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Critiques de Seth Greenland (93)
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Et les regrets aussi

J’ai gardé le meilleur pour la fin parce qu Et les regrets aussi est mon dernier coup de cœur lecture. Parmi les citations que j’ai pu lire à son propos, « Love Story à l’envers » est la plus juste. Jérémie mène une vie plutôt tranquille et confortable à New York, il est cabinet d’avocat mais en dehors de ses heures de travail, écrit des poèmes. Son train train est bouleversé par l’arrivée d’une jeune femme, pas parfaite du tout mais au charme irrésistible dans sa vie et par une grosseur inquiétante au niveau de l’aine.



L’une comme l’autre vont désormais occuper son esprit, balayer ses certitudes et lui faire revoir totalement ses priorités.



D’abord j’ai beaucoup aimé la façon dont les deux personnages se tournent autour, chacun étant attiré par l’autre mais tous deux persuadés que cela n’est pas réciproque. J’ai aimé aussi la construction même du roman qui alterne leurs deux points de vue et par dessus tout le style de Seth Greenland qui mêle avec talent humour et tendresse.



Au delà de l’histoire d’amour (très réussie), le roman est une réflexion sur les choix qu’on fait dans la vie et sur les regrets aussi.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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Et les regrets aussi

Captivant du début jusqu'à la fin. Un ton et une histoire originaux.
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Et les regrets aussi

Seth Greenland est un auteur à découvrir. "Et les regrets aussi" raconte l'histoire d'amour entre Jeremy et Spaulding. Jeremy est un avocat encore jeune et plein d'avenir. Il semble mener une vie équilibrée. Son avenir est tout tracé. Mais est-il heureux ? Sa passion secrète, c'est écrire de la poésie. Spaulding, elle, est en age de rentrer à l'Université, mais elle sort d'une période de dépression et ne sait pas ce qu'elle va faire de sa vie. Le hasard fait se rencontrer Jeremy et Spaulding. L'attirance est réciproque mais chacun est sur la réserve et doute des sentiments de l'autre. Pourtant leurs vies vont être transcendées par leur rencontre. C'est beau, c'est très bien raconté avec de l'humour et des réflexions sur la vie.
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Et les regrets aussi

Un roman d'amour à New York : deux âmes perdues se rencontrent et se reconnaissent. Il y a du sentiment mais également la peur de l'autre, cette appréhension qui met de la distance avec l'autre, jusqu'au moment où il faut sauter dans le vide ou renoncer. Jeremy et Spaulding ont quelque chose d'une grande tristesse en eux mais ils ont la foi et font confiance à cet amour rédempteur, même si la mort est au bout du chemin.

Au-delà de la romance, il y a l'analyse fine du quotidien : le regard que porte Seth Greenland sur l'Amérique est sans concession.
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Et les regrets aussi

J'ai beaucoup aimé ce livre, le sujet aurait pu être caricatual, la maladie, les choix de vie, la poésie, mais l'auteur s'en sort de façon magistrale, sans fioriture, dans une belle écriture il nous emmene au bord de la folie, ou de la normalité dans le sens norme établie, sans jugement, sans fatalisme, sans résignation, il exprime au travers de Spall et de Jeremy, le fait que la vie est belle, parce que nous en faisons. Très beau, à rapprocher d'un Bojangles, l'amour au centre de la vie.
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Et les regrets aussi

Le regret enfle. Il murît. Il acquiert de la force et de l'ampleur. C'est un organisme vivant."



New-York, Jérémy Best, trentenaire célibataire, avocat et poète ...



Spaulting, la vingtaine, quelque peu névrosée, poétesse en herbe et fille du patron de Jérémy.



Leurs chemins se croisent, jour après jour ils s'apprivoisent, et leur période de doute commune prends un tournant inattendu.



" Tu as intérêt à savoir d'emblée que les gens mentent et que la vie craint. À toi de trouver le moyen d'affronter cette réalité."



Une véritable Love Story New-Yorkaise, une version livresque du style de Woody Allen. Je ne suis donc pas surprise que ce roman soit prochainement adapté au cinéma.



Des situations improbables, rocambolesques, emplies d'ironie, parfois cyniques mais aussi de belles réflexions sur la vie, les choix, le temps qui passe, les regrets...



" Les mots peuvent faire surgir un souvenir, toutefois, il n'existe aucun remède à l'absence."



Un roman qui ne laisse pas indifférent et qui n'est pas sans rappeler ce vieil adage :



"Demain est le premier jour de ce qu'il reste de ta vie alors n'oublie pas de vivre "



Une fable des temps modernes, une douce folie, des maux à guérir, un amour à vivre même s'il faut parfois compter le temps qui reste ...



Ambiance musicale : le temps qui reste de Serge Regiani .



Quatrième roman de l'auteur, le premier que je découvre même si les trois autres m'attendent dans mes Pal. Un style d'écriture que j'ai apprécié, ça manque juste un peu de gaité. À lire en période de joie intense pour l'apprécier à sa juste valeur.
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Le monde dans dix ans

* Lutter sans fin est un mode de vie, Andreï Kourkov

Je n'ai pas compris cette trèès courte analyse géopolitique des relation entre l'Europe et la Russie. Je n'ai pas vu ce que ça racontait des années futures.

* Téhéranesque, Négar Djavadi

Exposé très intéressant sur les risques de séismes à Téhéran dans les prochaines années, les effets que ça pourrait produire, et ce qui serait possible de faire aujourd'hui pour y remédier. Très bon.

* Jennifer Basic, Iain Levison

Petite nouvelle style Black Mirror, mais en moins flippant. Imagine ce que pourrait devenir les assistants vocaux (style Alexa) très bientôt. Assez réaliste selon moi.

* L'anticipation, c'est maintenant, Eddy L. Harris

Prend en exemple la situation des États-Unis (premier homme sur la Lune, élection de Barack Obama puis de Donald Trump, évolution vertigineuse de la technologie) pour conclure qu'on ne peut pas prédire ce qui arrivera dans les prochaines années.

* Pour Grégory, Vanessa Bamberger

Résumé assez pratique de l'affaire du meurtre du petit Grégory. L'autrice imagine son dénouement dans quelques années.

* Le Filet du ciel, Qiu Xiaolong

Nouvelle très sympa à la 1984 de George Orwell, sur le contrôle de la pensée par un régime totalitaire.

* La tempête, Pascale Dietrich

Nouvelle sur la montée des eaux et le mauvais temps en Bretagne, les touristes qui y viennent l'été pour fuir le réchauffement climatique. sur les méchants industriels qui en profitent pour construire des parcs d'attractions et les militants écolos qui s'enchaînent aux arbres. Je ne l'ai pas trouvée très originale.

* Pauvre Wanda, Seth Greenland

L'auteur décrit comment les États-Unis broie ses citoyens les plus défavorisés, et comment elle continuera probablement à le faire dans les prochaines années, peut-être même de pire façon en raison de la hausse des tensions entre suprémacistes blancs et d'autres parties de la société, et du réchauffement climatique.

* Un ciel qui ne meurt jamais, Paola Pigani

Nouvelle un peu naïve sur les défauts d'une grande ville (en l'occurrence, Lyon), ses espaces bétonnés, ses services de livraisons, les défauts de ses écoles, etc. La campagne c'est mieux, vive les arbres et les chants des oiseaux.

* Déluge, Milena Agus

Nouvelle surprenante et agréable sur une dizaine de personnes qui se retrouvent coincés plusieurs jours dans le hall d'un immeuble de luxe, à cause d'un déluge. Ils rencontrent le propriétaire... et la découverte va être totale. Chaque personnage est caractérisé d'une ligne efficace, et au fil de l'histoire. J'ai beaucoup aimé.
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Mécanique de la chute

J'ai beaucoup apprécié ce livre. Il narre le destin de Jay Gladstone, un homme immensément riche dont la vie basculera soudainement en une soirée. Difficile de ne pas en dire davantage pour ne pas ruiner l'intrigue. On peut juste dire que le récit est profondément américain et qu'il se déroule en 2012, année d'élection de Barack Obama.



Ce livre est empli de traits d'humour et de réflexion qui ne sont pas politiquement correctes, bien au contraire ! Les différentes communautés en prennent pour leur grade, et j'ai trouvé ça très rafraîchissant. Il faut bien sûr être sensible à l'humour corrosif et "poil à gratter".



J'ai enlevé une étoile pour le dernier quart du livre qui s'étire un peu en longueur selon moi. À part ça, je recommande !
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Mécanique de la chute

Un bon livre c’est, premièrement une bonne histoire, deuxièmement une bonne histoire et troisièmement une bonne histoire. Paraphrasant librement Clouzot, voilà une citation qui s’applique parfaitement à Mécanique de la chute, un bijou de Seth Greenland, traduit par Jean Esch.



À New-York, Jay Gladstone, businessman milliardaire, dirige sans trembler l’empire familial immobilier bâti par son père et son oncle, en prenant soin comme il se doit de respecter les obligations de son rang : soigner ses appuis politiques, afficher ses soutiens philanthropes, investir dans le sport et sortir fréquemment. Sa vie professionnelle et familiale est un équilibre maîtrisé. Enfin semble-t-il…



Car à la cinquantaine venue, cet équilibre est fragile : une femme plus jeune dont les désirs entrent en décalage, une fille qui lui tourne le dos, une équipe de basket pas si successfull qu’espérée, des contrepouvoirs malveillants issus de sa propre famille au sein même de son empire, et j’en passe… Tous les signaux faibles sont là et il suffira d’une scène que Jay n’aurait pas dû voir, d’une phrase qu’il n’aurait pas dû prononcer et d’une réaction qu’il n’aurait pas dû avoir pour que tout s’effondre et que la mécanique de la chute se mette inexorablement en place.



En plus d’être une saga remarquablement construite sans fausse note ni temps mort, Mécanique de la chute est une fine et juste analyse de la société américaine contemporaine et de ces incompréhensions que peuvent en avoir les plus puissants : incompréhensions raciales, religieuses, générationnelles ou sociétales. Alors que le monde bouge, Jay et ses pairs ont conservé les codes des années 90 mais ils ne fonctionnent plus. Plus dure sera la chute.



En complément de ses talents de conteur, Seth Greenland décortique méticuleusement cette convergence des forces inversées qui, à des moments clés de la vie ou de l’histoire, réussit à faire basculer les équilibres établis. Et cela donne assurément un des grands livres de cette rentrée littéraire 2019.
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Mécanique de la chute

Réjouissant et inquiétant....

Un livre que j'ai dévoré et que j'ai adoré. Un ouvrage irrésistible sur le politiquement correct et ses ravages aux Etats-Unis (et comme on disait autrefois, bientôt sur nos écrans, je veux dire chez nous ? ). Le livre est drôle percutant, jamais ennuyeux. Une fois refermé on se dit que l'on aurait du le lire moins vite pour en profiter davantage. En tant qu'auteur Seth Greenland peut sembler un peu inégal parfois (ce livre-ci est de loin son plus réussi), mais ici il suit ce que l'on pourrait appeler la méthode Tom Wolfe, même structure, même type d'intrigue, et donc on lit cela avec le même type de plaisir que l'on avait pu avoir à lire par exemple Un homme, un vrai...

La descente aux enfer d'un richissime américain constitue donc le sujet de cet ouvrage très drôle (certaines scènes à mon avis resteront définitivement gravées dans ma mémoire), mais qui laisse en fin de bouche un goût tout à fait amer....

Certaines scènes du livre ne sont pas prêtes de s'effacer de ma mémoire !
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Mécanique de la chute

Fascinant. Ce qui m’a le plus enthousiasmé, à la lecture de ce fabuleux roman, c’est la précision de la mécanique narrative (et en cela le titre français est plus pertinent que l’anglais, Les Périls d’une bonne fortune). Toutes les pièces d’horlogerie du récit s’emboîtent à merveille les unes dans les autres, ce qui rend la lecture absolument haletante. Toute la complexité de la société américaine contemporaine est somptueusement rendue dans l’implacable récit de la chute de Jay Gladstone, ce magnat de l’immobilier new-yorkais au grand cœur, pris dans une tempête qui le dépasse complètement. Les personnages sont travaillés dans toute leurs dimensions, ainsi par exemple de la fille du milliardaire, Aviva, personnage à la fois exaspérant et finalement sauvé. Si le roman a quelques points communs avec Le Bûcher des vanités de Tom Wolfe, il n’en constitue en aucune manière un copié-collé. Le roman de Seth Greenland a sa propre originalité ; il reflète des problèmes de la société américaine qui ne se posaient pas du tout dans les mêmes termes il y a trente ans. Et il le fait brillamment.
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Mécanique de la chute

2012 : pendant qu’Obama travaille à sa réélection, Jay Gladstone, magnat immobilier newyorkais s’évertue à consolider sa réputation de mécène et de donateur tout en planifiant d’imposants projets de construction pour sa ville et ailleurs sur la planète. Propriétaire en plus d’une équipe de basketball dans la NBA, Jay a plusieurs poulets au four, mais il gère de main de maître. Son prochain rêve, obtenir un poste d’ambassadeur dans une ville d’Europe qui n’est pas en guerre. Un but réalisable pour lui qui fréquente et prend soin de ses relations politiques. Bref, tout va comme il le souhaite jusqu’au jour où une série d’événements bousculent ses idéaux familiaux et professionnels. Qu’aurait-il pu mieux contrôler, quels gestes ou paroles auraient-ils pu éviter? « Jay avait retenu une douloureuse leçon qui l’avait accompagné toute sa vie : même si vous croyez être au zénith de votre pouvoir, de vos capacités et de votre influence, un seul faux pas et c’est la chute. »

Seth Greenland en fait tout le propos de son récit, jetant à bas tous les dominos, tenant ainsi sa galerie de personnages sur la corde raide jusqu’à la toute fin. Tout un cinéma que ce roman et sur plus de 600 pages d’une écriture concise et implacable, une seule envie, en connaître l’issue qui ne déçoit pas.

Ce n’est pas LE grand roman américain mais il mérite amplement quatre étoiles.

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Mécanique de la chute

Titre : Mécanique de la chute

Auteur : Seth Greenland

Année : 2019

Editeur : Liana Levi

Résumé : Jay Gladstone est riche, immensément riche. Juif originaire d'Europe de l'est, sa fortune ne l'empêche pas de devoir composer avec une femme exigeante, une fille rebelle et toutes les contraintes sociales dues à son rang. Comme si cela ne suffisait pas, les basketteurs de la franchise NBA qu'il possède n'en font qu'à leur tête et la star du club, Dag, compte bien renégocier son dernier contrat avant une retraite qu'il espère dorée. La vie de Jay n'est donc pas aussi idyllique qu'elle en à l'air et son retour impromptu d'un voyage d'affaire va l'obliger à assister à une scène qui va changer sa vie. Il ne suffisait que d'une étincelle pour que la vie de Jay Gladstone vole en éclat.

Mon humble avis : Difficile de lire une chronique sur ce roman ne faisant pas allusion à l'immense Tom Wolfe et plus particulièrement à l'un de ses romans phares : Le bûcher des vanités. Etant particulièrement fan de l'auteur à l'éternel costard blanc, il m'était difficile de passer à côté de ce titre de Seth Greenland et le moins que l'on puisse dire c'est que je ne l'ai pas regretté. Mécanique de la chute est un grand roman, de ceux qui laissent des traces. Dense, précis, terriblement actuel le récit est centré sur le personnage de Jay Gladstone, le mâle alpha à qui rien ne sera pardonné, ni excusé. Roman politique s'il en est, satire féroce de notre époque où le politiquement correct est dominant, ce récit ne laisse rien au hasard et la chute de Jay n'en est que plus vertigineuse. De nombreux thèmes sont passés à la moulinette de l'écriture vive de Greenland, mais ceux qui prédominent sont évidemment les relations entre communauté et notamment la relation difficile entre juifs et afro-américains. Sur fond de compétition victimaire, d'évolution de la société, l'histoire de Jay est celle d'un homme qui ne comprend plus le monde dans lequel il évolue, un monde dont les codes lui échappe, un monde qui le dépasse et qui va le broyer. C'est intense, révoltant, et pourtant pas toujours très honnête. Je m'explique : que Jay soit traité en victime soit, mais que certains personnages accusateurs soient traités superficiellement est un peu dommage bien que cela serve le propos. Greenland s'éloigne ici de son illustre maître Wolfe dont le soucis était justement de traiter chacun avec équité pour que chaque point de vue soit compréhensible et étayé. Bien qu'un peu gênant, ce bémol ne gâche en rien la lecture de ce bouquin passionnant qu'est la mécanique de la chute. Grand roman de l'Amérique d'aujourd'hui, pavé d'une intelligence et d'une filouterie rare, ce bouquin figurera parmi les très grands textes de cette année. Pour cela et pour le déroulé implacable de son histoire, pour ces partis-pris assumé, pour son intelligence et son humour, je ne peux que m'incliner devant l'immense talent de Seth Greenland.

J'achète ? : C'est un grand oui. Pour sa mécanique d'une précision folle, pour ces réflexions brillantes, pour les thèmes abordés, pour une meilleur compréhension du monde, pour le talent tout simplement. Mécanique de la chute est un roman marquant et l'immense Tom Wolfe, dans sa tombe, peut être fier de son presque rejeton.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Mécanique de la chute

New York 2012

Jay Gladstone, magnat de l’immobilier à New York, propriétaire d’une équipe de basket classée à la NBA est milliardaire. Il incarne la réussite à l’américaine.

Quinqua plutôt beau gosse, époux d’une femme magnifique, apprécié de tous, il fait de son mieux afin d’aider dans la mesure de ses moyens les plus défavorisés : logements sociaux, bourses d’études à des jeunes gens méritants…

Et pourtant cette belle mécanique va se gripper.

Une somme de difficultés vont s’additionner et comme le dit le personnage lui-même : « même si vous croyez être au zénith de votre pouvoir, de vos capacités et de votre influence, un seul faux pas et c’est la chute ! ».

La 1ère partie, une peu longue mais nécessaire, permet de poser le petit monde de Jay et des personnages qui gravitent autour et vont jouer d’une manière ou d’une autre un rôle dans cette chute.

C’est très bien fait. Les protagonistes clés ne viennent pas seulement interagir avec Jay, l’auteur adopte aussi leur point de vue. On entre dans la psychologie de chacun et on découvre leur mode de raisonnement, de justifications pour leurs actes notamment. Sa femme, sa fille, le joueur Star de l’équipe, la procureure ambitieuse, le cousin jaloux…

Cette lecture m’a beaucoup fait penser au Bûcher des vanités mais je dois admettre que je n’ai pas trouvé Jay aussi détestable que le personnage de Tom Wolfe. Certes, il est un peu (beaucoup) imbu de sa personne, il est pétri de certitudes, de son bon droit, mais quand il commet maladresse sur maladresse, c’est tellement énorme qu’on compatit, que j’ai compati. Je me suis surprise à me dire : « Oh, non ! Il ne va pas faire ça. Il ne va pas dire ça ! » Je vous laisse deviner la réponse…

Une lecture que je remets depuis quelques mois. J’ai bien fait de me lancer enfin dans ce pavé car j’ai passé un très bon moment.

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Mécanique de la chute

Une histoire de sommets à gravir puis de chute(s). La descente aux enfers lente et implacable d’un magnat new-yorkais. Le thriller est efficace, s’installe et se construit puis déroule une mécanique précise et toutefois surprenante. L’analyse sociale en toile de fond, quoique parfois peinte à gros traits, est solide et délivre son message.



Ce roman a beaucoup été comparé au « Bûcher des vanités » de Tom Wolfe. L’intrigue repose effectivement sur des ressorts similaires et on pourrait voir dans cette écriture longue et minutieuse une volonté d’inscription dans l’héritage du nouveau journalisme. Je n’y ai pourtant pas retrouvé le maître... Davantage la précision factuelle d’un Grisham sur la mécanique narrative d’un Connelly.



Il n’empêche : il est efficace et offre un très bon moment de lecture !
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Mécanique de la chute

Dans un roman formidablement distrayant, Seth Greenland (« Mister Bones », « Un bouddhiste en colère ») raconte, côté coulisses, les aléas d’une existence placée sous le signe de la bonne fortune.
Lien : https://www.nouvelobs.com/cr..
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Mécanique de la chute

J'aime Tom Wolfe et j'avoue retrouver dans ce livre ce qui me fait l'apprécier.

Ce livre à un petit côté "Bûcher des vanités" dans le monde des affaires mais surtout du basket professionnel avec une structure brisée comme l'existence du personnage principal qui voit son couple, son image et sa position sociétale s'effondrés inéluctablement.

Il représente ainsi le symbole d'une Amérique contemporaine en équilibre instable et fragile dans ses conflits intérieurs.

L'auteur fait montre d'une mécanique d'horloger pour déplacer le regard d'un personnage à un autre sans démonstration excessive et narrer ainsi la chute du brillant chef d'entreprise, broyé bien que conscient des dysfonctionnements de la Société (tensions raciales, ...) et de sa condition quasi caricaturale de sa condition de Juif qui a réussi.

J'ai été conquis et transporté et même si on n'est pas un spécialiste de la NBA, cela pourrait plaire à beaucoup







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Mécanique de la chute

pas rentre dans l intrigue; les 300 premieres pages tres longues, a comparer pour un passionne de voyages a velo, a ces tres longues, ces interminables routes americaines droites , plates et desertiques5 (u moins lors de la taversee du desert a dos de dromdaire comme sir laurence; il est possible de bouquiner!). l histoire devient interessante,pas de change l auteur a du avoir un rendez urgent et il vous emballe, pour ne pas dire bacler, en une dizaine de page.

hasard des lectures j etais en plein dan ce romain lorsqu un de nos hommes politiques se faisait epingler par la diffusion

d une video douteuse et de m empecher de repenser a l affiche du film baisers voles.......on est vraiment loin des detectives des annees 60!
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Mécanique de la chute

C’est évidemment le nouveau « Bûcher des vanités » avec cette descente aux enfers d’un milliardaire de l’immobilier. Contrairement à son collègue Trump, le héros Jay Gladstone est un progressiste, un membre de cette aristocratie des affaires qui vote démocrate et fait tous les efforts possibles pour respecter les lois du politiquement correct. Mais cela ne suffira pas, un accident aussi ridicule qu’involontaire va déclencher la machine à broyer.



D’abord l’histoire est prenante, rythmée, cinématographique (l’auteur n’est pas scénariste pour rien) et d’un humour très noir. Ensuite c’est une caricature de cette société américaine où la liberté de parole est garantie mais impossible à pratiquer avec des extrémistes prompts à dénoncer les mauvaises pensées.



Ce qui est frappant ce sont les certitudes des personnages, chacun est sûr d’avoir raison, d’être dans son bon droit et s’enferme dans une caricature de lui-même. C’est la force de ce livre de montrer comment une société se divise en groupes de pression ou d’intérêt et peut s’acharner sur un bouc émissaire qui permet à chaque faction de déverser sa haine et de se conforter dans ses idées.

On peut reprocher à S.Greenland une fin un peu expédiée et surtout de s’arrêter avant le procès qui aurait pu être un sommet de perversité, mais le roman est passionnant et aussi inquiétant par son aspect prémonitoire pour la société française qui est engagée dans les mêmes dérives.

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Mécanique de la chute

Nous dirons ce que nous voulons mais les auteurs nord américains savent nous entraîner dans des romans d'un rare romanesque. le titre français nous parle déjà de ce qui nous attend mais l'auteur va nous entraîner dans cette mécanique et malgré le titre, le lecteur n'est pas sûr de l'évolution de cette et ces histoires. Nous allons suivre la vie de Jay Gladstone, héritier d'une considérable fortune, vit avec une épouse exigeante, sa progéniture peut être insupportable. Propriétaire d'une équipe de basket, Jay doit aussi compter avec les coûteux caprices des joueurs, noirs pour la plupart, dont la super star Dag. Or entre Juifs et Noirs, aux États-Unis, les rapports sont complexes. D'autant plus que le problème racial empoisonne la société américaine, alors que Barack-Obama entame son second mandat.

Il suffit qu'un policier blanc tue par mégarde un homme de couleur pour mettre le feu aux poudres. Qu'une femme procureure fasse passer l'ambition avant l'éthique. Un roman qui nous entraîne dans les coulisses des affaires, du monde du basket (des pages sur les matches de basket mais aussi sur ce milieu si particulier), sur le monde de la police (un policier blanc qui va tuer un noir), de la justice (et en particulier celui des procureur(e)s). Un roman qui se lit comme si on suivait une série américaine, avec des moments intimes, des moments politiques, sociaux, raciaux et une foison de personnages qui nous entraîne dans la société actuelle. Une sacrée lecture.

Merci encore une fois au groupe Picabo river book de me faire faire de telles découvertes et de passer de si intéressants et captivants moments de lecture. Et qu'il est difficile de reprendre un autre texte après, certains semblent si plats, si peu romanesques !!!

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