Morgane 14 ans a lu Tu es si belle d'Eva Kavian, paru chez Oskar éditeur. Elle en parle dans ce nouveau SpeedBook.
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- Apprends à pardonner, Sophie, ta vie sera plus douce. Aimer quelqu'un , c'est aussi accepter d'avoir besoin de lui.
Tu es le cadeau de ma vie, une perle rare, mon âme sœur. Tu es celle que je cherche depuis toujours, tu es la fée de mes rêves d'enfant. Tu es mon amour, ma chérie, mon trésor. Je ne veux plus vivre sans toi.
(...) Ce week-end, impossible de t'appeler, trop de boulot, je ne te fais pas le détail.
Que tu me manques à ce point et que tu sois mort, voilà le fameux problème. Mon traumatisme absolu. Mon impasse hurlante.
Milo l'a aimée dans la musique et dans la danse, il ne l'a jamais prise pour une handicapée. Ta mère a peut-être enfermé Anna dans sa propre souffrance. Anna est bien dans sa peau, elle est heureuse, je crois que Milo est amoureux de la capacité d'Anna à être heureuse, à construire son bonheur avec ce qu'elle a. C'est une qualité très rare, tu sais.

C’était une autre époque, Sophie. On sortait d’une prison d’idées, on sortait de la toute-puissance des hommes, nous, les femmes, nous devenions des êtres humains. La règle devenait l’absence de règle ; beaucoup d’entre nous, et j’en étais, ont vécu ces années comme on se jetterait sur un buffet de gâteaux après trois jours sans manger. Ni les femmes ni les hommes ni les familles sont sorties indemnes de cette révolution, c’est peut-être ta génération qui construira un meilleur équilibre, entre le besoin d’être libre et celui de construire à deux. Mais j’ai eu une belle vie, ça oui. Pas parce que j’ai aimé beaucoup d’hommes, mais parce que je ne me suis pas enfermée dans des désirs et des règles qui ne me correspondaient pas. Après ces années sans lois et cette loi que devenait la liberté à tout prix, j’ai cherché qui j’étais, moi. Ce parcours, tu devras le faire aussi, Sophie, ce n’est pas une question d’époques, c’est notre chemin d’humain.
Qui, parmi ceux que nous aimons, penserait à débarquer parce qu'il neige, et que c'est beau, la neige qu'on attend plus ?
Les enfants ne sont pas là pour le bonheur de leur mère. Ils ont leur vie à vivre. Même si les femmes croient souvent que sans eux elles ne seraient pas des femmes. Elles croient qu'il leur faut des enfants, pour être heureuses. De toute évidence, ça ne suffit pas.
-Je n'ai jamais aimé à moitié. Il n'y a pas de petit et de grand amour, selon moi. Il y a l'amour ou pas l'amour. Il y a les histoires courtes ou celles qui durent, mais ce sont toutes des histoires d'amour.
J'avais envie de me blottir dans les bras de papa, de redevenir tout petit. Je me sentais tellement bien que je comprenais à quel point notre dispute m'avait brisé, touché en profondeur. Mais à quinze ans et demi, on ne va pas dans les bras de son père. Alors je lui ai donné un coup de coude dans les côtes. Il me l'a rendu. J'ai recommencé, et on s'est retrouvés à se battre comme des gamins, c'étaient des coups de colère, des coups d'amour, c'était les non-dits qui volaient dans les épaules, les silences qui brisaient les cuisses, c'était notre lien puissant qui étranglait, notre affection qui s'enfonçait dans l'estomac, c'était nous deux, Papa et moi, deux hommes et deux gosses, sur la poussière de nos peines, sur le chemin de notre amour et nous roulions, nous roulions, heureux.
En dehors du fait qu'elle allait mourir, je me disais que j'aimerais devenir quelqu'un comme elle quand je seais adulte tellement elle avait l'air d'être en paix et pas bourrée de complexes et de contradictions comme moi.