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Critiques de Scarlett Smulkowski (157)
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Ombres massives, chapeaux hauts de forme et redingotes noires… Salons victoriens où des hommes en favoris, leurs corps perdus dans de profonds fauteuils, se murmurent les yeux mi-clos quelques lourds secrets… Et c'est à peine si la rumeur tapageuse de Londres parvient jusqu'à ses tristes sires…

Une BD vaguement « steampunk » où nous retrouvons le grand Sherlock Holmes fidèle à lui-même. Toujours aussi « drôle de paroissien » ! Éternel égocentrique et antisocial. Cocaïnomane à ses heures perdues. Insupportable d'arrogance et de morgue, même si son flegme et son humour « so british » parviennent à le rendre parfois un peu plus sympathique. Mais quelle importance, puisque le bon Watson est toujours là pour ramasser la vaisselle cassée…

Le voilà reparti en guerre contre son ennemi juré, le seul à être de son niveau, le sinistre, génial et déjanté Moriarty.

Assisté de Mycroft, son frère aussi puant que lui, et du encore jeune et intrépide Churchill, Sherlock va courir après le docteur Jekyll et Mister Hyde, à moins qu'il ne s'agisse de la même personne, et d'une redoutable impératrice asiatique régnant sur une armée de drogués…

Mais toujours Moriarty aux mille visages lui échappe, mais toujours Moriarty a un coup d'avance sur lui…

Beaucoup de noirceur et d'inquiétude dans cette BD. L'atmosphère y est oppressante.

Une belle réussite quand même.











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Jason et la toison d'or, tome 3 : Les maléfic..

Après un tome 2 moyen Clotide Bruneau rattrape bien le coup dans ce tome 3 intitulé "Les Maléfices de Médée" en corrigeant exactement le point faible que j'avais signalé pour le tome 2 : ici on retrouve enfin le charme vintage du peplum mythologique en piochant dans le sens of wonder de Ray Harryhausen le magicien des effets spéciaux pré-numériques…

Reste que l'histoire est plus celle de Médée que celle de Jason, car les femmes ont toujours été, sont toujours et seront toujours plus fortes et plus déterminées que les hommes ! Jason triomphe de toutes les épreuves mortelles que lui oppose le roi Aeétès pour le tuer uniquement grâce aux conseils, aux charmes et aux ruses de Médée, et c'est de la même manière qu'elle permet à Jason et à ses compagnons de fuir la Colchide, d'échapper à la colère d'Aeétès et aux dangers de la Grande Verte (je ne connais pas toutes les versions du mythes, mais est-il nécessaire ici de reprendre ceux déjà affrontés par Ulysse ?). du coup cet album de 48 pages passe à côté de l'essentiel : que s'est-il passé dans la vie de Médée pour qu'elle soit animé rage telle au point de trahir son père et d'assassiner s petit frère d'horrible manière ? On tremble en imaginant un sombre passé familial, et du coup on se demande si Médée aime Jason comme n'importe quelle jeune fille pourrait aimer n'importe quel jeune femme où si elle ne l'utilise que pour échapper à sa famille et son statut de fille et de femme…

La fin est expédiée, la tragédie dynastique cédant sa place à la conclusion universelle de la Quête du héros aux mille et un visages, la Toison d'Or objet de toutes les convoitises car assurant la paix et la prospérité à ceux qui la possèdent passe à la trappe, donc on reste dans le happy end en passant sous silence tous les aspects les plus macabres du mythe : il y avait largement matière à réaliser un 4e tome !

Alexandre Juban aux dessins et Scarlett Smukowski aux couleurs assurent toujours aussi joliment aux graphismes, mais reste en deçà d'une superbe illustration de couverture de Fred Vignaux (pourquoi ce n'est pas lui qui dessine toute la série ?).



Les 8 pages d'appendices de Luc Ferry ne servent à rien du tout, puisqu'il ne fait que la paraphrase en racontant à nouveau de manière lourde ce qu'on déjà de lire, avec des citations interminables et des réflexions prétendument philosophiques mais qui ressemblent assez fortement à des préjugés de classes très aisées (ça et le fait qu'on réinvente l'eau tiède avec le mythe universel de la Quête du héros aux mille et un visages qui d'après les petits cercles intello prout prout n'est qu'un affreux cliché)… On appelle cela le conservatisme et l'élitisme, deux fléaux de l'humanité dont on n'aimerait bien se débarrasser mais qui sont cultivés intensivement par la ploutocratie mondialisée et les médias prestitués !
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Une aventure bien scénarisée de ce cher Holmes et il s'avère qu'il en paraît beaucoup, la couverture m'a plu alors pourquoi pas.



Un bon scénario donc, une Angleterre steampunk qui colle bien à l'univers Holmésien, de l'action, des rebondissements, des dessins agréables, un Moriarty que l'on croyait mort, ou pas.



On passe un moment agréable.
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Mal tournée !

Daphné se réveille avec la gueule de bois. La veille, non seulement elle a consommé de l'alcool, mais en outre on lui a donné un comprimé dont elle ignore la nature (malgré la forme suggestive). Celui-ci va lui faire voir du sexe partout. ● Lorsqu'on a lu le résumé qui précède et les premières pages de l'album, on a tout lu, car il n'y a pas d'histoire et la fin est rapidement évacuée sans aucune explication. ● L'intérêt se résume donc à voir les choses prendre l'apparence de sexes masculins et féminins et le monde changé en gigantesque orgie. Pour moi, c'est plutôt limité ! ● Certes, les dessins sont bien faits et les couleurs belles, mais ça ne suffit pas !
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Mal tournée !

Voilà ce qu'on pourrait appeler une véritable comédie sexuelle. La scénariste Clotilde Bruneau est connu pour son travail de longue haleine sur la collection « La sagesse des mythes ». Là, elle change littéralement de registre. C'est juste un peu plus libérée et plus adulte !



On va suivre une trentenaire Daphnée qui se réveille assez mal d'une cuite monumentale. Elle voit du sexe partout, mais vraiment partout que cela soit dans la rue ou à son travail ce qui peut poser de sérieux problème surtout en pleine réunion. Elle est même obligée de consulter un docteur et cela continue de plus belle ! A-t-elle l'esprit mal tournée comme l'indique le titre de cette BD de la collection porn pop ?



Les thèmes sont ceux de la libido, des fantasmes, du désir également. C'est joliment mise en image dans un humour assez décapant.



C'est intéressant de voir tout un quotidien qui devient sexualisé. Au-delà de l'absurdité, c'est un autre regard sur la sexualité au féminin. J'ai trouvé cette idée très sympathique d'autant que l'exploitation est fort bien réussie.



Certes, il ne faut pas être prude pour lire cette BD mais parfois, cela fait du bien d'avoir quelque chose d'originale et de mâture sans tomber dans le porno chic. Excellent, et surtout très drôle.
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Jason et la toison d'or, tome 2 : Le voyage..

Une belle déception que ce second tome. Comment peut-on réaliser un récit aussi peu poignant avec un tel matériel de base ?



Jason et les Argonautes est un mythe qui m’a fait rêver des années après l’avoir vu filmé par Don Chaffey. Ces aventures étaient palpitantes, dans la mode des grands péplums des années 1950-1960. Ici c’est d’une platitude affligeante. Après deux ans de navigation dont on n’entendra jamais parler, les aventures de l’Argo se succèdent à vitesse grand V sans explication ni lien les unes avec les autres, sous le coup d’une urgence que l’on ne comprend pas vraiment. Une succession de péripéties en rien épaissie par le charisme absent des protagonistes.

Jason, Thésée, Héraclès, Orphée, Castor et Pollux. On réunit pourtant une palette de héros qui pourrait passer pour la Ligue des Gentlemen Extraordinaires si elle était anglaise. Eh bien Luc Ferry et Clothilde Bruneau n’en tirent rien, qu’une bande de soldats de plomb sans caractère. Seul Héraclès tire un peu son épingle du jeu.



Le dessin n’est pas mauvais cependant, même si les personnages prennent de pauses figées pendant les scènes de combat.

Dans son dossier, Luc Ferry ne tire pas vraiment une sagesse de ce mythe. A la place il nous présente ce qu’était la notion de justice pour les anciens grecs. Une vision ma foi plutôt éloignée de la nôtre mais qui ferait plaisir à tous les puissants de ce monde (et serait rejetée par ceux qui essaient de devenir puissants). Puis Ferry nous conte le mythe d’Orphée et la morale que lui-même en extrait.



Je ne suis pas très pressé de lire la fin, même si j’espère que la présence de Médée fera pencher la balance du bon côté. Pourvu que les auteurs ne la gâche pas.

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Jason et la toison d'or, tome 2 : Le voyage..

Si la légende de Jason et les Argonautes a traversé les siècles c'est parce que c'est une formidable histoire d'aventure, mêlant dans une quête de vengeance donc de justice l'épique et le tragique. Mais dans ce tome 2 intitulé "Le Voyage de l'Argo" il n'y a ni aventure, ni épique ni tragique, donc on s'ennuie ferme !

La couverture de Fred Vignaux est magnifique, les dessins d'Alexandre Jubran assisté aux couleurs par Scarlett Smulkowki et guidé par Didier Poli sont très plaisants, donc le problème vient du fond : si le tome 1 reprenait joliment les ingrédients universels de la Quête du héros aux mille et un visages, dans ce tome 2 Luc Ferry reprend ses mauvaises habitudes de compiler, cataloguer et concilier des mythes de sources différentes, divergentes et contradictoires, issues de divers époques, contrées et mentalités... Du coup on surfe d'ellipses en ellipses durant lesquelles s'écoulent des heures, des jours, des semaines, des mois, des années. On enchaînent les épisodes et comme aucun personnage n'est développé, ils vont, viennent, et disparaissent dans la plus parfaite indifférence : on tue les géants criminels puis les habitants innocents du royaume de Cyzique (aucun élément d'explication donc WTF ?), Hylas disparaît et Héraclès se lance à sa recherche (aucun élément d'explication donc WTF ?), Pollux fils de Zeus rabat son caquet à Amycos fils de Poséidon, les Boréades affrontent les Harpies et libèrent le devin Phinée, on survie aux Roches Cyanés, on croise la route de Prométhée (pourquoi on le compare à Phinée pour justifier de ne pas le libérer ? Je n'en sais fichtre rien !), de nouveaux compagnons disparaissent à cause de maléfices de femmes femelles sortant d'on ne sait où et voulant on ne sait quoi... La Team Jason parvient en Colchide en suivant son échéancier qui oblige le chef de l'expédition à abandonner tout ceux qui ne le respecte pas à la minute près, et Éétès lui lancent un défi mortel qu'officiellement il relève et qu'officieusement il craint plus que la mort... Fort heureusement sa fille Médée mouille sa culotte pour lui et donc lui révèle les moyens de triompher ! To Be Continued ?

Pas de lien et pas le liant, peu d'action et pas d'émotion, donc difficile de se prendre au jeu : rendez-nous la magie des films de Ray Harryhausen ! Clotilde Bruneau, scénariste que j'aime beaucoup, ne fait pas ici beaucoup d'effort pour compenser les conneries de Luc Ferry. Il ne reste donc à se mettre sous la dent qu'un certain érotisme latin diffusé par les graphismes et les situations...





Dans les appendices l'ancien ministre de l'éducation, de la jeunesse et de la recherche est aussi lourd, indigeste et imbuvable que l'habitude : relecture intellectualiste de mythe d'Orphée qui met de côté toute humanité en le noyant dans les balourdises de l'Âcadémie Française, saillie contre le commun des mortels qui vulgarise en les mélangeant allègrement les figures foisonnantes de la mythologie alors qu'en tant que pur produit des élites franco-françaises c'est exactement ce qu'il fait et même pas correctement en plus, et grand discours sur la morale antique dans lequel il défonce des portes ouvertes en redécouvrant la trifonction indo-européenne de Georges Dumézil (que visiblement il n'a toujours pas lu !). Donc selon Luc Ferry (qui réussit l'exploit de placer dans sa réflexion néocons de l'autopromotion) dans l'Antiquité les intellectuels réfléchissent, les guerriers agissent, tous les autres travaillent à leur place avec la captation de richesses qui va avec, et tout personne n'étant pas d'accord pèche par hybris et devient donc un criminel qu'il faut punir immédiatement et sévèrement : humain ou divin, nous sommes en face d'un ordre établi aristocratique qui abuse de sa position dominante pour se perpétuer indéfiniment à travers les institutions matérielles et immatérielles qu'il a mis en place à seul profit... Karl Marx avait raison mais ce n'est pas un scoop, mais Luc Ferry balaye d'un revers de la main tous les débats politiques du monde grec antique, mais également 4000 ans de débats sur le fait que la loi n'est pas forcément la justice ! Né avec une cuillère d'argent dans la bouche et ayant toujours vécu en haut d'une tour d'ivoire, Luc Ferry ne risque pas de remettre en cause ses préjugés : il distingue la pensée naturelle et aristocratique des Anciens et la pensée artificielle et méritocratique des Modernes, mais à aucun moment il ne se désolidarise de ce qui est anti-républicain et anti-démocratique, pire on ressentirait presque sa nostalgie de l'Ancien Régime...
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Jason et la toison d'or, tome 1 : Premières a..

Je ne sais pas si vous avez un jour regardé ce film Jason et les Argonautes datant de 1963 et réalisé par Don Chaffey. Moi, étant gamin, ça me faisait monter au rideau.

Un ami bien au courant m’a offert le premier tome de ce mythe décliné en mode BD. C’était une excellente idée. La mythologie se prête volontiers à l’image.



L’album est consacré aux origines du conflit entre Jason, dépossédé de son trône et de son rang, et son oncle Pélias, l’usurpateur. Comment Jason fut éduqué par Chiron, le meilleur des instructeurs du temps et accessoirement centaure. Comment, une fois informé de son héritage, il partit confronter Pélias. Comment, à la suite d’un curieux dialogue entre les deux hommes (curieux si l’on oublie que les dieux pilotent le héros pour se venger de Pélias), il en vint à monter l’équipe des Argonautes pour s’en aller en Colchide récupérer la Toison d’Or. En creux, l’album décrit aussi l’origine plus méconnue du mythe de la toison.



La qualité du mythe suffit à rendre l’histoire prenante. Certains dieux comme Héra et Athéna y jouent les guest stars et la « communauté de la toison » inclue une sacrée palanquée d’acteurs de premier plan : Héraclès, Thésée, Orphée, Castor et Pollux (les deux frères d’Hélène de Troie). Le dessin d’Alexandre Jubran est très bon, même si je trouve qu’il procure parfois à ses personnages des mimiques naïves voire comique, à l’opposé du tragique du mythe. La naïveté des personnages en général est ce qui m’a le moins convaincu. Il leur manque cette profondeur née de l’expérience qu’ils ont forcément acquis par le passé. Je ne parle même pas du comportement teubé des habitants de la Béotie censés tous abriter un seul neurone dans leurs cerveaux qui sonnent creux (réputation évidemment propagée par Athènes).



Le dossier de Luc Ferry n’apporte pas grand-chose. Il se contente essentiellement de raconter à sa façon le mythe (que l’on vient de lire en BD) en glissant quelques généralisations, comme l’association du personnage de Jason à la notion de justice. Toutefois j’ai apprécié d’apprendre à l’occasion l’origine du nom Hellespont attribué au détroit des Dardanelles dans l’antiquité, et les dossiers sont toujours illustrés d’intéressantes reproductions de tableaux qui donnent une idée de la vision du mythe à travers les siècles.



J’ai déjà acheté le tome 2 mais j’ai appris avec déception que je vais devoir attendre le printemps pour le tome 3.

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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Pour mériter un statut d'adepte bande dessinée, je vais chroniquer brièvement ce premier opus d'une série dédiée à... A quoi ? C'est un peu le problème... Initialement, c'est Holmes qui m'a incité à me procurer cette bande dessinée. Mais il y a aussi M.Jekyll et Dr Hyde et le masque de fer et W.Churchill et ... Ça fait un peu étalage culturel. Sur fond de fantastique et de drogue. C'est du punk londonien ésotérique. Pour le graphisme, j'ai moyennement accroché. C'est pas parce-que l'univers est flou que les traits des personnages doivent être au diapason. J'ai même trouvé les scènes d'action moyennement rendues, peu explicites, m'obligeant à passer et repasser sur une case pour saisir réellement. Bref, malgré une prédisposition quasi infinie à entrer dans un récit autour du détective iconique de mon enfance, j'ai tout juste apprécié.

Je vais quand même aller voir la suite, pour la même raison qu'énoncée en début de billet et aussi parce-que j'ai bien envie de tout savoir sur... Moriarty.
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Sonora, tome 2 : Lola Montez

Dans ce tome 2 intitulé "Lola Montez", la tension monte entre les différentes communautés qui participent à la ruée vers l’or californienne jusqu’au moment où les ploutocrates yankees arrivent fortement armés pour siffler la fin de la récré. Sauf que les colons français se mettent à défiler avec le drapeau tricolore en scandant « liberté, égalité, fraternité ! ». C’est tout naturellement que les défenseurs du prétendu « Monde Libre » qui n’ont jamais été autre chose que des exploiteurs bellicistes et impérialistes, n’en déplaisent à tous le lèche-cul stipendiés de l’Élysée, de Matignon et du Palais Bourbon à commencer par Emmanuel Macron, ne décident de régler la situation en tirant dans le tas !

Pour le survivants du carnage le salut réside en la Californie mexicaine et on reprend la route soit en suivant le royaliste français de Freney soit en suivant le révolutionnaire irlandais John O’Reilly. C’est là que divergent les route de Maximilien Bonnot qui informé par Lola Montez a identifié la dernière cible de sa vengeance, et Tortillard qui devenu porte-flingue du Général est pris de la folie des grandeurs. Mais la véritable questions est celle-ci : les utopies réalistes européennes vont-elles se concilier avec les réalités utopiques amérindiennes ? Alea Jacta Est !



Les connaisseurs reconnaîtront un mélange entre "Le Dernier Jour de la colère" à l’envers et "Nevada Smith" un film consacré à la vengeance, à sa renonciation donc à la rédemption. Jean-Pierre Pécau est un bon scénariste et un bon dialoguiste véritable mine à citations, le polymorphe Benoît Dellac nous offre de beaux dessins bien mis en couleurs par Scarlett Smulkowski (sans oublier les belles couvertures de Nicolas Siner qui ne mentent pas sur la marchandise). Pourtant la série a été bashée de tous les côtés : le cœur à ses raison que la raison ignore ! Personnellement je regrette amèrement que les promesses du tome 1 et les révélations du tome 2 n’aient pas donné suite, l’éditeur ayant décidé d'écourté la série alors que les auteurs avaient encore plein de choses à dire... Est-ce que le public ne suit pas parce que les prescripteurs d’opinion dézinguent, ou est-ce que les prescripteurs d’opinion dézinguent parce que le public ne suit pas ? What is the question !
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Sonora, tome 1 : La vengeance

La Révolution de 1848 comme la Révolution de 1789 a été confisquée par les « créateurs de richesses » et les « premiers de cordée », et bourgeois et ploutocrates ayant appris de leurs erreurs ils ont lâché les démocrates sur les royalistes avant de lâcher les royalistes sur les démocrates puis de bannir tout le monde hors de France… C’est ainsi qu’anciens opposants se retrouvent au Far West, et qu’un temps San Francisco et la Californie furent plus françaises qu’autre chose (l’Amérique aurait pu être française au lieu d’être anglaise : l’humanité y aurait-elle perdu au change ?).

Dans ce tome justement intitulé "La Vengeance" nous suivons la quête de vengeance de Maximilien Bonnot qui pourchasse ceux qui malgré les ordres donnés ont froidement exécutés tous ses camarades de barricades, les seuls amis qu’il ait jamais eus dans sa vie. Après avoir assassiné Petit Gervais on ne sait où et le Sergent Barbet au Nicaragua, c’est dans une Californie en pleine ruée vers l’or qu’il continue sa recherche du Caporal Fauchevent. Maximilien et Tortillard qu’en chemin il a récupéré et pris sous son aile, démocrates convaincus, se mettent ainsi au service du Général de Freney royaliste convainquant en pleine guerre de gangs et en pleine guerre de territoire (ces salopards de Yankees ayant toujours le dernier mot pour récupérer l’argent là où il peut être exploité). On mélange personnages réels et personnages fictifs, et Maximilien est persuadé que la vénéneuse Lola Montez qui est au courant de tout a réponses à toutes ses questions… To Be Continued !



Les connaisseurs reconnaîtront un mélange entre "Le Dernier Jour de la colère" à l’envers et "Nevada Smith" un film consacré à la vengeance, à sa renonciation donc à la rédemption. Jean-Pierre Pécau est un bon scénariste et un bon dialoguiste véritable mine à citations, le polymorphe Benoît Dellac nous offre de beaux dessins bien mis en couleurs par Scarlett Smulkowski (sans oublier les belles couvertures de Nicolas Siner qui ne mentent pas sur la marchandise). Pourtant la série a été bashée de tous les côtés : le cœur à ses raison que la raison ignore ! Personnellement je regrette amèrement que les promesses du tome 1 et les révélations du tome 2 n’aient pas donné suite, l’éditeur ayant décidé d'écourté la série alors que les auteurs avaient encore plein de choses à dire... Est-ce que le public ne suit pas parce que les prescripteurs d’opinion dézinguent, ou est-ce que les prescripteurs d’opinion dézinguent parce que le public ne suit pas ? What is the question !
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Jason et la toison d'or, tome 1 : Premières a..

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique que Glénat lance sa collection "La Sagesse des mythes", qui veut faire découvrir les textes fondateurs originels (des récits du Ier millénaire avant J.-C. conçu par et pour des gens du Ier millénaire avant J.-C., c'est casse gueule à retranscrire tel quel pour un public du XXIe siècle après J.-C.), avec l'ancien ministre de l'Education Nationale Luc Ferry au script (un repoussoir pour moi), Clotilde Bruneau au scénario (un aimant assurément), Didier Poli au storyboard (un aimant assurément lui aussi), et divers artistes pour assurer aux dessins et aux couleurs…





Dans ce tome 1, intitulé "Premières armes", le jeune Jason élevé loin des hommes par le centaure Chiron apprend la vérité sur son passé et décide de se confronter à celui qui lui a tout volé… C'est en Thessalie, dans la capitale de Iolcos que possédé par les dieux il incite l'usurpateur Pélias à lui lancer le défi de trouver et ramener la Toison de Colchide... Car les dieux ont un plan pour eux : le va-nu pied doit devenir un héros adulé, pour rendre la justice et châtier un souverain impie qui lui doit devenir un criminel honni… (Mais attention, les dieux sont joueurs : la roue peut tourner et le justicier peut être châtié à son tour pour ne pas respecter sa place de pion dans l'ordre établi par les puissants !) Jason rassemble les héros de toute la Grèce et c'est à bord du vaisseau Argo qu'ils débutent une aventure à nulle autre pareille qui va les conduire au bout du monde…



Et bien c'était vachement cool et fun ! Luc Ferry arrête de compiler, cataloguer et concilier des mythes de sources différentes, divergentes et contradictoires, issues de divers époques, contrées et mentalités, pour marquer à la culotte les "Argonautiques" d'Apollonios de Rhodes (bon, je n'ai pas compris pourquoi l'usurpateur tuait ses neveux et pas son frère, et le préquel se déroulant à Thèbes est plus embrouillant qu'autre chose). Ce dernier était un conteur épique qui écrivait dans l'Antiquité l'équivalent de qu'ont été les romans-feuilletons au XIXe siècle et les séries télés au XXe siècle. Mieux, ici nous sommes non seulement dans la Quête du Héros aux mille et un visages, mais on plus peut-être dans la toute première incarnation d'un concept éternel : LA LIGUE DES JUSTICIERS ! JUSTICE FOREVER !!!



Avec une vraie narration, le super découpage de Didier Poli peut enfin se déployer et avec Alexandre Jubran aux dessins et Scarlett Smulkowski aux couleurs cela a sacrément de la gueule ! D'ailleurs, par moment j'ai presque autant kiffé que le Siegfried d'Alex Alice… (mais bon, c'est peut-être la fibre péplum qui a parlé ^^)





Sinon faisons un peu de mythologie comparée… ^^

Finalement on peut résumer l'histoire de Jason à celle d'un adolescent orphelin en quête de vengeance, élevé loin des hommes par une créature non-humaine, et qui au bout de sa quête va obtenir un objet en or d'une incomparable puissance gardé par un terrifiant dragon, avant de connaître à bonheur puis le malheur grâce à puis à cause de celle qui lui avait apporté fortune et gloire…

Ça ne vous rappelle rien ? Non, vraiment rien ?? Même pas un héros nordique aux yeux bleus et aux cheveux blond dans les exploits et la tragédie ont été popularisé par les opéras d'un certain Richard Wagner et les films d'un certain Fritz Lang ?
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Jour J, tome 33 : Opération Downfall

Visiblement les auteurs se sont amusés, on sent qu'ils ont pris un réel plaisir dans ce « road movie atomique » et manifestement c'est contagieux. Les dessins me font penser aux tableaux d'Edward Hopper. Le scénario m'a beaucoup surpris et finalement l'ensemble est une réussite même si l'uchronie décrite me semble plus qu'improbable.
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 2 : Empire mécanique 2/2

Suite des aventures uchroniques du détective universel.

Les graphismes et dessins, la mise en page sont identiques à ceux du tome 1. Certains aiment, pas moi : trop sombre, pas assez précis à mon goût.

Sinon, le scénario se poursuit sans rupture majeure et la fin laisse supposer le fil conducteur de cette série qui semble vouloir se poursuivre avec de nouveaux opus, à l'infini et au delà si j'ai bien compris la philosophie Delcourt/Duval/uchronie :

Bande dessinée qui se laisse agréablement lire , sans plus.
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Une lecture sympathique avec des dessins extrêmement bien travaillés mais trop, c'est trop. En effet, pour cette nouvelle aventure de Sherlock Holmes, beaucoup d'éléments extérieures se retrouvent : le Docteur Jekyll et Mister Hyde, Winston Churchill, l'allusion aux chiens des Baskerville et bien d'autres encore même si c'est la première histoire qui prime ici. Ce qui m'a dérangé, c'est que j'ai d'abord eu l'impression que ce n'était ici qu'une pâle adaptation en bande dessinée du roman de robert Louis Stevenson. Cependant, dans quelle mesure Moriarty, le célèbre ennemi de Sherlock Holmes que l'on croyait tous mort (Holmes le premier car il est sûr de ce qu'il a vu) intervient-il ? Même si le lecteur a un début de réponse ici, il faudra néanmoins attendre le deuxième volet pour en comprendre réellement cette machiavélique intervention dans cette affaire.



Un suspense qui n'en est pas réellement un dans ce premier tome car nous avons tous entendu parler du roman de Stevenson mais pour redorer un peu la gloire de cet ouvrage, le lecteur, est, je pense loin d'être au bout de ses surprises car de nombreux autres éléments s'y joignent et même si il est vrai que je suis un peu restée sur ma faim, il me tarde de lire la suite pour savoir comment tout cela va se terminer ! A découvrir !
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Alors qu'en dire ?

Des dirigeables dans le ciel londonien, c'est assez inattendu. Docteur Jekyll et mister Hyde aussi.

Un automate qui joue au poker et qui gagne, pourquoi pas.

Malgré tous ces ingrédients, je n'a été emportée ni par l'histoire, ni par les dessins et encore moins par cette couleur si triste.

Bon, comme je n'y connais pas grand chose en BD, mon avis importe peu.
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Jour J, tome 32 : Sur la route de Los Alamos

Avoir un avis sur ce premier tome n'est pas évident, ça part un peu dans tous les sens. la rencontre du « papa  de little boy » et du célèbre écrivain J. Kerouac dans un « road movie » poursuivit par les services secrets et même E.Ness. Bref …. Avec en filigrane un début de commencement de justification de l'utilisation de la bombe atomique !!!

Je vais me faire un avis définitif après le second tome...
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Cette BD inaugure cette série centrée sur l’univers de Sherlock Holmes par une histoire en deux parties : « L’empire mécanique ». Duval et Pécau sont des spécialistes de l’uchronie et là ils marient l’Angleterre victorienne de la toute fin du XIX éme siècle avec le goût des sciences et de la modernité, qui faisait partie de cette époque. Londres est survolé par des dirigeables, les fiacres fonctionnent automatiquement avec des machines à vapeur, et Wright a mis au point une machine volante parfaitement opérationnelle (et si elle finit dans un bourbier ce n’est pas la faute de la machine, mais de son pilote, le présomptueux Holmes). L’imagination des auteurs les conduit à jouer sur une autre histoire gothique classique : Docteur Jekyll et Mister Hyde.



Les auteurs maîtrisent les traités d’Holmesologie, les références au célèbre détective sont pertinentes, Watson et Mycroft sont cohérents avec leur présentation par Conan Doyle. L’ensemble est des plus réjouissant pour qui aime cet univers. S’y ajoutent beaucoup d’originalité dans l’histoire et un dessin sombre de Subic, qui dans un autre contexte serait décevant avec ces visages à peine finis, mais qui dans ce Londres oppressant convient parfaitement.

Une BD surprenante, inventive et alléchante. La suite n’a pas intérêt à décevoir après cette brillante entrée en scène.
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Jason et la toison d'or, tome 1 : Premières a..

Était-il nécessaire d’éditer trois volumes pour adapter la geste de Jason ? Les éditeurs de la collection la Sagesse des mythes pensent que oui. Et ce premier tome semble leur donner raison.



Le scénario est ici complexe dans le sens ou il mêle plusieurs séquences temporelles, sans clairement les identifier (du moins pour un temps), ce qui aura pour résultat d’embrouiller le lecteur, de l’amener à s’interroger pour mieux le mener vers la solution. Oui tout cela était voulu et correspondait bien à un objectif. Par ailleurs, ce premier volume procède à une longue introduction certes, mais qui va permettre d’introduire un certain nombre de héros, qu’il va être difficile de faire cohabiter par la suite : Jason, Thésée, Hercule, Castor et Pollux, Orphée… il y a du monde ici !



Le programme des festivités à venir est d’ores et déjà annoncé et pour l’instant tout cela semble justifié. D’autant que ce premier volume revient sur la jeunesse du héros et sa formation par un certain centaure dont il est fait mention sur la première de couverture.



Les dessins sont tout aussi plaisants qui réussis. Nous voici devant du beau travail qui privilégie de grandes cases. Toutefois, ici ou là l’on sent que certains visages manquent de précision, mais tout cela ne nuit guère à la lecture. Nous voici bien partis pour d’autres horizons, le temps d’une lecture.



Luc Ferry nous propose ici des explications qui sont faciles à lire et à comprendre. Connaissant l’auteur, ce souci de simplicité mérite d’être souligné. Bon certes, il ne fait que paraphraser ce qui précède en apportant ici ou là quelques commentaires plus au moins utiles… mais dans l’ensemble cela reste plus plaisant que son verbiage abscons habituel.



Pour l’instant, voici une bonne entrée en matière, un belle introduction qui promet de bons moments. Affaire à suivre...
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Quel curieux mélange de genres ! J’avoue ne pas savoir quoi penser de cette BD atypique qui a eu l’audace de fusionner plusieurs protagonistes n’ayant à priori rien en commun (Docteur Jekyll, Sherlock Holmes et Churchill pour ne citer que les principaux) ainsi plusieurs univers (historique, fantastique, science-fiction, steampunk, etc.). Les auteurs ont également décidé de compiler plusieurs affaires de notre cher enquêteur. C’est osé ! À mon avis, cette BD divisera les lecteurs : soit ils adoreront le cocktail, soit ils trouveront que ce mélange est absurde ou peu plaisant. Je fais malheureusement partie de la seconde catégorie : on est dans le trop. Trop de mélanges et trop de noir dans les dessins ! La sauce n’a donc pas pris avec moi.



Je reconnais que l’album avait tout pour me plaire : une couverture mystérieuse avec un beau jeu de lumières et un trait réaliste. Puis, lorsque j’ai plongé dans les pages, cela a été la douche froide. Si je reconnais le travail concernant le noir, j’ai hélas jugé les planches trop sombres. Mon désarroi concerne également les personnages que j’avais du mal à différencier d’une case à une autre ou entre eux… De plus, je n’ai pas aimé cette abondance de taches couleur ébène que l’on distingue sur les visages ou dans les décors. Cela enlaidit assez les différents protagonistes, en particulier Watson qui ressemblait à un vieil homme. De son côté, Mr Hyde m’a étonnée : il ressemble à un croisement entre Hulk et une goule/un zombie. Il est assez terrifiant, mais ce choix-là me plaît. Autre élément méritant le détour : les automates ! Ces machines humaines fourmillent de détails et m’ont impressionnée.



L’histoire ne m’a pas passionnée… Il faut dire que je n’y ai pas mis du mien : n’étant pas séduite par la fusion des univers et par les graphismes, j’ai lu le texte sans plaisir. J’ai d’ailleurs été surprise par certaines planches comportant énormément de bulles qui prenaient parfois le pas sur les dessins, tandis que d’autres pages ne contenaient que des illustrations, oubliant même les onomatopées. Bref, une première partie qui n’a pas su me convaincre.
Lien : https://lespagesquitournent...
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