Rue La Fayette, à Paris, au fond d'un jardin, s'élève un charmant hôtel particulier un peu décati que ses habitants nomment affectueusement la « Roulotte ». Annette Rahbani et son mari Maurice en sont les heureux propriétaires. Ils y accueillent quelques résidents farfelus : un retraité sans ressources, une actrice dont la carrière stagne, un jeune peintre amateur de poker, une Afghane sans papiers et un mystérieux Libanais qui paye sans rechigner un loyer conséquent. La dernière venue, une jeune Israélienne prénommée Talia, s'est installée là dans un but bien précis. Son arrivée va provoquer une cascade d'événements cocasses ou dramatiques. James, le chat de la maison, ne perd pas une miette de ces imbroglios qu'il raconte avec délectation.
Béatrice Shalit nous livre ici une comédie sentimentale pleine d'humanité avec des personnages tous plus attachants les uns que les autres.
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Et moi, le gardien de cette maison, qu’ai-je donc fait de répréhensible ? J’ai voulu comprendre comment fonctionne l’esprit des êtres humains, c’est peut-être cela ma faute, ma grande faute.
Avec un peu de chance, la jeune femme y sera. Elle a un secret, elle aussi, il en est certain. Il prend congé, je lui dis en ronronnant. Quelle maison! doit il penser. Il sont tous légèrement fous et veillés par un félin un peu diabolique.
Je l'avais détestée, maudite, vouée aux gémonies toute ma vie, et voilà que, soudain, au cours de son agonie, j'écrivais un livre en hommage à notre réconciliation.
En panne de conversation, je baissai le nez dans mon assiette. Et je dis finalement:
- Et votre femme, c'est quel genre?
Il éclata de rire.
- Vous avez autant de tact qu'un tank russe, Rosa. Si on allait se coucher?
Je n'allais pas me ridiculiser à nouveau en lui demandant s'il voulait dire chacun chez soi ou bien.... autre chose. Mais il se leva , me fit un petit digne de la main et sortit. J'avais ma réponse. Et, à ma honte, elle me décevait prodigieusement.
En écho à l'homme prisonnier de sa cage,l'enfant, mon fils,crie sa douleur.
L e métier est dur,les ouvriers sont mal payés,beaucoup d'entre eux vivent dans des foyers,sans femme,sans famille,et lorsqu'ils arrivent le matin,ils sont déjà fatigués.
Je les regarde travailler,vivre leur vie d'ouvriers ,parfois je les vois partir le soir,en groupes de trois ou quatre,jamais tous ensemble,chacun son horaire.