Séverine Vidal

Mon cri est une phrase impossible à prononcer.

On a juste besoin de faire semblant d'y croire

Je n'ai pas de passé si je n'ai pas de mots pour le raconter

Une page se tourne. Enfin là, c'est même la fin du livre.

Tom, si j'oublie ton prénom, tue-moi.

C'est sympa d'avoir de la visite, hein ?

Oui, mais c'est dur quand les gens repartent.

Je crois que chez moi c’est la où je n’aurais plus à fuir .

"Héléna,non mais tu te rends compte??? Ton père me fait surveiller par ses amis"

Melvak

Je crois que chez moi, c’est là où je n’aurai plus à fuir.

Et je marche sur l’ombre noire qui nous poursuit en permanence.

Et je marche sur l'ombre noire qui nous poursuit en permanence.

Je désire une vie d'espérance, de risque et de bonheur!

On se reverra, mon sœur !

Je n’aime pas qu’un autre me touche.
Je n’avais pas envie de sa peau sur la mienne. Ses mains, chaudes, sèches, sur mon cou, mes épaules, effleurant mes cheveux. Et puis, la sensation m’a rattrapée. Je me suis souvenue de ce que c’est, le mélange des peaux. Il faudra y repenser ce soir.

Après le déracinement et l’exil, le long chemin pour retrouver une terre d’accueil.
-
Mon cri est une phrase impossible à prononcer.

-Salut, toi. Tu rêvasses? -Nan, j'annule. -Hein? -C'est ma technique, quand quelque chose m'énerve. Je l'annule. Si je passe dix minutes avec un con, je dois passer dix minutes à regarder un truc joli.

- J’ai envie de partir en voyage avec toi.
- Loin?
- L’Espagne, le désert des Bardenas. Comme une fugue, tu vois?
- Chaque nuit où je viens te retrouver, j’ai l’impression d’avoir quinze ans, de fuguer.

Qu’est-ce que tu cuisines Amir ?
des Atayef, un dessert de mon enfance -ça a l’air bon -tu sais pas
tu as pas regardé -tu vas pas me faire la leçon pitié J’ai mes
parents pour ça -J’ai rien dit -tu peux donner pour moi le flacon
d’arôme là -ça Fleur d’oranger -oui voilà – Salade Fattouch
-C’est dégueulasse on mélange nos microbes -O c’est tous laver
les mains fais pareil -et arrête de râler peut être -miam c’est
trop bon Amir -et le pain pita tiens -J’avoue c’est bon -victoire
-Je vous entend hein j’ai des oreilles.

Ton silence, ben tu sais quoi ?
Il fait un bruit fou !

Ma peur, c'est de perdre la mémoire. Oublier tout, les prénoms, la vie d'avant.
Ouais, ça et sentir que nos corps nous échappent, chaque jour un peu plus.