Seamus Smyth

En Irlande, des jumeaux nés en 1949 ont été arrachés à leur mère, jugée trop pauvre, et envoyés par la police dans un orphelinat de l'Eglise. Sean meurt de mauvais traitement à l'âge de 9 ans, mais son frère Robert dit Red Dock, jure de le venger.
Un thriller à l'américaine, avec l'habituel tueur psychopathe, mais qui se passe en Irlande, ce qui lui donne une petite touche d'exotisme, et qui commence dans un orphelinat à la fin des années 1940, ce qui ajoute une touche d'originalité. Le tout est efficace

On ne peut jamais se fier entièrement à une arme à feu dans les contrats où il faut à tout prix éviter une bagarre. Il y a des gens qui perdent tous leurs moyens dès qu’ils en voient une et font tout ce qu’on leur dit de faire. D’autres pas. Ça les met en rage et ils peuvent tenter une attaque désespérée.

Les romanciers font les meilleurs meurtriers.

Ce que les gens croient, surtout dans le contexte politique de l’Irlande du Nord, c’est ce qu’on leur fait croire. Quand quelque chose foire, les gens de la rue ne savent pas ce qui s’est passé en réalité. Ils croient toujours ce que racontent ceux de leur propre camp. Leur propagande. Alimentée par la confusion.

La morale de cette histoire, c’est qu’un homme ne peut pas s’empêcher d’aller voir ailleurs. La société a changé. Mais notre queue ne le sait pas. Les femmes ne sont pas raisonnables sur ce coup-là. Elles ne peuvent pas comprendre parce que tout ce qu’elles ont entre les jambes, c’est une fente. Alors que nous, on a une broche. Les femmes connaissent les joies de la maternité. Pas nous. Là-dessus, elles nous battent.

Le mariage suppose que les époux s’engagent l’un envers l’autre sans y être forcés par personne et se promettent fidélité pour toute leur vie.

Les hommes sont des salauds quand on y réfléchit. Qu’est-ce qu’on peut y faire ? Dieu nous a créés comme ça. Il a prévu que le mâle puisse honorer tout le troupeau. C’est naturel. Et puis on est devenus civilisés. Mais ça allait encore parce qu’on avait des harems. Et puis les femmes sont allées contre Sa loi. Elles sont allées contre la Nature. Elles ont inventé la monogamie. Et les hommes ont été les perdants de l’histoire.

Les hommes sont stupides dès qu’il s’agit de loyauté alors que les femmes n’hésiteraient pas à se poignarder dans le dos si l’une d’entre elles soupçonne l’autre de vouloir lui piquer son mari. Et elles le feront sans réfléchir. C’est fou ce qu’elles sont prévisibles.

Tous les dégonflés sont impressionnables. On en fait ce qu’on veut.

On devrait inventer un nouveau mot pour les types comme lui. Ça ne suffit pas de dire que c’est sa femme qui porte la culotte.

La loi qui parle de « victimes de crimes » est la même que celle qui exonère les forces armées qui tuent de façon préméditée des civils sans arme qui auraient pu être simplement arrêtés. Tout est question d’interprétation sélective.

« Meurtre » est un terme à connotation émotionnelle. Il implique la malveillance. La « préméditation », comme on dit dans les textes juridiques. Ces textes, bien sûr, sont plus prolixes et font état de « premier degré », de « second degré », ce genre de choses. Or, s’il y a préméditation, il n’y a aucune intention de nuire dans ce que je fais.

Quand on y réfléchit, c’est difficile de dissimuler une maladie grave à ses enfants.

Les escaliers tournants ne valent rien. Il faut une bonne portée pour obtenir l’effet désiré.

J’apprécie les mecs qui reconnaissent que les femmes ont plus de jugeote que les hommes.

J’aime bien les filles qui en ont dans la tête, si vous voyez ce que je veux dire. Il ne suffit pas qu’elles soient juste bien roulées. En fait, je préfère les petits formats. Je suis pas trop pour les bien en chair. Ni pour les gros nénés. Je ne suis pas fou des gros nichons. J’arrive pas à comprendre ces types qui délirent sur ces nanas qu’on voit sur des couvertures de magazines, avec des espèces de ballons gonflés à l’hélium accrochés au buste. Quand on tire un coup avec ce genre de nana, on doit avoir l’impression de baiser une colonne de direction avec l’airbag gonflé.

Savoir que quelqu’un prend des médicaments avec des effets secondaires – la somnolence par exemple – peut se révéler très utile. Il n’y a rien de plus naturel que quelqu’un qui se lève dans le coaltar au milieu de la nuit et tombe dans l’escalier.

Le principal, c’est de connaître son ennemi. La loi. C’est un point que la plupart des débiles qui pourrissent en prison ont ignoré. Si le type que vous voulez descendre est, par exemple, un criminel notoire, il sera probablement approprié de choisir le revolver.

Vous savez ce que c’est quand on démarre dans la vie, et que, quelle que soit la profession, on commence avec le sentiment, bien enfoui tout au fond de soi, qu’on ne va jamais y arriver. On n’a aucune confiance en soi. Même pour un truc pas important du tout. Et puis on y arrive et alors, on se dit que c’était pas si dur, de quoi je m’inquiétais ? Alors on prend une affaire plus importante, toujours avec ce nœud à l’estomac, cette peur de ne pas y arriver. Et on y arrive. Et ça donne de plus en plus confiance en soi.

Si les grandes idées étaient une chose, leur mise en œuvre était une autre paire de manches.