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Citations de Samira Negrouche (69)


Il y a des arbres dans ma tête…


Il y a des arbres dans ma tête
autour de ma baignoire
parce que le cosmos c’est bien trop grand
loin de ma flaque d’eau
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J'oberve mon propre massacre avec le tranquille
courage du savant. j'ai l'air
d'éprouver de la haine, et j'écris en fait
des vers pleins de ponctuel amour.
Pier Paolo Pasolini, in "Poesia in forma di rosa"
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EXTRAIT


dans le jardin de rocaille
un homme muet danse
on ne sait l’oraison funèbre

un homme sourd dit-ton
sème des pas d’abondance
et des cercles solaires

il n’est pas né pour entendre
la déflagration du monde


y a-t-il un lieu échoué
sur une crête oubliée
où les nouvelles ne parviendraient pas
où les nouvelles ne se supposeraient pas
où les nouvelles ne se sentiraient pas
y a-t-il une brèche de temps
qui n’attende pas
de figer nos regards
sur les écrans asphyxiés ?



y a-t-il des yeux en ce monde
des oreilles en ce monde
qui soient nés
pour accueillir
en leurs âmes
l’obscénité
l’obscénité
l’obscénité
l’obscénité
l’obscénité
et s’en détourner
et ne pas s’en détourner ?
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Dans le jaillissement de ton image
mon rire a des remords

Djamal Amrani
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suite a/rythmique


délité
palmes à angle ouvert
je raccommode mes bords
les attache au cercle
à la serrure
rassemble les pièces
désaligne la taille
au point de hauteur
stries
là où ça joint
ça lâche
le mouvement
est distance
est tension.
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Partir c'est
escalader son désarroi
sur la corde
de l'oubli

partir c'est
encore la vie
derrière soi

Ce qui reste
commencer chaque matin
à heure précise
comme
reprendre à zéro

répondre à l'oubli du temps
à la dérive des âges
à ta mère qui tremble
à la généalogie du pire
au désastre des dieux.

Samira Negrouche
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Nœuds en zigzag


hâte-toi l’ami
d’apporter ta mesure
ici est né un chant
pour ceux qui se souviennent
ici est né l’oubli de ceux
qui abordent ...
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"Celui qui a l'habitude de marcher
Comme toi
Sait...
Qu'un jour il reprendra la marche
Même s'il devait s'arrêter

Il partira
Sur ces chemins
Qui s'étendent à perte de vue
Au bout desquels aucune marche ne parvient
Pour longue qu'elle soit

Celui qui a l'habitude de dire son mot
Personne ne peut entraver sa parole
Tranchante comme une lame
Coupe dans le vif des rameaux
Auxquels il donne des formes
Que tu aimes scruter

Celui qui a l'habitude de se relever
Quand il lui arrive de chuter
Son aigle volera très haut
Dans les cieux déployés
Profonds comme l'essence des rosées
Sur la peau des grenades mûres
Qui craquelle sous la poussée des grains

Celui qui sait le sens de la vie
Ne peut pas retenir le sourire
Devant les prairies fleuries
Où palpite le coeur de la beauté.

Brahim Tazaghart
traduit par Mourad Slimani.
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TU NE TE RÉSIGNES PAS…


Tu ne te résignes pas
à relâcher le bord du ciel


à neuf heures
ce matin
tu tiens le souffle du voilier
aller vers le chemin le plus étroit

redessiner le mirage


Tu te demandes ce qu’est
un lieu à soi
si tu dois te délaver
t’alléger de tes promesses


hier tu voulais savoir si
et voilà que tu ne sais plus pourquoi


Il eut fallu s’y jeter sans prévisions
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TES VAGUES…


Tes vagues
voudront-elles de moi
lorsque mes larmes
                      dociles
s’offriront             à la mer

Ton horizon
s’ouvrira-t-il          à mon regard
comme à ta lumière
                      mes mains.
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Le verbe
ce devrait être une patère
pour y suspendre
le silence

Les mots
des poteries fragiles
pour contenir durablement
le calme

effacés les mots du tableau noir
effacés du même coup
désirs attentes
ambitions

Taisez vous mais taisez vous donc, extrait de Rien, de Hamid Tibouchi
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Et la nuit quand il s'est arrêté de pleuvoir des tigres et des paravents.

Etel Adnan
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Je ne dors pas la nuit quand la lumière tombe.



extrait 2

Des visages m’habitent, tous ceux qui me sont passés devant le jour durant et d’autres que je n’ai pas vu passer.


Je ne dors pas la nuit, mes oreilles sont tellement sensibles, elles entendent tout du boucan du jour et, la nuit, elles les régurgitent, elles les analysent.

(…)
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Moins Un.


hier tu voulais savoir si
et voilà que tu ne sais plus pourquoi
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LE JOUR S’INVITE…


le jour s’invite
dans mes yeux
précoces

un fou danse
dans mes yeux
fait vaciller
mes mains
sur l’air qui vogue
dans le ciel
qui se laisse peindre

un fou danse
ou c’est moi qui danse
quand la ronde s’ouvre.
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Il n'y a rien de paisible dans la poésie car elle est essentiellement question, inquiétude, déplacement face aux certitudes qui semblent rassurer mais qui figent.
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On ne résume pas les êtres qui comptent véritablement, on ne les raconte pas avant d'avoir honoré leur part de silence, notre part d'étreinte avec les seuils du grand voyage. Certaines rencontres vous habitent à jamais, celle-ci aura sans doute ajouté du souffle à mes ailes.
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Le poète n'est pas un animal matin qui vit sur terre et qui cherche à voler. Le poète est bien un homme qui vit sur terre, qui aime parcourir la terre et qui s'y engouffre parfois.
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Je suis une poète qui se vit comme un laboratoire, un chercheur. Je scrute, j’analyse, j’observe, je cherche, je digère, je sculpte mon regard et l’éduque, je sculpte dans la chair et dans l’âme, car la médecine m’a permis de toucher au niveau le plus profond de la chair et de l’âme. Comme tout chercheur, je prends de la distance et me nourris de tout, je suis une poète à plein temps, je me nourris des sciences et des autres arts.
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Sept petits monologues du jasmin


J’en appelle…

J’en appelle à la mémoire d’Alger de ses comptoirs
marins aux chars de l’occupation
j’en appelle à Hassiba à Djamila à Didouche et à Boudiaf
aux ancêtres et aux amnésiques aux violeurs de rêves
et aux traitres de toujours
j’en appelle à chaque goutte versée à chaque humiliation
que jaillisse enfin la baie et qu’elle nous habite qu’elle ouvre
nos paupières assommées que se réveillent Al Anka et les
diwans assiégés que s’ouvrent les seuils de nos maisons et
que s’élève le chant nouveau.
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