût du Maroc. qui retournent prier aussi. Très beau Kaddish. Chapitre amusant racontant les mendiants.

Léger mais émouvant.


Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Elena Ferrante : A la recherche de l'amie p..

J'ai lu la saga "l"amie prodigieuse" début 2020 et j'ai eu un coup de cœur pour cette histoire que je n'arrive toujours pas à oublier. Je me suis intéressée plus tard à l'autrice et j'ai ainsi découvert qu'elle se cachait derrière un pseudo et ne faisait aucun apparition publique.

Le livre de Salomon Malka m'a donc particulièrement intrigué car j'avais très envie d'en apprendre plus sur le mystère autour d'Elena Ferrante.

Attention cependant à ne pas lire ce livre avant d'avoir lu la saga de l'amie prodigieuse au risque de vous faire spoiler.. Salomon Malka revient sur des éléments très importants, et même sur la fin de la saga... Il aurait été préférable de le noter sur la quatrième de couverture...

Salomon Maka revient sur les échanges qu'il a eu avec différentes personnalités pour étayer les hypothèses sur la véritable identité d'Elena Ferrante. Je n'en connaissais qu'une. C'était donc très intéressant de découvrir les autres possibilités, comme l'écriture à 4 mains, ou celle d'un homme derrière le pseudo féminin.

J'ai apprécié également avoir le ressenti des habitants de Naples, comment l'œuvre et le mystère autour de l'autrice ont été perçu en Italie, mais également le succès aux Etats-Unis.

J'ai moins aimé certains passages du livre où l'auteur se répète à préciser qu'il l'a écrit pendant la situation sanitaire.. il n'y avait pas vraiment d'intérêt à mon sens.

Après la lecture de ce livre je reste cependant sur mon avis que n'importe quel auteur à le droit de vouloir rester anonyme. Bien sûr cela amène de la curiosité, et c'est pour ça que j'ai eu envie de lire Salomon Malka, mais je respecte totalement cette décision, cela ne cache pas forcément quelque chose.



Merci aux éditions Ecriture et Babelio pour l'opération masse critique qui m'a permis de lire ce livre.
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Dictionnaire Charles Péguy

Un passionnant dictionnaire est consacré à l'auteur de Notre jeunesse, à la fois dreyfusard, socialiste et conservateur.
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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La vie et le destin de Vassili Grossman

Critique de Alexis Lacroix pour le Magazine Littéraire



L'écrivain Aharon Appelfeld a dit un jour que les romanciers russes savaient « aimer leur peuple, leurs douleurs et leurs blessures ». Né en 1905 dans une ville ukrainienne, Vassili Grossman (1905-1964) a éprouvé lui aussi cette ferveur patriotique. Mais c'est en signant le roman total du « siècle des extrêmes » - Vie et destin - qu'il est entré dans le grand livre de la littérature mondiale. Vie et destin n'est pas seulement le Guerre et paix de l'épouvante totalitaire. Tirée de l'ensevelissement par l'obstination fidèle de deux amis, Semion Lipkin et Simon Markish, cette oeuvre est habitée par une inquiétude métaphysique plus russe que son auteur ne se l'avouait lui-même.

Dans un essai informé et sensible, le philosophe et journaliste Salomon Malka raconte l'histoire mouvementée de cette oeuvre, mais aussi la trajectoire de celui qui, du fond du glacis stalinien, fit entendre la première voix de dissidence. Le passeur de culture juive qu'est Salomon Malka, en rédigeant son exercice d'admiration comme une rhapsodie, rend à Vassili Grossman sa vraie dimension : sa stature de premier écrivain antistalinien, bien sûr ; celle de poète de la « petite bonté » mais - plus décisif encore - Malka permet de lire, enfin, Grossman pour ce qu'il fut : un messager européen de la meilleure tradition antidespotique. L'auteur démontre notamment, de manière convaincante, comment ce Tchekhov juif, soldant les comptes de l'illusion progressiste, s'est défié de la pensée hégélienne, autrement dit de l'idée rassurante selon laquelle tout ce qui est réel serit rationnel. Ce que résume cette phrase de Tout passe, son roman de 1963 : « C'est justement maintenant, à l'époque du triomphe de la puissance étatique sur la liberté de l'homme, que des penseurs russes, revêtus de la bure des camps, énoncent, en retournant la loi de Hegel, le principe suprême de l'histoire universelle : "Tout ce qui est inhumain est insensé et inutile." »
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