Sheri S. Tepper

Titre intrigant, auteur que je ne connaissais pas, il était temps de me pencher sur ce cas. Ossements est un roman parut en 1989 sous le titre original de The bones.



Mahlia est une jeune mère de deux enfants. Son mari est en voyage pour affaire, elle est en quête de trouver la maison, leur maison, de leur rêve. Tout bascule le jour où elle nettoie la petite mare au fond du jardin, elle découvre un bracelet en or accrocher à un os.



Petit roman sympathique, l'auteure met lentement en place l'histoire. Rien d'exceptionnel. Toutefois, le récit se lit facilement et agréablement. Le dernier tiers est plus intéressant. Une histoire où se mêle rite ancien, un peu à la manière d'un certain auteur écossais, culture haïtienne.

Dans un monde matriarcale, ses parents n'ayant pas eu de fille et étant donc voués à la pauvreté, Mouche est vendu à Mme Genevois afin d'intégrer l'Académie de Chevalerie. Les chevaliers sont, en quelque sorte, des "gigolos" stylés, instruits dans l'art de distraire des épouses insatisfaites et mariées depuis au moins 10 ans.

Mais Newholme est en danger. Depuis peu, elle est en proie à de terrifiantes secousses sismiques et éruptions volcaniques. La conjonction des six lunes approche et pourrait donner naissance à un monstre mythique.

Au même moment, le Conseil des Mondes décide d'y envoyer l'Inquisitrice, androïde à l'apparence de femme, chargée de s'assurer de l'application des "Edits de Haraldson". Les peuples devant vivre en harmonie sans aucune forme de discrimination raciale.

Newholme parviendra-t-elle a convaincre l'Inquisitrice, alors qu'elle abrite les Invisibles, des colons réduits en esclavage, effectuant tous les bas travaux et n'ayant même pas le droit de danser ?

L'écriture est riche et élégante. le récit est bien construit et présente chacun des personnages de manière approfondie. L'auteure a une imagination débordante. Elle dénonce avec humour l'absurdité des rapports hommes-femmes en inversant les rôles. Malgré toutes ses qualités, j'ai trouvé l'histoire longue et ai dû m'accrocher pour arriver à la fin.



Challenge multi-auteures SFFF 2020

Très emballée par ce livre, j'ai vraiment passé un très bon moment de lecture. Nous suivons Mahlia, jeune maman, qui après avoir vécu des choses terribles à New York, que nous découvrirons plus au moins au fur et à mesure de la lecture, déménage à la demande de son mari à la campagne pour se reposer et élever normalement ses enfants. Son mari voyage à travers le monde et n'est que très peu présent, pouvant s'absenter pendant plusieurs mois.

Mahlia trouve la maison de ses rêves à Millingham, maison qui a bien besoin d'être retapé, ce qu'elle fait avec beaucoup de goût. Dans le terrain, il y a une mare qui pue la vase et dans laquelle tout un troupeau de vaches vient s'y abreuver, Mahlia décide de la nettoyer et de la rendre propre, c'est là qu'elle va découvrir les os d'un bras d'enfant, sur lequel, il y a encore un bracelet, après expertise, ces os ont plus de 100 ans et l'affaire est classée. C'est maintenant que des choses terribles vont se passer, son fils a des amis imaginaires, Mahlia découvre une pièce secrète dans la maison, il y a toujours un courant d'air froid dans la maison, bref l'horreur.

J'ai eu le sentiment en lisant ce livre de regarder un film d'horreur bien angoissant et c'est ce qui m'a vraiment plu avec ce livre, j'ai par contre, pas du tout aimé le dénouement de l'histoire, et qui a gâché un peu mon appréciation pour ce livre. Je le conseille quand même tout à fait aux amateurs du genre, car dans l'ensemble, ce livre a été une lecture très agréable.

Excellente surprise que ce "Rituel de chasse" et quand on lit de la SF de puis plus de 40 ans elles deviennent rares.

Car le pitch est on ne peut plus classique quoique très en phase avec l'actualité :

L'existence de l'humanité et menacée par un virus , une famille de diplomate est envoyée sur une planète recelant possiblement un antidote.



Pas de quoi sauter au plafond!



Quel est donc le secret de Sheri S. Tepper?



Pas le coup du Saint Siège aux commandes, on nous l'a déjà fait.



En revanche l’écologie de la planète Prairie, la sociologie de ses colons et le mystère qui entoure leurs traditions cynégétiques sont originales et intelligemment introduits.



Ajoutons la confrontation entre la famille autochtone et celle venue enquêter qu'elle considère comme indésirable.

On regrettera au passage que l'auteur ait jugé nécessaire de verser dans le mélo à la petite semaine façon série Netflix qui n'apporte rien au récit.



Le tout, sans toucher au chef d'oeuvre, reste fort lisible.

Sheri Tepper écrit très peu de romans. Mais chacun d'eux est un chef d’œuvre. Celui là, le premier qu'il m'a été donné de connaître, n'echappe pas à la règle.



Il est difficile de résumer celui-ci en quelques lignes tant l'univers est décrit avec précision. Nous retiendrons donc que le monde marche totalement sur la tête.D'un côté une maladie se répand et menace d'anéantir le genre humain. De l'autre, une planète épargnée par la maladie mais ou des aristocrates s'adonnent à une passion, la chasse, qui les détruits.



Le point commun entre les deux : la haine. Une haine si immense pour tout ce qui est différent qu'ils tentent de détruire tout ce qui n'est pas comme eux. Les humains ne sont que leur dernière victime.



Comme d'habitude, Sheri Tepper a fait preuve d'une imagination hors du commun, le suspense est prenant et le mystère, quand il est révélé à la fin, plausible.



Un livre qu'il m'arrive de relire avec plaisir plus de trente ans après.

Un livre singulier et sans doute le meilleur de Sheri Tepper. La trame est assez classique pour un roman de fantasy, mais elle est traitée d'une façon intéressante. La façon dont la tragédie jouée par les habitantes de la ville s'entremêle avec l'histoire principale est bien vue et ajoute une vraie dose d'originalité à ce roman.

Au XIVème siècle, Belle est la fille d’un duc et d’une fée. Le jour de ses seize ans, elle échappe de justesse à la malédiction d’endormissement prononcée par sa tante Carabosse, et part à la recherche de sa mère mystérieusement disparue depuis de nombreuses années…

Ce bref résumé est suffisant pour comprendre qu’avec La belle endormie Sheri S. Tepper a réécrit La belle au bois dormant, célèbre conte de Charles Perrault. Mais l’auteur ne s’arrête pas à ce simple conte et distille tout au long de son roman des clins d’oeil et des références plus ou moins explicites à ces récits qui ont occupés l’esprit de bon nombre d’enfants. Parmi les plus évidents, on retrouvera pêle-mêle Cendrillon, du même Perrault, et Blanche-Neige, de Jakob et Wilhelm Grimm. Plus suggérées, les références à Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll sont omniprésentes.

Mais La belle endormie n’est pas pour autant un roman pour enfant. Il est plutôt un plaidoyer contre la destruction de la Terre et de l’Humanité. Dans ses pérégrinations, l’héroïne va en effet être amenée à constater que le Monde tel qu’il existe est appelé à disparaître pour laisser la place au Grand Obscur, et qu’elle est finalement le dernier rempart protégeant la beauté sur Terre, ainsi que la beauté spirituelle. Rarement héroïne n’aura si bien porté son nom…

Tout cela est écrit à la première personne sous la forme du journal de Belle, interrompu ici ou là par quelques commentaires de sa tante Carabosse. On fait ainsi des allers et retours entre les XIVème et XXème siècle, voire XXIème siècle, le tout avec un rythme parfaitement soutenu et une écriture on ne peut plus élégante, non dénuée d’humour. On peut juste regretter que les passages où Belle vit aux XXème et XXIème siècles (n’oublions pas qu’elle est à demie fée) ne soient pas aussi poétiques que ceux où elle vit aux XIVème et XVème siècles. Mais cela est probablement voulu par l’auteur qui (ne l’oublions pas non plus) prophétise, si ce n’est la fin de notre monde, du moins sa transformation.

Un très bon roman de terreur, qui fait suite à un précédent (non traduit en français hélas...), mais pouvant se lire indépendamment (même si c'est un peu frustrant d'entendre parler d'un événement précédent traumatisant sans en savoir plus).

Mais venons-en au fait: une jeune femme avec enfant emménage dans une petite ville tranquille, mais bien vite ses capacités psychique lui font comprendre que quelque chose cloche, bien qu'elle tente de repousser cette sensation (Ce refus d'admettre les choses étant une conséquence des événements du roman précédent...). Lorsqu'elle découvre les ossements du bras d'une fillette dans l'étang de son jardin, ce n'est que le début...

Un groupe de sorcières modernes (dont notre héroïne), du vaudou, des fantômes, une malédiction, tels sont les ingrédients de ce bon roman de terreur!

Lorsque j'ai refermé le livre dont je ne connaissais pas l'auteure je me suis dit : "voilà un chef d'oeuvre de la SF…tout à fait atypique".

Dès les premières pages j'ai été attiré par le langage…travaillé, imagé, limpide, s'écoulant comme une source bref une « oeuvre de littérature » (à la Colette ?... 😊).

Je me suis dit que le traducteur devait être à la hauteur lui aussi : bravo Mister Iawa Tate.

Nous vivons ici une aventure familiale dont les 4 membres (parents et enfants) sont...d'excellents cavaliers.

Ils vivent sur Terre et sont issus d'une diaspora humaine dans laquelle 2 églises coexistent: l'église catholique et le Saint Siège (majoritaire et puissant). Ce dernier enrôle son clergé comme la plupart des armées pour leurs soldats il y a 250-300 ans : de force !

De religion catholique, le père de famille fier et irascible est envoyé par le...Saint Siège (!) en ambassade sur la Planète Grass/Prairie. Il est comme toute la famille excellent cavalier (et c'est un must pour cette mission... :-))

La famille (dont une fille aussi irascible que le père) le suit.

Le récit démarre assez rapidement sur une planète dont les « puissants » sont fous de chasse à courre et quand je dis fou...je vous invite à le découvrir par vous même.

L'histoire s'appuie sur 3 « ressorts » supplémentaires : les mystères que recèlent l'écologie de la planète, les ruines d'une civilisation disparue (les Arbai) et…la chasse à courre.

3 traits qui, s'imbriquant parfaitement, participent à créer ce chef d'oeuvre.

Les personnages sont attirants, l'action et les successions de scène sont rapides qui forment une harmonie avec la langue.

Passé les premières dizaines de pages, je n'ai plus eu envie de déposer le livre…

Le tout est cohérent avec un petit essoufflement très temporaire d'une dizaine de page aux ¾ du livre mais vite oublié…

Dans les situations de crise, la dizaine de personnages principaux sera amenée à prendre position par rapport à ses dogmes, au rôle social, à leurs fidélités,…

Des prises de tête, du courage, de l'action, de l'abnégation, des émotions exacerbées,...(pas d'arme!) bref un récit d'aventure tout en découverte et en finesse, qui exhale la beauté et exhalte tout du long notre plaisir de lire de la SF.

Une façon originale de revisiter les contes traditionnels. Nous partons dans un monde de science-fiction avec la Belle au bois dormant, restée éveillée par un étrange concours de circonstances. Nous croiserons plus tard le Prince grenouille, Blanche-Neige et tant d'autres pendant que la Belle essaye de revenir à son monde et à son amour perdu. L'idée de reprendre des personnages de contes pour en faire de la science-fiction ou de la fantasy n'est pas neuve, mais c'est ici bien réalité et moins convenu que la thématique aurait pu le laisser présager.