Citations de Sarah Maeght (49)
Adam lui tend une barre de Balisto.
–T’en veux ?
–La culture de l’huile de palme provoque la destruction d’un million et demi d’hectares de forêt amazonienne par an.
–C’est trop bon, dit Adam en croquant la gaufrette chocolatée. Tu rates quelque chose.
–Vous venez de tuer un orang-outang.
On croit toujours que tout le monde nous observe et nous juge, mais c’est faux. Les gens sont trop occupés à se demander à quoi ils ressemblent eux-mêmes. Une fois qu’on a compris ça, on va mieux.
– Ravissantes, vos boucles d’oreilles. Je ne suis pas surpris que vous aimiez les tulipes, c’est comme votre prénom Li-li-a. La tulipe appartient à la famille des Liliacées. Cela fait de vous une fleur. Vous êtes comme le lys, le muguet de mai et la jacinthe.
- Comment tu fais pour tout comprendre, je lui demande.
- Je lis beaucoup.
" Ceux qui chantent en mesure, ceux qui brossent à reluire, ceux qui ont du ventre, ceux qui baissent les yeux,..."
- " Ceux qui savent découper le poulet."
...
" Ceux qui sont chauves à l'intérieur de la tête..."
1) Jacques Prévert , Paroles , 1949
J'aime ces mots qui ricochent alors qu'il ne lit pas de livres, ses envies de voyages alors qu'il n'a pas de bateau.
Mon père est un géant qui tient tête aux rhumes, aux problèmes d'orientation de ses deux filles et aux morts des ancêtres, mais il pleure en écoutant le Requiem de Mozart et Stairway to Heaven.
Alors oui j'ai peur.
J'ai peur de parler trop fort et qu'on me trouve idiote.
J'ai peur de prendre de la place et qu'on me voie grosse et moche.
J'ai peur qu'on regarde au fond de moi et qu'on me trouve mauvaise
J'ai peur d'aimer quelqu'un qui me détruise et s'évapore
J'ai peur de dire non
C'est plus facile de dire oui. Tout le monde vous aime.
..
Je ne veux plus jamais être gentille;
- C'est fini. Lui dire reviens, ce serait ravaler ton vomi.
Je sais qu'elle a raison.
Dans sa tête, c'est Ikéa, bien rangé, bien organisé, dans la mienne, c'est un vide-grenier bordélique.
- Je vous jure, madame, le Télé-Achat, c'est pareil que la vie.
- Comment ça?
- C'est jamais comme à la télé.
Dans sa tête c'est IKEA, bien rangé, bien organisé, dans la mienne c'est un vide-grenier bordélique.
Victor apporte un plat fumant.
- Dos de cabillaud et écrasé de pommes de terre au paprika. Merci qui ?
Je tends mon assiette.
- Merci Picard.
Ensuite, tout s'accélérait. Je réussissais l'agrégation, il ouvrait son propre atelier. Pendant les vacances scolaires, on partait faire le tour du monde. Pas n'importe comment! On surfait avec les requins et les tortues géantes, on dansait au son des trompettes en Serbie, on nageait dans les abysses, on dormait sous les aurores boréales, on dévorait une autruche à la broche en Australie, on se tatouait un kangourou au creux du poignet…
On s'est arrêtés au poisson rouge. Il s'appelle Klaus et il lui manque une nageoire.
Pour le reste, comme pour le Télé-Achat, rien ne s'est passé comme prévu.
Je crois que j'aime les aires d'autoroute plus que tout autre endroit au monde. Peu importe où elles se trouvent, pourvu qu'elles soient ouvertes 24/24, que le carrelage brille sous les néons.
Le ciel est noir et la lune si fine qu'on dirait un cil tombé dans la nuit.
Au premier rang de l’amphi bondé et bruyant, elle occupe trois places. Une pour elle, une pour sa veste, une pour son sac. Elle croise et décroise ses ballerines noires, passe les doigts dans sa masse de cheveux blonds. Elle est parfaite. Même ses yeux bleus semblent avoir été achetés aux Galeries Lafayette.
-De quelle couleur étaient les élastiques des bagues de ton appareil dentaire ?
-Pourquoi ?
-Car ça m’intéresse. Yannis, en CM1 B, a un appareil dentaire bleu turquoise. Et toi ? De quelle couleur étaient tes bagues ?
-Vertes, jaunes et rouges. Comme Bob Marley.
-C’est un choix curieux.
-Je voulais plaire à un garçon fan de reggae.
-Comment s’appelait-il ?
-Robin.
-Ça a fonctionné ?
-Qu’est ce qui a fonctionné ?
-Est ce que Robin est tombé amoureux de toi grâce à ton appareil dentaire ?
-C ’ est arrivé plus tard… on était en terminale.
Je suis une petite planète sans gravité.
Quand il me prend dans ses bras, j'avale des nuages.