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Critiques de Sarah Koskievic (77)
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Hazel

Bonsoir,

J’ai rencontré Sarah Koskievic au salon du livre du Mans et en discutant avec elle, j’ai eu envie de découvrir sa plume. J’ai donc craqué pour « Hazel » aux Éditions de La Martinière Littérature et je n’ai pas été déçue du tout.

Une plume incisive percutante pour nous raconter la vie d’Hazel, son rapport aux autres, à la féminité, au patriarcat et à l’amour et à la vengeance. Un roman marquant, dur qui secoue. On a envie de secouer Hazel de lui dire mais est ce que finalement Romain n’est pas l’amour de ta vie plutôt que de te perdre avec Ian. Un roman sur la construction des relations, du rôle que chacun se donne. Un roman sur le féminisme et ses attendus, une héroïne à contrepieds de ce que l’on peut espérer. Bref une claque.



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Hazel

Merci à  #netgalleyfrance et aux Éditions de la Martinière pour ce service presse.

#NetGalleyFrance

#Hazel



Quelle femme étonnante.

Hazel désenchantée, transgressive, qui prend quand elle laisse croire qu'elle donne. Elle ne croit pas en l'avenir, supporte tout juste le présent et se laisse porter par chaque journée. Être éthéré, fine, maigre, presque fantomatique, elle ne s'attache pas et attend de disparaître.



C'est un roman original, une héroïne comme je n'en avais jamais vue. Elle se sent vivante le temps d'une étreinte et le dit :

"Je veux me noyer dans les draps et m'oublier. Qu'on me donne un moment de pur plaisir, pour me souvenir, encore, que je suis vivante."



Pourtant elle ne veut surtout pas plus de la part des hommes. Femme-objet et chasseresse tout à la fois, elle est tout en contradictions.



C'est un récit à plusieurs voix : Hazel, l'ami, l'amant, quelques gens croisés au hasard de ses sorties. À se vouloir détachée de tout, elle devient terriblement attirante.



Une lecture qui m'a sortie de mes habitudes et qui m'a beaucoup plue. Sa fin m'a même séduite.
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Hazel

Encore une quatrième de couverture qui compare ce roman... À Vernon subutex,certes, c'est plutôt pas mal mais non ,Hazel c'est encore une autre musique...Moi si je devais la comparer ce serait à Janis Joplin,pauvre chaton écorché qui ne veut pas entrer dans une boîte pré étiquetée mais qui y rentrera quand même.

Sauf que non,oh eh hein bon! Faut arrêter de nous vendre du texte en le comparant à du Hugo,du BE ELLIS,du Zola,que sais je! Moi je veux du texte qui ne ressemble à rien d'autre,sinon je me replonge dans l'original.

Par exemple on doit pouvoir faire une expérience intéressante en lisant Hazel sur un fond de playlist de Janis,Hazel et Janis deux princesses déchues...

Et bien moi j'ai beaucoup aimé ce petit livre sur la perversité et la manipulation et comment on s'y laisse prendre même quand on est une guerrière solitaire parce que,juste l'espace d'un instant, cette relation toxique panse une faille gigantesque.

La fin est jouissive, je ne l'avais pas vue arriver.

Bref, vraiment un livre que j'ai lu très vite et qui m'a beaucoup plu.

Juste je me demande s'il était nécessaire que Hazel ait un tel vocabulaire. Au début ça m'a gênée,non que j'aie moi même toujours un vocabulaire choisi,mais je me demande si c'était nécessaire de la faire parler comme une charretière ( expression datée mais moi même je date), elle est suffisamment destroy et désespérée pour que ça soit de la redondance.

C'est juste pour ça que je n'ai pas mis tout à fait 5.

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Hazel

"Hazel" s'ouvre sur une dédicace qui rappelle furieusement Virginie Despentes, comme une déclaration audacieuse. Et c'est vrai qu'on retrouve un peu l'esprit provocateur et la colère souvent justifiée de cette autrice engagée chez Sarah Koskievic.



L'héroïne du roman, ou plutôt anti-heroine, est une fausse fille facile, une vraie écorchée de la vie. Semblant toujours en sursis, elle multiplie les coups d'un soir avant de tomber sur l'ultime connard, celui qu'elle aura dans la peau et avec qui elle vivra une histoire faite de déchirures et de passion destructrice.



J'aime bien quand c'est court et quand ça claque comme un retour d'élastique de string. « Hazel » est un roman féministe qui sent la clope, la vodka et emmerde le patriarcat. La fin, surprenante voire abracadabrante, se dresse comme un magnifique doigt d'honneur à tous les enfoirés ici-bas. Jouissif donc.



Merci à Netgalleyfr et les Éditions de la Martinière de m'avoir permis de lire ce roman en avant-première!
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Hazel

Hazel est résolument féministe, forte et fragile.

Les personnages sont attachants, forts et précis.

Superbe écriture de Sarah Koskiewic, dont j'admire le travail sur le podcast Transfert. On sent qu'elle a l'habitude de raconter des histoires !

Son livre est moderne, se lit bien, et j'ai adoré la fin, que j'espérai dès le début du livre !

Bravo !
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Hazel

Hazel de son vrai prénom Alice est une jeune trentenaire complétement paumé qui depuis 30 ans vit avec un mal être général. D'ailleurs il suffit de voir les traces laissées sur ses bras par les trop nombreuses tentatives de suicide depuis son adolescence. Quand on li se livre ont découvre une Hazel en mode fille facile qui enchaine les coups d'un soir, pas d'attache, impossible dans sa vie elle ne peut pas elle ne veut pas. Pourtant elle a un ami proche Romain qui lui aussi n'est pas stable dans ses relations vu qu'il passe d'une nana à une autre sans regrets, avec lui la femme n'est qu'un objet qui s'utilise et se jette sans scrupule.



Un univers bien sombre, voir même glauque. Heureusement que le roman est court ont se plonge dans la noirceur de cette vie très rapidement , c'est du condensé. Hazel cherche à s'autodétruire entre le sexe, l'alcool, la drogue et son anorexie sa vie est bien compliquée. Elle rencontre quand même Ian mais avec lui c'est un amour toxique, lui même d'ailleurs n'est pas si bien dans ses baskettes pas au point d'Hazel mais quand même. 



Pourtant le début de ce roman commence par une scène de mariage donc quelque chose de très joyeux, festif et très vite ont passe à la découverte d'Hazel et de son univers noir.  Le contraste est waouh. Tout au long du livre nous la découvrons elle et ses compagnons de route.



Cette fille ont a envie de la sortie de la de la secouer lui dire que la vie est belle qu'elle ne mérite pas tout ca. 



J'ai été surprise de la fin où l'ont se retrouve à nouveau à son mariage et où l'ont découvre son futur mari.



Merci pour cette découverte #netgalley et #leséditionsdelamartiniere car sans ce challenge je n'aurais surement pas lu ce livre.
Lien : http://les-broutilles-de-nan..
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Hazel

Une plume fine et sensible comme je les aime qui met en lumière les tourments de Hazel et Romain, deux parisiens vivant avec leurs tripes le désenchantement de leur époque. Certains passages m’ont mise mal à l’aise, mais le rythme nous emporte, impossible à lâcher pour ma part. Sombre mais jubilatoire !
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Hazel

Roman choral, centré sur une jeune femme « au prénom fabuleux » et prompte à déchainer les passions. En quête de séduction, elle hante les nuits parisiennes s’adonnant aux rencontres d’une nuit sur fond de drogue et d’alcool, au nom d’une liberté revendiquée et assumée. Mais lorsqu’elle rencontre Ian, la donne change. Elle devient l’otage de cette relation sulfureuse.



L’ambiance générale est glauque. Le milieu de la nuit et de tous ses excès est un décor sombre. L’écriture vient à l’unisson de ce cadre, elle relève plus d’un style oral, loin d’être un langage châtié.



Je suis peu adepte du genre et je ne suis pas parvenue à m’attacher à ces personnages trop superficiels. J’ai apprécié le dénouement un peu inattendu mais qui ne change pas mon impression globale.



181 pages La Martinière 25 Août 2023

#Hazel #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Hazel

Hazel, jeune femme qui ne trouve pas sa place, enchaine les flirts et amours d'un soir, jusqu'au jour où elle tombe sur Ian, qui a ce quelque chose en plus qui la tient jusqu'à une emprise toxique. On croise son meilleur ami Romain, qui veut tout aussi librement et n'arrive pas à se lier avec une femme.

Nous allons les suivre dans les méandres de leur mal-être.



La plume de l'auteur est âpre, acerbe et nous dresse un portrait noir de ces personnages perdus et auto-destructeurs.



Il m'a manqué un peu de nuances dans ce roman, tous les personnages se ressemblent dans leur noirceur et égoïste (sauf le dernier personnage)



Je n'ai pas ressenti d'évolution chez ses personnages malgré une fin qu'elle a voulu heureuse et un peu trop conventionnelle.
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Hazel

J'ai eu beaucoup de mal à finir ce livre que j'ai trouvé très cliché.

Un détail m'a perturbé dès les premières pages, mais je suis peut-être passée à côté de quelque chose car j'ai fini l'ouvrage en diagonale : les personnages ont 30 ans en France à l'ère Macron et de la start-up nation, mais dans le 2ème chapitre, Romain explique qu'il donne un billet de 50 francs en boîte ? Je suis perdue dans les dates.

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Hazel

Hazel côtoie la vie sans jamais la toucher. La toucher elle, pourtant, les hommes savent comment faire... mais comment résisteraient-ils ? Pour elle, ils ne sont que des visages déjà oubliés, ils sont la cause directe et indirecte des cicatrices au bras, des morsures aux épaules, des vertigineuses et irréparables blessures intérieure.

Ce parant d'un maquillage plus ou moins sombre en fonction de la noirceur intérieure, Hazel tente chaque jour d'affronter le monde.



Son ton grinçant, son désintérêt de tout, son mépris, sa haine non dissimulée, sont les épines dont elle se pare pour repousser ce monde qu'elle déteste mais qui arrive néanmoins à la dévorer à petit feu de ses crocs acérés, brisant la plus dure des carapaces comme la plus fragile des fleurs.



Entre nuits sans fin, quête de séduction, alcool, drogue, la liberté est totale. Mais quand Ian fait son entrée en scène, la rencontre est explosive, l'envoûtement total, la voici bientôt captive de cet amour toxique.



Un roman qui prête également la voix à Romain, le meilleur ami d'Hazel, mais également aux différentes personnes qui croisent la vie d'Hazel, le terrible Ian compris, des voix tour à tour désabusées, blessés, dissimulatrices, fausses, mais qui sonnent toujours éminemment juste.



Un rythme haletant pour un livre intense, parfois cru, souvent drôle, remplie de références musicales (en plus des noms de chapitres qui sont des titres de chansons), corrosif, sombre et Rock and Roll, profondément féministe et dénonciateur d'une société destructrice, jusqu'au final aussi inattendu que mordant.
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Hazel

Lecture 62 de 2023                   

                

J'ai lu ℋ𝓪𝔃𝒆𝓵 écrit par Sarah Koskievic, publié aux Editions de la Martinière et qui sera disponible le 25 Août 2023 [Résumé en commentaire].             

  

Tout d'habitude, je tiens à remercier Netgalley @netgalleyfrance pour la découverte de ce roman que j'ai lu dans le cadre du Challenge Netgalley #challengenetgalleyfr.

  

Dans ce livre, on suit Hazel, une jeune femme à la vie compliquée comme en témoignent les traces sur ses bras, traces des nombreuses tentatives de suicide depuis son adolescence.   

  

Le début du roman m'a surprise car on a la description du mariage d'Hazel, conduite à l'autel par son meilleur ami Romain, surpris d'être ici. Et puis, on plonge dans le passé d'Hazel, avec des relations nocives.   

  

Sexe, alcool et drogue... Tout est là. Je n'ai rien contre, mais je n'ai pas trop compris en quoi cela servait la narration. Je pense que c'est ce qui m'a le plus gênée dans ce roman, c'est la trame narrative. Pour moi, ce roman est une longue description d'Hazel et de sa psychologie, ainsi que de celles des personnes proches de la jeune femme. Mais cela manque de véritable rebondissement.   

  

Quand à la fin, je l'ai trouvée trop rapide et très surprenante par rapport au personnage d'Hazel qui a été décrit tout au long du roman.   

  
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Hazel

« Je le quittais pour de bon cette fois. Mais peut on quitter ce que l’on ne possède pas »

Le roman s’ouvre sur un mariage. Romain, le meilleur ami d’Hazel la conduit à l’autel, un peu jaloux, un peu incrédule aussi. Romain dont la voix alternera avec celle d’Hazel pour nous raconter cette trentenaire, à la fois flamboyante et dévastée. Depuis l’adolescence elle traîne une dépression chronique qui lui fera enchaîner tentatives de suicides, lacérations et scarifications diverses. Elle subit son existence et pour arriver plus vite à son terme elle fait le choix de la bruler par les deux bouts, multipliant les aventures et les excès en tout genre, jusqu’au jour où elle rencontre Ian. Une rencontre qui fera basculer sa vie de manière inattendue.

.

Coup de cœur pour ce roman aussi addictif que surprenant. La vie d’Hazel c’est la chronique intense et désabusée d’une trentenaire parisienne. Récit de vie d’une parisienne qui cache sa fragilité derrière une armure de provocation. Elle est incroyable Hazel. Battante et abattue, féministe et dissolue, fière et forte et pourtant vulnérable et fragile quand elle succombe à l’amour pour le mauvais numéro. Elle est attachante cette écorchée vive qui se jette a corps perdu dans tous les excès mais que l’amour mettra à terre.

Hazel c’est l’archétype et le reflet d’une génération qui tangue entre euphorie et dépression, qui prône un féminisme décomplexé et qui se débat entre besoin d’amour et peur de l’engagement. Des jeunes qui ont du mal à devenir adulte et qui en même temps rêvent de conformisme dans leurs relations amoureuses.

Un conformisme mis à mal pour Hazel par une relation toxique décrite de façon éclairante, et mettant un coup de projecteur intéressant sur ce fléau insidieux.

La plume de @sarahkoskievic est vive, acérée, crue aussi, et incisive. Le récit est haletant et la construction qui alterne les prises de parole d’Hazel et Romain, mais aussi d’inconnus ou de proches qui croisent leur chemin, permet de décentrer les points de vue et de donner du rythme au récit. Mention particulière pour la fin, totalement imprévue et particulièrement réussie.

Un livre à qui je souhaite de trouver sa place dans cette rentrée foisonnante. Il le mérite!



« Elle vivait sa vie comme une éphéméride. Une journée, s’écoulait , elle en arrachait le souvenir et passait à la suivante. Elle avait cette propension à se renouveler tous les matins et à mourir tous les soirs. »
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Hazel

Avis :

Bon roman sur les relations humaines.

Les attentes des femmes et des hommes dans une relation ne sont pas les mêmes.

Certaines de ces relations peuvent être nocives pour les protagonistes.



Hazel et Ian tombent dans leur propre piège.



Conseil :

Je recommande ce roman, il est très réaliste, c'est presque du vécu.

Il y'a de l'humour ce qui permet de s'intéresser à l'histoire.
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Hazel

Hazel a un prénom d'ange. Mais d'un ange déchu. Démoniaque dans sa relation aux hommes, aux autres, elle se nourrit exclusivement de fumée de cigarettes, de vin et du sang de ses victimes. Avec son ami Romain, sa Thelma, elle chasse, joue, dévore. Jusqu'à Ian. Pour la première fois, elle tombe amoureuse, comme toutes ces filles normales. Elle minaude un peu, imagine enfin un horizon possible, une belle histoire de celles qui peuvent sauver les âmes les plus noires. Mais Ian est installé dans une petite vie, avec une gentille fille. S'instaure alors une relation toxique entre Hazel et Ian. Qui est le manipulateur ? Qui est le manipulé ? Rien n'est clair jusqu'à... *twist final* !



Au rythme d'une playlist extrêmement bien choisie (Comment est ta peine ? La mienne est comme ça), on entre dans un roman au ton contemporain, quelque part entre Despentes et Becker. Le genre de textes qui me plaît. Dévoré en une journée, j'ai aimé la construction du récit, son propos, ces personnages trentenaires et parisiens. J'ai regretté que parfois l'autrice veuille en dire trop sur le contexte social, se perdant sur quelques paragraphes dans un discours politique qui nous éloigne de ce qui nous tient en haleine : l'histoire entre Ian et Hazel, cette entreprise de destruction en marche, "un coup de foudre entre eux ? Non, c'était une collision." Parce que le propos social et politique tient dans cette histoire d'amour. Le jeu immuable de la séduction, l'état de nos relations aux autres guidé par une société de l'immédiateté, les conventions sociales qui nous oblige à suivre des chemins tracés et l'envie folle de trouver sa place malgré le poids de ce que l'on est.



Et puis, il y a un petit côté Liaisons dangereuses dans tout ça. Jouer. Manipuler. Blesser. Se blesser. Croire à une rédemption. Retomber. Replonger. Jouer encore. Manipuler plus directement. Blesser pour ne pas être blessé soi-même. Tout ça sous le regard de la faune nocturne parisienne. Un public qui connaît aussi bien les codes que nos héros. Mention spéciale à Denise qui analyse aussi bien les couples qu'elle sert des bavettes-frites. Denise, j'aurais aimé qu'elle me raconte toute l'histoire.

Sympathy For The Devil.

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Hazel

Il ne sortira que le 25 aout prochain, mais retenez bien ce titre.





Hazel l’insaisissable, la vie en noir, le sourire peint sur les lèvres, les yeux vides sans envie de vivre. Juste attendre ce moment fatidique, libérateur. Les soirs sont dans le noir. Corps à corps. Champs de bataille. Exutoire de tous ses maux.





Ils se rencontrent. L’explosion des sens. L’étincelle naît, rend aveugle, laisse croire que le bonheur est enfin là. Prémices du trou noir dévastateur, collision des atomes crochus. L’effondrement de soi dans cette attente interminable. Bataille de névroses contre ce sentiment abject qu’est l’abandon.





Sarah Koskievic signe un second roman d’une puissance remarquable. L’échiquier de la vie comme table de jeu douloureux mais malicieux. Cette lecture se vit avec une belle intensité, au rythme entraînant et bouleversant. Maux et mots se livrent une bataille charnelle et incisive.





Mon cœur a succombé dès le départ pour cette histoire sombre et lumineuse. Il a reconnu dès le départ cette eurythmie qu’il aime tant.
Lien : https://misschocolatinebouqu..
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Hazel

Hazel a la trentaine, a toujours été borderline, et cela ne va pas en s'arrangeant : de comportements autodestructeurs en comportements autodestructeurs, elle s'enfonce dans la déchéance, subissant la vie tant qu'elle le peut. Sa rencontre avec Ian, un jour comme un autre, sera une bouée de sauvetage, un temps.



Prenant le parti de commencer son récit par la fin, enfin une partie de la fin, de l'épisode de la vie d'Hazel qu'elle choisit de nous raconter, prenant également le parti de nous le raconter par l'intermédiaire de plusieurs narrateurs, dont Hazel, bien sûr, mais plus encore Romain, son meilleur ami, et d'autres, plus ou moins proches de la jeune femme, Sarah Koskievic avait, à mon sens, tout en main pour que son roman soit d'une grande force, tant pour évoquer l'emprise des névroses sur quelqu'un, que l'emprise qu'un autre peut avoir sur cette même personne, déjà esclave de ses névroses, grâce à une plume qui ne mime pas trop mal la déglingue de son personnage. Enfin, au début.



Mais l'on accède très vite à une mauvaise caricature d'Hazel, voulue ou non, je n'en sais rien (je suis peut-être passée à côté du message de l'autrice, après tout), qui devient tout ce qu'elle désavoue au fil du récit, et à une plume qui devient affreusement fade et répétitive, au même titre que la protagoniste. L'ensemble devient alors une platitude qui nous fait quasiment plonger en un ridicule conte de fées pseudo-rebelle, bien peu crédible qui plus est dans les derniers chapitres - je laisse le soin à chacun de découvrir le final -.



Pour la faire courte : un roman estampillé rock and roll, références musicales, style et personnages à l'appui, mais qui l'est autant que la fête de l'automne de ma ville toutes les fins de septembre... c'est-à-dire bien peu. Pour avoir lu beaucoup d'auteurs de la vraie déglingue, l'on en est bien loin.



Je remercie les éditions De La Martinière et NetGalley de m'en avoir permis la découverte, même si elle ne fut finalement pas concluante.
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Hazel

Un roman énigmatique à fleur d’émotion, en kaléidoscope, qui se lit le souffle court.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Hazel

A la manière de Despentes, on suit Hazel, trentenaire complètement lost, et les personnes qui l'entourent, notamment Romain, son seul vrai ami. On suit ses relations toxiques, ses pensées et les pensées des gens qu'elle croise.



Mais finalement je suis jamais vraiment rentrée dans son histoire, on reste assez en surface. J'ai eu l'impression d'une succession de petites scènes sans vraiment de but, composées de personnages de différentes classes sociales mais pas tellement crédibles non plus ... La relation toxique avec Ian n'est pas vraiment approfondie, je n'ai vraiment pas réussi à m'attacher au personnage.



Il n'y a aucune place à la suggestion, tout est verbalisé, ce qui laisse une sensation un peu too much de violence. Et méga méga trigger warning sur le suicide.
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Hazel

«Elle vivait sa vie comme une éphéméride»



Dans un second roman haletant, Sarah Koskievic raconte la vie dissolue d’une Parisienne qui, entre la drogue, l’alcool et le sexe, rêve d’une improbable histoire d’amour. Ian sera-t-il l’homme qui réussira à lui faire renoncer à ses principes ?



Les scientifiques ont bien essayé d’expliquer ce qui se passait au moment d’une rencontre, quand deux êtres se trouvent. Les manifestations physiologiques, la chimie du «coup de foudre». Pourtant le mystère reste entier. Ainsi quand Ian croise le regard de Hazel, il ne sait pas encore qu’il est sur le point de faire basculer sa vie. Tout juste peut-il constater qu’il n’avait encore jamais rencontré une telle fille: «Elle avait dans le fond de son regard un minuscule éclat jaune, qui laissait transparaître sa folie. Elle était de celles qui ne reculent devant rien. Elle ne disait jamais non, trop contente de prouver qu'elle pouvait relever n'importe quel défi. Elle voyait la vie comme une succession de moments chiants et longs, un fléau dont elle voulait désespérément s’échapper sans bien savoir comment faire. Elle vivait sa vie comme une éphéméride. Une journée s’écoulait, elle en arrachait le souvenir et passait à la suivante. Elle avait cette propension à se renouveler tous les matins et à mourir tous les soirs.»

On se doute bien que cette fille incandescente n’est pas faite pour la vie de couple. Peut-être pas non plus pour le bonheur. Pourtant, elle a envie d’y croire, elle qui noie son mal-être dans la vodka, dans des soirées qui ne sont plus vraiment joyeuses, mais plutôt faites pour oublier, pour sombrer dans des nuages de tabac, dans des lignes de coke, dans des vapeurs d’alcool, dans des relations aussi éphémères qu’insatisfaisantes. Elle se donne pour avoir l’impression de vivre. Et se retrouve au petit matin encore plus malheureuse que la veille.

C’est sur le rythme syncopé d’une playlist qui donne aux chapitres leur titre que l’on suit ces errances dans le Paris des bobos qui, s’ils n’ont guère de problèmes d’argent, sont tous plus ou moins mal dans leur peau.

En leur donnant successivement la parole, Sarah Koskievic nous permet de détailler ces malaises existentiels, ces quêtes désespérées vers un avenir plus serein. Et comme il est plus facile de juger les autres que soi-même, les avis sont souvent tranchés, excessifs, assassins. Ainsi, Romain qui est l’ami d’Hazel, ne peut s’empêcher de penser que son féminisme est excessif, qu’elle devrait s’amender un peu. L’occasion de souligner que la galerie de personnages proposée ici montre combien l’époque est dramatiquement instable. Chacun se veut fort et affiche ses faiblesses, chacun se veut libre et se perd dans des principes destructeurs. Chacun veut profiter de la vie en oubliant que le bonheur ne se trouve pas dans des addictions plus ou moins puissantes. Cette Meute, pour reprendre le titre du premier roman de l’autrice, a sans doute écouté No Future en boucle.

On pense au Vernon Subutex de Virginie Despentes, mais dans un style plus frénétique, plus décapant, qui colle parfaitement au propos. Jusqu’à l’ultime chapitre qui ne reprend pas pour rien le titre du premier, Sympathy For The Devil, bouclant une boucle qui pourrait vous surprendre.




Lien : https://collectiondelivres.w..
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