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Critiques de Sophie Braun (7)
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La tentation du repli

L’auteure est psychanalyste. Elle a décidé de se pencher sur les phobies (notamment scolaires) et sur le burnout qui pour elle sont des manifestations d’un même phénomène de plus en plus répandu celui du repli sur soi. Cela peut aller très loin comme au Japon où on appelle Hikikomori des adolescents ou des adultes qui ont entre 15 et 35 ans et qui décident de ne plus sortir de leurs chambres parfois pendant un an ou deux voire même plus. Ils seraient entre 300 000 et 600 000. Cette tendance s’est accentuée avec le confinement que la planète vient de vivre. Pour l’auteure, ceux qui se replient sur eux sont comme les canaris dans les mines qui sauvaient les mineurs en mourant lorsqu’ils respiraient du gaz, ce sont des sentinelles, des lanceurs d’alerte qui devraient nous amener à nous interroger sur notre mode de vie actuel. Nous sommes tous susceptibles de nous replier également face à l’hostilité grandissante du monde extérieur. Pour Sophie Braun, l’éducation doit jouer un rôle important pour éviter cet écueil. Nous devons sortir de notre société autocentrée où l’individualisme règne, où la course au succès est effrénée et réapprendre à vivre ensemble, à nous nourrir de la relation aux autres et non chercher sans cesse et en vain à être les meilleurs ce qui n’engendre que de la frustration et une tendance à se replier sur soi face à l’inéluctable échec dû à des objectifs trop ambitieux. Ce livre est très intéressant. J’ai apprécié le fait que l’auteure s’appuie sur des patients qu’elle a suivis pour rendre son propos plus parlant et qu’elle termine avec une note d’espoir en nous décrivant leurs progrès même infimes.
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La tentation du repli

Dans une société où la pression de l'efficacité à tout prix règne en maître, il est de plus en plus difficile de se reconnecter avec notre monde intérieur, notre moi et notre soi. Sans jamais généraliser les situations et les situations des personnes qu'elle a suivies Sophie Braun nous explique comment nous pouvons tous être tentés par le repli sur soi ou plutôt être atteints par ce mal qui nous 'bloque' chez nous, nous empêche d'aller à l'école, au travail, de s'occuper de nos enfants et, tout simplement, d'aller vers les autres. Dès lors que notre moi idéalisé, que nous avons tous en nous, qu'il se manifeste par une impression d'être plus intelligent, de vouloir être parfait, de vouloir posséder plus que les autres (...), prend trop de place alors le monde extérieur nous apparaît comme trop perturbant et violent.

Avec des mots simples et des exemples de personnes qu'elle a suivies, Eliot et Tom, atteints de phobie scolaire, Elise, en burn-out et Mila qui ne vit que par et pour les réseaux sociaux, l'auteure nous explique comment on peut en arriver à ce repli total qui empêche toute relation avec les autres, toute action ou toute projection vers l'avenir. Nous sommes comme bloqués en nous-mêmes et la société de consommation dans laquelle nous vivons, saturée d'écrans, de séries, de jeux et de réseaux sociaux, favorise amplement ce repli. En s'appuyant sur les travaux de Jung,de Freud et de Winnicott elle remonte à la petite enfance et l'enfance pour expliquer les failles que contient notre confiance en nous, faillent qui peuvent nous amener plus tard à ce repli. Elle analyse la société dans laquelle nous vivons, qui ne nous avait jamais autant apporté de choix et de liberté et qui, paradoxalement, nous bloque. Survintestit, en adaptation permanente sans l'avoir choisi, voulant nous conformer à tout prix à l'image que la société veut que nous lui renvoyons (phénomène accentué par les publicités qui nous entourent en permanence et qui jouent sur notre ego en nous donnant l'impression d'être tout-puissant et d'être des individus à part), face à trop de décisions à  prendre et de choix à faire, le monde extérieur et le regard d'autrui nous paraîssent trop scrutateurs, trop dans le jugement et donc nous effraie. Les personnes les plus sensibles, les hypersensibles,  sont alors une proie de choix pour cette tentation du repli.



Je n'ai pas choisi ce livre par hasard car j'ai moi aussi souvent eu cette tentation même si je reste persuadée que l'être humain n'est pas fait pour être seul et que nous avons besoin d'interactions avec les autres. Cette tentation du repli je pense que nous l'avons tous eu ou que nous l'aurons tous un jour. J'ai beaucoup aimé dans ce livre l'explication des mécanismes qui peuvent nous amener à nous replier et à rester coincés dans ce repli. Il est vraiment très intéressant pour comprendre le monde qui nous entoure, où chaque individu dispose d'énormément de liberté, de choix, où l'on insiste sur son individualité au détriment de l'altérité. Il nous explique les ressentis des personnes dites hypersensibles, comment elles se retrouvent, fait unique dans l'Histoire, à se replier sur elles-même au point que dans certains pays on leur donne des noms : les retirés en Italie et les Hikikomori au Japon. Il nous rappelle surtout l'importance de (re)trouver un socle solide sur lequel s'appuyer pour faire face aux difficultés de la vie et ne plus vivre à travers des personnages de séries, des héros de jeux vidéos ou encore se donner l'illusion d'une communication avec les autres par le biais des réseaux sociaux.

Un livre passionnant qui nous invite à ne pas nous oublier nous-mêmes pour mieux renouer avec les autres.




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La tentation du repli

Dans ce livre c'est Sophie brun, psychanalyse qui s'appuie sur le témoignage de ses patients pour denoncer les injonctions contradictoires de la société qui imposent d'être à la fois un individu libre et un hyper consommateur passif.

La crise du covid, n'ayant rien aidé, des burn out, fztigues chroniques, phobies sociales et scolaires se sont accentués.



J'ai beaucoup aimé le fait que cette psychanalyse s'appuie de témoignages pour pouvoir nous faire part des différents replis sur sois même.



Chercher à comprendre ce reclus et avoir quelques co s'ils peut aider certaines personnes qui le liront ou vebir en aide à l'entourage.



J'aime beaucoup ce genre de livre. Merci a la masse critique de babelio pour l'envoi
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La tentation du repli

Pourquoi certains craquent ? Qui sont ces reclus modernes et pourquoi sont-ils de plus en plus nombreux ? Que nous disent-ils de la société ? Autant de questions que pose la psychanalyste Sophie Braun dans son dernier essai.



Devant la nouveauté du phénomène, elle évoque des « nouvelles fragilités qui surviennent lorsque la pression sociale dépasse les capacités psychiques des plus fragiles ». Tel un bâtiment, le Moi doit reposer sur des fondations solides : s'appuyer sur ses ressources, développer un « socle identitaire », cela génère un « sentiment de sécurité » qui amène à construire sa vie. Ça c'est quand tout va bien : le Moi est « flexible », passant aisément de l'effort au réconfort, de la concentration sur soi à la prise en compte des autres.



Mais parfois, ça ne marche pas, il y a d'abord une longue phase de sensibilisation, un cercle vicieux d'évitements, de découragements et de phobies se met en place et on risque de devenir hypersensible et hyper susceptible. Les « failles narcissiques » font craindre un effondrement de l'édifice. le moi devient psycho-rigide, déprimé ou au contraire enflé (« inflation du moi », « hyper-individu tout-puissant »...). Parfois même haineux (haine de soi, haine des autres). le plaisir constructif laisse la place aux plaisirs régressifs. Dans les cas les plus graves, on peut se noyer dans un « sentiment d'impuissance » qualifié d' « océanique » : c'est à dire le « désir de redevenir des bébés nus, nourris, repus sans efforts, inconscient. ».



Il faut dire que la barre est placé très haute. À l'heure des réseaux sociaux, la vie est devenue un « immense concours », une « compétition narcissique », une « guerre » même. L'autre est vu comme un « envahisseur » dont il faudrait se protéger. le repli sur soi serait alors une sorte de mécanisme de défense fait de « défenses paranoïaques », d'intellectualisation, de manichéisme, de déconnexion avec le corps et ses sensations, avec le coeur et ses sentiments. Il faudrait trouver un équilibre. Pas facile dans une société où règnent l' « idéalité » et l' « hubris ».



Nous sommes passés d'une société de masse qui fait corps à une société liquide qui part à vau-l'eau, une société faite d'individus atomisés, où il y a trop d'électrons libres et pas assez de noyaux durs et stables.

Il faudrait que l'individu retrouve sa place au sein du collectif. Je suis assez sceptique. J'ai l'impression que l'individualisme va continuer à progresser, y compris dans ses formes les plus excessives (hyper-individualisme). Les solutions que proposent l'auteur me paraissent être de banals voeux pieux : l'éducation (une corvée pour la plupart des parents), l'ouverture aux autres (bah voyons), les efforts (mais valorise-t-on l'effort ou les forts ?)... D'autres pistes sont plus originales mais ne donnent franchement pas envie : la frustration (parce que c'est bon d'avoir les boules…), le fait de résister ( « aux forces inconscientes qui nous poussent à rester des enfants » autant dire nager contre le courant…) ou encore « apprendre à renoncer ».

Ça fait pas envie j'vous dit…

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C'est quand la vie ?

Alice est gentille : elle n’ose jamais dire « non », de peur qu’on ne l’aime pas. Arthur, lui, est un garçon renfermé et agressif, qui passe ses journées devant sa console de jeux. Camille a honte de ses kilos en trop, et, sous le regard des autres, elle se sent « sale, comme une plaie »… Sophie Braun nous livre des paroles de jeunes, recueillies dans son cabinet de psychanalyste ; et, s’appuyant sur son expérience, elle propose des pistes de réflexion et des conseils aux adolescents et aux jeunes adultes qui, comme Alice, Arthur et Camille, manquent de confiance en eux, se sentent différents, perdus, et sont en proie à des sentiments de mal-être et d’angoisse.  



L’avis de Nils, 15 ans : D’un côté je suis tenté de croire toutes les explications fournies par la psy seulement parce qu’elle porte le titre de “psychanalyste”, mais qu’est-ce qui peut vraiment nous prouver que ces psychanalyses sont fiables ou qu’elles peuvent être appliquées à soi-même ? Cependant les avis et les multiples références à de brillants psychanalystes tels Freud ou Jung nous permettent d’avoir suffisamment de confiance pour tester ces analyses sur notre propre esprit. Je vous conseille donc ce livre, car je pense que cette expérience peut vraiment être enrichissante. 



L’avis de Virgule : Un livre tendre, bienveillant et optimiste, comme le regard que Sophie Braun invite ses lecteurs à porter sur eux-mêmes et sur les autres, à l’éclairage de la psychanalyse. 
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C'est quand la vie ?

Je me suis tout de suite retrouvée dans ce livre, car très clairement je fais partie du public visé. On sait tous comment la période de l'adolescence est compliqué et parfois cruelle. C'est en plus durant cette période que l'on est le plus vulnérable et le plus fragile. On se pose beaucoup de questions sur l'amour, la famille, la solitude, etc. Et on est très souvent peu sûr de soi, en conflit ou violent vis à vis des autres mais surtout de soi-même.



Ce livre est très instructif et j'aurais même envie de lui donner le petit nom de "guide". Il propose en effet toutes les clés pour sortir du mal être ou tout du moins pour le comprendre et l'appréhender de façon positive. Le livre est composé de quatre grandes parties avec en premier lieu, les problèmes que l'on peu rencontrer au quotidien lorsque l'on est adolescent : hypersensibilité, confiance en soi plus bas que terre ou encore autodestruction. C'est souvent qu'on pense être le seul à ressentir ceci ou cela, mais dans ce livre, l'auteur utilise beaucoup de témoignages de personnes qui sont passées par son cabinet. Je trouve cela très bénéfique au livre car les témoignages permettent d'une part d'illustrer parfaitement les propos de la psychanalyste et d'autre part de se reconnaître dans certaines situations et ainsi mieux identifier les sources de notre conflit intérieur.



L'auteur propose ensuite dans une deuxième et troisième partie une espèce de jeu de construction pour renforcer son mental et être plus fort face aux désagréments du quotidien. Etre plus accessible, moins fainéant,... C'est un petit peu le chapitre "repartons sur de bonnes bases". Les métaphores qu'utilise l'auteur sont très parlantes et notamment celle du flamant rose. Au début du roman nous somme cet animal mais nous ne tenons que sur une seule patte. Le but à la fin du livre c'est d'arriver à se poser les bonnes questions pour retrouver un équilibre intérieur et d'être fort sur ses deux pattes.



La quatrième et dernière partie m'a un petit peu moins passionné.L'auteur fait beaucoup allusion au docteur Jung, grande source d'inspiration pour elle et utilise des schémas qui ne m'ont pas explicité d'avantage ses propos. Cependant, ce qui est très bien avec ce livre, c'est que l'on peut piocher ce qui nous intéresse et laisser le reste de côté.



En définitive, ce livre m'a beaucoup inspiré et surtout il m'a fait me poser beaucoup de questions. Ce qui est à mon avis essentiel pour trouver un équilibre qui nous convienne. La remise en question est un travail de tous les jours pour cultiver son bonheur.
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C'est quand la vie ?

C'est quand la vie ? un livre qui nous est adressé correctement (enfin !!!!), nous adolescents mais aussi vous parents d'adolescents (au sens large).



Je vais commencé cette chronique par mettre l'accent sur l'organisation de ce livre : chaque thématique commence par une phrase d'accroche que nous aurions pu dire à un moment de notre vie, vient ensuite l'exposition d'une situation reliée à un adolescent , après Sophie Braun approfondie de manière général le problème et le dernier paragraphe accompagné d'un petit flamant rose nous donne des pistes pour relever la tête.

Très bonne structure qui permet de forcément s'y retrouver, de voir un peu tous les côtés du problème et de passer assez de temps sur le sujet sans que cela devienne long et ennuyant. Elle permet également de lire le roman dans le désordre en choisissant un thème particulier ou de le lire "normalement" des premières pages aux dernières.



Beaucoup de thèmes sont abordés : on nous parle de confiance, de sentiments, de l'angoisse, de place à prendre, etc. Tous très biens choisis car ils concernent vraiment le monde de l'adolescence. Ils sont décris avec honnêteté et sans tabou. Ils nous poussent vers le haut et nous donnent de l'espoir.

Les idées sont exprimées de façon claires sauf certains paragraphes avec le flamand rose qui manquaient de notions concrètes. "Ne vous laisser pas envahir par leurs jugements" est tout à fait juste et à sa place dans le livre mais pour un adolescent ça reste dur à accepter et à mettre en place.



En résumé ce roman met des mots sur des émotions, des sensations indescriptibles et flous pour les ados.

A chaque fois que je le refermais je me sentais moins seule et c'est une preuve du bien qu'il nous apporte.





Conclusion : Ce livre est une main tendue à tous ceux qui se disent "je suis nul(e)".
Lien : http://juliefrisettedu59.sky..
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