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Critiques de Serge Grafteaux (6)
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Mémé Santerre

« Tu sais, Mémé, finalement, ce n’est pas long une vie… » (190)



Le récit est simple, sans fioritures, mais porté par une âme. Cette dame née en 1891 a traversé les grands bouleversements du XXe siècle à hauteur d’employée à tout faire, et donne un témoignage d’autant plus fort qu’il est terre-à-terre, au ras de la vie quotidienne, sans prise d’opinion.



J’ai cependant été gênée de ne pas avoir plus de détails sur la démarche de Serge Grafteaux – d’autant plus qu’une recherche à son sujet ne donne pas grand chose à part des références de livres… On apprend à la fin qu’il a travaillé à partir d’enregistrements sur magnétophone. À quel point le journaliste a-t-il réécrit, réorganisé les propos de Mémé Santerre (a-t-elle vraiment existé ?!!) Un flou subsiste quant au degré d’authenticité du livre.



Il n’en reste pas moins que j’ai été frappée par les conditions d’existence décrites. Les familles qui se lèvent à 4h du matin pour travailler dans une cave, sur des métiers à tisser, jusqu’à 22h. Qui en tirent un revenu qui ne suffit pas à payer une nourriture qui paraît incroyablement pauvre – soupe, chicorée et pain tartiné de fromage blanc. On n’imaginerait plus vivre ainsi. Sans perspectives, sans distractions, sans liberté individuelle, avec la seule volonté chevillée au corps d’avoir de quoi manger le lendemain. Baignés dans une monotonie quotidienne à devenir fou. La mobilisation de 14 est source d’une stupéfaction totale, chez ces gens qui vivent sans radio, sans journaux, au sein d’un monde minuscule et limité.



« Mon mari et moi nous regardions sans comprendre, lorsque nous reçûmes en pleine figure, la nouvelle qu’un voisin lançait à son tour : « La guerre, c’est la guerre… » Nous étions stupéfaits. Et je me souviens qu’Auguste, se tournant vers moi me dit : « La guerre, mais quelle guerre ? » (103)



Dépouillée à deux reprises de tous ses biens, Mémé Santerre n’a pour elle que son corps, sa dignité et son amour pour les siens. On referme le livre avec au cœur un grand respect pour son humilité et on comprend pourquoi il est parfois si difficile de se comprendre, avec les Aînés.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Mémé Santerre

J'ai lu ce bel ouvrage il y a plus de vingt-cinq ans. On ne peut que s'attendrir devant cette "mémé" qui raconte sa -difficile - vie. La guerre, la perte d'un fils unique, ses émois de jeune fille, la rencontre de son mari, sa mort et le crépuscule de sa vie à elle.

Magnifiquement écrit. Tellement attachant.

Je lui attribue ses cinq étoiles sans hésiter.

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Mémé Santerre

L'histoire : la vie de Marie-Catherine Gardez épouse Santerre, née en 1891 dans un coron. Famille pauvre, vie de peu, travail harrassant dès l'enfance (au coron l'hiver, en Normandie l'été), elle a traversé deux guerres, le Front Populaire, s'est mariée par amour, a eu un enfant, a changé de métier, de région, etc. Et dans la première moitié des années 1970, elle croise le chemin de Serge Grafteaux, à qui elle raconte sa vie, et il la met par écrit pour donner ce livre poignant.







Mon avis : un témoignage précieux. Marie-Catherine naît à une époque dont on peine aujourd'hui à imaginer le quotidien, même si cette époque n'est pas si éloignée de nous que ça (mon arrière-grand-mère, que j'ai connue jusqu'à mon adolescence, était de cette génération, donc ça me parle !). Pas d'électricité, pas d'eau courante, pas de congés payés, pas de temps de travail raisonnable, pas de sécurité sociale quelle qu'elle soit, une majorité de gens qui travaillent très dur dès l'enfance pour des salaires misérables qui leur paient à peine de quoi manger, souvent on a faim, on a froid, les conditions de vie sont dures, très dures. Et pourtant, on ne se plaignait pas, Marie-Catherine le répète beaucoup, "on ne se plaignait pas", on était heureux, il y avait plus malheureux que nous, "nous étions contents de retrouver le grand air", etc. Même ce raisonnement pourrait être aujourd'hui presque difficile à accepter, tant les progrès de qualité de vie depuis nous semblent justes et "normaux", et tant on peine à accepter qu'on puisse se contenter avec sérénité de si peu et se résigner à tant d'injustice. Du coup, c'est une sacrée leçon, un rappel à l'ordre intéressant, même si évidemment, il reste discutable de le voir comme tel, parce que c'est avant tout un témoignage, surtout pas un jugement. Et puis bien sûr, on s'attache à ce personnage ordinaire, à cette femme courageuse et opiniâtre, qui n'est ni une héroïne, ni une passionnaria, qui traverse l'histoire, ou plutôt dont l'histoire traverse la vie, presque sans le faire exprès, pour y laisser des marques. Sa vie va la malmener, être vraiment rude, puis s'améliorer et être bouleversée par les progrès techniques et sociaux, elle le constate sans forcément le glorifier, parce qu'elle connaît aussi le revers de tout ça.



Bref, un témoignage sur un changement de monde, vu du côté des plus démunis, et du coup aussi un regard sur l'histoire différent de ce qu'on a l'habitude de lire, et ça fait du bien. Ici, les grandes histoires politiques qu'on nous narre habituellement, les coulisses des guerres et autres violences, n'existent quasi pas, elles ne sont qu'un arrière-plan dont on ne parle que des conséquences sur la vie quotidienne. Car l'essentiel de la vie est ailleurs.



Un livre passionnant, j'ai vraiment beaucoup aimé !
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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Philippe le Hardi, tome 2

L'auteur nous raconte la montée en puissance de Philippe le Hardi, qui avait justement été installé sur le duché de Bourgogne pour rester fidèle à la France, mais qui, du fait de son pouvoir, et d'alliances matrimoniales ambitieuses, finit par développer des velléités "autonomistes".
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Mémé Santerre

Magnifique histoire qui ma trop fait pensée à l'histoire de mes grands parents. J'ai adorée très facile à lire, cela ma fait revivre des souvenirs aussi joyeux que triste. Et ma petite nènène qui la également lu lui à procuré les mêmes sensations
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Philippe le Hardi, tome 1

Excellent ouvrage de fiction historique, à peine romancé, qui nous plonge dans l'histoire de la Branche des ducs de Bourgogne issue des descendants de Jean II le Bon, roi de France, et de son fils, premier duc de Bourgogne de cette lignée, Philippe le Hardi, qui aurait prononcé la célèbre phrase : " Père gardez vous à droite ! Père, gardez vous à gauche ! ". L'histoire de Philippe le Hardi est intéressante, car elle montre comment la possession d'un duché puissant réveille rapidement des velléités d'indépendance, bien que le prince n'ait initialement aucun lien avec la région qui lui est donnée en apanage.
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