Le désir nous saoule après nous avoir assoiffés. On s'y noie sans l'avoir assouvi. Quand ce tsunami nous emporte et nous recrache sur des rivages glacés, il ne nous reste que l'amour inconditionnel des êtres près desquels on a soupiré ou gémi.
Ce cri, non plus un appel qu'une plainte, ne semblait pas provenir de la terre elle-même: on aurait plutôt dit qu'il tentait de raviver une mémoire depuis toujours ensevelie, mais néanmoins céleste par son origine. Comme si, ajoutaient certaines récitantes, la terre avait été creuse - ou pleine de ciel, plus exactement. Comme si l'envers du monde avait été semblable à son endroit.
Jeune, elle avait été très belle. C'est-à-dire avant que l'effort nécessaire à sa survie ne l'ait brisée.
La vie n'est rien. La mort, moins que rien.
Tous les espoirs y sont permis et les interdits s'y effondrent dans le fracas de nos audaces.
Nos vies, nos mondes à nous. Des vies possibles, des vies pleines et sans retour. Nos cathédrales de papier bruissant comme des feux de pailles. Nos voyages immobiles sur le radeau perdu, à nous chercher dans le regard de l'autre.
Tous les espoirs y sont permis et les interdits s'y effondrent dans le fracas de nos audaces.
Nos vies, nos mondes à nous. Des vies possibles, des vies pleines et sans retour. Nos cathédrales de papier bruissant comme des feux de pailles. Nos voyages immobiles sur le radeau perdu, à nous chercher dans le regard de l'autre.
En vérité, l'oubli me semblerait pire que la mort parce qu'il signifiait ta disparition avant la mienne.