Je veux que tu me fasses une promesse, Takako. Promets-moi de ne pas avoir peur d'aimer. Aime les autres, autant que tu peux.
Même si l'amour va parfois de pair avec la tristesse, une vie passée sans aimer est une vie morne. Je n'ai pas envie que tu arrêtes d'aimer à cause de ce qui s'est produit. Aimer, c'est merveilleux. Ne l'oublie pas. Le souvenir d'avoir aimé quelqu'un ne s'effacera jamais de ta mémoire, et il réchauffera ton cœur pour toujours. C'est une chose que l'on comprend en prenant de l'âge, comme moi.
- Les sucreries, c'est la nourriture du cœur, a aussitôt rétorqué Panty.
C'est ainsi que j'ai commencé à lire chaque jour un peu plus. Comme si le désir de lecture, qui sommeillait jusqu'alors dans un coin de mon esprit, s'était soudain réveillé et manifesté avec fracas.
Je lisais lentement, pour en savourer chaque page.
J'avais plus de temps et de livres qu'il n'en fallait.
Don’t be afraid to love someone. When you fall in love, I want you to fall in love all the way. Even if it ends in heartache, please don’t live a lonely life without love. I’ve been so worried that because of what happened you’ll give up on falling in love. Love is wonderful. I don’t want you to forget that. Those memories of people you love, they never disappear. They go on warming your heart as long as you live. When you get old like me, you’ll understand.
De penser que j’ai parcouru le monde en nourrissant de grandes ambitions, pour finalement atterrir à un endroit que je connaissais par cœur. Ça m'a pris du temps, mais je suis revenu. J'avais réalisé que ce n'était pas qu'une question de lieu. Qu'il fallait aussi prendre en compte le cœur. Oui, notre place est là où on peut se montrer honnête avec soi-même, peu importe avec qui on se trouve, ni où on se trouve. Quand je l'ai compris, ça a clos ce chapitre de ma vie. Je suis revenu à mon port d'attache pour y jeter l'ancre. Pour moi, il n'y a pas d'endroit plus sacré, plus apaisant qu'ici.
- Je veux que tu me fasses une promesse, Takako. Promets-moi de ne pas avoir peur d'aimer. Aime les autres, autant que tu peux. Même si l'amour va parfois de pair avec la tristesse, une vie passée sans aimer est une vie morne. Je n'ai pas envie que tu arrêtes d'aimer à cause de ce qui s'est produit. Aimer, c'est merveilleux. Ne l'oublie pas. Le souvenir d'avoir aimé quelqu'un ne s'effacera jamais de ta mémoire, et il réchauffera ton cœur pour toujours. C'est une chose que l'on comprend en prenant de l'âge, comme moi. Alors, tu peux me le promettre ?
- Et moi je passe mes journées à rien faire... quel gâchis !
- Détrompe-toi. Il est important de s'arrêter de temps en temps. Disons que c'est une pause dans le long voyage qu'est la vie. La librairie est un quai, où tu as jeté l'ancre pour un petit moment. Et, une fois que tu te seras bien reposée, tu pourras reprendre la mer.
Il arrive parfois qu'un événement imprévu ouvre une porte dont on ignore l'existence. C'est précisément ce que j'ai ressenti, à cette étape de ma vie.
C'est ainsi que j'ai commencé à lire chaque jour un eu plus. Comme si le désir de lecture, qui sommeillait jusqu'alors dans un coin de mon esprit, s'était soudain réveillé et manifesté avec fracas.
Je lisais lentement, pour en savourer chaque page. J'avis plus de temps et des livres qu'il n'en fallait.
Aime les autres, autant que tu peux. Même si l'amour va parfois de pair avec la tristesse, une vie passée sans aimer est une vie morne.
Oui. Mais j'avais aussi l'impression que peu importe où j'allais, où combien de livres j'avais lus, je ne savais toujours rien, je ne voyais toujours rien. C'est ça la vie. On avance, sans vraiment savoir où on va. Tu connais ce haïku de Santôka ? "Profond / Plus profond encore / Dans les montagnes bleues". C'est un peu à ça que ça me fait penser.